Afin d’accompagner l’évolution du projet du Chronographe, à Rezé, et de répondre aux exigences de conservation des œuvres, des travaux de rénovation et d’amélioration sont nécessaires. Ils entraîneront la fermeture du lieu le 23 septembre 2024, au lendemain des Journées européennes du patrimoine et du matrimoine, jusqu’à septembre 2025. Situé au cœur du site archéologique de Saint-Lupien à Rezé, l’espace propose aux visiteurs d’expérimenter l’archéologie et d’explorer l’histoire de la ville romaine de Ratiatum, découverte dans le sous-sol de Rezé et fouillée par les archéologues depuis 150 ans.
Depuis son ouverture en 2017, le Chronographe a accueilli 11 expositions temporaires, et propose une programmation culturelle complète autour de temps forts, conférences, ateliers ou encore de l’archéologie expérimentale. Lieu incontournable pour la découverte de l’histoire et du patrimoine archéologique de la métropole, le Chronographe a pour vocation d’exposer, d’expliquer et de faire expérimenter aux visiteurs les méthodes de l’archéologie. Pour continuer à offrir une expérience de visite optimale et à répondre aux attentes du public, le Chronographe entreprend des travaux d’amélioration de ses installations.
Un centre d’interprétation devenu un véritable musée archéologique
En raison de l’évolution du projet, le Chronographe est désormais autant un musée archéologique qu’un CIAP, et il accueille des œuvres qui nécessitent des conditions de conservations optimales. Aujourd’hui, les conditions climatiques (hygrométrie et température) ne permettent pas d’envisager l’accueil de certains objets sensibles, comme le mobilier archéologique organique (bois, os, cuir).
Des travaux nécessaires pour une conservation des œuvres optimale
Pour permettre au Chronographe d’intégrer à l’avenir ce type d’objets sensibles dans sa présentation permanente, et d’autoriser l’accueil d’objets fragiles à l’occasion des expositions temporaires, des travaux doivent être réalisés. Le chantier, qui doit démarrer en octobre 2024, va remplir plusieurs objectifs :
• L’amélioration des conditions de conservation des œuvres : modification du système de ventilation par l’installation de nouveaux équipements techniques de traitement d’air et réfection du système de Nantes, sécurité incendie pour répondre aux exigences de conservation et de sécurisation des œuvres. Ces travaux vont ainsi permettre un meilleur renouvellement des œuvres, notamment lors des expositions temporaires ;
• L’amélioration des conditions d’accueil du public : les nouvelles infrastructures permettront une meilleure régulation de la température du bâtiment, rendant plus agréable et plus confortable les visites du public ;
• L’amélioration des dispositifs d’accueil et médiation pour garantir une accessibilité toujours meilleure à toutes et tous.
Les travaux occasionneront l’occupation partielle de la promenade de Ronkh Diawar et des chemins à proximité pour toute la durée du chantier. Pour permettre aux piétons de continuer à circuler librement aux alentours, des cheminements piétons accompagnés d’une signalétique de dévoiement seront mis en place. De plus, la rue Saint-Lupien sera bloquée de manière ponctuelle pour permettre les livraisons nécessaires aux travaux. Ces impacts occasionnels seront gérés par des hommes trafic.
De nombreux rendez-vous hors les murs durant les travaux
Lors de la fermeture du site, le Chronographe ira directement à la rencontre des publics en proposant de nombreuses expositions et animations sur le territoire à l’occasion d’une saison hors les murs. Plusieurs rendez-vous sont au programme :
• Des interventions en partenariat, à l’occasion d’évènements, toute l’année, et dès cet automne : chez Cosmopolis puis à l’occasion de la fête de la Science en octobre, lors des Utopiales en novembre.
Un « archéoLabo » et des caisses à outils à destination des écoles : l’archéolabo, une malle mobile qui permet de tout expliquer sur l’archéologie, circulera toute l’année dans les écoles et collèges partenaires. Elle regroupe plus d’une quinzaine d’activités variées qui donnent la part belle à l’expérimentation et permettent aux écoliers et collégiens une meilleure compréhension de l’archéologie en pratiquant et en jouant. En complément, des « caisses à outils » seront disponibles à l’emprunt pour les enseignants, qui pourront les utiliser en autonomie afin de proposer des ateliers à leurs élèves. Parmi les ateliers qui pourront être proposés : l’étude de la céramique, l’étude des pollens et des graines, ou encore l’étude des animaux ou des insectes.
L’exposition Archéologie d’un paysage habité (titre provisoire), du 12 décembre 2024 au 8 mars 2025 au Passage Sainte-Croix : Françoise Vanneraud, artiste plasticienne, questionne la notion de traces, archéologiques ou non, et s’intéresse au paysage. Elle a carte blanche pour créer des œuvres qui dialogueront avec des vestiges archéologiques, objets ou écofacts issus des collections du musée. Son travail s’articule autour de la perception subjective du temps et de l’espace à travers les notions d’errance, de mémoire et de temps. Des visites de l’exposition ainsi que des ateliers seront proposés par les équipes du Passage et du Chronographe.
Le « Chronomobile », une exposition mobile et des ateliers pour les lieux accueillant du public : à partir de mars 2025, le Chronographe proposera un module d’exposition itinérant, le « Chronomobile » – Laboratoire de l’archéologie mobile ». Cette exposition interactive et modulable proposera, dans l’esprit du Chronographe, de comprendre les méthodes de l’archéologie et de faire un point sur la recherche archéologique dans la métropole de Nantes, au plus près des opérations réalisées dans chaque commune. Elle pourra circuler dans les bibliothèques et médiathèques, les écoles et centres de loisirs, ainsi que dans tout espace accueillant du public. Afin d’accompagner cette exposition, des ateliers seront animés par l’équipe du Chronographe.
Le Chronographe
21 rue Saint-Lupien
44400 Rezé
Mercredi au dimanche, 14h-18h
