Selon un sondage de l’INSEE, il fait (très) bon vivre en Bretagne !

la Bretagne

Selon une étude de l’INSEE, la région Bretagne figure dans le peloton de tête des régions de France où il fait bon vivre grâce à son climat doux et tempéré, son patrimoine bâti et naturel riche, ses paysages (sa mer, son océan et sa campagne) à couper le souffle…

Avec ses 2 730 km de côtes, la Bretagne représente un tiers du linéaire côtier français. Elle compte 80 000 associations et 2000 Fest-Noz annuels. C’est un pays de passion qui séduit tous les amoureux de la mer, des littoraux ciselés par les falaises de schiste, avec ses longues plages blondes, ses embruns, ses ports de charme et les chants des marins.

La Bretagne, c’est aussi un intérieur secret avec des paysages enchâssés dans les réseaux des haies, des fermes dispersées, des forêts magiques, des montagnes mystérieuses, avec ses châteaux, ses manoirs, ses chapelles et ses calvaires, ses mégalithiques, toutes ces pierres où circulent encore les légendes et les traditions toujours présentes… 

La Bretagne bénéficie d’un climat océanique tempéré. En moyenne, la température est de 25 degrés l’après-midi en été avec des pointes pouvant dépasser occasionnellement les 33 degrés. Elle descend parfois en dessous de zéro l’hiver, pour inscrire entre 10 et 30 jours de gel par an. Il y a aussi les grandes marées et les vents qui sont fréquents et souvent forts, et surtout orientés sud-ouest ou nord-est.

On est aujourd’hui loin du slogan « Vivre et travailler au pays » des années 70. Il traduisait la revendication d’une population bretonne marquée par des décennies d’exode rural massif. On estime, qu’entre 1831 et 1968, la région aurait perdu plus d’un million d’habitants avec des mouvements de populations concernent en premier lieu la région parisienne. Les femmes sont domestiques, sombrent parfois dans la prostitution ; les hommes trouvent de l’emploi dans les usines de la couronne parisienne et à Saint-Denis, qui devient ainsi l’une des plus grandes villes bretonnes. Il a fallu attendre la révolution agricole et le développement du secteur tertiaire et de l’industrie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour enrayer cette émigration bretonne.

Aujourd’hui, la donne a changé et la Bretagne attire. Les personnes vivant en Bretagne, qu’ils soient des natifs de la région ou des personnes accueillies non originaires, sont toutes prêtes à recommander à un proche de venir en Bretagne pour y vivre et  y travailler. 

La Bretagne fait figure de bonne élève dynamique en matière d’emploi en France, un des facteurs majeurs ! Toujours d’après l’INSEE, (Institut National de la Statistique et des Études Économiques) et des sondages réalisés par le groupe IFOP (Institut Français d’Opinion Public), elle est la région qui a le plus progressé au cours des cinquante dernières années, soit +36,3 % contre +25,3 % au niveau national. Pendant longtemps la Bretagne affichait le plus faible taux de chômage. Depuis peu, elle arrive avec ses 6,1% juste derrière les Pays-de-la-Loire, qui affichent un taux de chômage de 5,9 %. Actuellement et depuis 2023, les serveurs de café-restaurants et les employés polyvalents dans la restauration sont les métiers les plus recherchés par les employeurs bretons et le recrutement débouche sur des postes durables. Les agents d’entretien des locaux, les aides soignants et les aides à domicile et ménagères sont également des professions recherchées.

Il se pourrait bien que la Bretagne puisse compter près de 3,7 millions d’habitants en 2050, selon les chiffres de l’Insee, soit plus de 260 000 par rapport à aujourd’hui. La population y augmenterait à un rythme 3,5 fois supérieur à celui de la croissance nationale.

Si le changement climatique se produit à une vitesse vertigineuse à l’échelle planétaire, les conséquences sont variables à l’échelle locale et la Bretagne est encore peu impactée ; des indices comme l’élévation du niveau marin et de la température moyenne témoignent d’ores et déjà des changements en cours. Dans le contexte du changement climatique en Bretagne, ce sont aussi les capacités de rejet des eaux, même traitées, dans les milieux qui sont mises de plus en plus en question. Depuis plus de 30 ans, les acteurs bretons se mobilisent pour reconquérir la qualité de l’eau et restaurer les milieux aquatiques et la biodiversité. De nombreux efforts ont été réalisés et des résultats sont aujourd’hui visibles, car la région s’est appuyée sur le changement de pratiques en agriculture et la gestion alternative des eaux pluviales. 

