Les 1, 2 et 3 février 2019, les Champs Libres de Rennes se métamorphosent en Jardins d’hiver où fleurissent des propositions inédites pour savourer la littérature. Responsable de la programmation culturelle à la direction des Champs libres, Astrid Massiot nous présente le festival.
UNIDIVERS : Quel est votre rôle dans l’organisation des Jardins d’hiver ?
ASTRID MASSIOT : Je m’occupe du pilotage du festival avec Christine Cordonnier, responsable de l’action culturelle pour la bibliothèque des Champs libres. Dès le printemps, nous rassemblons les informations sur les parutions à venir pour réfléchir à la programmation. Nous proposons ensuite un budget pour cet événement et nous mettons en œuvre son organisation en mobilisant nos collègues et les différents partenaires.
UNIDIVERS : Pouvez-vous nous parler de la genèse du festival et de ses objectifs ?
ASTRID MASSIOT : Notre rôle premier en tant qu’institution culturelle est de soutenir l’art en étant une interface entre les artistes et le public.
C’est un rôle très humble de mise en relation dans lequel le travail consiste à créer les meilleures conditions possibles pour que les uns rencontrent les autres.
Le festival s’ajoute à la programmation littéraire de la saison. Les Champs libres ont ouvert il y a 13 ans, et dès le début nous avons proposé des rencontres littéraires dans notre salle de conférences ainsi qu’au Café des Champs libres. Ces rencontres se sont développées. À une époque, nous organisions des séries de rencontres de septembre à décembre, sous le nom d’Automne littéraire. C’était une façon d’éclairer l’actualité de la rentrée littéraire de septembre. À travers ces rencontres nous avons développé un public fidèle et, d’autre part, une relation de travail avec les écrivains et les éditeurs. Nous avons constaté au fil des ans que l’événement était une forme permettant de rassembler des publics plus larges. Quel que soit le champ, événementialiser crée un effet de communication, de croisement des publics qu’on atteint difficilement avec les rencontres de la saison.
Nous avons donc voulu créer un festival de littérature afin de nous adresser à un public plus large, ou en tout cas qu’un public plus large puisse comprendre que la littérature s’adresse à lui, puisque la littérature s’adresse à tous. C’est cette idée qu’on veut faire toucher du doigt au public en essayant de braquer les projecteurs sur la littérature pendant un temps fort, mais aussi de proposer une variété de rencontres pour qu’un public large puisse s’y retrouver. Les Jardins d’hiver prolongent en fait par un format plus ample l’idée des Premiers dimanches aux Champs libres, une manifestation initiée par notre précédent directeur, Roland Thomas, dont l’idée était déjà d’ouvrir les Champs libres le dimanche et de proposer une nouvelle façon d’apprécier ces lieux.
UNIDIVERS : La première édition des Jardins d’hiver avait-elle satisfait ces objectifs ?
ASTRID MASSIOT : La première édition a été un moment fort pour nous, pour plusieurs raisons. Le premier retour très positif est venu directement du public, pendant le weekend du festival. Beaucoup de gens sont venus nous dire à quel point ils étaient heureux de ce qu’il se passait, que c’était une innovation à répéter, des retours très touchants donc. Et puis toute l’équipe des Champs libres a vu son lieu de travail se métamorphoser pendant le festival, devenir un endroit chaleureux envahi par des gens heureux de venir y passer du temps, c’était une chouette expérience pour nous. Un autre retour très positif a été celui des écrivains invités, qui sont tous repartis enchantés, certains affirmant même qu’ils seraient d’accord pour revenir ou être invités d’honneur du festival.
De plus, la fréquentation avait été très importante.
C’est un weekend de gratuité complète. Et les expositions du Musée de Bretagne sont en accès libre également. L’année dernière nous avons reçu plus de 20 000 visiteurs pendant le festival.
UNIDIVERS : Cette année l’invitée d’honneur du festival est Maylis de Kerangal, pourquoi ce choix ?
