Tous les Festivals aujourd’hui

Tous les Festivals aujourd’hui ! Bord de mer, en montagne, dans les plaines comme les campagnes et les villes, naviguez entre concerts, spectacles, humour et… insolite, trouvez facilement une date, le nom d’un festival, le nom d’un artiste, d’un organisateur ou d’un lieu ! Et, surtout, réjouissez-vous !

 

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FILM OKJA, NETFLIX DÉFIE LA CHRONOLOGIE DES MÉDIAS À LA FRANÇAISE

Sorti le 28 juin, le film Okja a emprunté des chemins de traverse pour atteindre son public et a dans le même temps créé de nombreuses polémiques. Disponible sur Netflix sans être passé par la case cinéma, ce film va à l’encontre de la chronologie des médias appliquée en France.

Okja, c’est l’histoire d’une amitié entre Mija (Ahn Seo-Hyeon) et Okja, un cochon géant génétiquement modifié. Pendant dix ans, celle-ci s’est occupée de l’animal sans savoir que celui-ci avait été conçu comme un super-produit alimentaire bon et à moindre coût, tant il consomme et pollue peu. À l’issue de ces dix années, la supranationale Mirando (un clin d’œil à Monsanto ?) vient récupérer son bien. C’est alors le début d’une aventure des deux amis pour faire mentir la destinée d’Okja : l’abattoir. Okja est donc un film résolument militant, traitant à la fois du capitalisme, de la surproduction ainsi que des enjeux liés à la maltraitance animale. Cette production Netflix rassemble nombreux acteurs de qualité, Tilda Swinton (fabuleuse dans le rôle de la CEO de Mirando), Jake Gyllenhaal, Paula Dano, Lily Collins… Si le film semble réunir de nombreux atouts pour un grand succès, les conditions de sa diffusion ont créé une polémique.

OKJA NETFLIX
CANNES. Photo by George Pimentel/WireImage

Diffusé durant le Festival de Cannes, le film a connu des réactions mitigées. Acclamé pour sa qualité, nombreux sont ceux ayant regretté ses liens avec Netflix, allant même jusqu’à protester lors de la mention de celui-ci durant le générique. La raison de ce désamour ? Ce film à gros budget a été entièrement produit par Netflix, lui valant ainsi l’exclusivité en matière de diffusion sur sa plateforme s’il le souhaite. Problème pour les cinémas souhaitant le diffuser en France : tout film paru au cinéma ne peut être diffusé en VOD (Video on Demand) que 3 ans après la parution du film, c’est la règle de la chronologie des médias en France. Or, Netflix qui est une plateforme mondiale (75 millions d’abonnés dans le monde) n’a aucun intérêt à se priver de diffusion pendant 3 ans sur le marché français alors même que ses films sont mis en ligne à la même date dans le reste du monde.

OKJA NETFLIX

Le film a tout de même été diffusé en France dans une unique salle de cinéma, le Georges Méliès de Montreuil et à titre gratuit, dans le cadre du festival organisé par le magazine SoFilm. Il a été boycotté par la majorité des exploitants, refusant de le projeter. Si quelques salles souhaitaient diffuser le film à titre gratuit et sans visa d’exploitation, elles ont subi la pression de ces exploitants pour ne pas le faire. Un refus des exploitants français qui a peut-être empêché un énorme succès en salle comme cela a été le cas en Corée du Sud. En effet, le film y est sorti simultanément sur Netflix et en salle (chez des cinémas indépendants, les grands exploitants ayant aussi boycotté). Et Okja se place actuellement à la 4e place du box-office local.

OKJA NETFLIX

Cette polémique vient réinterroger la pertinence de la chronologie des médias dans un contexte marqué par la mutation des modes de consommation de l’audiovisuel. Lorsqu’un abonnement Netflix coûte entre 7,99 et 11,99€ selon le nombre d’écrans et qu’une place de cinéma coûte en moyenne 10€ (sans réduction), il peut sembler cohérent pour un consommateur de se tourner vers les vidéos à la demande. De plus, avec une offre de films grandissante, on comprend que les exploitants de salle s’inquiètent de cette concurrence. Plus encore si certains films sont désormais diffusés en exclusivité sur les plateformes VOD.

OKJA NETFLIX

Les défenseurs des salles de cinéma soulignent, eux, que l’on va vers une désuétude de celles-ci. De toutes parts, on s’interroge sur la manière de faire face à la mutation de la consommation de films, afin que consommateurs, producteurs et exploitants y trouvent leur compte. Quelle serait la solution ? Certains proposent une réduction des laps de temps dans la chronologie des médias qui permettrait aux plateformes de VOD de diffuser plus rapidement les films en France. Du côté du cinéma, on tente de se protéger avec des mesures telles que celles annoncées par le Festival de Cannes : dès 2018, tout film présenté à Cannes devra être diffusé en salle, excluant ainsi les plateformes de VOD ne se prêtant pas au jeu.

OKJA NETFLIX

Peut-être l’année 2017 marquera-t-elle l’année de la réforme de la chronologie des médias en France ? En effet, on pouvait lire dans le programme d’En Marche, une volonté de simplifier la réglementation audiovisuelle en matière de publicité, de financement et de diffusion, avec une évolution de la chronologie des médias.

Okja est un film d’aventure fantastique américano-sud-coréen réalisé par Bong Joon-ho, sorti en 2017 et distribué par Netflix.

Réalisation : Bong Joon-ho
Scénario : Bong Joon-ho et Jon Ronson
Direction artistique : Lee Ha-joon et Kevin Thompson
Décors : Bae Jeong-yoon, Deborah Jensen et Gwendolyn Margetson
Costumes : Choi Se-yeon et Catherine George
Photographie : Darius Khondji
Montage : Meeyeon Han et Jin-mo Yang
Musique : Jaeil Jung
Production : Choi Doo-ho et Lewis Taewan Kim ; Brad Pitt et Ted Sarandos (délégués)
Sociétés de production : Lewis Pictures; Kate Street Picture Company et Plan B Entertainment3 (coproductions)
Société de distribution : Netflix
Budget : 50 millions de dollars (estimation)

Ahn Seo-hyeon (VF : Geneviève Doang) : Mija
Tilda Swinton (VF : Frédérique Tirmont) : Lucy/Nancy Mirando
Paul Dano (VF : Donald Reignoux) : Jay
Jake Gyllenhaal (VF : Alexis Victor) : Dr. Johnny Wilcox
Byeon Hee-bong (VF : Thierry Murzeau) : Hee-bong
Steven Yeun (VF : Fabrice Fara) : K
Lily Collins (VF : Jessica Monceau) : Red
Yoon Je-moon : Mundo Park
Shirley Henderson (VF : Marie Giraudon) : Jennifer
Daniel Henshall (VF : Thibaut Belfodil) : Blond
Devon Bostick (VF : Fred Colas) : Silver
Choi Woo-shik (VF : Clément Moreau) : Kim
Giancarlo Esposito (VF : Thierry Desroses) : Frank Dawson

B-SIDES AND RARITIES, BEACH HOUSE OFFRE DE NOUVELLES PLAGES

Le duo américain de dream pop Beach House réapparaît dans les bacs en ce début d’été avec la sortie d’un opus de 14 plages regroupant comme son titre l’indique des faces B (chansons secondaires), deux inédits et une reprise. Avec cette série de nouvelles chansons, l’auditeur pourra ainsi compléter sa collection ou découvrir la belle singularité de ce groupe.

BEACH HOUSE

Le titre Chariot qui ouvre le disque ainsi que le morceau Baseball Diamond ont tous deux été enregistrés assez récemment lors des sessions studio de leurs derniers albums Depression Cherry et Thank your Lucky Stars entre 2013 et 2016. L’origine des 12 autres titres s’étale entre le début d’activité du groupe remontant à 2004  jusqu’à 2014.

L’atmosphère de cette collection de chansons est à nouveau conçue dans le même esprit que celui des autres albums du duo. Une ambiance toujours aérienne, relaxante, rétro aussi malgré l’utilisation des synthés. Le titre sentimental Chariot ainsi que son clip illustre bien ce côté, on se retrouve plongé dans les années 60 de l’Amérique de Jackie et John Kennedy, de Marilyn Monroe et de leur charisme respectif. On y ressent une certaine nostalgie pour l’âge d’or culturel et économique qu’a connu ce pays à cette époque tout en percevant le regard critique et réaliste ressortant de ce clip, avec cette fin dramatique en coup de revolver, faisant relativiser certains aspects des valeurs morales américaines.  Le titre White Moon est quant à lui plus léger, dans un esprit pop et minimaliste : une boîte à rythme répétitive réverbérée avec de légers arpèges joués au clavier auxquels viennent se greffer progressivement quelques notes de guitare accompagnant le chant si singulier de Victoria Legrand. Cette jeune chanteuse a une voix réellement unique se distinguant sur la scène alternative pop rock américaine actuelle; un timbre de voix à la fois androgyne, doux et parfois rauque ainsi qu’une grande maîtrise technique lui permettent de créer des mélodies  originales et très élaborées.

BEACH HOUSE

On trouve également sur ce LP une reprise d’un morceau du groupe Queen intitulé Play the Game écrit par une autre grande voix, celle de Freddie Mercury. Les bénéfices effectués avec ce titre seront reversés à une campagne de lutte contre le Sida, comme initialement prévu par le groupe Queen.  L’un des morceaux les plus solaires du disque intitulé The Arrangement est construit sur un rythme ternaire avec en accompagnement un clavier répétitif à la sonorité désuète faisant un peu penser à celle d’une boîte à musique renvoyant à nouveau aux orientations esthétiques du duo : la combinaison du modernisme et du rétro, l’onirisme, le mystérieux…Le disque qui n’est pas un véritable nouvel album est ainsi partagé entre morceaux élaborés et autres faces B moins réussies. Après tout, ce type d’appréciation est bien relatif, chacun peut donc y trouver son compte.

Nouvel album de Beach House, B-Sides and Rarities,14 titres dont 2 inédits : “Chariot” et “Baseball Diamond”. Bella Union, sortie le 30 Juin 2017

Vidéo vintage qui accompagne le morceau “Chariot” et réalisée par Victoria Legrand et Alex Scally.

Tracklist : Chariot – Baby – Equal Mind – Used to Be – White Moon – Baseball Diamond – Norway – Play the Game – The Arrangement – Saturn Song – Rain in Numbers – I do not care for the Winter Sun – 10 Mile Stereo- Wherever you Go.

RENNES. L’ENSEMBLE BAROQUE EN CONCERT AU THABOR

Même s’il rappelle quelque chose, le titre du concert, « petite musique d’été » sonne comme un moment de légèreté et de plaisir. Ce fut le cas le 1er juillet à l’église du Thabor, où l’ensemble baroque de Rennes et les chanteurs de « À vous sans autre » nous ont invité à un concert alternant Jean-Philippe Rameau et Henry Purcell dans des airs d’opéra tirés de leurs répertoires respectifs.

ENSEMBLE BAROQUE RENNES

 

Articulé comme un triptyque, le programme évoque dans un premier temps la nature, son équilibre et l’apaisement qu’elle peut engendrer. Pour cela, à la baguette, Damien Simon, ouvre le bal avec « ouverture » (Les fêtes d’Hébé, prologue) et « Dansons tous », première entrée tirée de la même œuvre signée Jean-Philippe Rameau. Il n’y a pas à s’y tromper, on est bien en présence de musique française et son élégance, sans être compassée, la rend immédiatement identifiable. Les deux extraits de Didon et Énée, de Henry Purcell, qui suivront permettent de se faire une idée des différences qui séparent musicalement ces deux auteurs, contemporains à 20 ans près. Les chanteurs, amateurs (mais pas tant que cela), étonnent par la rigueur de leur interprétation et la clarté de leur diction. Côté orchestre même discipline et même sagesse qui rendent une plaisante impression de cohérence et d’équilibre.

ENSEMBLE BAROQUE RENNES
Dans un second temps, c’est l’amour sous tous ses aspects qui est évoqué. Celui qui transporte et celui qui parfois est cause de souffrance. L’Anglais emporte un peu la partie avec « In our deep vaulted cell ». Cet air extrait de Didon et Énée, second acte, est plein d’émotion et d’intériorité, il impose au public un moment de silence respectueux et de réflexion. Cette seconde partie sera également l’occasion pour la soliste invitée, Tania Bracq, de proposer sa vision personnelle d’un air de l’œuvre « The Fairy Queen », également de Henry Purcell. Elle y met beaucoup d’expression et de clarté dans sa diction, toutefois, léger bémol, son timbre de voix n’est pas tout à fait celui qui convient à ce genre de musique.

ENSEMBLE BAROQUE RENNES
Nous aborderons la troisième et dernière partie avec un retour à la sérénité. L’amour est cette fois apaisé et heureux, aussi n’est-il pas étonnant de voir Jean-Philippe Rameau revenir en force avec pas moins de cinq airs et un prélude, extraits de Castor et Pollux et d’une de ses œuvres majeures, sans doute plus familières auprès du grand public; « Les Indes Galantes ».

ENSEMBLE BAROQUE RENNES
À l’occasion de ce concert d’un remarquable niveau, nous avons eu le plaisir de voyager au cœur même de ce que la musique baroque a de bien à offrir. C’est presque un parallèle entre deux compositeurs dont les carrières offrent de nombreux points communs; l’insertion dans leur musique de constructions baroques Italiennes, l’intérêt manifeste pour le monde du théâtre et leur proximité avec de grands monarques, tout cela faisant obligation de créer des opéras à la hauteur des royaux auditeurs. De ce point de vue la réussite est totale, comment ne pas rester admiratif devant la formelle beauté du « Roi Arthur » ou la gaité de « The fairy Queen ». Comment ne pas s’extasier devant la pertinence d’œuvres comme les différents « anthems » destinées à la famille royale anglaise et enfin comment ne pas admirer la sagesse des élégies sur la mort de la reine Marie.Henry Purcell qui repose près de l’orgue de l’abbaye de Westminster. Sur sa tombe est inscrite cette épitaphe pleine de reconnaissance: « Ici repose Henry Purcell Esq, qui a quitté cette vie et est parti pour ce lieu béni qui est le seul où son talent puisse être surpassé » . Jean-Philippe Rameau n’est pas en reste, adulé sous le règne de Louis XV, il a mené une brillante carrière d’organiste avant que son immense talent soit reconnu et fasse de lui le musicien de cour que l’on sait. Compositeur et théoricien de génie, il restera fidèle à ses idées malgré la querelle des bouffons et le jour même de sa mort, alors qu’il reçoit l’extrême onction, la seule remarque qui lui vient à l’esprit est de prier le prêtre qui l’accompagne dans cette ultime cérémonie d’essayer de chanter un peu moins faux !!
L’ensemble baroque de Rennes et les chanteurs de « À vous sans autre » nous ont offert une soirée à l’image de la passion qui les habite et nous ont donné envie de suivre leurs futurs concerts. Nous ne manquerons pas de le faire et vous tiendrons informés de leur programme dès la rentrée.

ENSEMBLE BAROQUE RENNES

DÉCÈS DE PIERRE HENRY À 89 ANS, LE MONDE DE LA MUSIQUE EN DEUIL

Pierre Henry, créateur et chercheur en matière de musique, a prononcé ses dernières paroles le 5 juillet 2017 à Paris. Une bien triste nouvelle pour ceux qui pensent que la musique est une entité vivante et en permanente évolution.

PIERRE HENRY

Bien sûr le grand public avait un peu oublié son nom, admettons l’idée que son aura s’était un peu atténuée, cependant, pour tous ceux qui ont été adolescents pendant les années 70, tous se souviennent d’avoir fréquenté les « boums » et s’être tortillé avec les yeux exorbités et des gestes de déments sur ce qui fut son tube dans le monde entier « Psyché rock ». Rien de mieux pour agacer les parents que d’écouter à fond sur un tourne-disque cet air tiré de son œuvre « messe pour le temps présent » à laquelle le regard bienveillant de Maurice Béjart ne suffisait pas à donner un air de légitimité. Pas forcément frappé au coin du génie, cette musique n’en était pas moins entièrement nouvelle. Elle symbolisait le souhait de toute une jeunesse de s’extraire par tous les moyens du cocon étouffant que vingt années d’après-guerre avaient tissé sur leurs épaules. C’était bizarre et exaltant.

PIERRE HENRY

Aucun de nous n’aurait supposé que ces expérimentations auraient ouvert le chemin à des Jean Michel Jarre, Edgar Froese ou des groupes comme les très teutons Kraftwerk ou même Tangerine Dream et leur musique spatiale. Peu importe, c’était radical, il n’y avait pas de paroles, pas le son honni de l’accordéon de papa, mais de nouvelles sonorités étranges émises par les premiers synthétiseurs ou d’autres bizarreries appelées « Mellotron ».

