Les anges meurent de nos blessures de Yasmina Khadra : une trajectoire algérienne
« Il se faisait appeler Turambo, du nom du village misérable où il était né, dans l’Algérie des années 1920. Il avait pour lui sa candeur désarmante et un direct du gauche foudroyant. Il fréquenta le monde des Occidentaux, connut la gloire, l’argent et la fièvre des rings, pourtant aucun trophée ne faisait frémir son âme mieux que le regard d’une femme. De Nora à Louise, d’Aïda à Irène, il cherchait un sens à sa vie. Mais dans un monde où la cupidité et le prestige règnent en maîtres absolus, l’amour se met parfois en grand danger. »
Il n’y a pas qu’en Algérie que les jeunes espèrent s’en sortir avec le sport, pour oublier enfin la misère dans laquelle ils sont nés et découvrir un monde meilleur. Turambo, petit garçon des rues, est repéré un jour alors qu’il est en train de se bagarrer dans la rue. Il sera pris en charge, entrainé et découvrira lui aussi le bon côté des choses. Mais il apprendra bien vite, et à ses dépens, que les bons côtés ont toujours un revers de médaille et que rien n’est jamais acquis.

Malgré cela, les personnages qui gravitent autour du boxeur sont passionnants et il y a quelques pages superbes, parce que c’est Yasmina Khadra, hein, quand même !
Yasmina Khadra Les anges meurent de nos blessures, Julliard, 22 août 2013, 408 pages, 21€
« Merveilleusement maquillée, les cheveux constellés de paillettes, les mains rougies au henné avec des motifs berbères jusqu aux poignets, on dirait que le drame l a cueillie au beau milieu d une noce.
Dans ce décor de rêve, tandis que le monde s éveille à ses propres paradoxes, la Belle au bois dormant a rompu avec les contes.
Elle est là, et c est tout.
Fascinante et effroyable à la fois.
Telle une offrande sacrificielle… »