ASTRID MASSIOT : Maylis de Kerangal nous semblait avoir une grande proximité avec des idées directrices du festival, la transmission et le décloisonnement. Elle intègre dans son œuvre romanesque une dimension documentaire très marquée. Malgré qu’ils soient très documentés, ses romans sont passionnants, qu’on se reporte à Réparer les vivants, ou à Un monde à portée de main. Dans ce dernier roman, on rentre dans l’univers des gens qui apprennent à peindre le trompe-l’œil. On découvre un monde : le nom des pinceaux, comment on fait du faux marbre, comment on fait des patines sur du bois, comment on est peintre pour reproduire les fresques de Lascaux, le tout dans un style qui ne se fait jamais lourd. Maylis de Kerangal parvient à décloisonner, ce qui est aussi notre volonté. Par ailleurs, c’est une femme qui est toujours dans la générosité autour de son travail, qui s’intéresse beaucoup aux autres, elle était complètement cohérente par rapport à notre projet.
UNIDIVERS : Et le reste de la programmation, comment s’est-il construit ?
ASTRID MASSIOT : Notre choix se porte avant tout sur des auteurs et des livres plutôt que sur des thèmes. Nous travaillons sur deux temps essentiels de l’année littéraire, la rentrée de septembre et celle de janvier. Nous lisons les livres et nous signalons à notre comité de programmation ceux qui nous semblent les plus marquants.
On essaie souvent de créer des duo, les thèmes peuvent donc venir après, de la rencontre entre deux auteurs. Quand deux écrivains se rencontrent, cela est souvent fécond, les idées se décloisonnent, les publics se croisent. Parfois les deux auteurs se connaissent, parfois non. Cela peut être riche de surprises. Cette année par exemple, il semblait évident, quand on invite Mona Ozouf et Michelle Perrot, de les réunir sur le sujet de George Eliot et George Sand. Ce n’est pas une première rencontre pour elles, elle se connaissent très bien. Mais pour le public, cela va être un grand moment de voir ces deux femmes, historiennes, philosophes, et très férues de littérature, converser ensemble de ces deux George, deux femmes cachées sous des prénoms d’homme et qui ont marqué la littérature de leur pays, l’Angleterre et la France.
Autre exemple de duo construit en fonction d’un thème : on voulait absolument faire venir Frédéric Paulin pour La Guerre est une ruse, et il nous a semblé intéressant de l’inviter aux côtés de Jean-Baptiste Naudet, dont le livre, La Blessure, est un récit personnel sur l’Algérie aussi. Leurs livres éclairent ce pays à deux périodes différentes : la guerre d’indépendance pour Naudet, les années 1990 et le terrorisme islamique pour Paulin. Cela nous paraissait évident de faire se rencontrer ces auteurs pour confronter face au public les deux réalités montrées par les deux livres.
UNIDIVERS : C’est un thème récurrent des rencontres littéraires, non ? À la précédente édition des Jardins d’hiver une rencontre portait déjà sur ce sujet.
ASTRID MASSIOT : L’an dernier, il y avait même deux rencontres autour de ce sujet, puisqu’on avait d’un côté Jacques Ferrandez et Kaouther Adimi (« Regards sur l’Algérie ») et, de l’autre, Kamel Daoud (« Un livre peut-il sauver le monde ? »). L’histoire entre l’Algérie et la France est très forte et je crois qu’on n’a pas fini, en France, de s’intéresser à l’Algérie. Il se trouve qu’on a de très bons écrivains, français ou algériens qui écrivent à ce sujet, essentiellement du roman mais pas que. Je ne serai donc pas étonnée qu’on retrouve ce thème encore les prochaines années. Non pas qu’il y ait une volonté particulière de notre part, mais on ne s’en privera pas car il nous semble que la littérature a la capacité d’éclairer. Et s’il y a un sujet, un pays, pour lequel les éclairages sont encore nécessaires, pour nous Français, mais peut-être aussi pour les Algériens eux-mêmes, c’est bien l’Algérie.