PIERRE HENRY

Rien n’ accompagnait mieux les premières expériences en matière d’herbe que ces sons souvent longs et répétitifs qui donnaient à penser qu’il serait possible d’aborder à d’autres dimensions d’ordre spirituel. Pierre Henry, à cette époque, s’il avait trouvé le succès, n’en était pourtant pas à son coup d’essai. Dès 1946, il avait travaillé avec le musicien Pierre Schaeffer, il était devenu rapidement chef de travaux du groupe de recherche sur les musiques concrètes (GRMC). D’ailleurs, qu’entend-on vraiment par musique concrète? La définition proposée par Schaeffer est lumineuse:

Lorsqu’en 1948, j’ai proposé le terme de musique concrète, j’entendais, par cet adjectif, marquer une inversion dans le sens du travail musical. Au lieu de noter les idées musicales par les symboles du solfège, et de confier la réalisation concrète à des instrumentistes connus, il s’agissait de recueillir le concret sonore, d’où qu’il vienne et d’en abstraire les valeurs musicales qu’il contenait en puissance.

PIERRE HENRY

Cela induit bien entendu la nécessite de reproduire ces sons à l’aide de haut-parleurs et conduit à la création d’une nouvelle esthétique appelée « art acousmatique ». Pierre Henry, tout à fait en accord avec cette approche refuse d’utiliser des notes qu’il trouve simplement « bêtes ». Le côté déroutant de ce personnage est sans doute sa longévité dans le travail, car si son apprentissage a commencé à 10 ans au conservatoire national supérieur de la ville de Paris (il fut élève de Nadia Boulanger et Olivier Messiaen), il n’a cessé pendant plus de quatre-vingts années d’expérimenter, de réfléchir mais surtout de créer. Il a fondé une énorme sonothèque de 50 000 sons regroupés dans le premier studio privé et cela a été le terreau de toutes ses productions.
Après cette vie d’un travail acharné, Pierre Henry a discrètement fermé la porte et s’en est allé. On dit en général que tout le reste est silence…. avec lui, cela risque de changer.

Hommage à Pierre Henry sur Arte TV, à voir en replay jusqu’au 6 octobre 2017 ici.

DIGITAL LABOR, COMMENT INTERNET VOUS FAIT TRAVAILLER GRATUITEMENT

Que se cache-t-il derrière le Digital Labor ? Partager une vidéo, commenter un article, aimer une photo… Ces gestes sont devenus fréquents pour un le grand nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux. Derrière ces actions, se dissimule néanmoins une réalité dont beaucoup n’ont pas conscience : un clic ou une simple recherche internet créent de la valeur. Sans s’en rendre compte, les utilisateurs fournissent un travail quotidien de faible intensité, mais fort de conséquences économiques pour les grandes entreprises des technologies numériques.

Par digital labor, nous désignons les activités numériques quotidiennes des usagers des plateformes sociales, d’objets connectés ou d’applications mobiles. Néanmoins chaque post, chaque photo, chaque saisie et même chaque connexion à ces dispositifs remplit les conditions évoquées dans la définition : produire de la valeur (appropriée par les propriétaires des grandes entreprises technologiques), encadrer la participation (par la mise en place d’obligations et contraintes contractuelles à la contribution et la coopération contenues dans les conditions générales d’usage), mesurer (moyennant des indicateurs de popularité, réputation, statut, etc.). Antonio Casilli, Qu’est que le Digital Labor ?, 2015, co-écrit avec Dominique Cardon, Éditions de l’INA

Digital labor : comment l'on vous fait travailler gratuitement
Antonio Casilli, auteur de Qu’est ce que le digital labor ? avec Dominique Cardon.

À défaut d’une traduction française efficace, le terme de digital labor s’est imposé dans le champ universitaire afin de caractériser les actions des utilisateurs des différentes plates-formes du Web qui génèrent une création de richesses. Chaque jour, les utilisateurs de Facebook, Google ou Amazon produisent des données numériques en entrant un mot dans une barre de recherche ou en likant une photographie. Chaque contribution permet de perfectionner les résultats obtenus lors d’une recherche, chaque partage d’information fait vivre la plate-forme sur laquelle vous la publiez. Toute action est quantifiée, les données numériques qu’elle produit sont analysées puis exploitées par les grandes entreprises des nouvelles technologies.

Le digital labor prend des formes multiples : au travers des réseaux sociaux et de leur injonction constante à aimer, partager, commenter, signaler les abus, etc. Au travers également des sites de service à la personne qui vous assistent, mais récoltent vos données de géolocalisation ou vos préférences pour optimiser leurs sites. Dans certains cas, les plates-formes rémunèrent à minima leurs utilisateurs. Le Mechanical Turk mis en place par Amazon rétribue financièrement les « digital laborer » pour un travail répétitif ne nécessitant aucune compétence spécifique. Leurs tâches vont du tri des musiques sur une playlist au visionnage de vidéos afin de produire des bases de données organisées.

Digital labor : comment l'on vous fait travailler gratuitement
Le Recapchat de Google

La finalité du digital labor est d’améliorer les algorithmes existants et mis en place par les sites web ou applications mobiles. Les intelligences artificielles derrière ces plates-formes ne peuvent pas tout, cela explique pourquoi les entreprises des nouvelles technologies ont recours à l’utilisateur pour combler leurs lacunes. Un exemple parlant, mis en avant par Antonio Casilli, est celui du reCAPTCHA utilisé par Google. Derrière le motif affiché de distinguer un homme d’un logiciel robotisé par la reconnaissance de lettres, l’utilisateur « contribue de fait à la numérisation de textes du service propriétaire de Google Books ».

Existant depuis le début des années 2010, le reCAPTCHA de Google porte aujourd’hui ses fruits. Une étude publiée en 2011 par trois chercheurs de l’Université Stanford montrait notamment que ce système utilisé par Google était le plus performant, celui qui résistait le mieux aux robots et leurs algorithmes contrairement à d’autres CAPTCHA. Pour Luis von Ahn, concepteur du test, les intelligences artificielles se sont améliorées au point d’être en capacité de fournir quantitativement et qualitativement quasiment le même travail que les internautes sur certaines questions posées. L’heure est donc à l’innovation chez Google, alors même que près de 200 millions de reCAPTCHA sont soumis par jour par des internautes du monde entier. Peu à peu, le système est appelé à se transformer et à devenir invisible. Dorénavant, Google ne demandera plus le concours de l’utilisateur pour décoder une image et s’assurer de son humanité. Grâce aux données personnelles de navigation de chacun, la plate-forme sera en mesure de vérifier l’identité de l’internaute.

La problématique du Digital Labor réside dans ces actions que nous réalisons en ligne tous les jours, sans que la conscience du travail accompli ne se manifeste. Pour Antonio Casilli, sociologue spécialiste des réseaux sociaux, la logique même du digital labor est de faire en sorte que l’utilisateur des plates-formes du Web n’assimile pas son activité à un travail, par exemple en insistant sur le côté ludique de la tâche à accomplir. C’est une réalité qui se vérifie particulièrement sur les plates-formes de socialisation comme Twitter ou Facebook. Beaucoup considèrent la publication ou le partage de contenus comme un jeu, sans nécessairement comprendre que la moindre de leurs actions améliore le logiciel du site. La césure entre le travail et le loisir devient si poreuse que l’un et l’autre ne se distinguent plus dans l’œil de l’utilisateur.

Bien souvent, la maîtrise des données et du travail fourni échappe à l’utilisateur du fait de la signature des « Conditions générales d’utilisation » préalable à toute utilisation ou inscription sur une plate-forme. La gratuité affichée par nombre de réseaux sociaux ou sites internet est en conséquence toute relative si ce n’est factice. Les données personnelles et le travail de faible intensité demandé à chaque utilisateur deviennent monnaies d’échange du vaste marché du numérique.

RENNES HÔTEL-DIEU, VERS UN LIEU DE VIE ANIMÉ ?

Au cours des trente dernières années, les Rennais ont assisté à la désertion de l’Hôtel-Dieu dans le centre-ville de Rennes. Des activités médicales y subsistent mais se raréfient au cours du temps. Aujourd’hui, le lieu fait l’objet d’un projet de revalorisation et de requalification afin de lui donner une nouvelle vie. D’ici l’horizon 2023, le site devrait avoir connu de profondes modifications et être réhabilité par et pour les Rennais en un lieu de vie animé.

HÔTEL-DIEU

Aujourd’hui, un projet de requalification de l’Hôtel-Dieu rennais a vu le jour. Il résulte d’un travail collaboratif entre toutes les parties-prenantes. Un dialogue s’est rapidement installé entre le CHU, la Mairie de Rennes, le service habitat, l’Établissement public foncier (EPF) de Bretagne mais aussi et surtout les Rennais, auprès desquels des enquêtes ont été menées par Linkcity. Dominique Ramard, Président de l’EPF, l’affirme :  “il y a une réelle volonté de préserver le voisinage, de prendre en compte l’avis des riverains pour développer cette nouvelle zone urbaine”.

HÔTEL DIEU rennes

Conçu par l’architecte rennais Aristide Tourneux, l’Hôtel-Dieu a connu de multiples extensions depuis 1858 afin de remplir pleinement le rôle qui lui a été attribué : celui d’accueillir toutes les personnes en demande de soin. Depuis la fin des années 1980, le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Rennes a décidé de la reconversion progressive du site de l’Hôtel-Dieu. En 2003, le service de maternité a fermé ses portes, aujourd’hui c’est au tour du service gériatrique et des infections nosocomiales de quitter progressivement le lieu. Derrière ces départs, on retrouve la volonté affichée de centraliser sur Pontchaillou et l’Hôpital Sud les services médicaux dans leur ensemble.

rennes HÔTEL DIEUConscients de la valeur patrimoniale, architecturale, mais aussi affective du lieu, le CHU, la ville de Rennes et l’EPF de Bretagne ont conjointement décidé de faire appel à un opérateur immobilier afin de les aider dans une reconversion respectueuse des bâtiments originels. Objectif : éviter une parcellisation du site qui conduirait à une rénovation anarchique du lieu, sans cohérence entre les bâtis et le quartier. Un appel à projets avait été lancé au cours de l’année passée. Après une concertation entre les différents acteurs, le plan de l’opérateur urbain Linkcity avait été retenu.

HÔTEL-DIEULe projet sélectionné va permettre l’installation de nouveaux aménagements en centre-ville rennais, à commencer par de nouveaux lieux d’habitation. 20 000m2 de logements sont prévus – soit entre 350 et 400 habitats individuels, dont 20% seront des logements locatifs sociaux. Une salle de sport, un hammam et un spa le sont également ainsi qu’une hostellerie avec des chambres à 20 à 30€ la nuit. Une food court au sein du grand cloître de l’Hôtel-Dieu devrait aussi voir le jour avec 8 à 10 stands de nourriture variée. Les rez-de-chaussée des bâtiments neufs comme anciens ont quant à eux vocation à devenir des commerces complémentaires de ceux situés dans l’actuel centre-ville rennais. Enfin, l’histoire médicale du lieu n’est pas totalement délaissée puisqu’une maison de santé ainsi que le Conservatoire du Patrimoine Hospitalier Régional sont appelés à rester dans les nouveaux locaux qui verront le jour.

RENNES HÔTEL DIEU
Projet de construction d’une passerelle, vers 1960. Archives de Rennes, 30 W 6.

La rénovation et revalorisation de l’Hôtel-Dieu ne se devra cependant pas se faire au détriment des bâtiments du XIXe siècle. Nathalie Appéré promet “que la requalification de l’Hôtel-Dieu se fera dans un respect du bâti historique en place”. Le but n’est pas de raser l’ensemble, mais de conserver les bâtiments originaux et de les réhabiliter. Sur les 30 000m² de bâti, environ 12 000m² devrait ainsi être gardé et réagencé en commerce, logements ou locaux associatifs. Les bâtiments modernes devront donc s’inscrire dans une cohérence architecturale avec le bâti existant.

Toutefois, la finalité de ce projet immobilier devrait se faire attendre. D’ici la fin de l’année, le CHU de Rennes devrait vendre le site de l’Hôtel-Dieu à l’EPF de Bretagne pour un peu moins de 15M€. À partir, de 2020, des fouilles archéologiques se dérouleront dans les sols, une fois encore dans un souci de préservation de notre patrimoine. Estimées à 1 à 2 M€, les fouilles seront suivies d’un désamiantage des bâtiments conservés dans le futur complexe. Puis, l’opérateur urbain Linkcity reprendra la main pour mener à son terme le projet retenu qui devrait finalement voir le jour en 2023.

zac plaisance rennes

Le projet pensé de l’Hôtel-Dieu s’inscrit dans le plan urbain plus large de Rennes 2030. La volonté est d’élargir le centre-ville, de l’étendre et de le dynamiser notamment vers le Nord. À ce titre, la requalification de l’Hôtel-Dieu représente une opportunité d’ouverture sur les Prairies Saint-Martin qui sera bientôt desservi par l’arrêt Jules Ferry de la future ligne B de métro.

Le chantier sera également l’occasion pour les Rennais de venir découvrir ou redécouvrir l’Hôtel-Dieu. La société The Roof œuvrera tout au long de cette période pour ouvrir cet espace au plus grand nombre au travers d’activités culturelles, notamment grâce au sport ou des rencontres associatives. Un autre moyen pour les Rennais de reprendre en main l’espace public !

Hôtel-Dieu
2 Rue de l’Hôtel Dieu, 35000 Rennes

 

Voir un autre lieu emblématique de la ville de Rennes, l’Hôtel Pasteur, ancienne faculté des sciences et fac dentaire ici

EXPO HOPE, DUY ANH NHAN DUC VÉGÉTALISE LES 3 CHA

L’artiste vietnamien Duy Anh Nhan Duc végétalise le centre d’Art les 3 CHA de Châteaugiron ! L’exposition Hope vous invite, du 12 juillet au 17 septembre 2017, à un été rempli d’espoir, de nature et de beauté…

 

HOPE

Artiste vietnamien vivant et travaillant à Paris, Duy Anh Nhan Duc a fait de la nature la matrice de ses œuvres. Une recherche constante d’alliance et d’osmose pour donner à voir le végétal autrement.

Trop définir le travail de Duy Anh Nhan Duc risquerait de mettre des barrières là où elles n’ont pas de raison d’être. Pourquoi contraindre un art contemplatif qui invite chacun à une expérience réflexive personnelle ?

Les sculptures végétales de l’artiste sont le résultat de sa méditation sur la beauté de la nature et du vivant. Duy Anh Nhan Duc s’emploie à retranscrire cette fascination et les émotions qui le traversent. Fil conducteur de ses œuvres : la nature sacrée, avec ce doux écho des temps anciens où l’homme la vénérait.

« J’essaie par mes créations de capturer l’allure si unique des végétaux, de retranscrire les émotions qu’ils suscitent en moi et de les mettre en scène dans la narration qu’ils m’évoquent. »

HOPE

Avec l’exposition Hope, le visiteur est invité à plonger dans cet univers poétique où la contemplation mène à la réflexion. Les installations présentées dans la chapelle des 3 CHA de Châteaugiron ont été pensées et réalisées pour ce splendide lieu historique. « Les végétaux qui forment HOPE – nous explique Duy Anh Nhan Duc – ont été cueillis spécialement pour l’exposition : que ce soit les 12 000 pissenlits ou les milliers d’épines ou encore les centaines de chênes. Ceux sont des installations in situ qui vivront ensuite dans d’autres lieux d’exposition, car tous les végétaux prélevés sont minutieusement conservés et réutiliser pour d’autres créations. »

DUY ANH NHAN DUC
Duy Anh Nhan Duc

Unidivers : Artiste végétal autodidacte, comment êtes-vous arrivé à votre production artistique et, plus particulièrement, à l’art végétal ?

Duy Anh Nhan Duc : Tout a commencé au Vietnam où j’ai vécu jusqu’à mes 10 ans. Une enfance heureuse en plein air, je passais la majeure partie de mon temps dans les arbres à grimper et à installer des cabanes. C’est dans ces moments privilégiés que mon lien avec la nature s’est tissé. Arrivé en France en banlieue parisienne, le dessin est très vite devenu une échappatoire qui m’a permis de renouer avec cette végétation que j’avais quittée. J’ai donc débuté par des illustrations à l’encre de Chine d’un monde imaginaire dominé par une nature surréaliste. Rapidement, j’ai eu besoin d’outrepasser les limites de la représentation afin de pouvoir apporter à mon approche des matières, des couleurs, des odeurs, des formes. J’ai ainsi adopté le végétal comme médium principal de mes œuvres. C’est en développant ma propre palette que mon parcours s’est dessiné.

U. : La nature est une source d’inspirations inépuisable et la valeur émotive est omniprésente dans votre travail. Votre création est-elle totalement spontanée ou avez-vous tout de même un processus de création ?

