Qui peut en vouloir aux vendeurs de roses ?

L’important, c’est la rose…et le vendeur.

Ils ne devaient pas être frais comme des…roses. Mais de là à agresser un vendeur de roses, place Sainte-Anne, en pleine nuit, on peut difficilement leur trouver des excuses.

 

Dans la nuit de vendredi à samedi, 19 novembre 2011, vers deux heures du matin, place Sainte-Anne, un vendeur ambulant de roses a été agressé par quatre hommes. Outre la lâcheté de l’agression (quatre contre un), les sales individus ont molesté le marchand, éparpillé ses fleurs et lui ont dérobé une somme de 40 euros. Aussitôt prévenus, les policiers rennais ont mis la main sur un homme, soupçonné d’être l’auteur des coups. Placé en garde à vue, il n’a pas encore avoué ses méfaits. On en saura un peu plus dans les prochains jours.

Mais comment peut-on expliquer un tel geste ? Comment peut-on agresser un vendeur de petit bonheur ? Les grincheux accuseront les pouvoirs publics : « Vous voyez bien. A Rennes, la nuit devient de plus en dangereuse. » Laissons aux autorités le soin de régler au plus vite les violences quotidiennes.  Quant aux vendeurs, l’un d’eux, connu comme le loup blanc dans la capitale bretonne avec son slogan Belles roses pour belles filles, esquisse un début de réponse. « J’essaie toujours de faire le même parcours, les mêmes établissements. Je finis par être y connu. C’est donc beaucoup plus facile pour moi. Mais quand les gens ne me connaissent pas, les réactions sont parfois hostiles. »

A l’évidence, les Rennais n’ont pas toujours le sourire facile et les mots qu’il faut pour refuser poliment. « C’est pourtant juste une question d’éducation, » assure un restaurateur, Fabrice. « Je conseille toujours à la gente féminine de décliner la sollicitation. Elles sont quand même plus douces… » En suivant ce conseil, les Rennais feront peut-être oublier à nos vendeurs de roses cette coupable et amorale agression. En fait, ils aimeraient bien ne pas être envoyés régulièrement sur…les roses.

Une rose permet de dévoiler son amour, deux d’être pardonnés, douze de demander en mariage sa future épouse, vingt-quatre roses réussissent bien aux galants. Enfin cent une roses expriment une passion sans retenue…

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