Lectures de l’été, quel livre emporter avec vous ?

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À la maison, sur la plage, à la montagne ou en campagne, l’été est la période la plus propice à la lecture. Si vous ne savez pas quel livre glisser dans votre valise, voici une petite sélection en tout genre. Des romans légers, artistiques, historiques, des romans noirs et quelques titres pour occuper les plus jeunes.

Virginie Grimaldi est devenue l’auteure préférée des Français. Impossible de commencer une revue littéraire sans combler une majorité de lecteurs. Plus grand que le soleil (Flammarion, 1 mai 2024) est l’histoire d’une rencontre qui change une vie. Elsa et Vincent se croisent chaque mercredi dans la salle d’attente de leur psychiatre. Très différents, chacun vit avec ses fêlures. Et pourtant, entre deuil et dépression, le rire fait place aux tourments. Une rencontre magique, un roman délicat, fragile et émouvant. (feuilleter)

Si vous êtes sensible à l’art, deux romans se démarquent cette année. Avec L’inconnue du portrait (Calman-Levy, 3 janvier 2024), Camille Peretti s’inspire du tableau de Gustav Klimt, Portrait d’une dame, pour imaginer la destinée de cette jeune femme, ainsi que celles de ses descendants. Une fresque magistrale où se mêlent secrets de familles, succès éclatants, drames retentissants et amours contrariées (feuilleter). Avec Les yeux de Mona (Albin Michel, 1 février 2024), Thomas Schlesser signe un grand roman d’initiation à l’art et à la vie. C’est l’histoire d’une relation solaire entre une petite fille et son grand-père. Un conte universel à ne pas rater.

Pour les amateurs de romans historiques, Julia Malye raconte l’effroyable destin de jeunes parisiennes choisies par la Mère supérieure de La Salpêtrière pour migrer vers La Louisiane (Stock, 3 janvier 2024) et y épouser des colons français . En 1720, à bord de La baleine, ces jeunes étrangères réunies par le destin ignorent tout de ce qui les attend. Elles vont affronter maladies, guerre, patriarcat, chagrins d’amour, cruautés et plaisirs soudées par leur nouvelle amitié. Un roman profond dans lequel des héroïnes assoiffées d’amour et de vie survivent sur une terre impitoyable (feuilleter).

En littérature étrangère, commençons par un Prix Pulitzer avec le dernier roman de Barbara Kingsolver, On m’appelle Demon Copperhead (Albin Michel, 1 février 2024, traduit par Martine Aubert). C’est l’histoire d’un David Copperfield des temps modernes, un jeune garçon attachant qui donne sa voix aux déshérités d’une Amérique ravagée par les inégalités, l’ignorance, et les opioïdes. Un roman de six cent pages qui ne vous laissera insensible (feuilleter).

Elles ne vont pas vous laisser de répit ces treize reines mexicaines dont les voix s’élèvent au cours de monologues détonnants dans le premier roman de Dahlia de la Cerda. Chiennes de garde (Editions du Sous-sol, 1 mars 2024, traduit par Lise Belperron) décrit la difficulté de la vie quand on est une femme au Mexique. Qu’elles soient femmes au foyer, influenceuses, trafiquantes, riches ou pauvres, les héroïnes de ce livre sont déterminées à résoudre leurs problèmes par elles-mêmes. Certaines en meurent, d’autres luttent et s’entraident. Une plongée dans les différentes réalités, sociales et politiques, du Mexique.

« Le Mexique est un énorme monstre qui dévore les femmes.
Le Mexique est un désert fait de poudre d’os.
Le Mexique est un cimetière de croix roses.
Le Mexique est un pays qui déteste les femmes
», Chiennes de garde, Dahlia de la Cerda.

Le roman noir est un genre très prisé en cette période de l’année. Ne ratez pas l’excellent livre d’Hervé Le Corre, Qui après nous vivrez (Rivages, janvier 2024). A la fin du XXIe siècle, dans une grande ville de province, une jeune femme et son compagnon viennent malgré les crises à répétition, de donner naissance à un enfant. Un jour, le réseau électrique français s’effondre et une émeute plus violente que les autres éclate. Trois générations plus tard, dans un monde où toute technologie avancée a disparu, un petit groupe de gens a trouvé un abri de fortune dans une maison campagnarde qui a échappé à la destruction. Les survivants doivent fuir. Commence alors une épopée digne d’un western où chaque jour l’enjeu est de survivre.