Duy Anh Nhan Duc : La nature est la matrice de mes créations. Que ce soit au travers de mes fresques, de mes sculptures, de mes vidéos ou de mes illustrations, je travaille exclusivement avec le végétal, cela peut-être des graines, des fleurs, des branches, des écorces, des feuilles… La palette qui m’est offerte est vaste ! J’ai une réelle fascination et un immense respect pour ce monde si vaste. C’est de cet émerveillement que naissent mes créations. Mon processus de création débute lorsque je suis en pleine nature, c’est la rencontre avec les végétaux dans leur milieu naturel qui me guide et m’inspire. Chacun de mes projets est un nouvel apprentissage et donc un nouveau processus de création que j’adapte en fonction du spécimen que je souhaite travailler. L’observation est très importante, et le temps aussi. Je me donne le temps de comprendre le végétal choisi, je crée une sorte de langage avec lui qui me guide dans mes réalisations.
expo HOPE

U. : Le résultat de votre collaboration avec la photographe Isabelle Chapuis pour le magazine Raise puis OOB Magazine est particulièrement émouvant. La fragilité du végétal rencontre les courbes du corps humain. Quel était l’objectif de cette alliance professionnelle ?

Duy Anh Nhan Duc : L’idée première était d’allier nos deux univers. Isabelle Chapuis a une approche très organique du portrait et lorsque nous nous sommes rencontrés j’étais en train de développer des sculptures en pissenlit. Nous avons donc allié nos deux matières : la fusion entre la peau, la fleur et la graine. Les aigrettes de pissenlits dans Dandelion se posent sur les corps et les couvrent d’un voile fragile. Une manière pour nous de parler de la fragilité de l’être et de la nature aussi. Dans Étamine, les pétales de chrysanthème et d’œillet dessinent sur les visages des masques certes hauts en couleur, mais surtout éphémères. Une manière pour nous de parler de légèreté, de fragilité et du caractère éphémère de la vie.

https://vimeo.com/113903777

U. : Comment s’est produite la rencontre avec le centre d’art Les 3 CHA ?

Duy Anh Nhan Duc : Le centre d’art m’a contacté il y a un an, j’étais en train de préparer une exposition à Hong Kong. Ils m’ont envoyé des photos de la chapelle, elle m’a tout de suite attiré, sa lumière, sa voûte en châtaignier et évidemment l’énergie qui s’en dégage avec toute l’histoire qu’elle porte en elle. D’une certaine façon, la relation que notre société entretient aujourd’hui avec la nature est liée à la religion. Au départ, toutes les religions ont divinisé la nature et l’ont adorée. Dès lors que les dieux ont été humanisés, l’homme est lui aussi devenu divinité. Dans la Genèse, c’est dieu qui crée le monde, en aucun cas, dans cette pensée la nature n’est créatrice. À partir de cet instant, la nature est secondaire, et elle devient donc soumise à l’homme qui va la gérer. Pour moi la nature est la matrice du vivant, alors j’ai saisi immédiatement l’opportunité qui m’était offerte au travers de cette invitation, de placer la nature au centre d’un lieu historiquement relié à une religion. Et ainsi de lui redonner, d’une certaine façon, son caractère sacré.

U. : Le titre de l’exposition « Hope » est un mot fort. Comment vos créations traduisent ce terme ?

Duy Anh Nhan Duc : « HOPE » est une invitation à regarder la nature avec un regard nouveau et je le souhaite à se connecter avec elle. Les cimes du ciel et ses douze mille pissenlits invitent à la contemplation. Une étendue de graines volatiles, aussi fragiles que vigoureuses nous montre la force du vivant. Répandu sur la quasi-totalité du monde, le pissenlit est symbole d’abondance et de flore indomptée. Il tient depuis toujours une place très particulière dans ma démarche artistique. Son langage est universel, car il a cette faculté à nous reconnecter avec l’enfant qui est en nous, à un instant de notre vie où nous cultivions encore ce lien privilégié avec la nature. En résonance avec ces graines en dormance, des centaines de pousses de chêne forment « L’ombre fleurie », Souvenir d’un arbre qui n’est plus, mais qui a su à chaque cycle de sa vie, semer dans la terre ses fruits, gage de renaissance perpétuelle.
Au côté de ces installations végétales dialoguent deux sculptures qui replacent l’humain au cœur de la nature. Il y a tout d’abord L’espoir, un être entièrement recouvert d’épines. Une carapace qui protège autant qu’elle isole. La rose fraîche qu’il cache dans son dos fane au fil des jours puis se renouvelle et laisse ainsi entrevoir une lueur d’espoir au changement. Puis il y a L’éveil qui exprime la complexité de l’être avec ces graines aussi fragiles que peut être une conscience mise à l’épreuve d’une vie.

Le vernissage de l’exposition Hope de Duy Anh Nhan Duc (musique composée par Benoît Cimbé) aura lieu le mardi 11 juillet 2017 à 18h au Centre d’Art les 3 CHA à Châteaugiron. Entrée libre et accessible aux personnes à mobilité réduite.

Centre d’art Les 3CHA
Le Château – Boulevard Julien et Pierre Gourdel – 35410 Châteaugiron

Comment venir en transports en commun ?
Bus Illenoo 3b de la Poterie (métro) jusqu’à Châteaugiron : arrêt Général de Gaulle. Il faut compter 25 min de trajet.

Le centre d’art est ouvert lors des expositions :
– le mercredi et le vendredi de 14h à 17h
– le samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h
– le 1er dimanche du mois de 10h à 13h (ouverture exceptionnelle le dimanche 18 juin de 10h à 15h)
Le mardi et le jeudi sont réservés aux visites de groupes et scolaires.
Fermé le 14 juillet, le 1er et 11 novembre 2017.

RENNES, NOUS SOMMES SUR LE PARVIS DES CHAMPS LIBRES

Sur le parvis des Champs Libres de Rennes se déroule un étrange spectacle : Nous sommes de la compagnie Jeanne Simone offre au spectateur une aventure urbaine et scénique peu commune mélangeant danse, prise de parole et musique. Deux jours pour découvrir ce spectacle singulier, beau, parfois drôle, surtout intelligent.

nous sommes

En arrivant devant les Champs Libres, vous ne verrez que de simples bancs de bois, des haut-parleurs et un tapis vert. Ces gradins et l’équipe technique sont les seules traces visibles de l’emplacement du spectacle. Pourtant, il se déroule bien là, la rue est le lieu de l’événement. Dès les premières minutes, lorsque les huit interprètes sortent de leur anonymat et s’avancent vers le public, on comprend que le spectacle sera dans la rue, partout à la fois. Vous voilà plongés dans plus d’une heure « d’intervention graphique, corporelle et sonore urbaine ».

NOUS SOMMES
Les artistes de la troupe Jeanne Simone utilisent l’espace urbain comme un espace d’art et d’expression. Chacun bouge, s’approprie les lieux à sa façon. L’ouverture de Nous sommes utilise d’emblée l’espace public dans toute sa grandeur. Au rythme de son monologue, le premier acteur apparaît en remontant l’esplanade Charles de Gaulle vers les Champs Libres. Les allers-retours incessants des bus, les piliers métalliques des Champs Libres ou les arbres de la place deviennent des structures de jeu pour eux. Ils les grimpent, les frôlent, les heurtent ou les utilisent comme promontoires.

À l’aide d’instruments divers, les interprètent investissent le lieu. L’un joue de la clarinette avec plus ou moins de talent, l’autre du trombone, un autre encore se promène avec un micro et tente de nous faire écouter le moindre des bruits urbains (bus, conversation, bruit de pas…). Le mobilier de la ville devient lui aussi instrument du spectacle, les poubelles sont par exemple utilisées.

Différentes techniques artistiques sont utilisées tout au long de la représentation. D’abord la parole, avec laquelle le spectacle s’ouvre. Tour à tour, les artistes prennent place devant l’estrade du public, et pour certains, se présentent au micro. Leurs discours souvent hésitants sont parasités par les bruits de la ville, par les sons d’instruments, par de la musique, etc. Cependant, le spectacle prend véritablement vie grâce aux mouvements et à la danse. Ils courent, ils sautent, se lancent dans des ballets classiques, se cachent sous l’estrade…

Le spectacle Nous sommes met en avant la notion de simultanéité. Les interprètes n’arrêtent jamais de jouer lorsque l’un d’entre eux prend la parole ou commence une danse. Continuellement, il faut chercher du regard sur la place ce que fait chacun des huit acteurs. Ils forment un tout, se répondant par leurs mouvements, leurs paroles, leurs cris. Parfois, ils s’allient en petits groupes pour quelques instants avant de repartir chacun de leurs côtés et de poursuivre leur démarche artistique.

nous sommes jeanne rennes

Le jeu n’est cependant pas qu’entre eux ou avec la ville, il s’instaure également entre les interprètes et les passants. Par intermittence, les artistes s’intègrent parmi ces derniers, disparaissent dans la foule avant de réapparaître sur le devant de la scène. Certains spectateurs sont intégrés dans la représentation artistique, les artistes s’arrêtent auprès d’eux, jouent avec eux avant de repartir. Ils sont dans un mouvement constant, une forme de flux comme l’explique une des huit interprètes au cours du spectacle : « Je suis dans un flux, je suis traversée par un tas de flux que je ne peux pas toujours identifier ».

nous sommes jeanne simone

Le spectacle porte toute une réflexion sur l’union et l’unité. L’ouverture menée par un interprète, insiste sur le « je » en mettant en exergue tout ce que la subjectivité peut être : « Je suis beau, je suis un homme, je suis un ongle incarné, je suis un loser, je suis François Bayrou ». Puis de façon brutale, lorsque la troupe se réunit, le « je » devient un « nous » : « Nous sommes la foule, nous sommes la fureur ». Toutefois, plus qu’un assemblage de « je » en un « nous », la troupe se transforme progressivement en un « on », comme pour souligner que plus qu’un amalgame de subjectivités, ils forment un ensemble hétérogène, mais uni. La comparaison ouverture/fermeture est parlante à bien des égards. L’interprète qui marche seul sur le devant de la scène en déclamant haut et fort son monologue du « Je suis… » au début de la représentation, se transforme à sa fin en un groupe statique avec une porte-parole au ton apaisé, doux et calme qui répète inlassablement « On est… ».

« On est vaste, on est multiple, on est ancien, on est des suites, on est de passage, on est des passants, on est des quelqu’uns. »

nous sommes rennes

Au travers des paroles de chaque interprète, s’esquisse également un questionnement sur l’identité individuelle. Lorsque les artistes entreprennent de se présenter verbalement, ils mettent en avant des données factuelles comme leur âge ou leur sexe, mais aussi leurs liens avec les autres, leurs parents, leurs grands-parents, leurs enfants… Pourtant, comme le souligne une des interprètes, chacun d’entre eux est plus que ce qu’il nous énonce ou ce qu’il semble être : « Je suis beaucoup plus vaste que ce que vous voyez devant vous ».

nous sommes jeanne simone

La compagnie Jeanne Simone a été fondée en 2004 par Laura Terrier. Danseuse et chorégraphe de formation, elle a pour ambition d’amener la danse dans l’espace public, de l’inviter là on ne l’attend pas. Ce souci l’a amenée à proposer des représentations au milieu des espaces de vie comme la rue pour Nous sommes (2015) ou sur des routes pour Le goudron n’est pas un meuble (2007). Plus récemment, elle a également réalisé le spectacle Une forêt d’écoutant (2015) afin d’inviter les spectateurs dans une rencontre de ce qui nous entoure.

Les prochaines représentations de Nous sommes auront lieu samedi à 12h30 et dimanche à 15h. Elles seront l’occasion de vous surprendre et de vous questionner sur ce que vous êtes, ce que nous sommes et sur ce que chacun est et qu’on ne voit parfois pas.

Nous sommes, Compagnie Jeanne SimoneParvis des Champs Libres1h10, samedi à 12h30 et dimanche à 15h, durée : 1h10. Gratuit. 400 places. dans le cadre des Tombées de la nuit.

DISTRIBUTION

Chorégraphie et mise en scène : Laure Terrier  et Mathias Forge /Regard extérieur sur la dramaturgie et l’espace : Cyril Jaubert ( Opéra Pagaï ) / Ecrit avec la complicité des artistes interprètes  : Laetitia Andrieu, Mathias Forge, Guillaume Grisel, Céline Kerrec, Nicolas Lanier, Camille Perrin, Anne - Laure Pigache et Miles Siefridt / Administration de la production : Marilyne Peter /Production : JEANNE SIMONE

Coproductions et accueil en résidence
OARA ( Office Artistique de la Région Aquitaine ) / PRONOMADE ( S ) EN HAUTE - GARONNE, Centre National des Arts de la Rue, Encausse - Les - Thermes (31) /LA PAPERIE, Centre National des Arts de la Rue, Angers ( 49 ) /ENTRE-SORT DE FURIES,, Châlons - en - Champagne ( 51 ) / LE CARRE -LES COLONNES, Scène conventionnée de Blanquefort - St - Médard - en - Jalles ( 33 ) / LE LIBURNIA, théâtre de Libourne ( 33 ) / Ville de BORDEAUX (33) / Ville de MERIGNAC ( 33 ) / HAMEKA, Communauté de communes Errobi, Itxassou ( 64 ) / RAMDAM, Sainte - Foy - Lès - Lyon ( 69 ) / L’ODYSSEE, Scène conventionnée de Périgueux, ( 24 ) / Institut national des Arts du Mime et du Geste / L’ABATTOIR, Centre National des Arts de la Rue, Chalon - sur - Saône ( 71 ) / 2R2C, Coopérative De Rue De Cirque, Scène conventionnée pour les arts de la rue et du cirque pour l’accompagnement de la création, Paris ( 75 )

GUIDE VOYAGES, OÙ LES BRETONS PARTENT-ILS EN VACANCES ?

Juillet, le début des grandes vacances Et vacances riment avec voyages (pour les plus chanceux) ! Si la Bretagne continue d’attirer les touristes français et étrangers, chez Unidivers, nous avons choisi de nous intéresser aux destinations que chérissent cette année les Bretons. Notre guide : Pascal de la librairie Ariane.

VOYAGES

Afin d’en savoir davantage sur les destinations préférées des Bretons en ces  vacances d’été 2017, nous sommes allés à la rencontre de Pascal Guilleux de la Librairie du voyage Ariane à Rennes. Il nous a confié son expérience avec tous les ceux qui aspirent à l’ailleurs. L’été arrivant, ce sont majoritairement les destinations ensoleillées qui attirent les vacanciers. Italie du Nord, Toscane, Espagne, Catalogne, Portugal… Les classiques. Comme nous l’a confirmé l’Aéroport de Rennes (Saint-Jacques-de-la-Lande), ces destinations continuent d’attirer, avec comme villes de prédilections Barcelone, Madrid, Rome. Mais aussi des lieux qui démarquent par les activités multiples qu’ils offrent : visites, chemins de randonnée, monuments historiques ou religieux…

bar à tapas la clara

L’avion reste le moyen de transport le plus pratique pour partir loin et ne cesse de gagner des parts de marché, notamment avec l’émergence de compagnies low-cost. Le bus et le train sont eux des valeurs sûres et économiques, particulièrement intéressantes pour les jeunes voyageurs qui bénéficient d’offres alléchantes pour visiter l’Europe comme avec le Pass Interrail. Si en couple ou en famille certains optent pour le van aménagé, d’autres font le choix du “roadtrip”, en pleine mutation. Les façons de voyager se sont tant multipliées et les offres sont si nombreuses qu’il est presque impossible de toutes les citer tant l’évolution dans ce domaine est rapide : du tourisme participatif et solidaire au cobaturage en passant par le couchsurfing et autres Airbnb ; internet permet désormais toutes les formules, que l’on soit seul, en famille ou entre amis.

VOYAGES

Et la nouvelle tendance qui monte, qui monte… ce sont les voyages à vélo. Particulièrement appréciés des jeunes, ces voyages sous forme de parcours prédéfinis gagnent en popularité. On pense à la Vélodyssée, qui représente plus de 1200 km de parcours le long de l’Atlantique. Ou le chemin de Stevenson dans les Cévennes. Et pour aider ces amoureux du sport, de plus en plus de cartes conçues pour ce type de voyage fleurissent.

VOYAGES

De nouvelles destinations émergent peu à peu comme le Monténégro, Les Pouilles, l’île de Madère, l’Islande et… l’Iran qui est la destination tendance de 2017. En avril 2016, Air France rouvrait sa ligne Paris-Téhéran, fermée depuis 2008, faisant du pays une destination privilégiée pour les grands voyageurs. D’autres destinations attirent elles aussi pour des raisons économiques. Le tourisme low-cost a permis a des pays comme l’Albanie, la Bulgarie ou les Pays Baltes de s’ouvrir aux voyageurs. Alors que ces nouvelles destinations développent leurs infrastructures afin d’accueillir de plus en plus de touristes, d’autres voient leur part de marché se réduire considérablement avec les conséquences économiques que l’on connaît : c’est le cas notamment de la Tunisie ou de la Turquie, pays très touristiques avant les attentats, mais en perte de vitesse malgré les mesures de sécurité mises en place.

