Google AMP Project ? AMP, c’est un format que lance Google pour afficher plus rapidement les pages sur Web mobile. La méthode : un allégement des pages et une utilisation du cache de Google. Reste que les méthodes d’affichage des formats publicitaires qui se modifient au fil du temps doivent encore être améliorées. Objectif de l’opération : proposer aux éditeurs (presse notamment) des affichages rapides des pages de leur propre site sans passer par un hébergeur tiers comme l’imposent Apple news et Facebook instant articles.
Pour s’informer, les internautes utilisent désormais à égalité les ordinateurs, les smartphones et tablettes. Or, les adaptations des articles parus pour le web sur écran de PC laissent souvent à désirer. Que cela soit par une utilisation de scripts « responsive design » ou le développement de site mobile dédié, l’ensemble n’est pas encore satisfaisant. Résultat : le temps d’affichage des pages en pâtit.
Pour y pallier, Facebook a lancé Instant Articles tandis qu’Apple a conçu un partenariat avec des majors de la presse qui a donné naissance à Apple News. Gros bémol pour l’univers de la presse marqué par un souci d’indépendance, de contrôle et de propriété de ses publications, les deux géants imposent de rapatrier les contenus sur leurs propres serveurs, dans leurs propres environnements.
La réaction de Google n’a pas tardé : Accelerated Mobile Pages (AMP) est un nouveau format offert aux éditeurs qui autorise un affichage plus rapide sur smartphones et tablettes grâce à un poids de page allégée et une utilisation du cache de Google.
« À chaque fois qu’une page web prend trop de temps à se charger, les éditeurs de presse perdent un lecteur et l’opportunité d’engendrer des revenus à travers la publicité ou l’abonnement » – explique David Besbris, vice-président de l’ingénierie chargé de la recherche, sur le blog officiel de Google.
« C’est l’avenir de l’Open Web qui est en jeu, face à la puissance des plateformes Facebook et Apple, qui cherchent à capter l’audience mobile des médias en hébergeant directement les contenus au sein de leurs applications », commente Pierre Chappaz, patron de Teads sur son blog. « Face à Facebook et Apple, le camp du web ouvert (dans lequel nous nous rangeons chez Teads) se renforce donc avec l’initiative du moteur de recherche ».
Une fois développées (un plugin WP AMP est en cours de développement), ces pages seront stockées par Google avant d’être intégrées au moteur de recherche courant 2016.
À ce jour, le Wall Street Journal, le New York Times, The Guardian, Les Echos et La Stampa ont rejoint le projet. Ainsi que Twitter, Pinterest, et LinkedIn. Point capital : Google a déclaré qu’il ne prélèvera aucun pourcentage sur les publicités affichées grâce à ce format et qu’il n’exploitera pas les données personnelles liées.
Bref, deux visions s’affrontent : Google versus Apple et Facebook. L’avenir le dira, mais Google marque sans doute un point en choisissant un modèle open source qui laisse à l’éditeur l’hébergement et la main sur ses propres publications.