Le sang des innocents (Sonatine, 11 janvier 2024, traduit par Pierre Szczeciner) vient d’obtenir le Prix des Lectrices Elle dans la catégorie Policier. En trois romans, S.A. Cosby s’est imposé comme une voix incontournable du thriller américain. Titus Crown est le premier shérif noir élu à Charon. Malgré la colère des Blancs, il tente de faire régner la loi sur cette terre gangrenée par la crise des opioïdes et les tensions raciales. Jusqu’au jour où Latrell, un jeune Noir, tire sur M. Spearman, le prof préféré du lycée, avant de se faire abattre par la police. Une enquête au milieu de deux camps qui s’opposent.

Premier roman plutôt réussi de l’acteur Jean Reno. Emma (XO, 16 mai 2024) est l’histoire d’une masseuse bretonne envoyée au sultanat d’Oman pour former les équipes d’un centre de bien-être. Elle se retrouve au cœur d’une effroyable affaire d’état. Un roman d’amour, d’espionnage, sensible et haletant, sur des terres lointaines et mystérieuses (feuilleter).

Avec La jeune fille et le feu (Rouergue, janvier 2024), Claire Raphaël s’interroge sur le regard que portent la police, la justice et les éducateurs sur la jeunesse d’aujourd’hui. Emilie, alcoolique violente, est retrouvée brûlée dans son appartement. Elle y vivait avec Astrid, sa fille lycéenne. Ses deux autres enfants avaient été placés en famille d’accueil. Accident ou vengeance d’une jeune fille meurtrie. Un sensible portrait d’une adolescente mise en accusation.

En format poche, toujours plus facile à glisser dans les bagages. Un retour nostalgique sur l’enfance dans une maison bretonne avec Que reviennent ceux qui sont loin (Folio, mai 2024). Un roman entre joies et déchirements signé Pierre Adrian (feuilleter).

Un souffle romanesque avec des personnages inoubliables chez Nathan Harris avec La douceur de l’eau (Folio, avril 2024, traduit par Isabelle Chapman).

Et côté polar, une valeur sûre avec Jean-Christophe Grange et son sanglant et palpitant Rouge karma (Le livre de poche, 15 mai 2024).

Pour les juniors amateurs du jeu d’échec (ou pas), La variante du dragon (Bayard jeunesse, mai 2024) de Christophe Lambert, est l’histoire d’un jeune juif à Washington en 1943 qui rêve de venger la mort de son père lors de la nuit de cristal. Il s’engage dans l’armée en Europe et se retrouve dans un camp de prisonniers allemands. Là, il est chargé de tirer des informations de ces soldats et scientifiques. Pour mettre en confiance l’officier Hans Reinhardt, il va s’appuyer sur leur passion commune des échecs.

Les filles en colère aiment les garçons sensibles (Rue de Sèvres, mai 2024, traduit par Fanny Soubiran) est l’histoire de la rencontre entre Alix, une joueuse de hockey colérique et de Ezra, un jeune homme de sa classe au caractère posé. Faith Erin Hicks signe un roman graphique qui combat les stéréotypes avec talent (feuilleter).

Pour les cinq ans et plus, les éditions L’École des loisirs regorge de très beaux albums. La souris sorcière (École des Loisirs, 2024) de Rudy Spiessert est un album illustré qui regroupe sept histoires d’une souris particulièrement maline.

Si vous souhaitez davantage de conseils, reportez-vous aux différentes rubriques mensuelles d’actualités littéraires. La Rédaction vous souhaite de belles vacances. Et on se retrouve le mois prochain pour les premiers échos de la rentrée littéraire.

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Marie-Anne Sburlino
Lectrice boulimique et rédactrice de blog, je ne conçois pas un jour sans lecture. Au plaisir de partager mes découvertes.

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