VOYAGES

En matière de logements, il y a autant d’options que de budgets. Hôtels, Airbnb, auberges de jeunesse, couchsurfing, etc. Pascal souligne que l’engouement pour les campings ne faiblit pas, bien au contraire. Quant aux guides (type Routard, Lonelyplanet ou Petit Futé), ils adaptent leur format et leur contenu aux nouvelles envies des voyageurs : avec environ 10 millions d’exemplaires vendus en France chaque année, le marché est grand mais la concurrence rude.

Ariane librairie du Voyage
Pascal Guilleux aka Paco dirige Ariane la librairie du Voyage à Rennes

Toujours pas d’idée de destination pour votre voyage cet été ? La librairie Ariane vous propose in situ ou sur internet une façon interactive de vous décider. Lancez la vidéo puis appuyez sur stop, quand vous le souhaitez. Voici la destination de votre voyage estival !

Quelques guides de voyage recommandés :

Guide culturel de l’Iran

Venise est un poisson

Horaires des trains en Europe de juin à décembre 2017 (en anglais)

Guide Bombay mise en scènes

Revue Reliefs n°5 Ciel

Guide Bouts du monde

Cuisine aventurière sur les route d’un tour du monde à vélo

Le Japon en un coup d’oeil

Menu fretin culinaire, le voyageur affamé à Londres

Guide In the mood for Paris

Récit des jours barbares

Retrouvez Pascal chez Ariane Librairie du Voyage pour toujours plus de bons conseils !
20 rue du Capitaine Alfred Dreyfus, 35000 Rennes
02 99 79 68 47

RENNES, PRENEZ LE TEMPS D’UNE SOUPE PLACE HOCHE

Jusqu’au samedi 8 juillet, les Québécois Pierre Allard et Annie Roy investissent tous les soirs la place Hoche de Rennes. Le temps d’une soupe, ils vous invitent à discuter, partager et rencontrer les passants que l’on côtoie quotidiennement dans le centre-ville rennais sans pour autant les rencontrer.

LE TEMPS D'UNE SOUPE

Une simple estrade légèrement surélevée fait office de scène pour la pièce qui se déroule sur le parvis de la Visitation place Hoche. Les acteurs : vous. Des duos de chaises sont disposés afin de créer un espace de rencontre où une discussion s’amorce entre deux inconnus. Pour les plus timides, pas d’inquiétude à avoir, les organisateurs proposent des sujets pour faciliter l’échange (la nouvelle ligne TGV, qu’est-ce que le chez-soi ?, etc.) On parle, on bavarde autour d’une soupe froide avant de choisir trois mots pour nommer l’échange. La brève rencontre est immortalisée par une photographie qui sera par la suite reproduite sur l’écran géant présent derrière la scène.

LE TEMPS D'UNE SOUPELes discussions sont personnelles, propres à chaque duo. La première rencontre avec un inconnu sur un thème précis se transforme parfois en un échange verbal plus confidentiel. On apprend de l’autre, on apprend un peu à le connaître et vice versa. L’entrevue devient un moment privilégié partagé à deux, une rencontre humaine entre deux inconnus qui vingt minutes plus tôt s’étaient croisés sans se rencontrer.

LE TEMPS D'UNE SOUPE

De 16h30 à 22h30, l’installation place Hoche invite les Rennais à débattre ensemble. Ce moment est sous-tendu par une volonté d’ordre politique. Il s’agit d’ouvrir l’espace public et de favoriser les rencontres hors des sphères où chacun a tendance à s’enfermer. Les organisateurs proposent des sujets de société qui suscitent des discussions où chacun expose son avis et le confronte à celui d’autrui. Les passants sont invités à participer à un thème, à exposer son point de vue en acceptant l’échange avec un inconnu. C’est ainsi que cette « escale artistique et intervention participative et soupatoire dans l’espace public » devient un art à la fois actif et politique.

LE TEMPS D'UNE SOUPE

Le temps d’une soupe a été créé en 2015 par l’ATSA, quand l’art passe à l’action, fondé par Pierre Allard et Annie Roy. La première de l’installation a eu lieu à Montréal, les organisateurs proposaient alors aux passants des rencontres à thèmes avec des sans-abris de la ville. Toujours dans un souci d’engagement citoyen, ils avaient également mené la même année le projet Et tout devient possible ! afin d’amener dans l’espace public la question de la fin de l’industrie pétrolière.

LE TEMPS D'UNE SOUPE

Présent à Rennes jusqu’au samedi 8 juillet 22h30, l’installation artistique et participative Le temps d’une soupe n’attend plus que vous ! Il vous suffira de donner quelques minutes de votre temps, de déguster un gaspacho, de parler et d’écouter.

Le temps d’une soupe, Pierre Allard et Annie Roy, Place Hoche (Rennes), de 16h30 à 22h, du jeudi 6 au samedi 8 juillet, dans le cadre des Tombées de la Nuit 2017.

Cofondateurs ( Direction artistique et générale ) : Pierre Allard et Annie Roy / Directrice administrative : Salomé Viguier / Médi’action : Marie-Paule Grimaldi et Hubert Lafore / Photographe, Infographe, Mise en ligne : Jean-François Lamoureux / Avec la participation : d’une dizaine d’habitants complices et de l’association l’Âge de la Tortue ( Rennes )

TEMPS D'UNE SOUPE rennes

L’ATSA est un organisme à but non lucratif fondé en 1997 par les artistes Pierre Allard et Annie Roy qui créent des œuvres d’interventions urbaines sous forme d’installations, de performances ou de mises en scène réalistes faisant foi des aberrations sociales, environnementales et patrimoniales qui les préoccupent. Leurs œuvres transforment et questionnent le paysage urbain et redonnent à la place publique sa dimension citoyenne d’espace ouvert aux discussions et aux débats de société. ATSA prône une vision non hermétique, active et responsable de l’artiste comme citoyen prenant part au développement durable de sa société.
Démarche

Sa démarche vise à utiliser le propos esthétique et symbolique de l’art en un outil de changement social. Leur rôle d’artiste est de créer des œuvres qui, par l’expérience qu’elles proposent, font réagir et agir. En happant le passant dans son univers quotidien, vers une fiction qui ressemble si étrangement à la réalité, elle provoque une compréhension émotive de la problématique investie et génère une action citoyenne positive.

L’espace médiatique est un territoire de rencontre et de discussion auquel l’ATSA accorde une grande attention afin d’y promouvoir les œuvres, mais aussi afin de donner une place prépondérante à l’artiste comme un acteur important de l’évolution de la société.

Parmi leurs nombreuses activités, mentionnons les réalisations: État d’Urgence, un camp de réfugiés urbains ouvert 24/24 en plein centre-ville montréalais, intervention récurrente depuis 1998 ; Parc industriel, un faux site archéologique fait de rebuts proposant une réflexion sur la société actuelle de surconsommation ; À vos marques, une installation à l’AmericanCan sur le culte du travail et de la performance; Les Murs du Feu, soirée incendiaire et trajet piétonnier sur l’histoire du Montréal incendié; Attention : Zone Épineuse, intervention sur le Mont-Royal sur la précarité des patrimoines écologiques; sa série Attentat contre la production de véhicules ultrapolluants pour la consommation de masse et FRAG 04, parcours graphique permanent in situ sur l’histoire du Boulevard Saint-Laurent.

ATSA 4430 rue Drolet Montréal info@atsa.qc.ca +1 514-844-9830

MICHAEL CHAPMAN, LÉGENDE DE LA FOLK BRITANNIQUE

Son nom ne vous dit peut-être rien, il s’agit pourtant d’une pépite de la folk-rock britannique ! Michael Chapman est venu bercer les Rennais de sa voix rauque et profonde ainsi que de ses accords de guitare acoustique aux Tombées de la Nuit.

Véritable figure du genre –, et ce, depuis cinquante ans – ce natif de Leeds a su se réinventer, au fil de 56 albums (excusez du peu !), afin de ne jamais lasser son public. Avec une musique oscillant entre mélancolie et espoir, dans un cadre tel que celui de la Chapelle du Conservatoire, la performance de Chapman a enthousiasmé les Rennais venus à sa rencontre.

Michael Chapman © Carol Kershaw

« 50 », c’est à la fois le titre de l’album de Chapman, sorti en 2017, et le nombre d’années de carrière de celui-ci. Enregistré aux États-Unis, en compagnie de Steve Gunn et de la chanteuse folk Bridget St John, l’album mélange nouvelles sonorités et reprises (et réinterprétations !) d’anciens morceaux n’ayant pas su trouver leur public à l’époque de leurs sorties.

Michael Chapman est d’abord un guitariste autodidacte. Si ses musiques sont folks, ses inspirations sont plus diverses : jazz, blues… Autant de sonorités que l’on devine au fil de ses morceaux. Il a, d’ailleurs, été lui-même une source d’inspiration pour les plus grands : Bowie, Elton John… Le voir jouer en concert ne laisse pas de doute sur les raisons de cette admiration.

Jeudi 6 juillet à la Chapelle du Conservatoire de Rennes, l’ambiance était intimiste. C’est un Michael Chapman en jean, t-shirt et casquette vissée sur la tête qui est monté sur scène. Durant près d’une heure et demie, il a enchaîné les titres, alternant solos de guitares et chansons à textes. À près de 76 ans, cet Anglais a encore toute la fougue et la passion d’un jeune musicien. Son passage à Rennes l’a encore confirmé.

LA SCIENCE DES SOUCIS, LES TRAKAOZAIRES AU QUOTIDIEN !

Diffusé à 19h45 sur France 4 à partir du 10 juillet 2017 La Science des soucis invite à comprendre « le pourquoi des tracas quotidiens » selon les réalisateurs de la série, Isabelle Lenoble et Julien Leconte. Les courts épisodes de cinq minutes entraînent le spectateur dans une découverte comique de bestioles farfelues qui provoquent chaque jour nos petits accidents…

LA SCIENCE DES SOUCIS

La barbe qui pique, les cheveux décoiffés au réveil, les clés qui disparaissent… Et si tous ces phénomènes répondaient à une explication scientifique ? Tel est le pari des 39 épisodes de la série La Science des soucis qui est diffusée sur France 4 cet été. Elle nous plonge en observation de la vie quotidienne de la famille Leroy afin de comprendre pourquoi et comment ont lieu les tracas quotidiens que chacun connaît. On vous dit tout : la source de tous les maux sont les Trakazoaires, d’infimes bestioles qui vivent constamment auprès de nous et provoquent ces accidents. Une “découverte scientifique” susceptible de nous aider à mieux comprendre le monde qui nous entoure…
LA SCIENCE DES SOUCIS

Victimes malheureuses de ces subversifs Trakazoaires, la famille Leroy subit leurs tentatives quotidiennes de bouleversement du quotidien. Parfois caricaturaux, les personnages de La Science des soucis n’en restent pas moins drôles avec une mère souvent trop stressée, un père aisément débordé et rêveur, un ado “rebelle” et une jeune fille en lutte constante contre les mauvaises notes, sans compter la voisine dérangeante… Les soucis quotidiens auxquels ces personnages sont livrés conduisent les spectateurs à s’identifier à eux et à découvrir dans leur quotidien un miroir du leur…

LA SCIENCE DES SOUCIS

Le nouveau programme court d’été de France 4 repose sur la création de ce monde et de cette vie imaginaire omniprésente, mais bien souvent invisible. Afin de modéliser ces petites bêtes, Isabelle Lenoble et Julien Leconte ont décidé d’utiliser l’animation 3D grâce à la société de production rennaise Vivement Lundi ! et la lilloise Tchack. Leur travail donne vie à des personnages truculents : Putrofrotmolle, responsable des cheveux gras et coiffures excentriques au réveil, Bouflafarze, qui parasite la communication déjà délicate parents/enfants en ingérant les ordres des premiers, et Chipchausse, voleur de chaussettes au nom de l’amour les femelles de son espèce…
LA SCIENCE DES SOUCIS

La Science des soucis mélange différentes productions techniques, de la 3D bien entendu, de la 2D et du tournage live. Durant deux mois, les acteurs de la série ont tourné leurs scènes avant que ne soient ajoutés par ordinateur les Trakazoaires. Comme l’expliquait la jeune actrice de la série Myrtille Zilliox lors de l’avant-première nationale au Cinéville Colombier de Rennes le 4 juillet, il était parfois insolite de jouer des scènes face à de simples objets devenus par la suite les bestioles tant redoutées. Il est à noter que chaque épisode regorge de multiples techniques de réalisation. Pour Isabelle Lenoble, « chaque épisode est une nouvelle histoire, une nouvelle dynamique » où les procédés techniques se modifiaient afin de donner vie à un épisode unique.

LA SCIENCE DES SOUCIS

Toujours présentée sur le ton de l’humour, La Science des soucis se veut aussi une parodie de documentaire scientifique. La voix narrative prend soin d’expliquer les conditions de vie parfois hostiles des Trakazoaires livrés à la jungle quotidienne du foyer de la famille Leroy. La série joue sur son caractère savant en proposant des digressions historiques et des explications scientifiques de phénomènes. Ainsi, les pyramides de Kéops auraient été élevées à la grandeur des Trakazoaires qui se cachent dans les coins de meubles dans le but de heurter un être humain. Il fallait y penser…

LA SCIENCE DES SOUCIS

Au regard de sa réalisation, de son humour pédagogue, de ses animations et, somme toute, de son originalité, la série a déjà été récompensée dans des festivals européens. En avril 2017, La Science des soucis a remporté le Pulcinella Award de la meilleure série télévisuelle hybride au festival Cartoon on the Bay de Turin. Et, lors du dernier Marché européen de l’animation, le teaser du programme a également battu tous les records de visionnage.

Il ne vous reste plus qu’à découvrir La Science des soucis à partir de lundi 10 juillet sur France 4, tous les soirs à 19h45, si vous avez hâte de comprendre d’où sont issus tous vos soucis quotidiens !

LA SCIENCE DES SOUCIS est une réalisation d’Isabelle Lenoble et Julien Leconte et produite par Vivement Lundi ! et Tchack à partir du 10 juillet 2017 sur France 4 à 19h45.

39 x 5 min

Créé par Isabelle Lenoble, Amandine Gallerand et Julien Leconte
Réalisé par Isabelle Lenoble et Julien Leconte
Produit par Jean-François Le Corre, Mathieu Courtois et Matthieu Liégeois
Produit par Vivement Lundi ! et Tchack

Vivement Lundi !
11 rue Denis Papin 35000 Rennes FRANCE
Tel : +33 (0)2 99 65 00 74
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FIDELIS FORTIBUS, DANNY RONALDO FAIT SON CIRQUE !

Fidelis Fortibus, fidèle courageux… Curieux nom pour ce spectacle qu’offre Danny Ronaldo en solo dans le cadre des Tombées de la Nuit. Rendez-vous au Parc du Thabor à Rennes jusqu’au samedi 8 juillet si vous aussi vous souhaitez vous délecter de ce spectacle clownesque entre poésie et performance.

Danny est un clown nostalgique. Il nous entraîne dans un monde imaginaire fait d’acrobaties, de tours de magie, de pitreries… où il rend hommage à sa famille disparue. Le spectacle commence dès l’entrée, lorsque Danny nous accueille en personne. Il semble survolté et inquiet à la fois. Une fois le public installé, il fait comprendre qu’il est le seul survivant du cirque. Les membres de sa famille sont enterrés sur la piste. Et tour à tour, il va leur rendre hommage…

fidelis fortibus

Dans ce spectacle, sous forme d’autobiographie, Danny Ronaldo fait voyager entre mélancolie, émerveillement et éclats de rire. Il incarne seul dans ce spectacle la sixième génération d’une famille de Circassiens de Gand, le Circus Ronaldo. Et c’est avec brio qu’il réussit le mélange des genres, entre commedia dell’arte et cirque.

fidelis-fortibus

Seul en scène, on devine cependant le travail en amont et celui fourni par son équipe. La lumière, le son, tout est parfaitement amené et plonge les spectateurs dans une ambiance irréelle, hors du temps. Le spectateur le découvrira à la fin : la relève est assurée… Mais on ne vous en dit pas plus… Si ce n’est que le public est sorti conquis de la première représentation : les longs applaudissements et la standing ovation en ont témoigné. Fidelis Fortibus, c’est une histoire de fidélité : rendre hommage aux artistes interprètes de leurs numéros qui continuent de faire vivre le cirque et ses traditions.

Tombées de la Nuit
Du mercredi 5 au samedi 8 juillet 2017
Carré Duguesclin – Parc du Thabor, Rennes
21h (1h20) – à partir de 12 ans
15€ (hors frais location) / 4€ (tarif sortir)

À DOUARNENEZ ELIPHEN JEAN ÉCRIT LA LIBERTÉ

Eliphen Jean écrit depuis longtemps pour voyager à travers le temps, à travers l’espace sans frontière de l’imaginaire. L’auteur haïtien s’invente et apprend la liberté entre les lignes de ses cahiers d’écolier, les premières ruelles de son enfance. À 27 ans, il découvre qu’il peut aussi voyager loin de Cap-Haïtien grâce à son écriture, pour partager avec de nouveaux lecteurs son amour de la langue française. Bienvenue en Bretagne.

