L’art dans les chapelles regroupe 16 communes et deux communautés de communes du centre-Bretagne. Chaque été depuis 1992, L’art dans les chapelles invite des artistes nationaux et internationaux à intervenir dans ces lieux patrimoniaux remarquables dont la plupart ont été érigés entre le XVe et le XVIe siècle. Toutes les œuvres sont conçues spécifiquement pour les chapelles où sont accueillis les artistes, celles-ci sont, donc, inédites et réalisées in-situ ! Quatre circuits vous feront découvrir les paysages du Pays de Pontivy et de la vallée du Blavet, ils vous conduiront aux chapelles où ces créations uniques n’attendent plus que vous pour se dévoiler. L’art dans les chapelles est une invitation à découvrir la scène artistique de notre époque et à porter un regard nouveau sur notre patrimoine. Présentation de la 27e édition, du 6 juillet au 16 septembre 2018.
70 000 visites enregistrées chaque année ! En effet, toute l’année, L’Art dans les chapelles organise des rendez-vous, des ateliers d’arts plastiques et des visites accompagnées à destination des individuels, des scolaires et des groupes, autour de la découverte et de la sensibilisation à l’art contemporain et au patrimoine. L’Art dans les chapelles est le fruit de l’association des communes de Bieuzy (commune fondatrice), Cléguérec, Guern, Le Sourn, Malguénac, Melrand, Moustoir-Remungol, Neulliac, Noyal-Pontivy, Pluméliau, Pontivy, Quistinic, Saint-Barthélémy, Saint-Gérand, Saint-Thuriau, des communautés de communes de Pontivy Communauté et de Baud Communauté.
Programmation artistique
JOAN AYRTON Chapelle Notre-Dame du Moustoir, Malguénac
CÉCILE BEAU Chapelle Notre-Dame du Guelhouit, Melrand
CHARLOTTE CHARBONNEL Chapelle Saint-Meldéoc, Locmeltro, Guern
ROLAND COGNET Chapelle Notre-Dame du Gohazé, Saint-Thuriau
MARC COUTURIER Chapelle de la Sainte Trinité, Domaine de Kerguéhennec, Bignan VINCENT DULOM Chapelle de La Trinité, Bieuzy
LAURA GOZLAN Chapelle Saint-Adrien, Saint-Barthélémy
SILVIA HESTNES Chapelle Notre-Dame des Fleurs, Evellys (Moustoir-Remungol) HENRI JACOBS Chapelle Sainte-Tréphine, Pontivy
ADAM JEPPESEN Chapelle de La Trinité, Cléguérec
PASCAL PINAUD Chapelle Saint-Nicolas, Pluméliau
DAVID RENAUD Chapelle Saint-Drédeno, Saint-Gérand
ÉMILIE SATRE Les Bains-douches, Pontivy
EMMANUEL SAULNIER et RÉMY YADAN Chapelle Sainte-Noyale, Noyal-Pontivy
PETER SORIANO Chapelle Saint-Jean, Le Sourn
MARIE ZAWIEJA Chapelle Saint-Tugdual, Quistinic
ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE
6 JUILLET>31 AOÛT Tous les jours sauf le mardi 14h>19h
1er>16 SEPTEMBRE Samedi et dimanche 14h>19h
POINTS ACCUEIL-INFORMATION-LIBRAIRIE
LES BAINS-DOUCHES
13 quai Presbourg – 56300 Pontivy
> Exposition et départ des circuits vert et bleu
MAISON DU CHAPELAIN
Lieu-dit Saint-Nicodème – 56930 Pluméliau (direction Saint-Nicolas-des-Eaux) > départ du circuit rouge
En vente aux Points accueil et dans les chapelles :
● Carte du territoire et des 3 circuits (2 €)
● Catalogue d’exposition de la 27e édition (18 €)
● Livret de visite (5 €)
● Cartes postales, livres d’artistes…
AGENDA
INAUGURATION
6, 7 et 8 juillet
En présence des artistes Gratuit
VISITES ACCOMPAGNÉES
Juillet–août : jeudi et samedi
Septembre : samedi
9h>12h30
Découverte d’un circuit
Tarif plein : 5 € / réduit : 3 € Gratuit pour les – de 12 ans
ATELIERS
Juillet : mardi 17 et 31
Août : mardi 7 et 21 14h>17h
Ateliers pour toute la famille
Tarif plein : 5 € / réduit : 3 € Gratuit pour les – de 12 ans
VISITES DECALÉES
Juillet : vendredi 20
Août : vendredi 31
17h>19h
Visiter les chapelles autrement à travers le regard d’un intervenant insolite
Tarif plein : 5 € / réduit : 3 € Gratuit pour les – de 12 ans
