Comme chaque année, la Principauté accueillait le Rallye Monte Carlo des nouvelles énergies. En fait de rallye, il s’agit d’une épreuve de régularité. A cela s’ajoute quelques épreuves annexes visant à démontrer l’efficacité d’automobiles déjà disponibles sur le marché ou à dans un futur proche. Energies nouvelles et zéro émission sont l’avenir.
Cette année, nos constructeurs nationaux étaient encore une fois représentés officiellement. Renault avait amené sa Zoé électrique tandis que PSA avait dépêché Daniel Elena, le copilote du champion du monde des Rallyes Sebastien Loeb pour piloter, pardon, conduire la petite Citroen C-Zero électrique (en fait, une Mitsubishi conçue pour le Japon et rebadgée pour la France).
Le rallye est divisé en deux épreuves distinctes : le challenge Energies Nouvelles, ouverte à toutes les énergies et le challenge Zero Emission, ouvert uniquement aux véhicules électriques. On trouve également une épreuve de maniabilité sur le port de Monaco qui attire principalement par son côté spectacle.
Étant donné le nombre important de classements, l’impression finale est que tout le monde a gagné. Reste que le plus enseignant pour les consommateurs tient dans le classement de la consommation. Les résultats sont établis avec sérieux et un tableau d’équivalence qui convertit les KWh ; électrique, diesel, éthanol, gaz, etc.
Côté électrique, la consommation est ramenée au poids du véhicule, ce qui donne un ordre différent de celui des KWh dépensés sur le parcours de type « spéciale de Rallye ». La Mitsubishi iMIEV est ainsi reléguée à la 3e place, devancée par des Renault Zoé plus lourdes de 500 kg ! Les résultats sont très proches entre les Citroen C-Zero, VW e-UP, Nissan Leaf.
À noter : les grosses et luxueuses Tesla S n’étaient inscrites qu’à titre individuel et non officiel. Cela ne les a pas empêchées d’obtenir des scores de consommation très proches des meilleures électriques…bien aidées par un poids de 2,3 tonnes.
En toute catégorie, c’est donc les Tesla S (66 000 € pour le premier prix !) qui trustent le podium. Elles sont suivies par des hybrides rechargeables (on dit Plug In) Toyota, puis des hybrides essence Toyota, Opel, des hybrides diesel PSA (3008) puis VW et Porsche loin derrière.
Les premières voitures sans batteries sont une Fiat 500 roulant au GNV (Gaz) et une petite Skoda Citigo pour la même énergie. Mais c’est à un véritable resserrement des scores que l’on assiste et une disparition progressive des diesels purs dans cette épreuve, à part quelques biodiesels (la part du bio étant très mineure). Le diesel n’est plus politiquement correct.
En outre, l’absence de voiture à hydrogène est dommage. Elles existent au Japon avec Honda, Toyota, mais aussi les prototypes Mercedes et PSA présentes sur le rallye il ya quelques années. Il est aussi regrettable que PSA n’ait pas présenté un prototype HybridAir pourtant abouti ; le passage à la production en série de cette motorisation semble ardu.
Les résultats complets :