C’est en Bretagne, aux portes de l’Europe, que s’ouvrent pour ce talent prometteur de nouveaux chemins à explorer. En septembre prochain, l’un de ses textes sera édité pour la première fois de ce côté-ci de l’océan, dans la revue Bouts du monde.

ELIPHEN JEAN
Eliphen Jean a séjourné durant deux mois à Douarnenez grâce à l’association Rhizomes

Accueilli par l’association Rhizomes à Douarnenez pour sa toute première résidence d’écrivain, Eliphen Jean a sillonné pendant deux mois Armor et Argoat pour dire ses textes et raconter son île meurtrie, pétrie d’espérance et de poésie : Haïti. Sur ce petit bout de terre chargée d’histoire qui a vu naître tant de grands noms de la littérature francophone, Eliphen Jean incarne dans la force de ses mots, dans le tumulte de ses rêves, la conscience aiguë que nous sommes tous les dépositaires d’un pouvoir sans limites, d’un désir inaliénable, celui de changer le monde pour que les continents tiennent ensemble.

Avant de répondre à l’invitation de Caroline Troin, créatrice de Rhizomes, Eliphen Jean n’a que l’expérience d’un unique séjour loin de Haïti : une dizaine de jours de formation à Dakar qu’il décroche en décembre 2015 grâce à Mondoblog, une initiative de Radio France International visant à encourager et à promouvoir la publication en ligne de billets en langue française, l’échange entre blogueurs du monde entier et leurs lecteurs.

ELIPHEN JEAN
Nina et Caroline de Rhizomes accueillent trois écrivains étrangers en résidence par an

C’est à Dakar que j’ai eu la chance de rencontrer Eliphen Jean et de repérer son talent, son originalité, sa détermination, parmi 75 auteurs en herbe ou chevronnés qui auraient pu tout autant retenir mon attention. J’ignore alors que nos échanges informels pourront trouver une suite en Bretagne. Je sais déjà qu’Eliphen a tout d’un grand, à commencer par l’humilité de celui qui n’oublie pas d’où il vient. Comme habité par un génie aussi bienveillant qu’exigeant, l’adolescent devenu adulte voyage avec une conviction chevillée au corps : de la portée de sa parole, de ses textes, dépend celle des sans voix.

ELIPHEN JEAN
Partout Eliphen est touché par le chaleureux accueil que lui réserve les bretons, comme ici, au lycée Diwan

Il ne manque rien à Eliphen Jean, à cette vie chevauchée à la lumière des livres des bibliothèques-cimetières où l’écolier s’est entiché de la grammaire française, de la musique des mots, autant que de l’esprit vivant d’un Victor Hugo, Chateaubriand, Lamartine et tant d’autres. Écrire, c’est s’inscrire à l’écoute du présent dans l’éternité, se découvrir un don d’ubiquité. “Si je suis lu dans 50 pays, explique Eliphen aux collégiens et lycéens qui l’accueillent, c’est comme si je pouvais être en même temps dans ces 50 pays”.

ELIPHEN JEAN
« Transes » entre les mains d’un collégien à Loudéac après une belle rencontre avec l’auteur au CDI

Deux mois après notre rencontre à Dakar, son premier recueil de poèmes est édité par les Éditions JEBCA aux USA. Transes est son premier visa pour franchir une nouvelle étape, construire à pas de vague sa notoriété d’auteur, se frotter au quotidien de l’écrivain en résidence à l’étranger. Il ne manque plus que le coup de pouce qui tombe à pic pour l’aider à pousser les portes, à passer les frontières, à financer ses nombreux projets, dont l’organisation à Cap-Haïtien d’un événement littéraire dédié à la jeunesse.

ELIPHEN JEAN
A Jean Moulin, Locminé, l’auteur capte l’écoute de tous les 6ème et 5ème, il les encourage à lire et écrire pour voyager

D’avril à fin juin 2017, Eliphen Jean ne compte plus les interventions de toute nature en Finistère, Côtes-d’Armor et Morbihan. Il écume avec Rhizomes les librairies, les établissements scolaires, les maisons de retraite, anime un atelier d’écriture avec des prisonniers à la Maison d’arrêt de Brest, avant de découvrir Étonnants Voyageurs à St-Malo, avec gourmandise, étonnement bien sûr, sans compter l’immense plaisir d’y rencontrer parmi les habitués certains de ses amis poètes haïtiens et de ramener dans ses bagages une photo souvenir avec Dany Laferrière, premier écrivain haïtien à intégrer l’Académie Française.

ELIPHEN JEAN
La force du symbole, avec Dany Laferrière, qui a trouvé sa liberté à Montréal

La dernière escale bretonne d’Eliphen Jean s’est faite sur l’île de Groix, à l’invitation du FIFIG (Festival international du film insulaire de Groix) qui vient d’annoncer sa programmation 2017 autour justement des Caraïbes en mettant à l’honneur les petites Antilles. De retour à Haïti, l’auteur en résidence aura bientôt sous les yeux les textes écrits pour lui par des élèves du Collège Jean Moulin de Locminé, chargés d’émotion et de reconnaissance comme celui envoyé par Lénaïck Gilbert, 6e Belle-Ile, après avoir rajouté au bas de sa feuille : encore et encore merciiii :)) :)) :))

« Ile de la Réunion – Cette île me manque, ma famille aussi, ses paysages, ses pentes, ce soleil qui reflète cette mer sublime et ses fleurs à l’odeur magique. Il n’y a pas de mots pour décrire mon île bien-aimée. C’est un petit grain de beauté, un bout de terre perdu au milieu de l’océan, une île qui frissonne quelque part dans ce monde. Bercée par les flots dans sa tenue d’été, une île se bronze même durant l’hiver, mais elle chante aussi l’espoir et la misère sous la tôle ondulée à l’ombre des palmiers. Île de la Réunion, mon pays vu d’avion n’est rien qu’un tableau accroché à mon mur. »

ELIPHEN JEAN
A Etonnants voyageurs, le jeune poète découvre de nombreux éditeurs. Son rêve : revenir et être publié en France

Pour lire Eliphen Jean, Unidivers vous invite à découvrir son blog Regard pluriel, à suivre son actualité avec la parution prochaine de deux nouveaux projets d’écriture auxquels il a travaillé en Bretagne : Le ferroviaire et Ma grand-mère est morte noyée dans sa cafetière, ou à guetter la sortie de la revue de septembre des éditions du Bouts du monde qu’Eliphen Jean a pu rencontrer à Étonnants voyageurs.

ELIPHEN JEAN
A l’heure du grand départ à Lorient, Eliphen nous gratifie de son plus beau sourire

Flashback sur la rencontre à Dakar à l’origine du séjour d’Eliphen Jean en Bretagne

CENTRE DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE DE RENNES, QUEL BILAN ?

À l’occasion des 10 ans d’ouverture du Centre de rétention administrative de Rennes, l’Hotel Pasteur a accueilli la CIMADE en partenariat avec d’autres associations : une soirée-débat sur le thème des politiques migratoires européennes et leurs dérives. Une invitation à se plonger dans un sujet quelque peu évité tant il est épineux…

Le choix de l’Hôtel Pasteur afin de traiter un sujet comme celui des Centres de Rétentions Administratives (CRA) est pertinent. Laboratoire d’idées et de créations, le lieu a pour habitude d’accueillir des projets ambitieux, souvent engagés et désireux de s’offrir une caisse de résonance. C’était le cas de la soirée-débat du 27 juin 2017. Elle rassemblait plusieurs intervenants qui ont exposé leurs expériences personnelles. Que ce soit avec un statut militant (CIMADE, FASTI) ou juridique, ils ont témoigné d’une réalité souvent méconnue : l’enfermement des étrangers sur le sol français.

Cette soirée-débat s’inscrit dans le contexte particulier de l’année 2017. Elle marque à la fois les dix ans du CRA de Rennes mais aussi le début d’une année marquée par la réforme du 7 mars 2016. La réforme rend notamment légal l’enfermement des enfants avec leur famille. Alors même que la France a été condamnée à plusieurs reprises par la CEDH pour ce genre d’action. Un point positif à cette réforme selon les intervenants : elle permet désormais aux personnes arrêtées de rencontrer un juge au bout de 48h. Une mesure qui permet à près de 30% des personnes arrêtées d’être remises en liberté.

Celles et ceux n’étant pas remis en liberté terminent souvent en CRA. Il s’agit de lieux où les étrangers sont retenus dans l’attente de leur expulsion : une sorte de sas avant le retour vers le pays d’origine ou, parfois, un autre pays. Car dans les faits, toutes les personnes expulsées ne sont pas renvoyées dans leur pays natal, en raison du règlement Dublin III. Celui-ci dispose que le pays en charge de l’accueil du migrant est le premier dans lequel celui-ci a été arrêté ou contrôlé. Ainsi, en 2017, près de 13,5% des personnes expulsées l’ont été sur ce schéma.

Il existe une alternative à la rétention en CRA : l’assignation à résidence pour les personnes qui attestent d’un lieu d’habitation. Cette solution est vivement critiquée par les différents intervenants, tant elle relèverait en réalité d’une mesure de « semi-liberté » pour les personnes assignées. En effet, ces mesures d’assignation vont de pair avec des impératifs tels que celui de ne pas sortir de Rennes ou de venir pointer une fois par semaine.

Plusieurs enjeux relatifs aux politiques migratoires européennes ont été abordés durant la soirée. Notamment celui des frontières et de la responsabilité française sur leur herméticité. Le démantèlement de la Jungle de Calais permet – explique une intervenante – de comprendre la démarche de l’État français. Celui-ci s’emploierait à « désengorger » ses frontières maritimes afin d’éviter le passage de migrants dans d’autres pays. Cela serait notamment le cas pour la Grande-Bretagne avec qui la France a passé un accord (Traité du Touquet) la rendant responsable des mouvements de populations s’y opérant. Cette logique de désengorgement connaitrait des limites dans la mesure où si certaines des personnes se trouvant dans la « Jungle » peuvent être arrêtées, certains disposaient d’un statut particulier comme les personnes ayant fui un pays en guerre. Ce statut n’autorise pas les pouvoirs publics à les mettre en rétention. Ainsi, ces migrants sont tout de même déplacés dans des CRA loin des ports, mais doivent ensuite être relâchés pour vice de procédure. Comme le souligne un intervenant du débat, ces procédés font donc partie d’une politique de « dissuasion » des pouvoirs publics.

Au plan européen, les mesures prises à l’encontre des migrants sont tout aussi fermes. Ce qui se dégage de l’étude des cas est une certaine latitude à l’égard de la loi. Les moyens de contrôle sont de plus en plus durs avec Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et garde-côtes, qui gagne en indépendance en même temps qu’elle voit son budget augmenter de façon exponentielle (de 6 millions en 2005 à 330 millions en 2017). Désormais compétente pour initier des actions, Frontex part en « guerre contre les migrants », selon un intervenant, avec des matériaux aux performances militaires (détecteur thermique de CO2) utilisant des méthodes parfois aux limites de la légalité (vols de retour conjoints), échange de données personnelles avec Europol, etc. Ainsi, ce qui s’impose comme le plus gros problème pour les organismes œuvrant pour la protection des migrants est l’impossibilité de condamner ces actions. De fait, il est complexe de déterminer la responsabilité en cas de violation du droit des migrants : est-ce Frontex, l’État dans lequel a été commise l’infraction, l’État dont est issu l’agent fautif ? Ces questionnements conduisent à une mise en cause grandissante de l’agence, comme le montre la campagne menée par Frontexit demandant notamment plus de « transparence sur les mandats, les responsabilités et les actions de Frontex ».

D’autres sujets ont été abordés, comme les coopérations entre les pays d’origine et les pays d’accueil sous forme d’aide au développement en échange de restriction à l’émigration pour les ressortissants émigrer (tels les « accords de la honte » entre la France et la Turquie). Mais aussi la question du laissez-passer européen : document remplaçant le laissez-passer normalement délivré par le consulat qui permet d’expulser plus rapidement.

Un ensemble d’enjeux incitant à se questionner sur la pertinence et le succès des politiques migratoires européennes actuelles. Les différents intervenants sont unanimes : tenter de restreindre les mouvements migratoires avec un durcissement des lois et des conditions de demande de visa ou d’asile n’empêchera pas les flux migratoires, mais les feront advenir de façon plus dangereuse et illégale.

BRETAGNE, 21 MAISONS ÉCLUSIÈRES ROUVRENT !

La Bretagne compte 660 km de canaux et voies navigables. 21 maisons éclusières, le long des canaux bretons, qui n’étaient plus occupées ont pu bénéficier d’un nouveau souffle grâce aux deux appels à projets lancés par la Région Bretagne en 2013 et 2014. Des projets de valorisation touristique, en lien direct avec les voies d’eau, ont été retenus. Plusieurs se concrétisent cette année. Les occupants de ces maisons éclusières ouvrent leurs portes aux Bretons et aux touristes.

La Région Bretagne, dans un souci de participer à la conservation et à la valorisation de son patrimoine fluvial, a confié les clés de certaines maisons éclusières, non utilisées pour la navigation, entre les mains d’associations, entreprises, collectivités ou particuliers, porteurs d’un projet en lien avec le tourisme et les loisirs : pêche, randonnée, navigation… Sur les 156 maisons éclusières appartenant à la Région Bretagne, une seconde vie a ainsi été offerte à 21 d’entre elles.

Sur le Canal de Nantes à Brest

Maison éclusière du Guer à Rohan : Pour les visiteurs en quête de bien-être

L’appel à projets lancé par la Région Bretagne a permis à Valérie et Pascal Still de vivre pleinement leur passion. Depuis avril 2014, de nombreux itinérants, en quête de repos, ont pu se ressourcer dans leur maison éclusière transformée en chambres d’hôtes et gîte d’étape. Ni télévision ni wifi ne sont installés afin de ne pas troubler la quiétude des lieux et de rester au plus proche de la nature. La maîtresse de maison chouchoute ses hôtes en préparant des plats faits maison, élaborés à partir de produits ais et locaux. Le couple a mis en place des journées à thème autour du bien-être, environ une fois par mois. Les activités reflètent parfaitement la philosophie de vie de Valérie et Pascal Still, respectueuse du corps et de l’esprit. Entre randonnée le long du canal, atelier de produits de beauté bio ou encore cours de cuisine à partir d’aliments peu caloriques et bon marché, les propriétaires des lieux ne manquent pas d’idées ! Principalement fréquentée par des randonneurs et des pèlerins, cette charmante maison s’est essentiellement fait connaître par le bouche-à-oreille.

BRETAGNE

Contact : Valérie Still au 02 97 38 99 12 ou valerie.still@wanadoo.fr

Maison éclusière de la Haye à Noyal-Pontivy : Un petit air d’Italie en Centre-Bretagne

Les nombreux randonneurs et cyclistes de passage à Noyal-Pontivy peuvent faire une pause dans cette maison éclusière réinvestie en gîte d’étape et halte boisson. Paola Camoletto met à disposition 3 chambres comprenant 8 couchages. Cette hôtesse hors pair invite également ses convives à partager de copieux et savoureux petits-déjeuners, avec une mention spéciale pour le café ! Pour ceux qui n’auraient pas le temps de s’attabler, une petite épicerie propose des produits locaux et plats préparés. Paola l’Italienne n’est pas seule à prendre soin des lieux : des brebis travaillent également et avec acharnement à l’entretien des extérieurs. Ces tondeuses et débroussailleuses écologiques broutent quotidiennement le terrain. Les clients sont de plus en plus nombreux et, avec la belle saison qui a démarré plus tôt cette année, la maison a de grandes chances d’être animée tout l’été !

BRETAGNE MAISONS ÉCLUSIÈRES

Contact : Paola Camoletto au 06 82 56 75 31 ou www.relais103.com

Maison éclusière d’Hilvern à Saint-Gonnery : Place aux jeux traditionnels bretons !

Les jeux traditionnels bretons vont investir la maison d’Hilvern ! C’est en effet le lieu, toujours en travaux, qu’a choisi la FALSAB, la confédération des jeux bretons, pour y installer ses activités. La maison abritera les bureaux de l’association, un local pour le stockage du matériel ainsi qu’une salle dédiée à des expositions. Sur le terrain, un parc de jeux bretons va être installé ainsi qu’un bivouac, répondant à l’importante demande des touristes de passage. Le terrain d’en face sera également aménagé pour accueillir des camping-cars ou des réceptions. Les bords du canal et la rigole toute proche pourront être aussi « réquisitionnés » pour des expositions et démonstrations en plein air. Hors période estivale, la maison sera ouverte aux associations locales qui pourront s’y réunir. Toujours dans la dynamique d’apporter de la vie le long des voies d’eau, un chemin piétonnier de 1,3 km reliera le bourg de Saint-Gonnery à Hilvern. L’inauguration est prévue début octobre 2017.