CLÔTURE
15 et 16 septembre Journées Européennes du Patrimoine Rencontre et visite
Gratuit
JOAN AYRTON
Chapelle Notre-Dame du Moustoir, Malguénac
Joan Ayrton est une artiste dont la production – peinture, photographie, film – interroge les enjeux du regard et de la représentation dans une réflexion associant principalement la couleur, l’architecture et le paysage. Depuis quelques années, son attention se porte plus spécifiquement sur des questions minérales ou géologiques, une recherche menant à considérer les mouvements, instabilités ou dérèglements du monde physique et politique contemporain ; comme à penser les évocations ou métaphores d’une géologie abstrtaite (dans l’esprit des rivières mentales et cristallisations conceptuelles de Robert Smithson). La couleur, le plus souvent monochrome, est travaillée en gammes, ou suites, prenant parfois la forme de nuanciers. Les propriétés des médiums ou une certaine approche des techniques employées (appareil photographique, scanner et multiples techniques d’impression) ont engagé – au-delà des motifs ou sujets abordés – une réflexion sur l’image, à travers son support, son format, son caractère unique ou multiple, sa disposition dans un espace. L’exposition est avant tout pour elle le moyen d’expérimenter un jeu de croisements d’idées dans un temps et un espace donné, de faire émerger, d’un ensemble de pièces présentées, une forme d’hypothèse.
Joan Ayrton est née en 1969, elle vit et travaille à Paris. www.joanayrton.net. Elle est représentée par la galerie Florence Loewy, Paris.
CÉCILE BEAU
Chapelle Notre-Dame du Guelhouit, Melrand
Cécile Beau s’intéresse aux phénomènes trop lents, trop lointains ou trop discrets pour l’échelle de temps humaine. Composée d’installations où le son, l’image et l’objet entretiennent des rapports étroits et multiples, elle construit une œuvre minimale et sensorielle qui se saisit de la nature et du cosmos comme objet d’étude et de contemplation. L’artiste fait intervenir notamment des végétaux et minéraux, qu’elle mêle à toute une machinerie illusionniste pour recréer des phénomènes physiques spécifiques. Ceux-ci se voient dans des écosystèmes prenant la forme de paysages – dépouillé de la présence humaine – souvent austères et énigmatiques, qu’elle fusionne en d’étranges hybrides naviguant dans un autre espace-temps.
Cécile Beau est née en 1978, elle vit et travaille à Paris. www.cecilebeau.com Elle est représentée par la galerie 22,48m2, Paris.
CHARLOTTE CHARBONNEL
Chapelle Saint-Meldéoc, Locmeltro, Guern
Depuis plusieurs années, Charlotte Charbonnel semble vouloir tisser les liens invisibles qui unissent les matières élémentaires de l’univers. Son travail découle d’une recherche empirique à entrées multiples : écoute et capture de matériaux ou de phénomènes naturels, exploration des différents états de la matière, observation méticuleuse de substances insaisissables… La recherche de la nature cachée des éléments prend aussi parfois la forme d’une enquête géologique, notamment lorsqu’elle confronte son et architecture : sonder un bâtiment lui permet alors de révéler les couches invisibles de ses sédiments, ses flux et énergies impalpables. Les différents processus qu’elle met en place laissent faire le mouvement et l’indétermination et ont la capacité d’éveiller chez le spectateur une pensée magique. Elle revisite avec enchantement les formes qui ont toujours exercé une fascination sur les Hommes : celles qui se situent dans l’interaction des quatre éléments ou la nature primordiale de l’univers, rendant la vision d’un ciel étoilé ou le spectacle de la formation des nuages magnétisants.
