Le 25 mai 1923, Pierre Quémeneur disparaît et l’affaire criminelle Guillaume Seznec commence. Les enquêtes vont se succéder sans preuve, sans aveu et sans corps. Guillaume Seznec est reconnu coupable, sans n’avoir jamais cessé de clamer son innocence ; il est condamné pour meurtre aux travaux forcés à perpétuité. Cependant, il bénéficie d’une remise de peine en 1946. Décennie après décennie, rebondissement après rebondissement, le dernier en date de 2018, et malgré la réouverture du dossier par Denis Seznec, petit-fils du condamné, le mystère autour de cette affaire demeure. Un siècle plus tard, Unidivers revient sur le déroulement de ce fait-divers hors-norme, jamais élucidé.
Le récit des faits
Au début des années 1920, Pierre Quéméneur (46 ans) est entrepreneur : un riche négociant en bois à Landerneau (29). Il est aussi conseiller général du canton de Sizun, dans le Finistère depuis 1919. Depuis 1922, il s’est associé avec Guillaume Seznec (45 ans), un autre négociant en bois installé à Morlaix (29). Le jeudi 24 mai 1923, Pierre Quémeneur a un rendez-vous d’affaires à Paris. Il a prévu de faire le trajet en compagnie de Guillaume Seznec. Les deux hommes se donnent rendez-vous à Rennes à 14h30 au Grand Hôtel : Pierre Quémeneur arrive à Rennes par le train du matin. Guillaume Seznec doit arriver à Rennes au volant d’une Torpedo Cadillac, un des 2000 véhicules laissés en France par les Américains après la Grande Guerre. Les deux hommes ont prévu de revendre ces véhicules de marque Cadillac : des camions, des motocyclettes et des limousines pour la plupart, au gouvernement soviétique. Ils ont donc rendez-vous le 26 mai à 8 heures, avec Francis Boudjema Gherdi, un Américain résidant dans la capitale, Boulevard Malesherbes. L’objectif des deux Bretons est de traiter une commande d’une centaine de véhicules. La Cadillac, conduite par Guillaume Seznec doit servir de modèle.
Dès le départ, le voyage prend du retard en raison d’une première panne de la Cadillac, qui retarde Guillaume Seznec sur les routes bretonnes, puisqu’il n’arrive à Rennes qu’à 19 h 30. Pendant ce temps, Pierre Queméneur télégraphie à son beau-frère Jean Pouliquen qui est notaire à Châteaulin (29). Il lui réclame le remboursement de 160 000 francs qu’il lui a prêtés pour ouvrir son étude à Pont-l’Abbé (29). Le notaire envoie un chèque barré de 60 000 francs en poste restante en recommandé au bureau de Poste du boulevard Malesherbes à Paris. (le chèque ne sera jamais touché). Le lendemain, vendredi 25 mai à 5h, Guillaume Seznec et Pierre Queméneur prennent la route ensemble au départ de Rennes, mais la Cadillac tombe plusieurs fois en panne, notamment à Dreux (28) puis à Houdan (78), à 70 km environ de Paris. Dans la soirée de ce 25 mai, les deux amis dînent ensemble à l’Auberge du Plat d’Étain à Houdan.
Le lundi 27 mai en soirée, Guillaume Seznec revient seul à Morlaix pour faire réparer la voiture. Il explique avoir déposé son compère à la gare de Houdan après le dîner à l’auberge le vendredi et que celui-ci a pris un train pour Paris dans la même soirée. Les jours passent sans avoir de nouvelles du conseiller général. Le 10 juin, la famille Quémeneur inquiète se rend à la 13e brigade de police mobile de Rennes pour signaler la disparition de Pierre Quémeneur. Mais elle reçoit, trois jours plus tard, un télégramme du conseiller provenant du Havre :Tout va bien, ne rentrerai à Landerneau que dans quelques jours. Signé : Quémeneur. Le télégramme ne rassure qu’à moitié les Quémeneur, puisque le conseiller a l’habitude de signer son prénom, et non son nom, quand il écrit aux siens ! L’inquiétude grandit encore quelques jours plus tard, quand un employé de la gare du Havre retrouve la valise de Pierre Quémeneur avec son portefeuille et ses papiers. Le vendredi 22 juin 1923, une instruction pour disparition suspecte est ouverte à Brest.