BRETAGNE gîtes

Contact : Mairie de Saint-Gonnery au 02 97 38 41 05 ou mairie.st.gonnery@wanadoo.fr

Maison éclusière du Rouvray à Lanouée : Deux projets sur un même site

Lauréat du 2nd appel à projets, Eddy Pellan et sa société Ty War An Dour ont bâti sur le plan d’eau du Rouvray, qui communique avec le canal, deux gîtes flottants en bois. Proche de la maison éclusière du Rouvray, en cours de rénovation, ces logements atypiques ont été labellisés « Gîtes de France » et sont, par ailleurs, lauréats des Trophées de l’innovation du Morbihan dans la catégorie tourisme. Parallèlement à ces hébergements sur l’eau, s’est mis en place un service de location de bateaux électriques et de vélos, également à assistance électrique, situé non loin du très réputé château de Josselin. L’objectif d’Eddy Pellan est de poursuivre le développement de ses activités avec, pourquoi pas, d’autres gîtes flottants ou davantage de bateaux et vélos. À ce jour, les maisons sur l’eau sont majoritairement réservées par des familles adeptes du tourisme vert. Le plan d’eau du Rouvray est également très fréquenté par les pêcheurs.

BRETAGNE gîtes écluse

Contact : Ty War An Dour : Eddy Pellan au 06 84 98 10 20 ou eddypellan@gmail.com

Le second projet prévoit l’aménagement de la maison éclusière toute proche où s’installera l’association Halage et attelage, dès que les travaux seront achevés. L’idée est de proposer des promenades sur l’eau à bord d’une toue tractée par un cheval, mais aussi en calèche sur le chemin de halage. Le Président de l’association, Patrick Grimault, envisage par ailleurs d’ouvrir, dans la maison, une salle d’exposition sur l’histoire du canal.

BRETAGNE écluses

Contact : Halage et attelage – Patrick Grimault au 06 89 83 27 58 ou patrick.grimault01@orange.fr

Mais aussi :
Maison éclusière de Boju à Gueltas, Gîte d’étape pour randonneurs
Contact : Gwenola de Araujo au 02 97 07 19 94 ou direction@pontivycommunaute.com

Maison éclusière de Rohan : Futur office du tourisme
Contact : Gwenola de Araujo au 02 97 07 19 94 ou direction@pontivycommunaute.com

Maison éclusière de Poulhibet à Mûr de Bretagne : Une association locale, pour la réhabilitation du Canal de Nantes à Brest, a investi les lieux
Contact : Yannick Le Boudec au 07 80 04 28 49 ou

Maisons éclusières sur le Blavet

Maison éclusière Les Gorrets à Hennebont : Naviguer entre fleuve et océan

La maison éclusière Les Gorrets a été remise entre les mains de la société Au Fil de l’eau. Très motivée pour animer le Blavet, elle a développé de multiples activités autour de la navigation. À sa tête, Linda et Tanguy proposent désormais des balades à la journée vers l’Ile de Groix à bord d’un voilier. Tout comme la navigation maritime, la navigation fluviale est un élément essentiel pour entretenir le dynamisme des lieux. C’est pourquoi plusieurs trajets sur le Blavet sont aussi proposés, soit en équipage ou bien en autonomie, à bord d’un bateau électrique. Après une journée de navigation bien remplie, quoi de plus réparateur que de passer une bonne nuit dans un logement insolite ? Un tjalk, classé bateau d’intérêt patrimonial, est disponible et peut accueillir jusqu’à 8 personnes. Pour ceux qui préfèrent dormir sur la terre ferme, deux chambres d’hôtes sont disponibles. Les plaisanciers peuvent aussi profiter des vélos, des visites guidées, des temps d’initiation aux danses bretonnes, irlandaises ou folk avec la maîtresse des lieux. Une guinguette installée sur la terrasse ouvre ses portes un dimanche après-midi par mois. Et, chaque dernier vendredi du mois, à la nuit tombée, des films sont projetés sur les grandes voiles du tjalk. Enfin, des ateliers matelotage, de deux heures, accueillent petits et grands, pour apprendre à faire des nœuds marins, du plus simple au plus complexe.

BRETAGNE MAISONS ÉCLUSIÈRES

Contact : Linda Guidroux : 06 50 56 30 36 ou au ldeleaubzh@gmail.com www.aufildeleau.bzh

Maison éclusière de Saint-Nicolas-des-Eaux à Pluméliau : Un concentré d’activités sur l’eau et à terre

Lieu de vie par excellence, la maison éclusière de Saint-Nicolas-des-Eaux propose de nombreuses activités pour se divertir et profiter de la nature environnante. Très fière de son épicerie bio et locale, Flore Rafflegeau permet à de nombreux randonneurs de faire étape le long du Blavet. Elle leur offre la possibilité de se restaurer dans sa charmante guinguette, de s’hydrater au salon de thé ou encore, de se rafraîchir au bar où les jus de fruits sont excellents. Les soirs de beau temps, des barbecues sont servis en plein air. Des sorties d’écoles, de maisons de retraite ou toute autre activité de groupe peuvent être organisées autour du site, grâce aux nombreux vélos et bateaux électriques en location. Amarrée tout près, une toue cabanée peut être louée pour une courte durée, le temps d’une balade ou d’une réception. Pour animer encore un peu plus la vie du canal, la maison éclusière propose des apéritifs à base de produits locaux, originaux et surprenants, à déguster à bord d’un bateau. Ce lieu relaxant accueille aussi bien des touristes, des pêcheurs, que des locaux en quête de repos. Débordante d’idées, Flore Rafflegeau nourrit encore de nombreux projets, dont celui d’ouvrir une chambre d’hôtes dès septembre 2017.

BRETAGNE écluses

Contact : Flore Rafflegeau au 07 82 90 83 58 ou contact@aventurefluviale.bzh

Mais aussi :

Maison éclusière de Quelennec à Languidic : Animations autour de la pêche
Contact : Solène Le Bourhys-Beyer au 06 76 04 20 93 www.eclusedequelennec.com

Maison éclusière de lochrist Hennebont : Local associatif pour les pêcheurs du pays de Lorient
Contact : Xavier Joubert au 06 76 46 46 64

Maison éclusière le Roch Saint-Thuriau : Chambres d’hôtes et exposition de peintures
Contact : Sarah et Graeme Reeves au 02 97 51 83 22

Maison éclusière de Tréblavet Saint-Barthélémy : Location de bateaux et gîte pour randonneurs
Contact : Françoise Briffaud au 06 61 99 54 35 ou françoise.briffaud@bbox.fr

Sur le Canal d’Ille-et-Rance

Maison éclusière de Gué Noellan à Québriac : Travail du bois, canotage et sculpture

Pourquoi une maison éclusière ne pourrait-elle pas aussi abriter une activité artisanale ? C’est en effet le projet développé par la famille Rubigny. Jean-Luc Rubigny est ébéniste et exerce son activité au sein de son atelier Osmonde, mitoyen de la maison éclusière. Il y construit des meubles et des barques qui sont ensuite louées sur place. La location des embarcations a démarré doucement, car le site, accessible seulement à pied ou à vélo, se mérite ! De son côté, Valérie Rubigny, artiste, propose des ateliers et stages de sculpture. Une toue cabanée, amarrée au bord du canal, non loin du bateau où résident les propriétaires, est devenue gîte de France. En complément, un service de panier repas est également proposé. Ouverte toute l’année, la maison éclusière accueille tout aussi bien les amoureux de la nature, les touristes étrangers ou les heureux détenteurs de bons-cadeaux. Des aménagements restent à faire, mais déjà de nouveaux projets se profilent : journées à thème, notamment à destination des habitants, ateliers de bricolage ou encore expositions de sculptures éphémères.

BRETAGNE MAISONS ÉCLUSIÈRES

Contact : Jean Luc et Valérie Rubigny au 06 33 02 37 55 ou orphile0310@orange.fr

Maison éclusière de Bouessay Saint-Germain-sur-Ille : Naviguer à la semaine ou le week-end

Spécialisée dans la location de bateaux fluviaux dans toute l’Europe, la société Locaboat Holidays s’est arrêtée sur la maison du Bouessay pour y installer sa 18e base française. Sur le canal d’Ille-et-Rance, l’entreprise dispose de 13 bateaux répartis sur toute la Bretagne et loués pour l’instant à la semaine. Elle peut aussi s’appuyer sur son autre base bretonne à Saint-Martin-sur-Oust, le long du canal de Nantes à Brest. Locaboat Holidays peut ainsi proposer à ses clients des allers simples, reliant les deux bases. Si la société loue ses bateaux à des touristes du monde entier, elle aimerait, en 2018, séduire un public plus local, avec de nouvelles balades, plus courtes, le temps d’un week-end.

BRETAGNE MAISONS ÉCLUSIÈRES

Contact : Don Stappleton au 06 74 99 72 10 ou Donald.Stapleton@locaboat.com

Mais aussi :

Maison éclusière La Petite Madeleine à Hédé-Bazouges : Hébergements insolites, locations de vélos, culture
Contact : Catherine Saint James au 06 40 11 12 41 ou reservation@illeflottante.com

Maison éclusière de Boutron à Calorguen : Atelier de ferronnerie d’art près de Dinan
Contact : Laëtita Lavieville au 06 74 49 82 97 ou laetita.lavieville@yahoo.fr

Maison éclusière de l’Ille à Montreuil-sur-Ille : Bar-crêperie-grill avec terrasse au bord de l’eau
Contact : Myriam Billard au 06 26 48 13 17 ou myriambarducentre@hotmail.fr

Maison éclusière de la Pêchetière à Hédé-Bazouges : Maison de la pêche et de la nature
Contact : Fédération de pêche d’Ille-et-Vilaine, Gwenaël Arthur au 02 99 22 81 80

Bretagne : 660 km de canaux et voies navigables

Depuis 2017, la Région est propriétaire de la quasi totalité du domaine fluvial breton. Elle s’est vu transférer ce patrimoine auquel les Bretons sont très attachés ainsi que les personnels qui y sont liés : environ 160 éclusiers et agents d’entretien y travaillent quotidiennement. Sur les 260 maisons éclusières recensées sur le territoire, 156 sont propriétés de la Région dont 1/3 sont encore occupées par des éclusiers.

Canal de Nantes à Brest

237 écluses
364 km de l’écluse de Saint-Félix (Nantes) à l’écluse de Guily-Glaz (Port-Launay)

Blavet

28 écluses
57,4 km de l’écluse des Récollets (Pontivy) à l’écluse de Polvern (Hennebont)

Canal d’Ille-et-Rance et Vilaine canalisée, dite liaison Manche-Océan

48 écluses
85 km de l’écluse du Mail (Rennes) à l’écluse du Châtelier (Saint-Samson-sur-Rance) 153 km entre Rennes et le barrage d’Arzal

BRETAGNE MAISONS ÉCLUSIÈRES

DES ROMANS À LIRE CET ÉTÉ, JUILLET AOÛT 2017

Ce mois-ci, nous ne parlerons pas de nouveautés littéraires, romans et autres actualités. Été oblige, le temps du farniente est revenu. Que vous alliez à la plage, à la campagne, à la montagne ou que vous restiez au calme chez vous, quoi de mieux qu’un bon livre pour se reposer en harmonie avec la nature. Voici donc quelques idées de lecture suivant vos affinités en privilégiant les formats Poche plus faciles à glisser dans la valise.

MARIE-SABINE ROGER

Fini le rythme urbain, les tracas du boulot ! Vous ne voulez pas trop vous prendre la tête, mais plutôt passer un bon moment avec une lecture qui vous fait sourire, pourquoi pas voir trente-six chandelles avec Marie-Sabine Roger (Babel, février 2017). Tous les hommes de la famille Decime sont morts le jour de leur trente-six ans à onze heures du matin. Mortimer s’y prépare depuis toujours, mais que se passe-t-il si le destin en décide autrement ? L’auteure n’a pas son pareil pour vous emmener sur des chemins de traverse où les personnages ont autant d’humour que de tendresse.

SERGE JONCOUR

Si vous préférez une belle histoire d’amour, pourtant ancrée dans notre monde contemporain, précipitez-vous sur le dernier prix Interallié qui vient de sortir en format poche, Repose-toi sur moi de Serge Joncour (J’ai lu, avril 2017). Ludovic, ancien agriculteur est recouvreur de dettes. Dans son immeuble plutôt chic, il croise Aurore, une jeune styliste qui n’appartient pas à son monde.

Shilpi Somaya Gowda

Autre histoire d’amour, mais sous d’autres cieux puisque nous partons en Inde avec le très beau roman de Shilpi Somaya Gowda, Un fils en or (Folio,). Depuis son enfance, Anil est amoureux de Leena, la fille d’un métayer. La mère d’Anil fera tout pour les séparer envoyant son fils en Amérique et poussant Leena vers un mariage arrangé. Une histoire qui vous plonge au coeur des traditions indiennes et dans la dure réalité de la vie en Amérique.

MARC FERNANDEZ

Le roman noir est souvent prisé pour les lectures d’été. Dans un style fluide et un rythme angoissant, Mala vida (Livre de Poche, mars 2017) de Marc Fernandez nous emmène dans l’Espagne actuelle où une série de meurtres entraîne un journaliste sur l’affaire des « bébés volés » de l’Espagne franquiste.

Sandrine Collette

Dans un style plus romanesque, mais souvent aussi noir, Sandrine Collette vous embarque en Patagonie, dans une ambiance de western avec Il reste la poussière (Livre de poche, février 2017). Dans un univers sauvage et impitoyable, nous suivons Rafaël, le plus jeune des quatre garçons d’une famille isolée dans une ferme en décrépitude. Battu par ses frères, ignoré par sa mère, le jeune garçon doit trouver le moyen de survivre. Une histoire poignante, cruelle, mais particulièrement touchante.

Laurent Whale

Pour les amateurs de science-fiction, je vous propose un roman d’aventures post-apocalyptique de Laurent Whale, Les damnés de l’asphalte (Folio, janvier 2017). Ce livre est la suite de Les étoiles s’en balancent (Folio 2015), mais les deux titres peuvent se lire indépendamment. Quinze ans après avoir contribué à stopper l’invasion qui menaçait la France ravagée par la violence, Tom Costa est porté disparu. Miki, son frère se lance à sa recherche. Aucun répit dans ce roman d’aventures où l’humour et l’amitié font face aux forces du mal.

Alexandra Lapierre

Y a-t-il des amateurs de romans historiques ? Partez au coeur de la révolution bolchevique avec une héroïne pleine de fougue. Avec Moura, La Mémoire Incendiée (Pocket, avril 2017), Alexandra Lapierre nous livre une grande saga romanesque où l’on côtoie les plus grands hommes du XXe siècle.

Laetitia Colombani

Si vous avez un peu plus de place et que vous souhaitez découvrir les derniers grands romans dont on parle, voici quelques indispensables, des romans d’une grande sensibilité. Vous en avez forcément entendu parler, car ce premier roman fait la une de tous les journaux. La tresse (Grasset, mai 2017) de Laetitia Colombani tisse trois histoires de femmes décidées à se battre contre leur destin.

Maryam Madjidi

 

Lauréat du Goncourt du premier roman et du Prix Ouest France Étonnants Voyageurs, Marx et la poupée (Le Nouvel Attila, janvier 2017) est le récit le récit de l’exil de Maryam Madjidi qui a fui la révolution iranienne pour s’installer en France avec toute la difficulté de l’intégration et du besoin de garder ses racines.

Louis-Philippe Dalembert

Louis-Philippe Dalembert vient de recevoir le Prix France Bleu Page des Libraires et le Prix Orange du Livre 2017 pour son poignant roman, Avant que les ombres ne s’effacent (Sabine Wespieser, mars 2017). Un médecin haïtien revient sur son histoire de sa naissance en Pologne, son enfance à Berlin, son internement à Buchenwald, sa vie à Paris puis finalement son retour en Haïti.

Marie-Anne Sburlino souhaite à tous les lecteurs d’Unidivers de très bonnes vacances et donne rendez-vous le mois prochain pour les premiers titres de la rentrée littéraire.

EXPO JARDIN MODERNE, FÉMINISME RADICAL À BUENOS AIRES

Jusqu’au 31 juillet, le féminisme radical s’expose au Jardin moderne. L’exposition « Desde Buenos Aires, Contra Ataque Femininja Mutante » est composée de photographies, dessins, textes qui viennent appuyer les revendications des différents artistes exposés, avec force, humour et rage. Une façon de découvrir une autre forme de féminisme militant, plus radical que celui auquel nous sommes confrontés en France.

Mercredi 28 juin, le Jardin Moderne accueillait le vernissage de l’exposition « Desde Buenos Aires, Contra Ataque Femininja Mutante ». Les œuvres traitent avec dérision des différents combats que doit mener la communauté LGBTQ+ en Argentine (communauté non hétérosexuelle/cisgenre). C’est un féminisme radical qui est mis en scène à la marge d’un militantisme mainstream. On y dénonce une société hétéropatriarcale, caricaturée parfois. Les textes accompagnants les œuvres dénoncent une réalité violente pour les personnes LGBTQ et proposent une posture d’empowerment pour celles-ci.

