Explorez Rennes avec le plan du parcours Patrimoine Sport

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La pratique sportive à Rennes, telle que nous la connaissons aujourd’hui, remonte à la fin du 19e siècle. Très rapidement, le clergé rennais souhaite encadrer l’exercice régulier du sport, et l’intègre à ses patronages d’éducation populaire. Ainsi, l’Œuvre des apprentis, créée en 1843, devient les Cadets de Bretagne en 1906 (139 rue d’Antrain, 2000 adhérents en 2024) ; l’Œuvre de la Sainte-Famille, créée en 1897, devient la Société de la Tour d’Auvergne en 1902 (8 passage du Couëdic, 3500 adhérents en 2024) ; le patronage Saint-Étienne, créé en 1918, devient l’Avenir de Rennes en 1968 (6 Allée Adolphe Bobierre, 329 adhérents en 2023).

Parallèlement, des clubs laïques se constituent, tel le Stade rennais en 1901, logé depuis 1912 au stade de la route de Lorient, rénové en 2004 et renommé Roazhon Park en 2015. Pour concurrencer et limiter l’influence des patronages religieux, la Municipalité de Jean Janvier soutient la création en 1910 d’un patronage laïque, le Cercle Paul Bert (CPB), logé au 30bis rue de Paris. Il est en 2024 le 2e club omnisports français avec 13 000 adhérents.

En 2024, la Ville de Rennes compte 44 000 personnes licenciées dans 275 associations et clubs sportifs ; elle est équipée de 54 gymnases et 45 terrains extérieurs. La Ville de Rennes est labellisée «Terre de Jeux 2024 », ce qui la reconnaît comme centre d’entraînement aux Jeux Olympiques (JO) de Paris 2024.

Ce plan-guide Parcours invite à découvrir certains des lieux du patrimoine sportif rennais. Praticable à pied ou à vélo, il peut être enrichi en téléchargeant l’application Whatizis et en suivant parallèlement son parcours Le patrimoine du sport à Rennes.

1 Le stade Robert-Poirier

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Dates de construction : 2014-2015
Architectes : Agence Chabanne & Partenaires Maître d’ouvrage : Département d’Ille-et-Vilaine

Centre d’entraînement pour les JO de Paris 2024, il est le plus grand stade couvert de Bretagne (1200 places, 5830 m2). Son ossature ovale en acier s’appuie sur des murs en béton armé. Sa façade vitrée et son éclairage zénithal (par le toit) lui permettent d’être largement baigné de lumière naturelle. Les lignes tendues tracées sur son bardage métallique symbolisent l’effort musculaire des athlètes et produisent une sensation de mouvement.

Le stade abrite un anneau de 6 couloirs de course, des couloirs de sprint, des aires de lancer de poids, de saut à la perche, de saut en hauteur, en longueur et de triple saut, pour des compétitions d’athlétisme départementales, régionales et nationales.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Le rennais Robert Poirier a été quintuple champion de France sur 400 m haies entre 1963 et 1968. La rennaise Shana Grebo, championne de France 2021 du 400 m haies, est l’une des espoirs du sprint français en 2024.

2 Les gymnases de la rue Constant-Véron

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Dates de construction : 1967-1968 ; 2005-2006 Architectes : Agence Architecture & Bâtiment ; François Michot
Maître d’ouvrage : Ville de Rennes

La rue Constant-Véron comporte deux gymnases. Le gymnase de l’Ille, inauguré au n°5 en 1968, est représentatif des gymnases « de type B » de 600m2 en béton et charpente métallique, construits massivement dans les années 1960 par la Ville de Rennes pour l’équipement sportif des nouveaux groupes scolaires. Il a été rénové en 2006 avec la pose d’un bar-dage métallique.

Le gymnase Constant-Véron, inauguré au n°1 en 2006, est quant à lui un exemple récent de salle de sport, ouverte tant aux scolaires qu’aux associations telles le Cercle Paul Bert Judo et aux habitants du quartier. Abritant un dojo et une salle d’activités, le gymnase se signale par de larges ouvertures vitrées ombragées par des pare-soleils en aluminium.

