Le décès de l’artiste David Bowie le dimanche 10 janvier 2016 a été annoncé publiquement via ses comptes officiels Twitter et Facebook. Le musicien aux multiples facettes s’est donc éteint deux jours seulement après son 69e anniversaire et la sortie de Blackstar son 25e album.
La carrière de David Bowie (né David Robert Jones le 8 janvier 1947 à Londres) aura épousé tous les méandres de notre époque contemporaine. Dès 1969 (alors qu’il a débuté depuis cinq ans déjà) et l’entrée dans le top five de sa chanson Space Oddity il semble indubitable qu’un musicien d’une grande originalité est entré dans la galaxie de la pop musique.
Trois ans plus tard avec la création de son alter-ego Ziggy Stardust la chose est confirmée et l’ingéniosité musicale et conceptuelle de David Bowie ne cessera plus de se renouveler. Du glam-rock décadent de The Rise and fall of Ziggy Stardust and the spiders from Mars au renouveau des expérimentations de ses derniers albums en passant par les succès planétaires (Let’s dance, bien sûr mais également bien avant cela : Changes, Ashes to ashes, Heroes ou encore Under pressure avec le groupe Queen) devançant ou accompagnant les principaux mouvements musicaux de son temps, David Bowie a su conjuguer exigence artistique et ouverture au grand public. Signe imparable des grands talents de tous les temps.
C’est aussi en ayant compris l’importance de l’image dans la musique populaire actuelle, voire se prépondérance, que David Bowie saura se démarquer. En 1971, il pose habillé en femme sur la pochette de The Man who sold the world, puis se seront les tenues et les ambiances déjantées de Hunky Dory, Ziggy Stardust jusqu’aux délires apocalyptiques de Diamond Dogs. Si les années suivantes semblent s’assagir au point de vue vestimentaire David Bowie ne lâchera rien du contrôle de son/ses image(s). Du Thin White Duke qui accompagne la sortie de l’album Station to station au personnage plus « authentique » des périodes suivantes, le créateur se débat toujours avec ses créatures, elles semblent indissociables de son processus artistique.
C’est un peu ce que démontrait, avec brio, l’interprétation par Bowie du personnage de l’extra-terrestre perdu sur terre dans le film L’homme qui venait d’ailleurs… (Nicolas Roeg, 1975).