Maxime Chattam Que ta volonté soit faite ! Voilà ce que se disent de plus en plus de lecteurs. Avec la Conjuration Primitive et La Patience du diable Maxime Drouot, alias Maxime Chattam, fait partie des meilleures ventes de livres de 2014. Son prochain opus, Que ta volonté soit faite, à paraître en janvier 2015, ne devrait pas faire exception. De la littérature populaire entre polar et horreur – quelque part entre Stephen King et Thomas Harris. Ce qui a tendance à faire fuir des lecteurs. Un préjugé justifié ?
Autrefois feuilletonnée, maintenant numérisée, la littérature de distraction tendance peur bleue et froid dans le dos constitue une valeur centrale de la culture moderne. Maxime Chattam n’a jamais eu d’autres ambitions littéraires. La quatrième de couverture de Conjuration primitive en fournit la preuve :
Et si seul le Mal pouvait combattre le Mal ?
Une véritable épidémie de meurtres ravage la France. Plus que des rituels, les scènes de crimes sont un langage. Et les morts semblent se répondre d’un endroit à l’autre. Plusieurs tueurs sont-ils à l’œuvre ? Se connaissent-ils ? Et si c’était un jeu ?
Mais très vite, l’hexagone ne leur suffit plus :
l’Europe entière devient l’enjeu de leur monstrueuse compétition. Pour essayer de mettre fin à cette escalade dans l’horreur, une brigade de gendarmerie pas tout à fait comme les autres et un célèbre profiler, appelé en renfort pour tenter de comprendre. De Paris à Québec en passant par la Pologne et l’Écosse, Maxime Chattam nous plonge dans cette terrifiante Conjuration primitive, qui explore les pires déviances de la nature humaine.
Idem pour la Patience du diable :
Le Mal peut-il contaminer ceux qui le traquent ?
Un go-fast pris en flag qui transporte bien pire que de la drogue…
Deux ados qui tirent sur les passagers d’un TGV lancé à pleine vitesse…
Des gens ordinaires découverts morts… de terreur.
Le Diable mène le bal, le monde est devenu fou.
Lieutenant à la Section de Recherche de Paris, Ludivine Vancker comprend bientôt qu’un fil sanglant relie ces faits divers. Rien ne pourra l’empêcher de remonter la piste à sa source. Aux racines de la peur.
Après La Conjuration primitive, Maxime Chattam, dans ce thriller d’une maîtrise glaçante, sème plus que jamais le doute.
Idem pour Que ta volonté sait faite :
Les enfants de toute l’Amérique avaient le Croquemitaine pour se raconter des histoires qui font peur, à Carson Mills, ils avaient Jon Petersen. Après son diptyque les Abysses du temps qui se situait en 1900, Maxime Chattam repart dans le passé explorer son univers macabre, avec un nouveau roman se déroulant aux USA dans les années 60.
« Mon prochain roman noir paraitra en janvier sous le titre “Que ta volonté soit faite”. Un village du Midwest dans les 60’s, et la naissance d’un pervers comme je n’en ai jamais raconté… Bonne lecture ! »
Avec son vingtième roman, Que ta volonté soit faite, Maxime Chattam dresse le portrait d’une petite ville du Midwest américain des années 60 jusqu’au début des années 80, avec pour fil rouge l’évolution de Jon Petersen – pervers psychopathe – de son enfance jusqu’au point culminant de sa sinistre carrière criminelle.
Un roman noir à l’écriture et à l’atmosphère uniques dans la carrière de l’auteur, où tout converge vers un final aussi étonnant qu’imprévisible. Que ta volonté soit faite est non seulement un voyage à Carson Mills, mais aussi dans ce qui constitue l’essence même du roman policier, la vérité et le crime. Nourri de ses lectures de Stephen King, Maxime Chattam s’inscrit ici dans la filiation de Jim Thompson et de D.R. Pollock dont Le diable tout le temps ne laissait pas indemne.
Encore une histoire de tueurs en série, d’angoisse et de peurs primaires !… Pourtant, ces histoires parviennent à captiver le lecteur. Comment Chattam arrive-t-il à se démarquer dans ce genre rabâché ? Tout d’abord, son expérience de criminologue est au service d’une extrême précision méthodologie et descriptive. Ensuite, une scénarisation cinématographique du récit valorise des angles de vue originaux, notamment dans les scènes d’action. La course-poursuite continue entre le/les tueurs et les enquêteurs est un frein à la monotonie. Enfin, Chattam glisse des références historiques inattendues, des clins d’oies, souvent de bon aloi. Résultat : ses romans conjuguent l’assisse du réalisme et la puissance évocatoire d’un fantastique liminaire.
Reste des faiblesses. Un style franchement inégal – entre descriptions percutantes et successions de banalités des plus superflues. Côté clin d’œil, l’auteur s’amuse : un nom de victimes par exemple, les Emmecysse ; son épouse Faustine Bollaert vient d’arriver sur la chaine M6. Des clins d’œil qui parfois relâchent l’ambiance prenante et pesante de l’histoire. Il en va de même des conclusions faciles et de tous ces héros invincibles en guerre avec à une horde d’ennemis semblables à des zombies. Légendes urbaines et les lieux communs de l’horreur constituent un tropisme chez Chattam. La preuve encore avec la suite des aventures de ces héros, La Patience du diable. Le diable est dans les détails.