LE SAVIEZ-VOUS ?

La judokate Clarisse Agbégnénou, née à Rennes, est double championne olympique 2021 des moins de 63 kg et en équipe. Elle participera aux JO 2024.

3 La salle du jeu de Paume

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Dates de construction : 17e siècle ; 2017-2019 Architectes : inconnu ; Topos architecture & ANTAK Maîtres d’ouvrage : inconnu ; Ville de Rennes

À l’origine, cette salle sert à la pratique du jeu de paume (voir dessin ci-dessus), apprécié sous l’Ancien régime. Elle dépend de l’auberge attenante, la Maison du Pélican, qui organise des paris sur les matchs. À la fin du 17e siècle, l’Église rachète l’ensemble, perce le pignon pour y ménager deux ouvertures et convertit la salle en chapelle pour le séminaire voisin des Eudistes, où sont formés les futurs prêtres.

Au 19e siècle, la salle sert d’annexe à l’hôpital militaire qui a remplacé le séminaire, puis au 20e siècle, de locaux municipaux. Depuis 2019, le jeu de Paume abrite une salle polyvalente et des locaux associatifs au sein d’une maison de quartier.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Ancêtre du tennis, le jeu de paume consiste à se renvoyer la balle au-dessus d’un filet avec la paume de la main. Progressivement, les joueurs se dotent de gants, puis de raquettes au 14e siècle. Ayant connu son apogée au 17e siècle, il a été programmé une fois aux jeux olympiques en 1908.

4 Le couvent des Jacobins

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Dates de construction : 14e-17e siècles ; 2013-2018 Architectes : inconnu ; Jean Guervilly & Françoise Mauffret
Maîtres d’ouvrage : ordre des Dominicains, Duc de Bretagne Jean IV ; Rennes Métropole

Bâti à partir de 1369 par les moines dominicains, aussi appelés Jacobins, le couvent est propriété de l’armée à partir de 1793, jusqu’à son rachat par Rennes Métropole en 2002 pour le transformer en centre des congrès. Cette réhabilitation est précédée de fouilles archéologiques en 2012-2013, mettant au jour no- tamment la sépulture de Louise de Quengo.

Pendant sa période militaire, le couvent sert de caserne, de magasin militaire, puis il accueille de 1969 à 2002 le Club Sportif de la Garnison de Rennes (CSGR). L’ancienne église est alors aménagée en pistes d’escrime (voir photo ci-dessus). L’escrime du CSGR s’entraîne dorénavant dans le gymnase Albert-de-Mun.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Le CSGR est réputé pour l’escrime, sport olympique depuis 1896. Il a notamment formé Lydiane Hersant, championne de France d’escrime en 2023.

5 La piscine Saint-Georges

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Dates de construction : 1923-1926 Architecte : Emmanuel Le Ray Maître d’ouvrage : Ville de Rennes

Dessinée par l’architecte municipal Emmanuel
Le Ray
en 1922, cette piscine publique Art Déco comprend un bassin de natation de 33 m de long ainsi que des bains-douches à l’arrière du bâtiment.

Dès l’extérieur, le décor aquatique annonce la fonction des lieux : la large porte à plein cintre est bordée d’une mosaïque à fleurs de lotus réalisée par les céramistes parisiens Gentil et Bourdet, tandis que le dieu Neptune sculpté par le rennais Albert Bourget surmonte l’entrée principale.

À l’intérieur, les mosaïques du céramiste Isidore Odorico ornent l’ensemble des sols, couloirs, cabines, douches, ainsi que le bassin.

LE SAVIEZ-VOUS ?

En 1924, la France est sacrée championne olympique de water-polo. Ce sport a été pratiqué à la piscine Saint-Georges dès son ouverture en 1926, jusqu’en 1974 et son transfert à la piscine de Bréquigny sous l’égide du Cercle Paul Bert.

