Journée du patrimoine 2024, Assistez au vernissage de l’exposition “de la douceur l’été et de ce qu’il en reste” de Louane Schneider Vendredi 20 septembre, 18h00 La Conserverie, un lieu d’archives

Dates et horaires de début et de fin (année – mois – jour – heure) :
Début : 2024-09-20T18:00:00 – 2024-09-20T20:30:00
Fin : 2024-09-20T18:00:00 – 2024-09-20T20:30:00

Venez assister au vernissage de l’exposition “de la douceur l’été et de ce qu’il en reste” de Louane Schneider.

Au milieu de photos abandonnées, oubliées, extraites du fonds photographique de La Conserverie, j’en ai trouvées qui me semblaient si familières.

Comme des photos d’instants vécus que je n’aurais pas capturés − souvenirs d’autres résonnant avec les miens. Ici c’est l’été, il fait chaud. Le temps s’écoule lentement. Déambuler dans un village désert, se perdre dans les petites rues, sur les chemins, respirer dans les maisons silencieuses. Le clapotis de l’eau, le bruissement des feuilles, le chant des cigales, la poussière qui s’envole. L’odeur des melons, des framboises, des abricots, la lourdeur des après-midis et les cris des oiseaux. Oublier le quotidien, s’émerveiller des formes, des couleurs, ne plus vouloir partir. Les sculptures présentées dans cette exposition font écho aux photographies choisies. Elles déplacent le regard posé sur ces souvenirs, pour leur donner une autre existence − tangible, tactile. Un à-côté, support potentiel à d’autres ressentis. Les matériaux qui les composent sont récupérés au gré de mes balades. Ils sont sculptés à la main, lentement. Le temps passé à faire émerger ces formes génère un espace particulier, une parenthèse, qui charge l’objet de pensées et de sensations.

J’ai glané dans les souvenirs des autres pour en extraire des morceaux des miens, qui pourraient être un morceau des vôtres.

La Conserverie, un lieu d’archives 8 Rue de la Petite Boucherie, 57000 Metz Metz 57000 Bellecroix Moselle Grand Est Cette structure associative définit un point de vue, un point d’écoute, un point de rencontre dédié à la photographie dite « de famille ».

À cette image qui appartient à chacun de nous. Celle qui, comme un vieux pull aimé et déformé par les années, a grandi avec nous. Cette image qui délie la langue des émotions. Celle qui, parce que populaire, porte en elle les attributs complexes de notre histoire collective. Ces photographies qui nous dépassent un peu dans ce qu’elles veulent bien dire, montrer, souligner, dessiner.

Celles qui, comme le souligne Michel Frizot, débordent d’elles-mêmes. Elles font écho à notre imaginaire collectif. Avec elles, reste entrouvert l’accès à la mémoire des sentiments. Ici, on s’invite à cette table d’anniversaire, à cette descente de luge, à ce mariage. Là, au milieu de la table du dimanche, pour en humer les odeurs.

L’album de photographies de famille ne donne pas de leçon, ne regarde pas de trop loin, ne juge pas. Les protagonistes ont les deux pieds dans leur présent, sans soucis de la page suivante et de leur futur. L’album est là, posé sur une étagère, au fond d’un carton.
Ouvert ou fermé.
Sans intérêt pour le fait d’être déjà dans le passé.

Venez assister au vernissage de l’exposition “de la douceur l’été et de ce qu’il en reste” de Louane Schneider.

© fonds photographique-La Conserverie et ©Simon Marrou