Kim, cinéaste, reçoit soudain un coup de téléphone de son cousin Il-kyu, dont les parents avaient été séparés durant la guerre de Corée. Ces derniers ont l’intention de se retrouver en Chine et Il-kyu veut que Kim accompagne sa mère. Alors qu’il se dirige vers son village natal, Kim remarque une jeune femme qui l’attire. Il la rencontre à nouveau par hasard dans un hôtel et la suit dans les montagnes…
Nouvelle entrée fracassante de la part du cinéma coréen avec ce road-movie totalement envoutant. La simplicité avec laquelle l’auteur narre cette histoire fait mouche. Observer l’union et la déambulation de ces deux êtres procure une indéniable réjouissance (voyeurisme ?).
Un minimalisme soigneusement distillé porte le film haut. Aucun discours inutile, aucune réflexion gênante, aucun sentiment superflu.
D’un point de technique, les acteurs sont d’une telle justesse et le déroulé de l’histoire si vivant que le spectateur se consume à la même vitesse que les personnages de cette œuvre.
Mais il n’y a pas que l’âme du spectateur à être émue, le cerveau est sollicité : la bonne compréhension des faits et gestes couplée à une sensibilité d’ensemble parfois dispersée interroge en résonnant d’une façon étrange.
Un beau film qui se termine comme un mystère, des questions mais où sont les réponses ?
A voir pour ses différentes beautés et comme là hommage à Antonioni, une référence clairement affichée.