UNIDIVERS : Cette année encore, on trouve un certain nombre de propositions transdisciplinaires, par exemple celles qui mêlent musique et littérature…
ASTRID MASSIOT : La littérature résonne avec les autres arts. Dans notre volonté d’élargir les publics de la littérature, c’est important de signaler aux amateurs de musique, par exemple, que la littérature peut leur parler aussi. Des musiciens comme Frànçois Atlas ou Bertrand Belin s’immergent dans la littérature. Cela montre bien que les deux arts peuvent converser. En tant qu’événement littéraire, nous souhaitons donner une scène à cette conversation entre musique et littérature. On le fait aussi dans le cadre d’un partenariat avec le Conservatoire. Quatorze duos d’élèves comédiens ou musiciens ont créé pour le festival des lectures musicales de dix minutes à partir de textes qui les inspirent. Ils les donneront à voir et à entendre plusieurs fois dans le weekend. On retrouve là le souci que nous avons de tisser des liens, parce que la littérature ce sont des liens tissés.
UNIDIVERS : Vous vous êtes effectivement entouré de nombreux partenaires à l’occasion du festival, pouvez-vous nous parler de cette volonté ?
ASTRID MASSIOT : C’est dans la manière de travailler des Champs libres depuis toujours. Nous ne sommes pas un équipement hors-sol dans la ville, nous avons toujours cherché à répondre aux sollicitations de beaucoup de partenaires, festivals, associations, ou autres institutions. D’ailleurs, pour exaucer le souhait d’élargir les publics de la littérature, il faut aller les chercher, et on est plus forts à plusieurs. Même si les Champs libres représentent un équipement très présent et qui a des moyens, la recherche de nouveaux publics ne doit pas s’arrêter. Les partenariats permettent d’amener des nouveaux publics. Et puis il y a une telle richesse, des talents incroyables, sur le territoire rennais et métropolitain, qu’il serait dommage de s’en priver pour faire les choses dans son coin. Que des gens pleins de talents et de compétences acceptent de les mettre au service du festival, c’est génial !
En plus du Conservatoire, nous travaillons avec l’association de slam et de spoken word Au détour de Babel, qui invite Nico K à réaliser différentes animations pendant le weekend. La compagnie l’Unijambiste propose une sieste musicale et littéraire. Les étudiants du Master de Littérature comparée de l’Université Rennes 2 participent à l’organisation en amont et sont bénévoles sur l’événement. Les étudiants de LISAA accompagnent le festival par des propositions graphiques. La Maison de la Poésie, un partenaire fidèle et apprécié des Champs libres, tient un club de lecture de poésie une bonne partie du weekend. Dans le Musée de Bretagne, l’équipe lit des textes rattachés aux collections du musée et les élèves comédiens de l’école du TNB interprétent des lettres en faveur de Dreyfus. Il y aura aussi un cabinet de lecture mis en place par l’ADEC. Nicolas Cébile réalise de nouveau les « 30 secondes pour convaincre », des petites vidéos tournées dans un vidéomation où le public est invité à parler d’un livre qu’il aime.
https://player.vimeo.com/video/252305542
Yann Peucat tiendra aussi son studio de Bookfaces.
Enfin Luke Von Westen de Crab Cake Corporation donnera un DJ set le samedi soir avec une playlist déjantée dont chaque morceau a un lien avec une œuvre littéraire.
En fait, de la même façon que nous proposons au public de rentrer dans l’atelier de l’écrivain et de découvrir ses amitiés littéraires, nous avons aussi souhaité donner une place à nos amis artistes.
