RENNES. EXPOSITION HISTOIRES DE FEMMES, PORTRAITS D’ATYPIQUES MÉCONNUES

Conçue par 5 étudiant.e.s en master Médiation du Patrimoine et de l’Histoire en Europe de l’université Rennes 2, l’exposition Histoires de femmes raconte les destins de femmes engagées à travers leur combat comme leurs épreuves intimes. Elle met en avant les portraits de 12 femmes méconnues qui ont changé le monde autour d’elles. De l’Antiquité à nos jours, artistes ou scientifiques, ces histoires variées sont à découvrir en ligne.

Le projet est né l’an dernier, dans le cadre d’un projet de classe du Master MPHE. Les étudiants Quentin Catheline, Noémie Choisnet, Ysé Debroise, Euxane Desdevises et Léa Tanner ont souhaité dédier leur projet aux étudiants de l’université Rennes 2. Après avoir organisé un sondage sur le groupe Facebook de l’université, c’est le projet Histoires des femmes qui a été majoritairement plébiscité. « Nous avions une grande liberté de conception sans contrainte de forme et de fond. Notre groupe étant majoritairement composé de femmes, nous avions toutes de fortes envies personnelles de porter ce sujet – déclare Euxane Desdevises. L’exposition devait initialement se dérouler au sein de l’université à la Mezzanine, un espace d’exposition pour les étudiants. À cause de la crise sanitaire, nous avons préféré la publier en ligne pour la rendre accessible à tous. »

Étudiants Master rennes 2
Noémie Choisnet, Ysé Debroise, Euxane Desdevises, Quentin Catheline et Léa Tanner.

Les étudiant.e.s ont effectué une sélection de portraits et mener un travail de recherche approfondi pendant plusieurs mois. Cependant, l’histoire des femmes a été effacée pendant de nombreux siècles. Il est donc parfois difficile de trouver des informations ou même des traces de leur vécu. Plusieurs mouvements contemporains mettent en lumière ces vies oubliées comme le travail de l’historienne Michelle Perrot autour de l’étude de l’histoire des femmes ou encore la bande dessinée en deux tomes Culottées de Pénélope Bagieu. « Ce projet nous a permis de concrétiser ce que nous étudions dans notre master et nous avons pu apprendre à faire des partenariats ainsi qu’à gérer une exposition. Cela a aussi demandé un grand travail de recherche. J’ai pu découvrir des femmes que je ne connaissais pas comme Anna Iegorova, aviatrice dans l’armée soviétique, qui m’a particulièrement marquée. Pour choisir nos douze portraits, il a fallu faire le tri. Parfois certaines femmes n’étaient pas assez connues et nous ne trouvions pas assez d’informations sur elles. Il a donc fallu les abandonner. Finalement, nous avons pu trouver 12 portraits extrêmement variés de femmes qui défendaient nos valeurs. »

  • Gabriela Mistral
  • Nzinga portrait
  • Marie Amélie Le Fur
  • Christine Jorgensen portrait

Le groupe a attaché beaucoup d’importance à représenter toutes les femmes dans leur diversité. Les 12 portraits croisent ainsi les époques, les cultures et les classes sociales : Agnodice, la gynécologue de la Grèce antique, Mavia la reine guerrière, Wu Zetian, l’impératrice chinoise, Christine de Pizan, l’écrivaine médiévale, Nzinga du Ndongo et du Matamba l’insoumise, Zitkala-Sa, la protectrice de la culture amérindienne, Maud Stevens Wagner, la tatouée tatoueuse, Gabriela Mistral, la poétesse humaniste, Christine Jorgensen l’actrice née homme, Anna Iegorova la fidèle combattante, Cui Xiuwen l’artiste pluridisciplinaire et Marie-Amélie Le Fur l’athlète. « Nous avions la volonté de ne pas nous centrer uniquement sur l’Europe. Nous voulions ouvrir les frontières pour parler de femmes avec des cultures différentes et issues de continents différents. Cela permet aussi au public de découvrir des portraits de tous horizons. Les femmes célèbres sont le plus souvent des femmes de roi ou bien de présidents. Elles se retrouvent toujours derrière un homme ou dans son ombre. Nous voulions des femmes indépendantes qui soient connues pour ce qu’elles ont fait. Nous voulions avant tout donner envie au public d’aller se documenter par eux-mêmes et découvrir d’autres portraits. »

L’exposition est accessible en ligne sur le site de l’université Rennes 2. Chaque portrait est accompagné d’une illustration réalisée par les étudiant.e.s du master MPHE ou de leur entourage proche. Vous pouvez scanner les QR Code avec votre téléphone mobile afin d’en apprendre plus sur chacun des portraits. « Nous ne voulions pas quelque chose d’uniforme. Nous voulions que chaque dessin soit unique pour marquer la différence entre chaque femme. Ainsi, chaque illustration possède son propre style artistique qui vient magnifier le récit. »

Vous pouvez accéder à l’exposition en ligne Histoires de femmes directement sur ce lien !
Pour regarder la vidéo de l’exposition, rendez-vous sur la chaîne youtube du service culturel Rennes 2 .

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