Charlotte Charbonnel est née en 1980, elle vit et travaille à Paris. charlotte-charbonnel.com. Elle est représentée par Backslash Gallery, Paris.
ROLAND COGNET
Chapelle Notre-Dame du Gohazé, Saint-Thuriau
Roland Cognet a cette heureuse tendance à concevoir ses œuvres non seulement comme des objets plus ou moins « discrets » séparés d’un espace neutre qui les entoure, mais comme pris dans le monde, modifiés par lui, leur donnant du sens à travers leurs relations…
Cela se manifeste de diverses manières : pas seulement par des choix diversifiés des supports (grandes sculptures, rondes-bosses, petits formats, vidéo, photographie…) déclinés à partir d’un champs social commun, ou bien dans la reconnaissance du contexte dans lequel l’œuvre doit être montrée, mais aussi dans la conception d’un complète exposition ou installation, plus grande que la somme de toutes ses parties, telles un présentoir qui fait du spectateur un agent essentiel.
Roland Cognet est né en 1957, il vit et travaille à Chanonat. rolandcognet.fr Il est représenté par la galerie Claire Gastaud, Clermont-Ferrand.
MARC COUTURIER
Chapelle de la Sainte Trinité, Domaine de Kerguéhennec, Bignan
Marc Couturier s’est fait connaître par son travail sur les Barques en lévitation. C’est au début des années 1990 que le concept de Redressement lui est venu : sous ce terme, Marc Couturier a réuni un ensemble d’œuvres « non faites de main d’homme » (acheiropoiète en grec ancien) dont la forme évoque providentiellement figures et paysages, facilement identifiables.
Il nous les donne à voir, sans les modifier. Une feuille d’aucuba devient vitrail ; une promenade dans Amiens donne naissance aux Cabochons, redressement virtuel d’éléments d’architecture ; une douelle de foudre, trouvée dans un chai au Portugal, forme une sculpture primitive ; la présentation et la mise en lumière de fragments de douelles en Teatrini deviennent un ensemble de petits paysages…
Parallèlement, il développe une œuvre « faite de main d’homme » qui invite à la contemplation ou à d’autres voyages : des Lames de samba recouvertes à la feuille d’or sont fichées dans les murs ; les Dessins du troisième jour, tracés à la mine de plomb sur papier ou au graphite pur sur d’immenses wall drawings, évoquent la création dans la Genèse.
Marc Couturier est né en 1946, il vit et travaille à Paris. Il est représenté par la galerie Laurent Godin, Paris.
VINCENT DULOM
Chapelle de La Trinité, Castennec, Bieuzy
Les peintures de Vincent Dulom, minimales et et contemplatives, font naître sous une ombre mouvante la possibilité perceptive de leur propre disparition. Leur installation, que fonde une économie de moyens proche de la pénurie, interroge, in situ, les lieux qui les accueillent ; elle révèle aussi, par sa discrétion, une direction fondamentale du travail, celle de la retenue – de la mise en regard et du non-agir – qui le fonde en partie.
Vincent Dulom est né en 1965, il vit et travaille à Paris. vincentdulom.com. Il est soutenu par L’ahah, Paris.
LAURA GOZLAN
Chapelle Saint-Adrien, Saint-Barthelemy
La pratique de Laura Gozlan s’articule autours de films expérimentaux, de sculptures et d’environnements de projection. Elle s’intéresse aux utopies scientifiques et aux communautés que celles-ci fédèrent avec une prédilection pour leur représentation dans les sous-genres cinématographiques. Ses pièces explorent les liens entre contre-culture et posthumanisme, ses mythes fondateurs (New-age, cybernétique) et ses dystopies.