D’autres partenaires à ne surtout pas oublier sont les libraires. L’activité des libraires est complémentaire à l’activité culturelle. La littérature est une aventure collective qui va de l’écrivain jusqu’au lecteur, en passant par l’éditeur, le libraire, les centres culturels, la presse, les étudiants en lettres. Le livre doit se vendre, sinon plus de livres, ni d’écrivains. Il faut défendre ce métier qui est celui de la chaîne du livre qui, souvent, prend le plus de risques financiers. Pour ce festival ils vont tous commander beaucoup de livres même si, parfois, on vend assez peu en festival. Trois librairies nous accompagnent cette année, Page 5 de Bruz, la librairie Le Forum du livre et Le Failler de Rennes. Elles seront présentes tout le weekend, dans le hall, mais aussi dans d’autres espaces des Champs libres, comme pendant les rendez-vous Jardins d’hiver, qui avaient été très appréciés l’an dernier, pendant lesquels l’écrivain se transforme en libraire et fait ses conseils de lecture. Les Champs libres travaillent à l’année avec la plupart des libraires du territoire métropolitain. Nous essayons de varier les libraires mais notre proposition est exigeante puisqu’il faut mobiliser du personnel pendant trois jours, ce qui n’est pas forcément possible pour toutes les librairies.
UNIDIVERS : Les événements littéraires prennent régulièrement la forme de salons du livre. Pour Jardin d’hiver, vous semblez avoir voulu rendre la littérature plus ludique, voire festive ?
ASTRID MASSIOT : Notre envie était d’inviter des publics qui peut-être n’auraient pas d’appétence pour la littérature à venir se promener ce weekend aux Champs libres. Peut-être y tomberont-ils sur un écrivain ou un livre qui pourraient changer leur vie, on est plusieurs à avoir vu notre vie changer suite à la lecture d’un livre. Avec la soirée du samedi, on cherche à créer une ambiance festive. Les Champs libres seront exceptionnellement ouverts jusqu’à 23h. La soirée commence avec la rencontre entre Bertrand Belin et Jean Rolin, et se poursuit avec le concert littéraire de Frànçois Atlas. On pourra y boire un verre en profitant du DJ set de Luke Von Westen ou s’essayer à un escape game dans la bibliothèque.
Nous voulons créer un espace de convivialité afin d’ouvrir des portes et que le public s’empare de ce qu’on lui propose.
[PROGRAMME]
vendredi 1er février à 14h00 (60 min)
Maylis de Kérangal et Marie Cosnay Conférence
vendredi 1er février à 14h00, à 16h30 (30 min)
Ose le son ! Concert
vendredi 1er février de 14h00 à 16h00
Bookfaces Livres, lecture publique
vendredi 1er février de 14h00 à 16h00
30 secondes pour convaincre Livres, lecture publique
vendredi 1er février à 14h30, à 16h00, à 17h30
Balades littéraires au musée Livres, lecture publique
vendredi 1er février à 15h00 (60 min)
Battle littéraire Livres, lecture publique
vendredi 1er février à 15h15, à 17h30 (30 min)
Ose le son ! Concert
vendredi 1er février à 15h30 (45 min)
Moi et mon Jules (Verne) par Dominique Paquet Conférence
vendredi 1er février à 16h00 (30 min)
Rendez-vous au Jardin d’hiver avec Maylis de Kérangal Livres, lecture publique
samedi 2 février à 14h30, à 16h00, à 17h30
Balades littéraires au musée Livres, lecture publique
samedi 2 février à 14h30 (60 min)
François Bégaudeau et Makenzy Orcel Conférence
samedi 2 février à 14h30, à 18h30 (30 min)
Ose le son ! Concert
samedi 2 février à 14h30 (30 min)
Rendez-vous au Jardin d’hiver avec Maylis de Kérangal Livres, lecture publique
samedi 2 février de 14h30 à 17h30, de 19h00 à 21h00
30 secondes pour convaincre Livres, lecture publique
