Dans le département de Loire-Atlantique, les amoureux de la nature peuvent apprécier une faune et une flore variées autour des marais salants de Guérande et de la station de La Baule, également à Batz-sur-Mer et à La Turballe. 180 espèces de volatiles cohabitent dans cette zone classée par le Conservatoire des oiseaux. Pour le public qui s’intéressent à la récolte du sel de mer, il est possible de rencontrer des paludiers et de découvrir leur métier et les secrets de transformation du célèbre sel de Guérande.
Les marais salants forment un paysage grandiose, façonné par la main de l’homme depuis des siècles. Labellisés « Site remarquable du Goût », ils forment sur une superficie de 2000 hectares un vaste quadrillage telle une mosaïque de couleurs : gris clair le matin, blanc lumineux quand le soleil est au zénith et violet à son coucher. Saison après saison, l’espace est réparti en deux zones, alimentées en eau par les traicts de Mesquer et du Croisic, ces bras de mer situés dans la presqu’île. Il y a 1 650 hectares, sur les communes de Guérande, Batz-sur-Mer et La Turballe et 350 hectares de marais salants du Mès sur les communes de Mesquer-Quimiac, Saint-Molf et Assérac.
Les petites pyramides blanches de sel sont façonnées par les paludiers qui perpétuent un savoir-faire ancestral. On sait que la technique actuelle d’exploitation des marais est antérieure au IX e siècle. Les dernières salines sur le bassin de Guérande ont été construites vers 1800.
De juin à septembre, Les paludiers récoltent le sel dans 7000 œillets, à l’aide de leur cimauge. La Fleur de sel, ce caviar de la saline, est délicatement cueillie d’un geste souple. Les marées, le soleil et le vent sont les meilleurs alliés de leur travail.
À Saint-Hilaire-de- Riez, Zoé et Vincent animent une visite guidée pour le public. Ils dévoilent, étape après étape, leur savoir-faire exceptionnel.
On apprend aussi comment était l’ambiance des marais salants et comment les femmes récoltaient le sel dans le marais guérandais au début du XXe siècle. Les femmes récoltaient l’or blanc puis le transportaient sur leur tête. On les appelait : les porteresses. Le métier s’est transformé depuis les années 1950 et la brouette a remplacé la gède, cette large jatte de bois qui servait au transport du sel et qui contenait entre 25 et 30 kilogrammes.
Cette zone humide bénéficie de nombreuses protections réglementaires et de reconnaissances internationales pour sa valeur écologique. Seul ou avec un guide naturaliste, le public peut profiter de l’occasion pour observer et écouter des oiseaux rares : l’avocette élégante, l’échasse blanche, le chevalier gambette, le héron cendré, l’aigrette garzette, le bernache cravant, le busard des roseaux, la gorge bleue, la mésange à moustaches, la spatule blanche, le sterne pierregarin et autres limicoles.
Les marais salants sont protégés pour leur patrimoine écologique. Ils se découvrent notamment à travers trois structures : Terre de Sel, la Maison des Paludiers à Guérande et le Musée des Marais Salants à Batz-sur-Mer.
Terre de sel est située à 5 minutes de la cité médiévale de Guérande. Au détour d’une visite guidée, les visiteurs apprendront les mystères du sel et de ce métier ancestral, la beauté d’une nature exceptionnelle, le fonctionnement des marais salants, le métier du paludier, la faune et la flore et pourront même se rappeler les saveurs oubliées de l’enfance. Les visites s’effectuent à pied autour des salines et sont encadrées par des spécialistes des marais salants : paludiers et guides naturalistes. Une boutique-exposition propose de trouver le gros sel et la fleur de sel Le Guérandais et de nombreux produits locaux de qualité.
La Maison des Paludiers est un écomusée situé au cœur du village paludier de Saillé. Il propose aux visiteurs de découvrir tous les secrets du sel que ce soit sa fabrication ou ses différentes propriétés. Deux options s’offrent au public : 1) les secrets millénaires du sel de Guérande ; 2) la visite d’une saline d’une durée de 1h30 (d’avril à octobre). Un guide fait découvrir son exploitation à travers le cheminement de l’eau de mer, de l’étier jusqu’à la cristallisation du sel dans l’œillet, la déclivité, la subtilité des réglages, jusqu’à la dégustation de la fleur de sel, cueillie en direct, si toutefois la météo le permet ! La visite s’achève avec la diffusion d’un film.
Musée des Marais Salants se visite en 1 heure. Son parcours intimiste et éclectique transporte le public au cœur du patrimoine et du terroir des marais salants, dans un voyage où se côtoient les histoires d’hier et les réalités actuelles : les techniques, les traditions, l’histoire du pays et des gens du sel, etc. Il se visite en autonomie avec l’accompagnement de dispositifs spécifiques disposés tout au long du parcours : des bornes interactives, des projections, des panneaux informatifs. Un film de 12 minutes raconte aussi la construction des marais salants, leur fonctionnement et la récolte des sels.
Conseils pratiques :
Les marais salants sont des espaces emblématiques au fort attrait touristique. Parce qu’ils sont fragiles, il est donc important que le public adopte une attitude responsable afin de les préserver. Il est possible de les découvrir à pied ou à vélo en toute sécurité mais il est demandé d’en prendre grand soin en empruntant uniquement les sentiers balisés ou de suivre les visites guidées proposées par les professionnels experts et passionnés, tout en respectant le travail des paludiers qui en vivent.