Le roman La part des cendres d’Emmanuelle Favier prend place à Moscou en 1812 quand le gouverneur Rostroptchine décide de brûler Moscou plutôt que de la liver aux troupe de Bonaparte et il se termine en 2019 dans le Finistère, au manoir de Kerlan.
Le lecteur est plongé dès les premières lignes dans la grande histoire, celle qui impacte les êtres humains, les communautés humaines et les œuvres d’art et marquent à jamais l’identité des peuples.
Le lecteur suit le destin de femmes et d’hommes au destin peu commun, à commencer par Sophia Rostoptchine, laquelle va émigrer en France où elle deviendra qq années plus tard Comtesse de Ségur. Durant son voyage, Emmanuelle Favier imagine qu’elle écrit un journal, lequel va être déposé dans un coffret en compagnie d’autres objets symboliques. C’est le destin de ce coffret qui devient le fil rouge romanesque de tout ce roman à travers les générations. Et ce qu’il désigne, c’est la question de la transmission, de l’héritage, en particulier autour de la spoliation des œuvres d’art, notamment de la communauté juive durant la seconde guerre mondiale. La Part des cendres est un roman au rythme enlevée, à l’écriture précise, sensible, habitée d’une âme. Une écriture qui capture les ambiances visibles et invisibles. Sa lecture vous transformera car il met en tension, en interaction, des éléments historiques et fictifs plus ou moins autonomes dans une vaste opération d’unification alchimique.