samedi 2 février à 14h30, à 16h30, à 17h30 (30 min)
Vous reprendrez bien un peu de poésie ? Livres, lecture publique
samedi 2 février de 14h45 à 18h30 (10 min)
Cabinet de lectures Livres, lecture publique
samedi 2 février à 15h00, à 17h00 (45 min)
Le temps et la nature Autres scènes
samedi 2 février à 15h30 (45 min)
Catherine Poulain Conférence
samedi 2 février à 15h30, à 17h00, à 19h00 (30 min)
Ose le son ! Concert
samedi 2 février à 15h30 (30 min)
Rendez-vous au Jardin avec François Atlas Livres, lecture publique
samedi 2 février à 15h30 (45 min)
Tahar Ben Jelloun Conférence
samedi 2 février à 16h00 (30 min)
Promenade littéraire avec Estelle-Sarah Bulle Livres, lecture publique
samedi 2 février à 16h00 (60 min)
Maylis de Kérangal et Chantal Thomas Conférence
samedi 2 février à 17h00 (60 min)
Pauline Delabroy-Allard et Estelle-Sarah Bulle Conférence
samedi 2 février de 17h00 à 19h00
Lettres en faveur de Dreyfus Livres, lecture publique
samedi 2 février à 17h30 (60 min)
Maylis de Kérangal Conférence
samedi 2 février à 18h00 (30 min)
Promenade littéraire avec Makenzy Orcel Livres, lecture publique
samedi 2 février à 19h00 (60 min)
Bertrand Belin et Jean Rolin Conférence
samedi 2 février de 19h30 à 22h30
Bookfaces Livres, lecture publique
samedi 2 février de 19h30 à 22h30 (30 min)
Escape game – Imaginarium, la frontière des mondes Livres, lecture publique
samedi 2 février de 20h00 à 23h00 (180 min)
Une soirée au jardin Livres, lecture publique
samedi 2 février à 20h30 (45 min)
Les Fleurs du mal, par François Atlas Concert
dimanche 3 février de 14h00 à 18h00
Lettres en faveur de Dreyfus Livres, lecture publique
dimanche 3 février à 14h30, à 16h00, à 17h30
Balades littéraires au musée Livres, lecture publique
dimanche 3 février de 14h30 à 18h30
Bookfaces Livres, lecture publique
dimanche 3 février à 14h30 (60 min)
Mona Ozouf et Michelle Perrot Conférence
dimanche 3 février à 14h30, à 16h00, à 17h30 (30 min)
Ose le son ! Concert
dimanche 3 février de 14h30 à 18h30
30 secondes pour convaincre Livres, lecture publique
dimanche 3 février à 14h30, à 16h30, à 17h30 (30 min)
Vous reprendrez bien un peu de poésie ? Livres, lecture publique
dimanche 3 février de 14h45 à 18h30 (10 min)
Cabinet de lectures Livres, lecture publique
dimanche 3 février à 15h00 (60 min)
Jean-Baptiste Naudet et Frédéric Paulin Conférence
dimanche 3 février à 15h00 (45 min)
Catherine Meurisse Conférence
dimanche 3 février à 15h00 (30 min)
Rendez-vous au Jardin avec Véronique Ovaldé Livres, lecture publique
dimanche 3 février à 15h00, à 17h00 (45 min)
Le temps et la nature Autres scènes
dimanche 3 février de 15h00 à 18h00
Pose-lecture Livres, lecture publique
dimanche 3 février à 15h30 (30 min)
Promenade littéraire avec Pauline Delabroy-Allard Livres, lecture publique
dimanche 3 février à 16h00 (45 min)
Andreï Makine Conférence
dimanche 3 février à 16h30 (30 min)
Promenade littéraire avec Frédéric Paulin Livres, lecture publique
dimanche 3 février à 16h30 (30 min)
Rendez-vous au Jardin avec Mona Ozouf Livres, lecture publique
dimanche 3 février à 16h30 (60 min)
Véronique Ovaldé et Erwan Desplanques Conférence
De 18 à 100 ans
dimanche 3 février à 17h00 (45 min)
Eric Vuillard Conférence
dimanche 3 février à 17h00 (60 min)
Battle littéraire Livres, lecture publique
dimanche 3 février à 17h30 (30 min)
Rendez-vous au Jardin avec Michelle Perrot Livres, lecture publique
dimanche 3 février à 18h00 (60 min)
Pauvre chanson par Marie Modiano Concert
De 18 à 100 ans
https://player.vimeo.com/video/310755738?autoplay=1