Territoires extrêmes à l’EESAB Rennes, Workshop entre étudiants européens

EESAB, l’École européenne supérieure d’Art de Bretagne, présente sur son site de Rennes l’exposition Territoires extrêmes. Du vendredi 30 janvier au vendredi 13 février 2015. L’entrée libre offre au public de visiter l’école des Beaux-Art de 14h à 18h du lundi au vendredi. Compte rendu de la conférence et présentation de l’exposition.

 

Une petite vingtaine d’étudiants en Art français, géorgiens et ukrainiens, exposent leurs travaux artistiques dans les galeries du cloître de l’école des Beaux-Arts de Rennes (EESAB) dans le cadre d’un workshop organisé à l’initiative d’une professeur, également artiste, Kristina Solomoukha. Impulsant elle-même le projet, elle a réuni des étudiants de trois écoles : Beaux-Arts de Rennes, School of visual communication de Kiev,  Tbilissi State Academy of Arts et l’association TRAM.

territoire-extreme-esaabAu total, dix-sept étudiants ont eu la chance de participer : six Français, six Ukrainiens et cinq Géorgiens se sont réunis afin de collaborer autour d’un titre « Territoires extrêmes ». Les participants se sont rendus en Géorgie et en Ukraine afin de se rencontrer et de développer ensemble une problématique. Une collaboration artistique s’est mise en place autour de la question du contexte urbain en tant que territoire politique

L’exposition Territoires extrêmes à l’EESAB représente la première étape d’un parcours qui se compose en trois parties. Le second volet aura lieu en avril 2015 à Kiev pendant le festival du Printemps français pour se finir en septembre 2015 à CAS Batumi en Géorgie.

Comment expliquer et partager cette expérience ? Comment retranscrire artistiquement tout ce qu’ils ont pu découvrir au cours de leurs voyages ? Au sein de leurs travaux, les étudiants révèlent la première étape de recherche, l’expérimentation après la rencontre.

esaab-territoire-extreme-expoJeudi 29 janvier, à 17h30, une conférence s’est tenue dans l’auditorium de l’École des Beaux-Arts. Tour à tour, les participants ukrainiens, géorgiens et français décrivent l’expérience vécue. À travers les yeux des étudiants et sous forme de diaporama, le public voit défiler les lieux qu’ils ont visités, les meetings qu’ils ont organisés et, ainsi, la mise en place et l’évolution du projet.

Une photographie apparaît sur l’écran : la visite d’un centre d’art à Kiev qui a été construit avant la guerre entre l’Ukraine et la Russie. L’arrivée des séparatistes les a contraints à quitter les lieux pour mieux le reformer dans une usine à Kiev. Une réflexion sur la culture et le territoire voit peu à peu le jour au fur et à mesure que les clichés s’enchaînent.

territoires extrêmesUn autre photographie surgit : celle d’un cinéma ukrainien construit au début du XXe siècle. Image du constructivisme soviétique et exemple de l’architecture nationale, la ville a voulu construire un centre commercial à la place du bâtiment, après un incendie.

Les visites effectuées ont permis un nouveau regard, et sont devenues une inspiration pour chacun d’eux. Un étudiant français a confié que se rendre dans ses pays a été une révélation sur les divergences entre les institutions respectives.

Se rendre sur place c’était comme se prendre une grosse claque. L’approche artistique dans les écoles est différente.

Après le voyage vient l’heure de rentrer. De retour en France, les étudiants des Beaux-Arts ont rassemblé leurs souvenirs pour passer à la pratique, toujours en étroite collaboration avec les étudiants de Kiev et ceux de Tbilissi. Seuls ou en tandem, ils présentent aujourd’hui les propositions qui résultent de ces rencontres.

beaux-arts-rennes-esaab-expositionEntourés de quelques sculptures classiques qui rappellent au visiteur où il se trouve, les projets artistiques sont plus différents les uns que les autres, selon les directions socioculturelles choisies. Photographies, dessins, et installations arpentent les murs pour tenter de répondre à la problématique. Chacun à leur manière, les projets révèlent les différences entre les trois pays, en isolant un détail ou en rassemblant les cultures. Les étudiants français ont tenté de garder une vision objective face à ce contexte qui ne leur était pas forcément familier ; ils ont préféré se concentrer sur l’architecture, la biodiversité, ou les plans. Parmi eux, un jeune homme, Thomas Portier, a confié que cette expérience lui avait beaucoup appris et que tout ce qu’il avait vu au niveau architectural allait l’inspirer pour la suite de sa création. Particulièrement intéressé par la sculpture, il avait laissé de côté cette spécialité pour appréhender les lois de la peinture. Ce workshop lui a donné envie de se replonger dans le volume, de nouvelles inspirations plein la tête.

Plus qu’une expérience artistique, ce partenariat semble s’être transformé en expérience humaine qui se ressent de prés ou de loin dans chaque projet. À nous de faire la part des choses et de nous plonger, comme eux, dans un univers peut-être inconnu, mais qui reste à découvrir.

Exposition Territoires extrêmes, du 29 janvier au 13 février 2015, Galeries du cloître de l’école EESAB site de Rennes 34, rue Hoche 35000 Rennes

 Du lundi au vendredi, de 14h à 18h (entrée libre et gratuite)

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