6 Le stade Commandant Bougouin

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Dates de construction : 1922-1924 ; 1964-1981 Architectes : Emmanuel Le Ray ; Marcel Bodenez Maître d’ouvrage : Ville de Rennes

En 1922, l’architecte municipal Emmanuel Le Ray dessine un stade d’éducation physique comprenant un terrain de jeux gazonné entouré d’une piste de course pédestre et d’une piste cycliste. S’y ajoutent le logement du régisseur ainsi qu’une tribune de 2000 places abritant des vestiaires.

En 1964, la tribune est reconstruite par l’architecte Marcel Bodenez ; en 1966 et 1981 sont aménagés un plateau d’éducation physique et sportive ainsi qu’un gymnase.

Le « stade vélodrome » est connu pour avoir accueilli le Tour de France à 6 reprises ainsi que la Fête de
la jeunesse
, créée par le commandant des sapeurs-pompiers Édouard Bougouin en 1925.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Le stade est un centre d’entraînement pour le rugby à 7 pour les JO de Paris 2024. Il accueille notamment les rennaises Valentine Lothoz, Jade Ulutule Le Pesq, Caroline Drouin et Yolaine Yengo, membres de l’équipe de France de rugby à 7.

7 Le Liberté

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Dates de construction : 1961 ; 2007-2009 Architectes : Louis Arretche et Yves Perrin ; Cabinet Jean-et-Losfelds
Maître d’ouvrage : Ville de Rennes

Le Liberté est inauguré, à l’origine, comme une salle omnisports ouvrant sur le boulevard Liberté. Sa structure porteuse, une double voûte en béton de 78 mètres de portée sans appui intermédiaire (voir photo ci-dessus), est une prouesse architecturale.

La salle a été entièrement restaurée et rénovée entre 2007 et 2009. Ces travaux ont permis d’ajouter au nord une extension pour les bureaux administratifs et la restauration, ainsi qu’une deuxième salle de spectacle à « l’Étage » au-dessus de la nouvelle entrée, repositionnée au sud.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Rebaptisée le Liberté en 1996, la salle accueille principalement des concerts et des festivals. Chaque année, elle abrite aussi l’Open de tennis de Rennes. S’y illustre régulièrement le français de renommée internationale Lucas Pouille, rennais depuis 2020. Le tennis est un sport olympique depuis 1896.

8 Le complexe sportif de la Tour d’Auvergne

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Dates de construction : 1949-1951 ; 1975-1976 Architecte : Louis Chouinard
Maître d’ouvrage : Association sportive de la Tour d’Auvergne

Depuis sa création en 1897, la Tour d’Auvergne (surnommée « la TA ») réside au passage du Couëdic. En 1949, Louis Chouinard y bâtit un complexe comprenant notamment la chapelle de la Sainte-Famille ainsi qu’un immeuble à travées doté d’une salle de basketball, de volleyball et de tennis au rez-de-chaussée, d’une salle de gymnastique au premier étage et d’une salle de tennis de table sous les pans inclinés du toit au deuxième étage (voir photo ci-dessus).

En 1976, le complexe est complété par une halle de sports en béton recouverte d’une charpente en bois lamellé-collé.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Pratiqué à la TA depuis les années 1930, le tennis de table est un sport olympique depuis 1988. Près de Rennes, à Chantepie, vit la parapongiste double championne paralympique Thu Kamkasomphou, espoir de médaille français pour 2024.

9 Le gymnase de la Courrouze

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Dates de construction : 1990-1991 ; 2017-2019 Architectes : Inconnu ; Bruno Pierre
Maîtres d’ouvrage : GIAT Industries ; Ville de Rennes

En 1945, les ouvriers de l’Arsenal de la Courrouze créent le club Arsenal Sport. À partir de 1972, le Groupement Industriel des Armements Terrestres (GIAT) s’installe à la Courrouze. Il y construit en 1991 un gymnase pour ce club d’entreprise, qui cesse ses activités en 2005.