Laura Gozlan est née en 1979, elle vit et travaille à Paris. www.lauragozlan.com Elle est représentée par la galerie Escougnou-Cetraro, Paris.
SILVIA HESTNES
Chapelle Notre-Dame des Fleurs, Moric, Evellys (Moustoir-Remungol)
Première impression de la chapelle
La chapelle, les images, les figurines.
Je suis au paradis quand je suis au travail.
Je suis dans le bien- être et j’écris.
La chapelle, je veux travailler à la vie…
Un cadre, un dessin, des figurines peintes.
Des cordes, du grillage, de la lumière, du jaune,
du jaune en losange pour un rayon de soleil…
Entre la sculpture et le dessin,
entre les figurines et les cordes…
Un dessin que je veux exposer, mis sur cadre.
Entre ces rayons de soleil que je veux entrevoir
dans les murs, entre les poutres de la chapelle.
Entre ces losanges qui voyagent…
Un oubli, une aurore, du sable.
Une nuit losange… modeler.
Fagot consumé… désirer… douce nuit,
étoile minuit, ligne de soleil aux losanges…
Respirer le feu… ma nuit…
Ligne colorée jaune, jaune crème écrit,
vingt lieux comme la vie.
Novembre 2017
Silvia Hestnes est née en 1961, elle vit et travaille à Paris. Elle est représentée par la galerie Hafemann, Wiesbaden, All.
HENRI JACOBS
Chapelle Sainte-Tréphine, Pontivy
Les artistes constituent des banques d’images à partir des nombreuses sources imprimées omniprésentes. Ce sont souvent des banques d’images très personnelles donc intéressantes. Avec les dessins du journal, je constitue également une banque d’images, mais dans laquelle il n’y a pas d’images de mon entourage. Je deviens moi-même une banque d’images. Tout ce que je vois ou dessine et qui s’impose peut devenir un dessin géométrique.
Par exemple, des grandes feuilles vertes de rhubarbe voluptueusement ourlées et baroques dans le jardin peuvent donner lieu à une série de dessins. Des motifs ou des éléments peuvent être repris au fil du temps pour créer de nouvelles compositions. Comme le cercle qui demande à être réexaminé régulièrement et peut devenir une trame ou un œil de bœuf encastré. Transformation = création est le titre du dessin numéro 464 de mon journal et, donc, c’est juste.
Henri Jacobs est né en 1957, vit et travaille à Bruxelles, Be. henrijacobsjournaldrawings.blogspot.fr. Il est représenté par la galerie Maurits Van de Laar, La Haye, P.-B.
ADAM JEPPESEN
Chapelle de La Trinité, Cléguérec
Le travail d’Adam Jeppesen est basé sur l’observation et est de nature processuelle, indépendamment du thème, des médiums et des matériaux utilisés.
Jeppesen s’intéresse aux processus et aux conditions toujours changeantes de son environnement. L’univers est en mouvement constant, dirigé vers ou loin de son potentiel, et il n’y a aucune raison de croire que quelque chose est fini, défini ou complet.
Le sujet et l’objet de Jeppesen sont intimement liés, et le dernier travail de l’artiste suggère un intérêt accru dans le franchissement des limites entre l’espace, l’objet et l’observateur. Il est basé sur la lumière et les ombres dans les espaces où sont exposées ses œuvres. Le travail de l’artiste est passé progressivement d’œuvres bidimensionnelles photographiques vers une expression plus sculpturale. Ce changement est maintenant terminé, se manifestant dans des réservoirs de verre remplis de liquide, dans lesquels un tissu suspendu par des ficelles semble flotter librement.
Le liquide ajoute une présence indistincte à chaque pièce : une dimension supplémentaire qui, en raison de sa transparence totale, est largement perçue comme un sentiment.