L’affaire Seznec commence.
Dans la valise, on retrouve du sable, des taches de sang et une promesse de vente de Pierre Quémeneur au profit de Guillaume Seznec pour un manoir à Traou-Nez sur la commune de Plourivo (29) au prix seulement d’un tiers de sa valeur. Le mardi 26 juin, Guillaume Seznec est entendu par les gendarmes, puis deux jours plus tard à Paris au siège des services de recherches judiciaires. Il réédite ses premières déclarations et donne davantage de détails sur les pannes de la Cadillac qui ont conduit Pierre Quémeneur et lui à se séparer à la gare de Houdan. Il explique aussi que les deux autres tiers pour l’achat du manoir proviennent des dollars que son épouse Marie-Jeanne a gagné pendant la guerre en lavant le linge des Américains. Il ajoute aussi n’avoir jamais mis les pieds dans la Ville du Havre. Mais la presse relaye les soupçons des policiers, qui supposent que Guillaume Seznec aurait tué Pierre Quémeneur avec le cric de sa voiture qui a disparu, puis aurait ramené son corps à Morlaix pour le faire disparaître dans la chaudière de sa scierie ou pour l’enterrer.
L’enquête, du commissaire Achille Vidal et de l’inspecteur principal Pierre Bonny, est conduite à charge dès son début. Malgré huit témoins qui assurent avoir vu Guillaume Seznec et Pierre Quémeneur ensemble à Houdan et malgré le témoignage de François Le Her, contrôleur dans une société de transport à Paris qui affirme bien connaître Pierre Quémeneur et l’avoir croisé dans le train le 26 mai, la police retient que Guillaume Seznec est surtout l’homme qui a vu Pierre Quémeneur pour la dernière fois, et cela lui suffit ! Tous ces témoins sont écartés et discrédités. Une reconstitution est organisée à la gare de Houdan. Les maîtres-chiens de la région sont mobilisés, les terres sont fouillées et les étangs sondés, mais il n’y a aucun cadavre, pas d’aveu, et aucune preuve ! L’enquête est totalement orientée à charge par les policiers et transforme le témoin principal Guillaume Seznec en coupable. Plusieurs perquisitions ont lieu dans la maison des Seznec et au cours de celle du 6 juillet 1923, la machine à écrire qui a servi à dactylographier la promesse de vente, soi-disant un faux en écriture, y est retrouvée. Plusieurs témoins, dont l’épouse et la bonne de l’accusé, attestent que cette machine à écrire n’appartient pas à Guillaume Seznec. Certains pensent même que les policiers l’ont déposée eux-mêmes au domicile des Seznec pour obtenir la preuve attendue. La police, elle, trouve un témoin au Havre qui croit reconnaître Guillaume Seznec.
Le procès : Il a lieu aux Assises à Quimper (29) et va durer onze jours, du 24 octobre au 4 novembre 1924. Guillaume Seznec est jugé agressif et déplaisant, car il clame son innocence. 120 témoins défilent à la barre, mais ceux qui sont à décharge sont soit absents, soit maladroits et démolis par l’accusation, ou encore compromis. 80 % des personnes appelées à témoigner sont des policiers. Maître Marcel Kahn, l’avocat de Guillaume Seznec apporte de la bonne volonté et de l’ardeur, mais hélas il n’est pas expérimenté en matière de procès d’assises et ne fait donc pas de miracle ! Le 4 novembre, Guillaume Seznec est reconnu coupable de l’assassinat de Pierre Quémeneur à la majorité des douze jurés. Il est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Il échappe de peu à la peine de mort, car la préméditation et le guet-apens ne sont pas reconnus. Il sera envoyé au bagne, en Guyane, pour un crime sans cadavre.
