Promenade « Sur les chemins de l’eau » à la tombée de la nuit – Château-Musée du Cayla Andillac 17 mai 2025 20:00

Promenade « Sur les chemins de l’eau » à la tombée de la nuit Samedi 17 mai, 20h00 Château-Musée du Cayla

Dates et horaires de début et de fin (année – mois – jour – heure) :
Début : 2025-05-17T20:00:00 – 2025-05-17T21:30:00
Fin : 2025-05-17T20:00:00 – 2025-05-17T21:30:00

Muriel Vernières vous emmène dans une promenade contée à la tombée de la nuit. « J’écris d’une main fraîche, je viens du ruisseau laver ma robe… » écrit Eugénie de Guérin. Au fil des lettres échangées avec sa sœur, suivez la « laveuse », l’enfant au cruchon, la meunière et ses enfants, pour une promenade poétique qui questionne le rapport à la ressource en eau dans la société rurale ancienne.
En parallèle, deux visites du musée, gratuites, partiront à 18h et 19h.

Château-Musée du Cayla 321 Impasse du Musée, 81140 Andillac, France Andillac 81140 Tarn Occitanie 0563330168 http://musee-cayla.tarn.fr Le domaine du Cayla est un espace reliquaire représentatif de la première moitié du XIXe siècle. Le visiteur qui aborde le paysage et le site du Cayla semble plongé dans un lieu hors du temps, qui paraît inchangé depuis 1830. A ce titre, le domaine fait partie intégrante du musée : paysage littéraire que le visiteur aborde depuis la terrasse du château « jusqu’au lointain horizon ». C’est aujourd’hui un paysage remarquablement préservé qui allie les atouts du Gaillacois, (vallons, vignes, bois sur le Causse, entrecoupées de terres agricoles affectées à l’élevage) à son particularisme culturel : un paysage qui a suscité une écriture et qui est maintenant imprégné de cette littérature avec ses lieux mythiques. Les joyaux du lieu : Le Journal d’Eugénie de Guérin s’ouvre le 13 septembre 1834 et s’achève le 3 octobre 1841. Il s’étend donc sur sept ans et représente 517 jours d’écriture en seize cahiers. Ce n’est pas un journal au jour le jour. Il n’est pas une obligation, mais un espace de liberté qu’elle s’octroie. Il est avant tout destiné à son frère Maurice. Elle précise le 24 août 1835 : « Ceci n’est pas pour le public, c’est de l’intime, de l’âme, CEST POUR UN ». Le rythme de son écriture est d’ailleurs plus élevé du vivant de Maurice. Après la mort de ce dernier, elle tente de maintenir l’illusion que le Journal lui est encore destiné. Le onzième cahier se poursuit cependant à l’attention de Jules Barbey d’Aurevilly, puis de Joseph de Guérin, son père. Eugénie rédige comme elle sent et ne cherche pas à faire œuvre littéraire. Le critique Ernest Zyromski en souligne la valeur musicale de la langue dont les incorrections sont des formes francisées de l’occitan. L’intérêt du Journal est donc à chercher dans son contenu même : l’évocation du sentiment de la nature, de la religion, de l’esprit de famille et surtout de l’amour fraternel que l’auteur y livre. Le cahier vert : commencé le 10 juillet 1832 au Cayla, le Cahier vert est un recueil d’écrits intimes de 76 pages de Maurice De Guérin. Plus qu’un journal intime, il est une série de croquis littéraires, d’ébauches préparatoires à la poésie en prose que Barbey d’Aurevilly désigne comme « un cahier de paysages et d’impressions au jour le jour ». Il s’achève le 13 octobre 1835 au moment où Guérin entreprend d’écrire le Centaure. Le Cahier vert échappe à l’autodafé que l’auteur fait subir à ses écrits en 1836, car il a confié ce « journal » à son ami Paul Quemper parti pour les Amériques. Eugénie de Guérin donne le cahier vert à Barbey d’Aurevilly en 1841, en vue d’une publication qui n’aura pas lieu. Confié à Trébutien, celui-ci le conserve à Caen. Lors d’un bombardement en 1841, le document est partiellement endommagé. Il entre en 1955 au musée du Cayla qui le conserve aujourd’hui.

Muriel Vernières vous emmène dans une promenade contée à la tombée de la nuit. « J’écris d’une main fraîche, je viens du ruisseau laver ma robe… » écrit Eugénie de Guérin. Au fil des lettres échangée…

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