Adam Jeppesen est né en 1978, il vit et travaille à Copenhague, Da. et Buenos Aires, Ar. www.adamjeppesen.com. Il est représenté par la galerie Martin Asbæk, Copenhague, Da.
PASCAL PINAUD
Chapelle Saint-Nicolas, Saint-Nicolas-des-Eaux, Pluméliau
Pascal Pinaud s’emploie depuis la fin des années 1980 à réinventer et à réenchanter la peinture. Celui qui s’est présenté en 1998 sous le titre de PPP : Pascal Pinaud Peintre, puise dans une histoire de la peinture et reformule les révolutions, techniques et picturales, de ses pères. Peintre au sens large car il est également sculpteur, photographe, collectionneur et commissaire d’exposition. Sa conception de la peinture est éclatée et protéiforme. Les différents médiums sont pour lui un prétexte pour jongler entre les registres, les époques et les cultures. […]
Il extrait de son héritage une relation concrète et conceptuelle avec le matériau : son origine, sa fonction et ses propriétés. Sur un principe assimilable à celui développé par l’école du Bauhaus, il fusionne art, artisanat, pratiques vernaculaires et productions industrielles, sérielles. […] Au sein d’une scénographique foisonnante et prolifique, il déploie sa vision de l’histoire de l’art : plurielle, riche, amusante, surprenante et généreuse.
Pascal Pinaud est né en 1964, il vit et travaille à Nice. pascalpinaud.org
DAVID RENAUD
Chapelle Saint-Drédeno, Saint-Gérand
Le travail de David Renaud pose entre autre la question des différents codes de retranscription et de représentation du paysage. Science et fiction sont les moteurs et les vecteurs d’une exploration qui relève autant de cette question que de celle la modélisation. Tableaux abstraits ou psychédéliques, camouflages, installations, cartes et plans, sculptures de paysages (plans reliefs ou maquettes) se donnant l’apparence de restitutions scientifiques : c’est en peintre autant qu’en sculpteur qu’il établit depuis des années un atlas multiforme. Les fondamentaux qui traversent son travail traduisent la propension spéculative de l’art, comme pensée, langage et conception du monde, au même titre que la science ou la philosophie. David Renaud est né en 1965, il vit et travaille à Paris. Il est représenté par la galerie Anne Barrault, Paris.
ÉMILIE SATRE
Les Bains-douches, 13 quai Presbourg, Pontivy
Le travail d’Émilie Satre s’apparente à un cheminement sinueux vers la forme. Avancer à tâtons sans se préoccuper du but. Répéter, répéter des formes, répéter des gestes et les reformuler d’un dessin à l’autre.
Elle déplie des motifs, expérimente la complexité des formes. Complexité qui se cherche à partir de modes opératoires simples ou de partis pris de couleurs restreints. Elle tente d’atteindre des équilibres qui tiennent à la fois de la grande stabilité mais aussi, et peut-être surtout, du moment où cette stabilité est sur le point de chavirer pour que naisse le mouvement, pour la remettre en doute. Le dessin se dérobe autant qu’il ne se donne à voir. Il se veut à la fois rassurant et opaque. Chemin et fermeture. Superficiel et profond. Le dessin est aussi une épreuve du temps, de la perte, un décompte pour laisser la volonté signifiante de côté, un rituel, une transe, un vertige.
Emilie Satre est née en 1979, elle vit et travaille à Montreuil.
EMMANUEL SAULNIER & RÉMY YADAN
Chapelle Sainte-Noyale, Noyal-Pontivy
Emmanuel Saulnier développe un travail essentiellement sculptural, en dialogue constant avec la pratique du dessin. Bien que le verre soit son matériau de prédilection, l’artiste explore le potentiel de la matière au sens large. Son œuvre se confronte à des problématiques telles que la mémoire collective, la présence et la disparition.
Emmanuel Saulnier est né en 1952, il vit et travaille à Paris et en Turquie. Il est représenté par la galerie Les filles du calvaire, Paris.
