Yves Hernot a annoncé, vendredi 8 novembre 2024, un legs de 800 000 euros, inscrit dans son testament à la commune de Guimiliau dans le Finistère. La somme servira après sa mort à financer des travaux de rénovation de l’enclos paroissial. Yves Hernot est aussi le mécène du Salon de peinture et de photographie de Landivisiau.
Yves Hernot vit à Sydney depuis une cinquantaine d’années. Il a cependant les deux nationalités : française et australienne. Attaché au pays de Landivisiau, il revient chaque année au Salon de peinture et de photographie, ouvert aux peintres amateurs et professionnels, qu’ils soient français ou étrangers. Depuis 2011, Yves Hernot soutient les artistes bretons tels que Thomas Godin et Lucky Méar, pour lesquels il est le mécène.
Yves Hernot est présent à la 56e édition de cet événement qui permet de révéler des talents. Elle se déroule actuellement à l’Hôtel de Ville de Landivisiau, du samedi 9 novembre au dimanche 15 décembre 2024. 102 artistes aux multiples facettes avec leurs 187 œuvres sont présents autour du joaillier et peintre Lucky Méar, l’invité d’honneur et d’Isabelle d’Arboussier, l’artiste lauréate de l’édition 2023. Toutes les techniques sont représentées : l’acrylique, l’huile sur toile, le pastel, l’aquarelle, la gravure, les collages, etc.
Depuis une dizaine d’années, le Salon de peinture s’est ouvert à la photographie avec cette année le thème : La Gastronomie.
Sept prix de peinture et deux prix de photographie récompenseront le talent et la créativité. Les Candidats seront sélectionnés par un jury de personnalités landivysiennes, réunies sous la présidence de Marc Bourdilleau.
Yves Hernot a 75 ans aujourd’hui. Ses origines sont bretonnes, ancrées dans le pays de Landivisiau. Une fois diplômé de l’École supérieure des Beaux-Arts de Paris, Yves Hernot poursuit ses études à la Sorbonne Panthéon Paris 1 et au Collège Franco-Britannique. Il a exercé les fonctions de commissaire-priseur, conservateur et professeur d’art tout au long de sa vie. Il a été nommé chevalier dans l’Ordre du mérite pour ses contributions à diverses sphères artistiques européennes et australiennes. Son leg testamentaire de 800 000 €, qui ravit Élisabeth Guillerm, la maire de Guimiliau, a pour objectif de rénover l’enclos paroissial de Guimiliau, l’un des plus riches enclos paroissiaux bretons !
Les enclos paroissiaux sont une spécificité bretonne. Ils sont l’expression d’une grande piété. Au cours d’une période de prospérité économique du XVe jusqu’au XVIIe siècle ont été édifiés des ensembles architecturaux en pierre, uniques au monde. Ces espaces sacrés sont tous composés d’une église, d’un calvaire, d’un ossuaire et d’un cimetière enclos de murs. Ils sont cependant tous différents par l’originalité de leur architecture, de leurs sculptures et de leurs ornementations extérieures et intérieures.
L’enclos paroissial de Guimiliau a été construit aux XVIᵉ et XVIIᵉ siècles en granit et en kersanton (roche magmatique), deux pierres qui se mêlent harmonieusement en un mélange de Gothique et de Renaissance.
L’enclos est divisé en trois parties :
- l’église Saint-Miliau avec son clocher-tour qui est de conception bretonne, un édifice de plan irrégulier qui comprend une nef communiquant avec ses bas côtés au Nord par six arcades régulières et au Sud par cinq arcades et demie, un transept et un choeur avec abside à cinq pans. Le clocher a une flèche aiguë : gothique il est de type Beaumanoir. Il culminait à 75 mètres avant d’être touché par la foudre en 1809.
- la chapelle funéraire avec sa façade ornée de colonnes et petites baies en plein cintre et sa chaire extérieure qui servait à la prédication en plein air : c’est dans cette chapelle qu’étaient déposés les corps des défunts victimes de la peste et du choléra, en attendant l’ensevelissement ;
- le calvaire a été édifié entre 1581 et 1588 en granit moucheté de lichen sédentaire. Il représente le drame de la Passion et la scène de l’Enfance de Jésus Christ, avec 200 personnages en costumes d’époque. Le soubassement est carré, avec des contreforts ajourés d’arcades.
La statue de la porte triomphale de 1533 représente Paul-Aurélien, premier évêque du Léon : elle est sculptée dans un décor Renaissance alors que le reste du porche est gothique
INFOS PRATIQUES
56ème Salon de Peinture et de photographie jusqu’au dimanche 15 décembre 2024
Hôtel de Ville – 19 rue Georges Clemenceau à Landivisiau
Horaires :
Du lundi au vendredi : de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h30
Samedi de 9h à 12h et de 14h à 18h
Dimanche de 14h à 18h.
Contact : k.mancec@landivisiau.fr