Le bagne :
Après la prison de Morlaix, puis celle d’Angers, un très long séjour conduit Guillaume Seznec dans la forteresse de Saint-Martin sur l’île de Ré, aux conditions de détention terribles. Il quitte la France le 7 avril 1927 avec huit autres forçats, embarqués sur le bateau La Martinière et enfermé dans une cage, en direction de la Guyane à Saint-Laurent-du-Maroni, puis au bagne de l’Île Royale en 1928 puis de retour à Saint-Laurent-du-Maroni en 1942.
Son épouse Marie-Jeanne est prévenue au dernier moment de l’embarquement. Elle n’a ni le temps ni les moyens de venir dire adieu à son mari : le couple ne se reverra plus jamais ! Tous les biens de la famille Seznec sont saisis. En 1924, après le procès, les quatre enfants du couple sont placés dans des pensions et orphelinats différents : Albert 9 ans et Guillaume 13 ans, les deux garçons à Morlaix ; Marie 16 ans à Saint-Brieuc à l’orphelinat de la Sainte-Famille et Jeanne 12 ans, dite Jeannette, chez les Ursulines à Morlaix. Marie-Jeanne Seznec est chassée et obligée de travailler comme domestique à Morigny en Seine-et-Marne : elle et ses enfants prennent le nom de jeune fille de Marie-Jeanne : Marc.
Guillaume Seznec va connaître des conditions de vie très pénibles pendant vingt ans au bagne, la durée la plus longue vécue pour un bagnard. Il passe deux fois le Conseil pour tentative d’évasion et deux fois il est acquitté. Pourtant en février 1933, Guillaume Seznec refuse la grâce qu’on lui propose , car pour lui Il n’y a que les coupables qui demandent pardon ! À partir de 1938, sa peine aux travaux à perpétuité est commuée en une peine de vingt ans : Guillaume Seznec doit donc être libérable en 1958, mais le 2 février 1946, il est gracié par le général de Gaulle. Guillaume Seznec est libéré le 14 mai 1947 et quitte la Guyane le 20 juin pour arriver au port du Havre le 1er juillet 1947. Il est attendu par tous ses proches et accueilli par la population française comme un héros, car l’opinion publique a changé et croit maintenant à son innocence. Pendant sa détention de nombreux deuils ont aggravé le moral et la douleur de Guillaume Seznec, des êtres chers qu’il ne reverra jamais : d’abord sa fille Marie, devenue religieuse et qui souhaitait être missionnaire en Guyane pour se rapprocher de son père, meurt le 2 août 1930 à 22 ans, puis son épouse Marie-Jeanne à 47 ans le 14 mai 1931, toutes les deux de santé fragile ; sa mère Anne-Marie née Colin s’éteint en 1935 à 85 ans.
Les demandes de révision du procès : Au cours de son procès et pendant les années qui ont suivi, Guillaume Seznec ne cessera de clamer son innocence. Enquêtes et contre-enquêtes se succèdent, sans toutefois faire avancer la vérité. Beaucoup de demandes de révisions sont demandées, quatorze au total ; par la famille en commençant en 1925 et 1926 par Marie-Jeanne Seznec qui fera quatre demandes soutenues par le journaliste Emile Petitcolas son beau-frère, puis par des comités de soutien breton et notamment par Charles-Victor Hervé, un ancien juge convaincu de l’innocence de Guillaume Seznec. Il avance même l’hypothèse que le meurtre aurait pu être commis au sein de la famille Quémeneur. Il soutient, par exemple, que Pierre Quémeneur aurait été tué par son frère Louis, dans sa propriété de Plourivo pour une histoire d’adultère. Il crée en 1932 une association : Pour Seznec innocent. Même six des douze jurés regrettent leur verdict et demandent la révision du procès, puis ses descendants au cours des décennies suivantes, sa fille Jeanne puis son fils Denis Le Her-Seznec ont régulièrement sollicité la justice pour la réouverture du dossier avec l’objectif d’obtenir la réhabilitation de Guillaume Seznec. C’est même à cette occasion que l’association France Justice a été créée.