FÉMINISME RADICALL’occasion de revenir sur d’autres mouvances de féminisme radical, comme celui des Riot Grrrl. Manon Labry, auteure de l’ouvrage « Riot Grrrls : Chronique d’une révolution punk féministe » reviendra au cours de la soirée sur son travail de recherche sur le sujet. Elle explique comment le mouvement est né aux États-Unis au début des années 90, d’une prise de conscience par des jeunes femmes issus de milieux alternatifs quant aux discriminations qu’elles subissaient. « Le personnel est politique ». En découvrant que leur ressenti était celui de beaucoup d’autres femmes dans le milieu underground, elles se sont regroupées en collectifs féministes. Manon Labry développe dans son livre le cheminement de ces femmes, du militantisme vers la musique, dans une démarche autogérée, très DIY (do it yourself).

FÉMINISME RADICALOn aperçoit aussi sur les murs des photos. Celles-ci ont été prises par Sarah, aka Violencia Tropical, à l’origine du projet d’exposition. Contactée par le Jardin Moderne pour mettre en place ce rendez-vous culturel, elle décide de donner de la visibilité aux artistes qu’elle a pu rencontrer lors de son séjour en Argentine. Elle y découvre le travail militant des collectifs lesbo-trans féministes, dont l’activisme radical la marquera particulièrement. Ce qui l’impressionne, c’est la stature des militantes à l’encontre de la position de victime ainsi que l’organisation. En effet, c’est l’autogestion qui est valorisée. Sarah continue d’ailleurs le combat, même en France. En effet, avec l’exposition et la vente de fanzine durant le vernissage, elle espère récolter des fonds qu’elle pourra renvoyer en Argentine pour soutenir les différentes actions.

FÉMINISME RADICALSi la réalité militante en Argentine est différente, celle des violences de genre l’est aussi. Près de toutes les 18h, un féminicide a lieu. Et pourtant, le fait de se défendre reste réprimé. Higui en a fait les frais. Cette jeune lesbienne argentine a été agressée et s’est retrouvée emprisonnée pour avoir tenté de se défendre, pendant que ses agresseurs sont encore en liberté.

FÉMINISME RADICAL

Pour conclure la soirée, un concert du riot grrrl band rennais Nanda Devi. Un son nerveux, des paroles piquantes et engagées : le groupe défend les valeurs revendiquées la mouvance Riot Grrrl dans leurs chansons. Le public du vernissage y fut réceptif.

 

 Exposition collective sur le féminisme radical autonome à Buenos Aires au Jardin Moderne jusqu’au 31 juillet, 11, rue du Manoir de Servigné à Rennes (zone industrielle de Lorient).

 Des artistes réunies autour d’amitiés politiques, furieuses et enragées.

Gratuit

FESTIVAL DE CARCASSONNE, PROGRAMME 2017 AVEC LES PIXIES

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INFOS PRATIQUES

COMMENT VENIR AU FESTIVAL DE CARCASSONNE ?

Carcassonne est au carrefour du grand Sud. 1h de Toulouse/ 40 min de Narbonne/ 1h30 de Montpellier/ 1h de Perpignan

En avion

  • Aéroport Sud de France Carcassonne : Liaisons assurées par la compagnie Ryanair vers l’Angleterre, l’Irlande, l’Ecosse, la Belgique, les Pays Bas, le Danemark et le Portugal. Renseignement : 04 68 71 96 46 www.aeroport-carcassonne.com
  • Aéroport de Toulouse Blagnac (à 1h de Carcassonne) : L’aéroport de Toulouse Blagnac dessert la plupart des villes en France ainsi que de nombreuses destinations à l’international. Renseignements au 0 825 380 000 (0,15€ TTC/ min) www.toulouse.aeroport.fr

En train

Gare S.N.C.F de Carcassonne. Information ligne directe : 36 35
(0,34€ TTC/ min) (Depuis l’étranger : 00 33 892 35 35 35)

En voiture

Autoroute A9/A61 : sortie 24 « Carcassonne Est »
Prendre la D6113 direction Carcassonne
Suivre Cité Médiévale (pour se rendre au Théâtre Jean-Deschamps ou au Château Comtal)

OÙ SE LOGER

En famille, entre amis, solo ou en couple, Carcassonne bénéficie d’un large choix  d’hébergements pour tous les budgets et toutes les envies.
Pour se loger à Carcassonne, pour un week-end ou des vacances, faites appel à l’Office de Tourisme pour vous accompagner dans vos choix.

De nombreux hébergements vous sont proposés  à Carcassonne: hôtelschambres d’hôtescampings, villages de gîtesrésidences de tourismehébergements collectifs, et des locations de vacances.

Retrouvez la sélection d’hébergements de l’Office de Tourisme de Carcassonne afin de trouver ce qui vous convient le mieux.

CARCASSONNE

EXPO DAOULAS À FLEUR DE PEAU, FABRIQUE DES APPARENCES

La peau comme angle pour aborder la question de la relation à l’autre. C’est le choix de l’Abbaye de Daoulas pour son exposition À fleur de peau, la fabrique des apparences. Le parcours porte un regard large sur des cultures proches ou lointaines, géographiquement ou historiquement. Convoquant création contemporaine et objets ethnographiques, l’exposition met en lumière des problématiques d’autant plus actuelles.

EXPO ABBAYE DE DAOULAS

Corps à corps…

Pour l’anthropologue et sociologue David Le Breton, chargé du conseil scientifique, l’exposition est une manière de « déroutiniser nos modes de pensée, nos manières d’être et donc de briser au passage un certain nombre de stéréotypes, préjugés, visions racistes ou simplifiées ».

EXPO ABBAYE DE DAOULAS

La peau, en tant qu’enveloppe corporelle, marque la frontière entre le dedans et le dehors, entre soi et l’autre. Elle est la première chose sur laquelle le regard de l’autre se pose. La peau, organe relationnel, est aussi le lieu de l’échange. Celui-ci étant par ailleurs soumis à des règles selon les cultures. Ce contact amenant à une appréciation, parfois faussée, détermine des comportements posant la question de la relation à son propre corps et à celui des autres.

EXPO ABBAYE DE DAOULAS

Cette vision du corps de l’autre s’illustre particulièrement dans les bustes en plâtre de la collection anthropologique du Musée de l’Homme (Paris). Lors des expéditions scientifiques au 19e siècle, les anthropologues fixaient dans le plâtre les visages, les traits des sujets, en indiquant leur contrée ou nation d’origine. Dans la même salle est présenté le Nuancier du Français Pierre David. Sur le principe de l’échantillonnage, l’artiste a réalisé un nuancier à partir de la couleur de la carnation de 50 hommes travaillant au Musée d’Art Moderne de Bahia.

EXPO ABBAYE DE DAOULAS

La rencontre avec l’autre est illustrée à travers le regard de trois explorateurs. Chez George Catlin (1796-1872) est un artiste-peintre américain spécialisé dans la représentation des Indiens), la découverte des « tribus indiennes », qu’il nomme « la noble race des Peaux-Rouges », fait l’objet d’une fascination. Son intérêt pour la peinture corporelle amérindienne ainsi que les nombreux portraits d’hommes, de femmes et d’enfants présents dans ses carnets en sont le témoignage. A contrario, George Dixon voit plutôt dans les labrets, parures de lèvres des femmes Tlingits, une forme d’enlaidissement. C’est une curiosité pour les tatouages que va manifester James Cook lorsqu’il découvre des peuples des îles du Pacifique. Pour anecdote, le mot « tatoo » en anglais, « tatouage » en français, est forgé par l’équipage de James Cook à partir de « tatau » en tahitien signifiant dessin.

EXPO ABBAYE DE DAOULAS

Identité et cartographie de l’intime…

Montre-moi ta peau, je te dirai qui tu es… Avec ses signes, la peau est une énigme qu’il faut déchiffrer pour savoir ce qu’elle dit de nous, de notre histoire. En évolution permanente, elle garde en mémoire les accidents de la vie, les stigmates du temps qui passe ou encore les empreintes de pratiques culturelles. La série de portraits photographiques de Jade Beall, intitulée The Bodies of Mothers : A Beautiful Body Project, apparaît comme une hymne au corps féminin marqué par l’enfantement. Une peau qui s’exprime aussi avec son propre langage. Les poils hérissés qui trahissent la peur ou une réaction au froid. Des rougeurs au visage traduisant une gêne ou une sensation de chaud.

EXPO ABBAYE DE DAOULAS
M. Mien – Côte d’Ivoire,
2013 -2014 © Joana Choumali

Des marques corporelles servant également de motifs d’identification et d’appartenance à un groupe social. Carte d’identité à même la peau, les scarifications étaient pour les tribus Môssi et Kô de Côte d’Ivoire des éléments de reconnaissance. De même, selon le contexte culturel, les tatouages n’ont pas les mêmes significations pour ceux qui les portent. Qu’ils soient associés à l’univers carcéral, à un gang salvadorien ou à des rituels de passage.

EXPO ABBAYE DE DAOULAS
Jake Davies – Ukraine
© 1.000 tatoos, Editions Taschen

Façonner son corps « à son image »

Les interventions corporelles sont inhérentes à la condition humaine. Champ d’expression, le corps peut devenir une œuvre, matière vivante à modeler, véritable projet de soi. Dessin indélébile, le tatouage fait de la peau une toile en mouvement. On ne peut que constater l’importance que le tatouage a prise dans le champ de l’art. Preuve de l’engouement actuel, l’exposition Tatoueurs, Tatoués présentée en 2015 au Musée du Quai Branly à Paris qui avait enregistré plus de 700 000 visiteurs. L’exposition aborde également le masque et le maquillage qui sont l’occasion de se mettre dans la peau de personnages, de jouer des rôles.

À fleur de peau, la fabrique des apparences, une exposition qui ne manque pas de profondeur en abordant une thématique qui nous concerne tous. Profitez-en pour faire un détour par les jardins et le cloître roman absolument remarquables…

L’exposition À fleur de peau, la fabrique des apparences, a lieu à Abbaye de Daoulas,16 juin – 31 décembre 2017, 29460 Daoulas, Tél. 02 98 25 84 39

Infos pratiques

Horaires
Du 29 mars au 15 juin : tous les jours de 13h30 à 18h00
Du 16 juin au 17 septembre : tous les jours de 10h30 à 19h00
Du 18 septembre au 31 décembre : tous les jours de 13h30 à 18h00
24 et 31 décembre : fermeture à 17h00

Tarifs
Enfants de moins de 7 ans : gratuit
7-17 ans, demandeur d’emploi, minima sociaux, personne handicapée et un accompagnant : 1 euro
18-25 ans, Passeport culturel, carte Cézam : 4 euros
Plein tarif : 7 euros
Carte d’abonnement : 5 euros/ 15 euros/ 20 euros/ 35 euros
Visites accompagnées et ateliers : 1 euro supplémentaire/personne

MUSICALES DE REDON 2017, PROGRAMME AVEC PHILIPPE HERSANT

5e édition pour Les Musicales de Redon ! Du 5 au 16 juillet 2017 seront présents des musiciens et des ensembles de renommée, dont un orchestre symphonique et un parrain exceptionnel : Philippe Hersant, compositeur français, dont l’œuvre s’impose dans le paysage musical européen.

Une quarantaine d’événements (brocante musicale, balade contée et musicale, concerts, conférence, après-midi pour les familles, flash Mob, garden Patrimoine…) seront proposés, dont 17 concerts grand public dans des lieux chaleureux et pour certains insolites. Tout est prévu pour vous permettre de prendre le temps de découvrir, d’entendre, de rencontrer, de visiter, de voyager à travers les siècles. Tout cela grâce à une cinquantaine de partenariats, 200 artistes, dont deux compositeurs et l’accueil de 12 villes du territoire. 17 concerts grand public, 12 villes du Territoire du pays de Redon et de la Gacilly, 1 concours de peinture, 1 concours photo, 10 actions de médiations culturelles, 1 brocante musicale. Découvrez le programme :

Concert d’Ouverture : Florent Charreyre & Quatuor Hanson
5 juillet 2017 20:30-22:00
Abbatiale Saint-Sauveur de Redon

Musicales de Redon 1050902755010395Voir les détails »

Philharmonie des Deux Mondes
7 juillet 2017 20:30-22:00
Ville de Bains-sur-Oust, Place de la Mairie

Musicales de Redon 440874349590475Voir les détails »

Flash mob
8 juillet 2017 10:30 – 9 juillet 2017 12:00
Redon

Musicales de Redon 358795717855896Voir les détails »

Birmingham Cathedral Choir & Schola Philippi, Marcus Huxley
8 juillet 2017 17:00-18:30
Abbatiale Saint-Sauveur de Redon

Musicales de Redon 1903081859963308Voir les détails »

Jeunes Talents du Territoire
8 juillet 2017 21:00-23:00
Abbatiale Saint-Sauveur de Redon

Musicales de Redon 138475560030890Voir les détails »

Brocante Musicale
9 juillet 2017 13:00-18:00
Ecole Notre-Dame de Redon

Musicales de Redon 1903742296548704Voir les détails »

Les Valises Lyriques
9 juillet 2017 18:00-19:30
Le P’tit Théâtre Notre Dame, Quai SurcoufMusicales de Redon 302925516825965Voir les détails »

Leon McCawley, récital de piano, « La Nature »
9 juillet 2017 21:00 – 10 juillet 2017 22:30
Abbatiale Saint-Sauveur de Redon

Musicales de Redon 205982976578102Voir les détails »

Ensemble Il Festino
10 juillet 2017 20:30-22:00
Peillac
Musicales de Redon 310389196058367Voir les détails »

Invitation au Voyage
11 juillet 2017 19:30-20:30
Ciné Manivel Redon, 12, quai Jean Bart

Musicales de Redon 197178084136933Voir les détails »

The Music of Strangers, film de Morgan Neville
11 juillet 2017 20:30-23:00
Ciné Manivel Redon, 12, quai Jean Bart

Musicales de Redon 813182632170950Voir les détails »

Pierre et le Loup « Pierre au Québec »
12 juillet 2017 15:00-18:00
Saint-Jean-la-PoterieMusicales de Redon 627106164160592Voir les détails »

The Curious Bards, musique baroque & traditionnelle
12 juillet 2017 20:30-22:00
Sixt-sur-Aff, Bretagne, FranciaMusicales de Redon 172335336632965Voir les détails »

Concert Jeune Public – Pierre au Québec
13 juillet 2017 10:30-11:45
La Grange de Coueslé

Musicales de Redon 1901503923394465Voir les détails »

Duo Funambules : Thomas Enhco & Vassilena Serafimova
13 juillet 2017 21:00-22:30
Saint-Nicolas-de-Redon

Musicales de Redon 1925825027658857Voir les détails »

Conférence
14 juillet 2017 11:00-12:30
Ciné Manivel Redon, 12, quai Jean Bart

Musicales de Redon 1360944037326881Voir les détails »

Raphaël Sévère et Trio Karénine : Concert de Musique de Chambre
14 juillet 2017 21:00-22:30
Place de l’Église, 56200 La Gacilly, France (Eglise)

Musicales de Redon 728352447365046Voir les détails »

Concours de peintures & dessins – Eau & Patrimoine
15 juillet 2017 09:00-18:00
Les Musicales de Redon, Centre ville
Redon

Musicales de Redon 1682833715357218Voir les détails »

Les inAttendus, Marianne Muller et Vincent Lhermet
15 juillet 2017 11:00-12:30
Les Musicales de Redon, Centre ville
Redon

Musicales de Redon 143635516184099Voir les détails »

Master Class – Marianne Muller – Viole de Gambe
15 juillet 2017 15:30-19:00
Les Musicales de Redon, Centre ville
Redon 35600

Musicales de Redon 429175794120484Voir les détails »

Balade Musicale et Contée
15 juillet 2017 15:30-18:30
Les Musicales de Redon, Centre ville
Redon

Musicales de Redon 144379439453214Voir les détails »

Les Noces de Figaro, WA Mozart
15 juillet 2017 20:30-23:00
Les Musicales de Redon, Centre ville
Redon

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Miroir par l’ensemble Apostroph’
16 juillet 2017 16:30-18:00
Abbatiale Saint-Sauveur de Redon

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Souvenirs – Concert de Jazz classique, Thierry Tocanne Trio
16 juillet 2017 20:30-22:00
Salle des Ardoisières, Sainte-Marie

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SIMONE VEIL, LA GRANDE DAME A QUITTÉ LE 78651

Simone Veil est morte à l’âge de 89 ans vendredi 30 juin 2017 au matin en son domicile. Alors que la classe politique a rendu hommage à la survivante des camps, à la femme et à la politique, Twitter s’est joint à ce regret national avec un nouveau hashtag : #MadameVeil.

 

#MadameVeil
SIMONE VEILLongtemps femme politique préférée du pays, « avec Simone Veil disparaît un symbole de notre histoire. Déportée, engagée pour les droits des femmes, européenne, authentique… Adieu, Madame… » tweete Roger Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine et ancien ministre.