En 2017, le gymnase est acquis et réhabilité par la Ville de Rennes au sein de la ZAC de la Courrouze. L’architecte orne les austères façades de bandes vertes et blanches, choisies avec les habitants. À l’intérieur, les artistes rennais Brez et Bims ont peint Playground (voir la photo ci-dessus), une peinture murale abstraite mixant la signalétique des gymnases et le fantôme des graffitis disparus lors de la réhabilitation du gymnase.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Le gymnase accueille des entraînements de l’Avenir de Rennes Basket. Deux de ses équipes féminines évoluent au niveau national de ce sport reconnu discipline olympique en 1936.

10 Le complexe sportif Bréquigny

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Dates de construction : 1965-1971 ; 1985 ; 1993 ; 2007 Architectes : Jean Lemercier ; Paul Pothier ; Laïdi, Chateigner & Associés
Maître d’ouvrage : Ville de Rennes

Afin de satisfaire les besoins sportifs d’une population en forte augmentation et de plusieurs groupes scolaires alentour, la Ville de Rennes fait aménager en 1968 une plaine de jeux de
6,5 hectares
au sud de Rennes, dans le jeune quartier de Bréquigny. Celle-ci comporte trois gymnases, des terrains de basketball, de volleyball, de football,
de tennis, de handball, une piste et des aires d’athlétisme, ainsi qu’une vaste piscine olympique achevée en 1971. Avec ses 1100 places et son bassin nordique extérieur ajouté en 2018, cette piscine est le deuxième plus grand complexe aquatique de France.

L’ensemble est augmenté, au sud, d’un dojo régional
en 1985 et d’une salle de sports acrobatiques en 1993. L’un des trois gymnases originels est rénové et agrandi en 2007 puis rebaptisé « Salle Colette-Besson ». D’une capacité de 2200 places, la salle Colette-Besson est le siège du Rennes Étudiant Club (REC) Volley, qui com- prend des équipes professionnelles masculine et féminine.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Le complexe sportif Bréquigny est un centre d’entraînement pour les JO de Paris 2024. Il accueille les athlètes pour la pratique du judo, du para judo, du basketball, du basket fauteuil, du volleyball, du volleyball assis, du para athlétisme, de la natation, de la natation artistique, du plongeon ou encore du water-polo.
La salle des sports acrobatiques accueille le Pôle France de Trampoline de Rennes créé en 1999, où s’entraînent Perle Aubrée et Cléa Brousse, deux membres de l’équipe de France de trampoline.
La piscine Bréquigny accueille également la para natation, dont Anaëlle Roulet, nageuse au Cercle Paul Bert de Rennes, est l’une des espoirs français.

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Crédits photographiques

1 La halle du stade Robert-Poirier en 2024 photo Thomas Crabot.

2 La salle de sports de combat du gymnase Constant-Véron photo Laurent Lemoine, Rennes Ville et Métropole.

3 La salle du jeu de Paume au 17e siècle dessin Marine Millet, INRAP.

4 L’église du couvent des Jacobins en 2006 photo Gaëtan Le Cloarec, INRAP.

5 L’intérieur de la piscine Saint-Georges dans la première moitié du 20e siècle Archives de Rennes, 350Fi101_10.

6 Les tribunes du stade Commandant-Bougouin, entre 1910 et 1950 Archives de Rennes, 100Fi4791.

7 La double voûte du Liberté en 1962 Musée de Bretagne, 2014.0021.71.12.

8 La salle de tennis de table du complexe sportif de la Tour d’Auvergne en 2018 Région Bretagne, Delia Gaulin-Crespel, IVR53_20183500067NUCA.

9 L’œuvre Playground au gymnase de la Courrouze en 2019 photo Didier Gouray, Rennes Ville et Métropole.

10 Vue aérienne du complexe sportif Bréquigny en1970 MuséedeBretagne,973.0060.254.1.

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