Avec le festival de cinéma documentaire organisé par Le Comptoir du doc, place au Vrai de vrai du grand écran ! Du 11 au 13 avril 2025, vous pourrez découvrir plusieurs films au cinéma du TNB, en présence des cinéastes et des membres de l’équipe.
Le festival Vrai de Vrai fête sa 9e édition cette année. Le cinéma documentaire est mis à l’honneur pour permettre au grand public d’en apprendre davantage sur ce genre. En partenariat avec la Cinémathèque du documentaire et la Scam (Société civile des auteurs multimédia), un organisme français qui gère les droits d’auteurs des œuvres non fictionnelles comme le documentaire, Comptoir du doc propose une large sélection.
Vendredi 11 avril à 14h30, dans l’Espace Rencontre du TNB, Les murs-murs des belles entravées, un court-métrage documentaire réalisé par un groupe de détenues du Centre pénitentiaire des femmes de Rennes, accompagnées par l’association Comptoir du doc. La projection sera suivie, dès 16h, d’une table ronde autour de la problématique suivante : “Comment continuer à faire lien entre l’intérieur et l’extérieur des murs ?”. Cette discussion permettra notamment de s’interroger sur la place de l’action culturelle en milieu carcéral.
À 18h, le festival continue avec Transfariana, un munstruo grande, un long-métrage franco-colombien de Joris Lachaise sorti en 2023 : au cœur d’une prison de haute sécurité au sud de Bogotá, l’union entre un guérillero des FARC et une femme trans, ex-travailleuse du sexe suscite une vive réaction. Le documentaire met en lumière la rencontre de deux luttes a priori incompatibles : d’un côté, l’engagement révolutionnaire des FARC et, de l’autre, le combat pour les droits des personnes LGBTQIA+. À travers cette histoire singulière, Transfariana interroge les mutations d’une société colombienne en pleine évolution en explorant la manière dont les idéologies peuvent se croiser et se transformer.
Enfin, à 21h15, la projection de Toute une nuit sans savoir de Payal Kapadia, marquera la fin de cette première journée. Sorti en 2022, ce long-métrage franco-indien met en avant une étudiante indienne qui écrit à son amour éloigné. Les mots qu’elle couche sur le papier dépassent le manque : elles sont le miroir des bouleversements profonds qui secouent son monde. Dans cette fresque intime, la jeune femme confie ses angoisses, ses souvenirs et son espoir.
Samedi 12 avril, une table ronde est organisée dès 15h pour s’interroger sur la réalisation des films et des documentaires. Puis, à 17h, projection de Mauvaises filles, réalisé par Émérance Dubas, en présence de la cinéaste. Ce documentaire constitue un recueil audiovisuel de témoignages de femmes qui ont été placées en maison de correction durant leur adolescence. À 20h, Journal d’une solitude sexuelle, un court-métrage de Nina Alexandraki dans lequel la réalisatrice interroge l’intimité du corps à travers le prisme du désir, du plaisir et des perceptions sensorielles. Dans la continuité de ce court-métrage, dans We are coming, chronique d’une révolution féministe, la réalisatrice, Nina Faure questionne le lien entre corps et émancipation féminine. Elle met en lumière les paradoxes d’une société qui se dit égalitaire tout en entravant l’accès des femmes au plaisir.
Dimanche 13 avril, après un brunch au Gabier Noir avec plusieurs invité.e.s à 11h30, les projections se poursuivent dès 14h30 au TNB. L’après-midi commence avec la présentation de plusieurs projets documentaires de plusieurs auteurs et autrices breton.ne.s. À 16h30, Samuel et la lumière, un documentaire de Vinícius Girnys dans lequel on suit la transformation d’un petit village au Brésil, à travers le regard de Samuel : entre tourisme et technologie, le quotidien des habitants est rapidement perturbé. Le festival touchera à sa fin après la projection de Derniers jours à Shibati réalisé par Hendrick Dusollier. En écho avec le film précédent, le réalisateur entre en immersion dans dernier des vieux quartiers de la ville de Chongqing qui est en pleine démolition.

Cette nouvelle édition du festival du cinéma documentaire s’annonce pleine de surprises. Gratuit et ouvert à tout le monde, c’est un rendez-vous incontournable à ne pas laisser filer !
Infos pratiques :
TNB (1 rue Saint-Hélier)
Le Gabier Noir (29 rue Paul Féval)