Dans la région, l’éolien est l’énergie renouvelable la plus productive, suivie du bois. La production d’électricité solaire et notamment avec l’essor du biogaz depuis 2012 s’accélèrent également ces dernières années.

Les Bretons sont aussi spécialistes du recyclage des déchets en proposant aux entreprises, aux collectivités et aux particuliers des solutions sur mesure : location de contenants ; collecte, recyclage et valorisation des matières ; collecte et stockage de l’amiante ; achat et négoce des métaux.

la Bretagne

 La Bretagne est la première région sportive de France : autre spécificité de la région ! Toujours selon l’INSEE, les Bretons pratiquent le sport, et pas qu’un peu ! avec 609 000 licences délivrées par an, soit 178 licences pour 1 000 habitants, contre 157 à l’échelle nationale. Parmi les sports les plus pratiqués par les Bretons, on retrouve le football, le tennis, la voile et bien sûr le vélo…

Et puis, les Bretons aiment la convivialité, les rencontres et les animations en famille et entre amis ! La Bretagne cultive la culture, car les Bretons aiment danser, découvrir, visiter, admirer… Avec plus de 150 salles de spectacles, 40 musées, 45 théâtres, près de 300 salles de cinéma, avec ses 350 festivals par an et son amour du son, qui ont vu émerger une scène musicale talentueuse et tumultueuse, la Bretagne sait vibrer ! Et puis en Bretagne on cultive aussi le bien manger avec un panel de produits d’exception, des expériences culinaires uniques et une quarantaine de restaurants étoilés, sans pour autant oublier tous ceux et celles qui préfèrent arpenter les allées des nombreux marchés locaux pour déguster une bonne galette saucisse, une crêpe ou une part de kouign amann…

Et comme rien n’est parfait, l’inconvénient rencontré en Bretagne est sans aucun doute le désert médical qui ne cesse d’augmenter, hélas comme beaucoup d’autres territoires en province, soit 9% à 12% de la population française représentée par 8 millions de personnes ! C’est aussi plus compliqué de trouver un médecin généraliste dans les terres bretonnes et loin des grandes villes : à noter, qu’il y a cependant exception à Belle-Île-en-Mer dans le Morbihan ou par endroit sur la côte nord, comme à Erquy dans les Côtes d’Armor. Les médecins spécialistes manquent également en Bretagne : c’est dans les Côtes d’Armor qu’il manque le plus de cardiologues, d’ophtalmologistes, de psychiatres, de pédiatres et de gynécologues. 

Pourtant, des efforts sont encouragés par l’Association des maires ruraux et 35 organisations font des propositions pour améliorer la situation : ils favorisent les stages des étudiants en santé dans les territoires ruraux ; ils aident au transport et au logement pour faciliter l’accueil et l’installation des professionnels de santé sur le territoire breton ; ils mettent en place des équipes de soins coordonnées avec la télé-expertise et favorisent les exercices mixtes avec l’hôpital, etc.

Pour conclure, au niveau santé, mieux vaut vivre en Île de France qu’en Bretagne, car elle se situe au 17e rang au même titre que le Nord-Pas-de-Calais. Les soins manquent cruellement aussi dans la Sarthe (72), en Vendée (85), dans l’Ain (01), dans le Lot-et-Garonne (47), dans l’Indre (36) et dans le Cher (18). En tout, 10 millions de Français vivent dans un territoire où l’accès aux soins est de qualité inférieure à la moyenne du pays…

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Pour autant, une enquête qui a été réalisée l’été 2024 et menée auprès d’un échantillon de 600 personnes représentatif de la population active bretonne âgée de 15 ans et plus, démontre que les Bretons à 96% sont heureux, voire très heureux, de vivre et travailler en Bretagne. L’analyse de la satisfaction fait émerger deux piliers : la communauté solidaire et l’économie. 

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Martine Gatti
Martine Gatti est une jeune retraitée correspondante de presse locale dans le pays de Ploërmel depuis bien des années.

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