La commission de révision accepte toutefois, le 11 avril 2005, de rouvrir le dossier de la condamnation pour meurtre de Guillaume Seznec. Le dossier est examiné le 5 octobre 2006. Lors de l’audience, l’Avocat général Jean-Yves Launay requiert le bénéfice du doute au profit de Guillaume Seznec, évoquant la possibilité d’une machination policière, notamment de l’inspecteur Pierre Bonny (qui pendant la guerre s’illustre en tant que chef de la Gestapo française (il sera d’ailleurs fusillé en décembre 1944). Mais le 14 décembre 2006, l’annulation de la condamnation de Seznec est refusée estimant qu’il n’y a aucun élément nouveau permettant de mettre en doute la culpabilité de Guillaume Seznec. Pourtant, l’innocence de Guillaume Seznec est de plus en plus certaine pour l’opinion publique et nombreuses sont les hypothèses et les versions étayées sur d’autres coupables : un complot des communistes russes, une sombre affaire d’espionnage américain sur fond de trafic de voitures anciennes, une affaire de trafic où Quémeneur serait un politicien corrompu, la machination d’un policier devenu gestapiste, etc.
Un dernier rebondissement, qui n’est pas des moindres, intervient en 2018 et relance l’affaire Seznec. Il provient d’un témoignage inédit de Guillaume (surnommé Petit guillaume), l’un des deux fils de Guillaume et Marie-Jeanne Seznec. En 1978, alors âgé de 67 ans, il se confie à l’un de ses neveux qui l’enregistre. En 2018, l’enregistrement est confié par Jean-Yves et Gabriel Seznec âgés de 61 et 51 ans, les deux fils de petit Guillaume, à Maître Langlois l’avocat de la famille. Sur cette bande inédite, le fils de Guillaume Seznec explique qu’en ce jour de mai 1923, il a 12 ans et qu’il entend sa mère crier alors qu’il joue dehors, qu’il s’approche de la fenêtre et la voit repousser les avances d’un homme. Il se souvient de voir cet homme à terre : Je crois que ma mère a dû se défendre et qu’elle a frappé l’homme à la tête. Était ce Pierre Quémeneur dont Marie-Jeanne se défendait ? Sans vouloir le tuer, l’aurait-elle blessé mortellement ? Serait-il enterré ici ?
Des fouilles privées sont conduites à l’aide d’une tractopelle dans l’ancien cellier et la cave de la maison de Morlaix, où vivait la famille Seznec. Le sol de l’habitation vide est creusé. Le samedi 24 février 2018, on trouve un os, une tête de fémur. La police judiciaire de Rennes est saisie, le chantier bouclé, les volontaires laissent place aux gendarmes. Ceux-ci exhument un second os, un haut fémur, puis un bout de pipe. Après l’autopsie d’une quinzaine de fragments, la conclusion tombe : les os analysés par les médecins légistes ne sont pas d’origine humaine et L’affaire Seznec ne connaît toujours pas de dénouement…
Mais qui était Guillaume Seznec avant l’affaire Seznec ?
Il vient au monde dans la ferme prospère de ses parents au village de Kernéol à Plomodiern dans le Finistère, le 1er mai 1878. Yves son père meurt alors qu’il n’est âgé que de six ans. Le travail de la terre et la campagne ne passionnent pas Guillaume Seznec, plutôt attiré par la mécanique.
