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Venez participer à une visite commentée de l’abbaye de Grandmont : « des moines dans les grands monts » Abbaye de Grandmont Saint-Sylvestre

Venez participer à une visite commentée de l’abbaye de Grandmont : « des moines dans les grands monts » Abbaye de Grandmont Saint-Sylvestre, samedi 21 septembre 2024.

Journée du patrimoine 2024, Venez participer à une visite commentée de l’abbaye de Grandmont : « des moines dans les grands monts » 21 et 22 septembre Abbaye de Grandmont Gratuit. Sans réservation. Accès uniquement par véhicules particuliers. Possibilité de parking sur place et sur terrain herbeux.

Dates et horaires de début et de fin (année – mois – jour – heure) :
Début : 2024-09-21T10:30:00 – 2024-09-21T11:30:00
Fin : 2024-09-22T15:00:00 – 2024-09-22T16:30:00

Visitez les fouilles et admirez les principales découvertes. Participez également à des conférences sur l’histoire de l’abbaye et de son trésor, ainsi qu’à des lectures de poésies !

Programme de visites
Samedi 21 septembre:

  • 10h30 – 11h30 : Conférence « La châsse d’Ambazac, première châsse de saint Etienne de Muret », Marylou Merle, étudiante en histoire de l’art, Limoges.
  • 14h30 – 15h30 : Visite du site archéologique, Philippe Racinet, directeur des fouilles.
  • 16h00 – 17h00 : Conférence “Le petit patrimone de Saint-Sylvestre”, Claude Biron et Gilles Valleton, SASSAG.

Dimanche 22 septembre:

  • 10h30 – 11h30 : Conférence « Le répertoire musical du graduel grégorien », Dominique Habellion, musicologue.
  • 15h00 – 15h30 : Lecture de poésies au sein du cloître, première partie: “La nature est poésie”, Pierre Bureau, Compreignac Recontres Nature.
  • 16h00 – 16h30 : Lecture de poésies, seconde partie: “Je vais vous en faire voir de toutes les couleurs”

L’abbaye de Grandmont : un patrimoine à redécouvrir !
Depuis 2020, la Société des Amis de Saint-Sylvestre et de l’abbaye de Grandmont (SASSAG, www.sassag.com) organise dans le cadre de sa quatrième participation aux Journées européennes du patrimoine l’accueil des visiteurs sur le site de l’abbaye de Grandmont et la découverte de son environnement naturel.
Des visites conférences permettront aux visiteurs de découvrir les vestiges de l’abbaye redécouverts depuis 2013 grâce aux fouilles archéologiques dirigées par Philippe Racinet, professeur émérite d’archéologie et d’histoire médiévales à l’université d’Amiens. Depuis 2021, les fouilles ont révélé des vestiges exceptionnels : cloître, bâtiments, portails, colonnes et chapiteaux, qui seront présentés le samedi 21 par le professeur Racinet.
Après sa démolition complète en 1820, seuls une chapelle et quelques objets de culte subsistaient de l’abbaye. Les fouilles commencées en 2013 ont mis au jour les murs et le sol de la nef, les fondations du chevet, ainsi qu’une zone d’inhumation avec de nombreuses sépultures et des fioles en plomb. Dans la galerie nord, des pierres tombales superposées couvrant plusieurs sépultures ont été découvertes et quelques unes sont visibles dans un petit musée lapidaire aménagé sur le site. La galerie est du cloître, traversée par un mur massif datant de la reconstruction de 1740, a été remblayée pour sa conservation. Suspendues en 2020, les fouilles ont repris en 2021 avec le dégagement du secteur ouest, révélant des portes entourées de colonnes décorées. Une visite du chantier archéologique, complétée de présentations sur l’histoire de l’ordre de Grandmont et son trésor dispersé avant la Révolution, est organisée. En contrebas du réfectoire, un jardin monastique a été créé sur un terrain non construit du monastère.