Rémy Yadan est artiste plasticien vidéaste, performeur et metteur en scène, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Cergy. Ses images vidéos questionnent et reconsidèrent souvent les limites de l’œuvre documentaire sur différents terrains (politiques, religieux, historiques, culturels…). Son travail scénique, avec la participation de nombreux interprètes (acteurs, danseurs, musiciens, chanteurs…) est au croisement de la performance et de la chorégraphie. Son regard se pose toujours sur l’humain et le sacré, dans leurs faces les plus baroques et les plus naturellement théâtrales.
Rémy Yadan est né en 1976, il vit et travaille à Paris et Térenez.
PETER SORIANO
Chapelle Saint-Jean, Le Sourn
Au milieu des années 1990, après des expositions à New York et à Paris, il obtient une reconnaissance internationale pour ses sculptures biomorphiques faussement ludiques en fibre de verre.
En 2004, après une résidence au studio Calder, Peter Soriano commence à faire des sculptures murales jusqu’à ce qu’en 2012, il élimine complètement les éléments structuraux. Son travail consiste à présent exclusivement en des dessins muraux tentaculaires, composés d’acrylique et de peinture en aérosol, ainsi que des travaux connexes sur du papier plissé et plié. Les peintures murales de Peter Soriano, qui ont été largement exposées internationalement, sont dominées par un lexique graphique de codes, de symboles et de mesures.
Peter Soriano est né en 1959, il vit et travaille à New York et Penobscot, E.-U. petersoriano.com. Il est représenté par la galerie Jean Fournier, Paris, la galerie Bernard Jordan, Zurich, Su. et Lennon Weinberg Gallery, New York, E.-U.
MARIE ZAWIEJA
Chapelle Saint-Tugdual, Quistinic
De la peinture en extérieur aux installations, en passant par les sculptures en céramiques qui se délitent le temps que dure l’exposition, la recherche s’organise souvent autours d’un questionnement, d’une interrogation, d’une stupeur. Contemplative, je porte un regard attentif et inquiet au monde qui m’entoure. La question de la peinture m’agite, dans ses rapports entre l’image et la matérialité de la peinture. La question du paysage également, puisqu’il révèle en creux les usages, les organisations, les loisirs, l’activité humaine mais aussi mon histoire et mes doutes.
Bien souvent j’emprunte à la photographie le format et dans certaines peintures l’usage du détail, mais dans tous les cas, la peinture n’est pas fidèle à l’image. Une part de simplification des formes entre en compte, il s’agit de donner assez d’informations pour que la forme soit comprise sans qu’elle soit descriptive. La peinture se fait dans des rapports de masse, de couleurs, dans sa capacité qui lui est propre de créer des raccourcis de sens. Ici, la peinture est aussi un jeu.
Marie Zawieja est née en 1972, elle vit et travaille à Marseille et Toulouse.
Au cœur du pays de Pontivy, dans la vallée du Blavet, L’Art dans les chapelles présente chaque été les œuvres d’artistes contemporains sur des sites présentant la diversité du patrimoine religieux de ce territoire. Pendant toute la durée de la manifestation, découvrez ces sites patrimoniaux, ouverts gratuitement au public.
Ces sites sont classés en deux catégories :
– Les sites accueillant une œuvre contemporaine dans le cadre de la manifestation
– Les sites ouverts dans le cadre de la manifestation, mais ne présentant pas d’œuvre contemporaine.
L’art dans les chapelles, invite chaque été depuis 26 ans, des artistes contemporains à dialoguer avec le patrimoine religieux de la vallée du Blavet et du Pays de Pontivy.
Direction artistique
Éric Suchère enseigne l’histoire et la théorie des arts à l’École supérieure d’art et design de Saint‑Étienne, est membre de l’AICA (Association internationale des critiques d’art). Il codirige avec Camille Saint-Jacques la collection « Beautés » et a publié de nombreux ouvrages sur l’art.