La galerie d’art contemporain Oh ! Arts etcétéra… a ouvert ses portes début mars 2025, dans la petite cité de caractère de Châteaugiron, en Ille-et-Vilaine. Le lieu propose une nouvelle offre culturelle guidée par l’amour de l’art et des rencontres du galeriste Maxime Brancourt. Jusqu’en mai 2025, ce sont les sculptures de Gil S. et les peintures de Maxime Martiniaux qu’il propose de découvrir.
Amoureux de Châteaugiron depuis son emménagement en 2018, Maxime Brancourt, originaire de Picardie, l’est aussi de l’art et des rencontres humaines. Avec le centre d’Art les 3CHA, l’atelier de la sculptrice Claudine Brusorio et la petite galerie de l’Office du tourisme, la galerie d’art contemporain Oh ! Arts etcétéra… enrichit l’offre culturelle de la ville. Commerçant dans le transport et la logistique, le galeriste offre là un nouvel arrêt à la déambulation artistique possible dans la commune. Pourtant, quand il rachète le local dans une rue jalonnée de commerces, l’idée d’une galerie n’a pas encore fait son chemin dans sa tête. Ce sont les rencontres avec le sculpteur Gil S. et le peintre Martial Martiniaux, artistes du cru connus dans le bassin rennais, qui le mènent sur la voie de l’art. « Je suis tombé amoureux de la toile de la baigneuse de Martiniaux », confie Maxime Brancourt. « Châteaugiron est une ville d’art avec pas mal d’expositions donc je me suis dit pourquoi ne pas faire une galerie ? » Encouragé par la réussite de la version éphémère pendant les fêtes de fin d’année, c’est dans cet écrin qu’il souhaite dorénavant partager, de manière permanente et sans prétention, son goût de l’art.
Éloigné des codes de l’art contemporain, il invite dans un lieu ouvert à tous, que l’on soit connaisseur ou néophyte, où prévaut la rencontre avec l’artiste et les œuvres. C’est d’ailleurs avec cette ligne directrice que s’est ouverte la galerie en mars dernier. « L’âme de la galerie, c’est l’élégance et le soin. »
Dans cette première exposition, les peintures acryliques de Martial Martiniaux rencontrent les sculptures en métal en Gil S. Leurs créations ont en commun la couleur comme relief qui façonne un travail plastique : elle peut être pop ou douce, vernie ou mate. Elle habille les murs et montre l’intérêt du galeriste pour elle.
Artiste local, Gil S. réutilise des pièces de carrosseries et s’amuse avec la matière à son aise. Ses sculptures prennent vie dans la coupe, l’assemblage et la soudure. Figure humaine ou forme végétale, parfois même plus abstraite, ses œuvres offrent une palette de thèmes variés d’où émane beaucoup d’émotions. Dans ses dernières œuvres, un socle en bois élégant équilibre le côté industriel du métal et donne une posture nouvelle à son travail.
Martial Martiniaux, « un pied à Rennes, un pied dans le Finistère », est quant à lui un peintre acrylique dont le travail ressemble par certains aspects à de la sérigraphie tant sa touche picturale est lisse. Si ses premières toiles ont une empreinte pop par leurs couleurs, ses dernières peintures naissent dans la douceur d’aplats en demies teintes. Des thématiques très variées s’étalent sur ses toiles graphiques : la peinture des toits de Paris est par exemple une œuvre en référence à sa fille qui résidait là-bas ; Dans Déchirure urbaine, une peinture d’un quartier rennais, l’abstraction de la végétation rencontre la figuration des immeubles et pose la question, en filigrane et peut-être est-ce une lecture personnelle, de l’urbanisation de nos villes. « On ne sait pas si c’est le végétal qui entre dans la ville ou si c’est la ville qui s’impose à lui », analyse Maxime Brancourt.
La galerie accueillera des artistes locaux et nationaux, aussi bien confirmés qu’émergents, dans des expositions qui suivront les saisons. « J’aimerais que les expositions soient en lien avec l’environnement extérieur », souligne-t-il. « Que quand il fait chaud, les couleurs soient chatoyantes ; qu’en hiver, on est des toiles qui invitent à se réchauffer. »
La prochaine exposition ouvrira en juin 2025, avec un vernissage samedi 7. Si Maxime Brancourt garde le mystère sur l’identité de l’artiste finistérien invité, il donne un avant-goût de son travail en mentionnant des couleurs chaudes et estivales… « C’est une proposition très vivante, en cohérence avec l’été. » Dès le mois de septembre, la galerie basculera dans la saison automnale avec deux nouveaux artistes : une Lyonnaise qui travaille le bronze et un peintre français qui expose en Europe, dont le travail s’épanouit dans les thèmes marins, tout en étant dans des couleurs volcaniques. L’année se terminera l’exposition en hiver d’un peintre spécialiste des très grands formats. « Émotionnellement, j’ai pris une claque », dit-il sincèrement. Cette dernière proposition de 2025, qui accueillera un artiste côté dans le marché de l’art, révèle une volonté d’ancrer durablement l’espace dans le milieu de l’art contemporain. « Au-delà de la côte de l’artiste, c’est avant tout une rencontre humaine et artistique », comme ce fut le cas avec Gil S. et Martial Martiniaux, et réciproquement. « La rencontre et le projet de la galerie leur ont redonné envie de créer », et n’est-ce pas l’un des plus beaux compliments que l’on puisse faire à un galeriste ?
Galerie Oh ! Arts etcétéra…
15 bis rue de la Madeleine
35410 Châteaugiron
Contact : Maxime Brancourt – +33(0)6 84 81 65 25 / m.brancourt@oh-arts.com
Horaires :
Vendredi : 14h à 18h
Samedi : 10-13h / 14h-18h
Dimanche : 10-13h / 14h-18h.