Littérature régionale. Celles qui vont sur la mer : le neuvième roman de Fanch Rebours

Fañch Rebours
15 mars 2025 : lancement de Celles qui vont sur la mer

Celles qui vont sur la mer est un récit qui évoque la place des femmes dans le milieu de la navigation et qui dénonce les violences faites aux femmes. Son auteur, Fanch Rebours, vient de faire paraître son livre de 192 pages aux Editions Stéphane Batigne le 12 mars dernier…

Le roman Celles qui vont à la mer relate à la fois une histoire maritime et féministe.

Fañch Rebours

Ce qui se passe en mer reste en mer, dit-on. Il s’en passe, des choses, sur l’Aphaïa, ce navire océanographique qui est en mission scientifique dans l’océan Pacifique. Une autorité hiérarchique règne sur le navire ; la promiscuité, les passions et les tensions prennent une ampleur démesurée, surtout lorsque la présence croissante de femmes à bord vient bousculer l’ordre établi par des hommes depuis toujours ! Il y a Anita, Jo, Viviane et Marina et aussi Maël, la cinquième, l’absente qui raconte cette histoire aux accents de tragédie grecque… Il y a trois sortes de femmes : les vivantes, les mortes et celles qui vont sur la mer… et parfois, ce sont les mêmes…

Les femmes jouent les premiers rôles de l’histoire, une histoire qui tourne d’ailleurs autour de la place des femmes dans le monde traditionnellement masculin de la navigation. La question des violences faites aux femmes se trouve au cœur de ce récit. La violence et la mort sont présentes ; pour autant le roman n’adopte pas la forme d’un thriller. 

Fañch Rebours
Fañch Rebours

Biographie :

Fanch Rebours est né en 1972 à Paimpol dans le Trégor-Goëlo dans les Côtes d’Armor historique et linguistique et vit dans ce territoire depuis toujours, à Lanloup. 

Le grand-père maternel de fanch Rebours était marin de commerce, son grand-oncle était cap-hornier et son arrière-grand-père est mort en Islande à bord de la chaloupe Marivonnic, en mars 1911, où 21 marins ont péri. Toute la jeunesse de Fanch Rebours se rapporte à la mer ; il réside à un kilomètre des falaises, côté campagne. Il est avant tout un paysan qui aime écouter et lire les récits des marins. Il visite les bateaux, photographie leurs ponts, leurs cabines, les coursives et les cales… 

Dans sa vie professionnelle, Fanch Rebours est enseignant en école primaire en classes bilingues français-breton. Il est aussi sonneur, élu local, et militant politique et culturel. Avant de se lancer dans l’écriture de romans, il écrit des poésies dans des cahiers, des lettres d’amour, des textes politiques, puis trois recueils de nouvelles et des livres jeunesse en breton.

Fañch Rebours

 Dans la plupart de ces romans, l’auteur reste fidèle au Trégor-Goëlo pour le déroulement de ses histoires. Avec ses amis écrivains et artistes, il cultive la Goëlo connection sur le plan de l’écriture : ce qui fait de lui, un écrivain régionaliste ; ses livres sont rangés au rayon Bretagne dans les librairies et dans les bibliothèques. Tous ses livres partent des témoignages qu’il collecte et qu’il transforme en fictions, souvent des romans noirs maritimes : pour exemple les Suppliciés du Goëlo, le premier volet de sa trilogie paimpolaise est issue du naufrage de la goélette Marivonnic.

Même si fanch Rebours possède un petit bateau de pêche au fond de son jardin, il ne sert qu’à faire griller des bars et des maquereaux, car l’écrivain se considère plutôt comme un navigateur par procuration, un marin imaginaire ! Et question écriture, il dit de lui : « Je ne suis pas un auteur de polar. J’écris plutôt du roman noir, social, naturaliste… »

Celles qui vont sur la mer de Fanch Rebours, éditions Stéphane Batigne, 192 pages. Parution : 12 mars 2025