Les fouilles archéologiques : quelles problématiques ?
Ces fouilles programmées, soutenues par la Direction Régionale des Affaires Culturelles contribuent à la formation des étudiants en archéologie qui ont l’occasion, pendant cinq semaines chaque été, de travailler avec des spécialistes des nombreuses disciplines impliquées dans la recherche en archéologie médiévale. Elles contribuent, avec la SASSAG et le soutien des collectivités locales, à la valorisation du site culturel en interaction avec son environnement naturel.
Du point de vue scientifique, le projet vise à établir les différentes étapes de l’aménagement du site de Grandmont par les moines. Le site était-il désert ou non à leur arrivée en 1125 ? Quelle fut l’implantation et l’aspect de leurs premières constructions après leur arrivée ? Combien de reconstructions se sont succédées à l’époque de la splendeur de l’abbaye au tournant du XIIIe siècle ? Quelle empreinte eurent les Plantagenêt sur l’organisation d’un édifice où ils résidaient fréquemment et où ils avaient envisagé un temps de se faire inhumer ? Peut-on retrouver les constructions associées à leurs séjours qui sont mentionnées dans les chroniques ? De nouveaux travaux ont-ils été entrepris entre le Moyen Âge et le grand chantier de reconstruction XVIIIe siècle ? Jusqu’à quel moment les moines ont-ils continué à utiliser les bâtiments médiévaux ? Quel était l’avancement du projet au moment de l’abandon du site en 1788 ?
Ces fouilles visent aussi à reconstituer l’empreinte du grand centre de pouvoir que constituait le monastère sur toute la région. Quels aménagements ont-ils pu apporter, grâce à leurs moyens financiers et aux tenanciers sur lesquels ils exerçaient le pouvoir seigneurial, à un environnement peu favorisé par la nature ? Comment étaient organisées sur le terrain leurs activités économiques multiples, aussi bien dans la « franchise », un territoire d’environ 900 hectares sur lequel les abbés et les moines exerçaient un pouvoir souverain, mais aussi sur toute la région environnante où leur puissance féodale entrait en concurrence avec les puissances voisines, laïques comme la châtellenie du Dognon ou ecclésiastiques comme l’évêché de Limoges ?

Abbaye de Grandmont Grandmont, 87240 Saint-Sylvestre Saint-Sylvestre 87240 Haute-Vienne Nouvelle-Aquitaine 05 55 36 21 78 https://sassag.com [{“link”: “http://www.sassag.com”}] Grandmont est un village situé au cœur des monts d’Ambazac qui s’est développé autour de l’abbaye et a longtemps bénéficié des retombées économiques de celle-ci. Jusqu’au XVIIIe siècle, y résidaient notaires et juges en lien avec le pouvoir souverain qu’exerçaient les Grandmontains sur un territoire d’environ 700 hectares entourant l’abbaye, dénommé la « Franchise ». Des artisans travaillaient pour l’abbaye et l’ensemble du village tirait profit du passage des pèlerins et des visiteurs souvent illustres qui y faisaient étape ou y séjournaient. Jusqu’au début du XIXe siècle, le village était le groupement le plus peuplé de la commune avant de décliner dans le courant du même siècle.

Construit au XIIe siècle, le monastère devient le centre de l’ordre de Grandmont. Jouant un rôle diplomatique important dans une région frontière entre les domaines du roi de France et l’Aquitaine sous domination anglaise, le site reçoit la visite de personnages prestigieux, plusieurs papes et les rois d’Angleterre Henri II, Jean sans Terre et Richard Cœur de Lion, plus tard du roi de France Charles VII. Les Plantagenêts sont les principaux protecteurs de l’ordre, ils financent largement la construction de l’abbaye et l’acquisition d’un trésor groupant de nombreuses reliques dans des châsses magnifiques groupées autour des restes du fondateur canonisé en 1189. Cent ans après sa fondation, l’ordre de Grandmont n’a plus grand-chose à voir avoir avec l’idéal d’austérité voulu par son fondateur. À la splendeur des débuts, succède une lente décadence jusque vers 1730, date à laquelle les bâtiments menacent ruine. Un ingénieur du roi est envoyé et conclut que l’abbaye n’est pas réparable et doit être reconstruite. Un plan immense est conçu pour un édifice grandiose dans le goût du XVIIIe siècle.

La dissolution de l’ordre intervient alors que les travaux de reconstruction sont bien avancés mais loin d’être terminés. Ordonnée par le Pape en 1772, elle doit encore être enregistrée par les autorités françaises mais le dernier abbé engage un combat juridique acharné pour empêcher la dissolution. Ce n’est qu’en 1784 qu’il doit s’incliner, mais il obtient que la prise d’effet soit retardée jusqu’à son décès, qui se produit le 11 avril 1787. À partir de novembre 1788 tout ce qui était vendable fut dispersé. Seul le caractère sacré des multiples reliques et des châsses qui les protégeaient les sauva de la ruine. L’ensemble des bâtiments resta à l’abandon pendant la Révolution, divers projets portés par les habitants d’y installer une activité industrielle n’aboutirent pas. Ce n’est qu’en 1820 que la démolition complète des bâtiments paracheva la fin de l’ordre de Grandmont. Accès uniquement par véhicules particuliers. Possibilité de parking sur place et sur terrain herbeux.

Visitez les fouilles et admirez les principales découvertes. Participez également à des conférences sur l’histoire de l’abbaye et de son trésor, ainsi qu’à des lectures de poésies !

©André Larigauderie

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