Mercredi 3 février sera diffusé PUNK IS NOT DEAD !, un hors série de 52 minutes produit par Le Grand Bazhart et réalisé par Gauthier & Leduc. De son explosion dans les caves londoniennes à son arrivée dans l’hexagone par les côtes bretonnes, le film documentaire revient sur l’émergence du Punk en France en allant à la rencontre des figures locales qui l’ont porté, et s’interroge sur l’héritage du mouvement aujourd’hui.
Ce hors-série, concocté par l’équipe du Grand Bazhart et les réalisateurs Gautier&Leduc, véritable encyclopédie sur la question, part à la rencontre de ces Punk de la première heure qui se souviennent de l’émergence de ce mouvement qui a révolutionné la culture et la musique.
4 juin 1976, premier concert des Sex Pistols à Manchester. Point de départ d’un mouvement qui allait transformer à jamais le visage de la société. En quelques mois à peine, le virus du Punk a contaminé presque tous les continents en y laissant une marque indélébile. Son génome : un son rauque et violent, des hurlements assoiffés de liberté et un rejet de l’autorité sous toutes ses formes…Le cri d’une génération qui suffoque.
Ce n’est un secret pour personne, la France n’a pas échappé à l’épidémie. Plus encore, elle est rapidement devenue un vivier d’artistes qui ont marqué profondément toute une génération : Ludwig von 88, Frakture, Gogol Premier, Bérurier Noir pour ne citer qu’eux. En revanche, nombreux sont ceux qui ignorent quelle fut la porte d’entrée du Punk dans notre pays. Le film de Gauthier & Leduc vous le donne en mille : c’est par la Bretagne, plus précisément grâce à la liaison qui reliait Portsmouth et Saint-Malo, que le mouvement a fait son arrivée dévastatrice dans l’hexagone pour être adopté par une poignée de précurseurs qui vont devenir les premières voix françaises du Punk.
Parmi ces voix, celle de Christian Dargelos, fondateur du légendaire groupe Marquis de Sade, occupe une place de choix dans le documentaire. Témoin et acteur, il raconte comment le Punk a colonisé le pays pour ensuite s’éteindre quelques années plus tard. La fin du Punk, c’est le journaliste et spécialiste Jo Pinto Maia qui en parle. Des cendres du mouvement est née une nébuleuse de genres et sous-genres alternatifs qui demeurent imprégnés de l’ADN original du Punk : attitude anti-conformiste, style, code vestimentaire…
Le réalisateur Jo Pinto Maia, spécialiste du mouvement, copain des Punk de la premier heure, remonte l’histoire dans le film rétrospective qu’il consacre dans ce hors-série à cette anthologie du Punk. On remonte la chronologie, on se rappelle volontiers le cataclysme de l’année 77, fondatrice du mouvement et ses dérivés alterno qui font débat. Punk ou Alterno? Le débat est pointu mais on ne rigole pas avec ça. Le punk c’est radical ou ça n’est pas. Pourtant le punk pur a duré peu de temps mais a fait des petits et marqué des générations : une attitude, des références vestimentaires, une manière de pensée autonome et un romantisme noir qui sont toujours présent aujourd’hui.
Que reste-t-il aujourd’hui du Punk ? La réponse est dans le titre. Le Punk n’est pas mort, loin de là. Parfois plus progressistes, plus hybrides, mais aussi fidèles aux premiers sons qui ont fait l’âge d’or du Punk, de nouveaux artistes ont pris le relai pour devenir de formidables ambassadeurs d’un mouvement qui n’a pas pris une ride. Des années après Marquis de Sade, Frakture, les Nus, et plus tard Kalashnikov, Ubik ou Tagada Jones, des groupes ont pris le relais comme Les Ramoneurs de Menhir, Exfulgur ou Abuse qui clôt le hors-série avec un concert sur la scène du Mundo Bizarro qui ferme ses portes pour cause de pandémie. C’est triste, c’est dark, ça a des airs de fin du monde pourtant la relève est bien là.
PUNK IS NOT DEAD ! Documentaire hors-série produit par Simone&Raymond Productions sera diffusé notamment le mercredi 10 février à 21h par notre partenaire TVR.