Le 18 juillet 1906, il épouse Marie-Jeanne Marc, fille de commerçant dans le bourg de Plomodiern. Avec elle, il s’installe aussi dans le bourg et ouvre un magasin de réparation de vélos. Le couple aura six enfants entre 1907 et 1914, dont deux mourront bébés (Jean et Joséphine). Il y aura Marie (1908-1930), Guillaume dit Petit Guillaume (1911-1981), Jeanne dit Jeannette (1912-1994) et Albert (1914-1965).
En 1908, la grange à côté du commerce de bicyclettes est ravagée par un incendie et Guillaume Seznec est brûlé aux mains et à la figure en tentant de vouloir sauver du matériel. Il gardera des cicatrices au visage toute sa vie. Avec l’argent de l’assurance, le couple achète une blanchisserie en 1912 à Brest. A la mobilisation de 1914, Guillaume Seznec est réformé en raison de ses brûlures. L’armée réquisitionne les locaux de la blanchisserie et lui confie le nettoyage du linge d’une partie de la garnison de Brest. En parallèle en 1918, les Seznec se portent acquéreurs d’une scierie désaffectée à Morlaix. En 1922, la blanchisserie est victime aussi d’un incendie. Au cours du procès en assises en 1924, des soupçons pèseront sur Guillaume Seznec accusé peut-être d’avoir voulu extorquer les assurances en ayant mis le feu lui-même ! Pour remettre l’activité de la scierie en route, Guillaume Seznec fait la connaissance de Pierre Quémeneur. La scierie emploie douze salariés. Deux personnes servent fidèlement la famille : Angèle Labigou, l’employée de maison qui défendra son patron lors du procès et Sanson, le chauffeur qui s’occupe des machines et des véhicules : raison pour laquelle Guillaume Seznec affirmera toujours être rentré seul à Morlaix pour faire réparer la Cadillac par Sanson, plutôt que de payer un garagiste sur Paris.
Epilogue
A son retour du bagne, usé par les épreuves Guillaume Seznec partage sa vie avec sa fille Jeanne et ses enfants, le plus jeune étant Denis Le Her Seznec qui deviendra son défenseur le plus acharné. Sa fille est sa tutrice légale, car un ancien bagnard est privé de ses droits.
Le 14 novembre 1953 à 18 heures 30, à l’angle de l’avenue des Gobelins et du boulevard Saint-Marcel, Guillaume Seznec est renversé par une camionnette qui ne s’arrête pas. Un passant note son numéro d’immatriculation et le chauffeur est retrouvé. Une instruction est ouverte et l’on constate que le chauffeur a heurté Guillaume Seznec avec l’arrière de son véhicule, alors que celui-ci commençait à descendre sur la chaussée pour traverser. Mais un non-lieu est prononcé. Conduit à l’hôpital de la Pitié Salpetrière à Paris , Guillaume Seznec reste sans connaissance pendant 48 heures. Le 26 novembre, il se met à délirer et à raconter que sa fille religieuse, pourtant décédée, lui est apparue pour lui indiquer que Pierre Quémeneur serait enterré au manoir de Plourivo. Le domaine est fouillé de fond en comble, mais rien ne sera jamais trouvé. Guillaume Seznec meurt des suites de ses blessures et après trois mois de coma, le samedi 13 février 1954, rue du Chevaleret, à Paris. Il avait 76 ans. Après une messe à l’église Notre-Dame-de-la-Garde, sous des bourrasques de neige, le fourgon funéraire part pour la Bretagne. Guillaume Seznec est enterré dans son village natal à Plomodiern dans le caveau familial.
Infos pratiques
De nombreux livres ont été édités sur l’affaire Seznec, notamment par Denis Le Her Seznec
Après 2018, de nouveaux livres sont sortis :
Le grand secret, d’Anne-Sophie Martin, aux éditions du Seuil.
L’impossible innocence, de Michel Pierre, aux éditions Tallandier.
Le film l’Affaire Seznec est réalisé par Yves Boisset avec Christophe Malavoy, Nathalie Roussel et Jean Yanne, sorti en 1992.