Féminicide de Moréac. Le procès Alexandra Cosson débute lundi à Vannes

Alexandra Cosso
Alexandra Cosso

Lundi 27 mai 2024, devant la Cour d’assises de Vannes dans le Morbihan, le procès du féminicide d’Alexandra Cosson s’ouvrira après une longue procédure qui aura débuté le 12 septembre 2020. Les proches de la victime attendent des réponses, un apaisement à leur douleur et que justice soit rendue au terme de quatre jours de débats.

Domiciliée à Josselin (56), Alexandra Cosson, c’était cette jolie jeune femme de 30 ans et maman de deux jeunes enfants, décédée à Moréac (56) dans la soirée du samedi 12 septembre 2020, victime d’un féminicide. Alex, comme la surnommaient ses proches, a été retrouvée gisant au sol ensanglantée : elle avait été frappée à l’arme blanche de plusieurs coups au visage et d’un coup mortel au thorax. Elle avait accepté de prolonger une soirée entre amis chez l’auteur des faits, qu’elle connaissait depuis l’adolescence. 

Féminicide - Alexandra Cosson

Le trentenaire incarcéré a reconnu être l’auteur des faits après avoir voulu effacer les traces sur la scène de crime. La famille d’Alexandra attend désespérément ce procès depuis bientôt quatre années, pour connaître toute la vérité, pour tout apprendre sur ce monstre qui avec cruauté a enlevé la vie à Alexandra. Alexandra était une fille, une sœur, une cousine et aussi une mère : une maman attentionnée avec ses enfants, qu’elle appelait mes chatons. Les proches attendent des réponses à leurs questions qui hantent leurs jours et leurs nuits : Comment était sa peur ? sa souffrance ? Ils ont besoin de connaître : le mobile, le pourquoi, le comment. Ce qui fait leur force dans la douleur, c’est leur famille unie !

Féminicide - Alexandra Cosson

Le dimanche 12 septembre 2021, un rassemblement avait été organisé place Saint-Martin à Josselin, pour célébrer le premier anniversaire de la disparition d’Alexandra Cosson, un recueillement qui n’avait pas pu être organisé plus tôt, en raison de l’épidémie de Covid. La famille était vêtue d’un tee-shirt représentant le visage d’Alexandra et au dos l’inscription je suis Alex. Ses amis, des voisins, des connaissances et des anonymes, tous étaient venus en soutien, et tous étaient très émus. Le souvenir d’Alexandra était présent partout, avec de nombreuses photographies notamment suspendues sur des guirlandes, entre les troncs des arbres. Des témoignages d’amour et d’amitié s’écrivaient au dos de la grande banderole.

Deux chapiteaux avaient été dressés sur la place Saint-Martin : le premier avec les photos et les vidéos de la vie de la jeune femme disparue, accompagnés par la musique qu’elle aimait et les chansons qu’elle aurait aimé ! Le second tenait lieu de recueillement, où les participants déposaient une bougie, des fleurs, un mot. Alexandra aimait Josselin. C’était la commune de son quotidien et celui de ses enfants depuis treize ans. Pour la famille d’Alexandra, l’objectif de ce rassemblement était d’une part pour adoucir quelque peu la terrible épreuve, dans laquelle ils sont plongés et d’autre part, pour rendre hommage à toutes les victimes de féminicide. Alexandra repose au cimetière de Mohon (56), commune de résidence de sa maman.

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Rappel des chiffres de féminicide

En France, sur les 118 femmes victimes de féminicide en 2022, 24 d’entre elles avaient déposé une plainte ou une main courante, pourtant une femme meurt tous les trois jours dans notre pays. Chaque heure qui passe, les forces de l’ordre interviennent pour des violences conjugales. En 2023, loin de diminuer, on dénombrait 134  féminicides en France, dont 96 ont été commis par des conjoints, des ex maris et ex compagnons. La région Bretagne, à elle seule, a enregistré 32 féminicides entre 2017 et début 2023.

Numéro d’urgence, disponible 24 heures sur 24 :  3919.

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Martine Gatti
Martine Gatti est une jeune retraitée correspondante de presse locale dans le pays de Ploërmel depuis bien des années.

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