#Droits des Femmes et #IVG
Simone Veil a mené un long et dur combat pour le droit des femmes, couronné notamment par la loi sur l’IVG au milieu des années 1970. Les tweets lui rendent hommage « Merci Mme Veil pour avoir fait des femmes françaises des femmes plus libres et plus fortes. »

78651 est le numéro de matricule que Simone Veil portait à Auschwitz et qu’elle avait fait broder sur son habit d’académicienne et graver sur son épée. Au regard de la vie, de l’humanité et de la stature exceptionnelles de Simone Weil et des services qu’elle a rendus à tous les citoyen(ne)s de la nation française, son entrée au Panthéon semblerait plus que méritée. Au revoir, Simone, knockin’ on Heaven’s door

SIMONE VEIL

GENRE, RAPPORTS FEMMES-HOMMES DANS L’ESPACE PUBLIC

L’Université Rennes 2 accueillait vendredi 23 juin 2017 la 5e édition de l’académie d’été consacrée aux rapports femmes et hommes dans l’espace public. L’occasion de s’intéresser de plus près aux questions de genre dans les lieux publics ; comment la rue révèle des oppressions sexistes qui existent dans la société.

femmes espace public

Universitaires, représentant.e.s institutionnel.le.s, associatif.ve.s ou étudiant.e.s curieux.se.s, voici les différentes personnes qui composaient le public de l’Académie d’été de Rennes 2. Surtout, une majorité de femmes. Le féminisme est pourtant autant une question d’hommes que de femmes étant donné que la lutte pour l’égalité gagnerait à être menée bilatéralement. En outre, les attentes et stéréotypes de genre s’appliquent aux femmes comme aux hommes. Reste que les femmes étant perçues comme plus vulnérables, elles en font plus souvent les frais.

Le genre s’imposer désormais comme un point d’entrée d’analyse des enjeux de société. À sa lumière, il s’agissait de réfléchir les rapports femmes-hommes dans l’espace public en tant que lieu où le pouvoir s’affirme comme violence symbolique. En effet, la vulnérabilité est un élément-clé de la question du genre dans l’espace public dans la mesure où elle comprise comme inhérente aux femmes dans les lieux publics. Depuis le plus jeune âge, elles intègrent une certaine fragilité véhiculée par des remarques tels que « ne rentre pas trop tard », « c’est dangereux pour une fille de sortir le soir », « fais-toi raccompagner par un garçon ». Commentaires que les garçons sont moins enclins à recevoir. Dès lors, l’accès à l’espace public par femmes est limité par le sous-entendu qu’elles doivent être  accompagnées par une présence masculine pour pouvoir y circuler.

étude genresCette institutionnalisation de la vulnérabilité de la femme se matérialisait sur le site du Ministère de l’Intérieur dans une liste de « Conseil de sécurité aux Femmes » qui a été retirée il y a quelques mois. « Lorsque vous sortez, prenez des précautions élémentaires. Évitez les lieux déserts, les voies mal éclairées, les endroits sombres où un éventuel agresseur peut se dissimuler. Dans la rue, si vous êtes isolée, marchez toujours d’un pas énergique et assuré… » Cependant, comme le souligne Marylène Lieber lors de son intervention, il est contre-productif de mettre l’accent sur la vulnérabilité des femmes dans l’espace public. Elle n’est pas inhérente au genre féminin, mais le résultat d’une construction sociale ; sa mise en avant produirait un sentiment d’infériorité, voire d’impuissance, des femmes face à leurs agresseurs potentiels. Du reste, en matière de statistiques, les violences dans l’espace public sont majoritairement le fait d’hommes entre eux (les violences touchant majoritairement les femmes sont d’ordre conjugale ou familial).

Afin de reconquérir un “droit à la rue”, les femmes peuvent adopter des stratégies d’évitement dans leurs déplacements dans l’espace public (en évitant certains lieux perçus comme dangereux, certains vêtements, etc.). Reste que ces stratégies tendent à perpétuer une « ségrégation sexuée des espaces » dans la mesure où les comportements adoptés se construisent en fonction des attentes genrées déjà présentes dans la rue. Chris Blache soutient que la reconquête de l’espace public passera par plusieurs étapes, notamment une revalorisation des modèles féminins (dans l’écriture de l’histoire, le nom des rues, etc.), une lutte contre les stéréotypes de genre, un travail sur l’urbanisme pour faciliter les usages, mais aussi un travail sur l’équilibrage des budgets alloués aux villes (qui tendent à privilégier les espaces stéréotypiquement masculins comme les terrains de foot).

FEMMES HOMMES

On pense aussi à une pénalisation des agressions sexistes dans l’espace public, comme le harcèlement ordinaire, comme cela a pu se faire en Belgique. Cependant, on a pu voir que cette loi n’a pas réussi à endiguer les agressions (très peu de plaintes ont été déposées). De fait, le harcèlement ordinaire est difficile à faire constater par les autorités. Marylène Lieber le définit comme les « multiples formes d’intrusions masculines non consenties que connaissent les femmes dans les espaces publics sous forme de remarques, d’attouchements, d’insultes, ou de violences physiques qui s’apparentent au harcèlement sexuel et qui renvoient les femmes à leur seule apparence physique et leur identité de femmes ». Le fait que ces agressions, bien que répétées, soient ponctuelles et perpétrées par une multitude de personnes différentes les rendent compliquées à pénaliser.

Au demeurant, une certaine politisation des questions de genre dans l’espace public serait à l’oeuvre. Mais elle s’opèrerait d’avantage dans une démarche sécuritaire et de stigmatisation que dans une volonté de mettre fin aux violences sexistes. La reformulation en cours du problème conduirait paradoxalement à sa racialisation à travers le blâme de certaines communautés et non celui de l’ensemble des comportements ancrés dans la société. Une tendance renforcée par le cantonnement à certains lieux alors que le harcèlement ordinaire semble n’avoir ni lieu, ni âge, ni couleur. A l’heure actuelle – dénoncent le intervenantes – les politiques publiques tenderaient à territorialiser les violences en jouant sur l’idée qu’il faut protéger les femmes en les assignant à des espaces sécurisés ; d’où une « géographie populaire du sexisme ». Cette politisation du sujet au profit d’un discours sécuritaire entrerait en résonance avec des intérêts politiques (condamner les politiques migratoires, légitimer l’intérêt de la gentrification des centres-villes) et accoucherait d’une nouvelle forme de clivages sociaux.

FEMMES ET HOMMES

Organisatrices de la journée et élèves de la formation « Etudes sur le genre » de Rennes 2

 « Considérer que les femmes puissent jouir de la ville de jour comme de nuit est quelque chose d’assez révolutionnaire pour les élus. Cela est révélateur ce cette inégalité de jouissance de la ville. » Yves Raibaud

 

APPLICATION AVA, FINIES LES CONVERSATIONS DE SOURDS !

Ava ou l’application d’accessibilité la plus innovante du moment. Conçue par un ingénieur français expatrié outre-Atlantique, Thibault Duchemin, Ava s’emploie à sous-titrer les conversations afin de permettre une accessibilité totale aux sourds et malentendants. Un carton aux États-Unis depuis novembre 2016 et un lancement officiel en France au début du mois prochain !

AVA APPLICATION SOURDSLa petite équipe de l’application mobile Ava, selon ses propres termes, « croit en l’accessibilité totale ». C’est-à-dire ? Tout simplement, donner aux sourds et malentendants la possibilité de suivre une conversation avec des personnes entendantes. Son créateur, le français Thibault Duchemin, a grandi dans une famille de personnes sourdes. Ce jeune ingénieur remarqué, spécialiste de l’intelligence artificielle, a fait notamment des études à l’université Berkeley. C’est du reste aux États-Unis, en novembre, que sort en premier lieu l’application Ava. Elle compterait aujourd’hui environ 50 000 utilisateurs outre-Atlantique. Pas étonnant pour une application qui, non seulement revendique des valeurs positives, mais se donne en plus les moyens technologiques de les réaliser.

L’application Ava est simple : grâce au microphone intégré au smartphone, les conversations orales sont captées puis écrites. Un code couleur distingue les différents acteurs de la conversation. La personne sourde ou malentendante peut ainsi lire les messages écrits. Et à son tour, participer à la conversation en écrivant. L’application prévoit aussi de diffuser oralement le message écrit de la personne sourde ou malentendante. En outre, l’application dispose d’un système intelligent. Plus la technologie entend la voix d’une personne, plus elle la retranscrit exactement. Qui plus est, les conversations restent en mémoire un certain temps.

AVA APPLICATION SOURDS

Disponible sur IOS et Android, Ava n’est malheureusement pas gratuite. Au-delà d’une limite de 5 heures offertes, l’abonnement mensuel et illimité se chiffre à 29, 99€. Une application assez chère au regard des tarifs du marché de reconnaissance vocale. Même si Ava offre des possibilités impressionnantes. De fait, l’application est utilisable dans un cadre privé, mais aussi en milieu professionnel, voire dans des contextes médicaux ou alimentaires. Bien entendu, on pourrait arguer que la langue des signes est une langue propre, autonome et qu’il ne faudrait en aucun cas l’étouffer au profit de l’écrit ou de la pure transcription. Inversement, il est certain qu’Ava offre la concrétisation d’une conversation autrement impossible. Du moins le plus souvent.

Consulter le site internet de l’application mobile Ava

SNCF, LE TRAIN LGV ARRIVE À RENNES LE 1ER JUILLET À 18H16 !

Week-end inaugural pour l’arrivée de la LGV à Rennes les samedi 1er et dimanche 2 juillet 2017 ! Samedi 1er juillet 2017, le groupe SNCF inaugure l’arrivée de la LGV en Bretagne avec un premier train à grand vitesse qui entrera en gare de Rennes à 18h16. Rendez-vous aux Champs libres, à la gare puis place du Parlement !

16h30 Arrivée d’Emmanuel Macron, Président de la République, à la gare Montparnasse
Echanges sur le quai avec les deux conducteurs

16h50 Départ du TGV inaugural à destination de Rennes
Rencontre et échanges avec des clients de la ligne Paris – Rennes Rencontre et échanges avec des agents de la SNCF
Présentation sur la transformation digitale de la SNCF

Présentation du poste de conduite

18h16 Arrivée du TGV inaugural en gare de Rennes
Accueil républicain

18h45 Lancement de la cérémonie inaugurale, salle Le Liberté
Intervention de Mme Nathalie APPERE, maire de Rennes
Intervention de M. Loïg CHESNAIS-GIRARD, Président du Conseil régional de Bretagne
Intervention de M. Guillaume PEPY, PDG de la SNCF

19h30 Discours du Président de la République

A l’occasion de ce week-end inaugural, la Ville de Rennes et Rennes Métropole proposent aux Rennais de célébrer cet événement :

→ sur la place du Parlement de Bretagne où le lancement des projections monumentales a lieu dès le 1er juillet, avec un spectacle dédié à la grande vitesse ;

→ aux Champs libres où exceptionnellement, les trois expositions LGV 1H25 sont gratuites, samedi 1er et dimanche 2 juillet.

PLACE DU PARLEMENT SPECTACLE

Projection Attention au départ place du Parlement

Cet été, Rennes se met à l’heure de la LGV avec un nouveau rendez-vous poético-ferroviaire qui prend la forme d’un grand spectacle de projections d’images monumentales. Le public, installé au cœur d’un dispositif immersif « sons, lumières, images » est invité à monter à bord pour un voyage extraordinaire de Paris jusqu’aux terres de Bretagne. Les trois façades de la place du Parlement se transforment en rails, trains, cabines et valises surprenantes interrogeant malicieusement la question de la grande vitesse. Cette rêverie XXL trouve son inspiration visuelle et sonore dans l’univers singulier du monde du train et va permettre de croiser des rails ferroviaires avec des rails numériques et imaginaires aux accents contemporains. Inauguration du spectacle Attention au départ samedi 1e juillet à 23h.

Tous les jours du samedi 1er juillet au dimanche 20 août inclus, place du Parlement de Bretagne. À 23 h du 1er juillet au 6 août puis à 22 h 30 du 7 au 20 août. Durée 20 minutes.

bretagne express

LGV 1H25 aux Champs Libres
À l’occasion du lancement de la ligne de train à grande vitesse entre Paris et la Bretagne, Les Champs Libres consacrent depuis octobre 2016 trois expositions et une série de rendez-vous à cette nouvelle conquête de l’Ouest. Exceptionnellement, les trois expositions LGV1H25 sont gratuites les samedi 1er et dimanche 2 juillet, de 14 h à 19 h.

bretagne express

Bretagne express (musée de Bretagne)

Le musée de Bretagne invite ses visiteurs à partir à la découverte de l’histoire du chemin de fer en Bretagne depuis l’arrivée du train en gare de Nantes en 1851 jusqu’à celle du TGV en gare de Rennes en 1989. Ce parcours historique réunit 500 œuvres et objets (maquettes de train et de viaducs ferroviaires, ouvrages d’art, tableaux, photographies, dessins d’artistes ou techniques, affiches de différentes compagnies, outils, objets du quotidien et du voyage, etc.) dans un parcours chronologique et thématique, ludique, sensible et didactique de 600 m2.

Exposition LGV Grande vitesse

Grande Vitesse (Espace des sciences)

L’exposition Grande Vitesse est l’occasion de découvrir que, depuis plus de 40 ans, le déplacement en TGV est toujours l’objet de recherches scientifiques, techniques et technologiques, tout en restant une fabuleuse aventure humaine.Cette exposition est une création originale de l’Espace des sciences avec le soutien de partenaires publics et privés: Région Bretagne, Rennes Métropole, Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, Eiffage, SNCF, IUC et Universcience. Première exposition du genre en France, après Rennes elle sera présentée à la Cité des sciences à Paris.

horloges

Tous les trains sont des horloges (salle Anita Conti)

Motrice sensationnelle faisant irruption dans le hall des Champs Libres, voyage fictif, connecté et immersif dans un compartiment de wagon, TGV en 3D relief jaillissant d’un écran, théâtre d’ombres, jeux de lumière en mouvement… Tous les trains sont des horloges est une exposition collective d’œuvres inédites, conçues spécialement pour l’occasion, entre contemplation et vitesse, technologie et poésie. Les trains, les gares, la vitesse, le défilement des paysages, l’accélération des images, les ambiances sonores sont une source d’inspiration pour ces artistes aux univers différents : Cécile Léna, Pierrick Sorin, Flop, Jean-Michel Caillebotte et Joanie Lemercier.

FESTIVAL DE JAZZ MONTRÉAL 2017, PROGRAMME 29 JUIN-8 JUILLET

Le Festival International de Jazz Montréal 2017 se déroule du 29 juin aU 8 juillet. Chaque année, le Festival présente quelque 3 000 artistes venant de plus de 30 pays différents, organise environ 650 concerts (dont 450 se déroulent à ciel ouvert) et attire près de… 2 millions de visiteurs.

Robert Glasper ★ Festival International de Jazz de Montréal

29 juin 2017 20:0023:00
Théâtre Maisonneuve, Montreal, QC H2X Canada + Google Map
jazz montréal 229237447537031

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Caravan Palace ★ Festival International de Jazz de Montréal

29 juin 2017 20:3023:00
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Donny McCaslin ★ Festival International de Jazz de Montréal

30 juin 2017 22:3023:55
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Roberto Fonseca ★ Festival International de Jazz de Montréal

30 juin 2017 22:3023:55
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juillet 2017

The Gipsy Kings ★ Festival International de Jazz de Montréal

1 juillet 2017 20:0023:00
Théâtre Maisonneuve, Montreal, QC H2X Canada + Google Map
jazz montréal 382523255449171

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Mark Guiliana ★ Festival International de Jazz de Montréal

1 juillet 2017 22:3001:30
jazz montréal 705378409625100

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Andrea Lindsay ★ Festival International de Jazz de Montréal

2 juillet 2017 18:0020:00
jazz montréal 1867352403544375

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Charlotte Cardin ★ Festival International de Jazz de Montréal

2 juillet 2017 20:3023:00
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The Stanley Clark Band ★ Festival de Jazz de Montréal

3 juillet 2017 20:0023:00
Théâtre Maisonneuve, Montreal, QC H2X Canada + Google Map
jazz montréal 407498902918947

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The Django Festival Allstars ★ Festival de Jazz de Montréal

3 juillet 2017 22:3001:30
jazz montréal 356362971415226

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Somi ★ Festival International de Jazz de Montréal

5 juillet 2017 18:0022:00
jazz montréal 1841715766069247

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Jean-Willy Kunz ★ Festival International de Jazz de Montréal

5 juillet 2017 19:0023:00
jazz montréal 164178697404773

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Lizz Wright ★ Festival International de Jazz de Montréal

5 juillet 2017 20:0023:00
jazz montréal 197185587422909

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Rodrigo Amarante ★ Festival International de Jazz de Montréal

6 juillet 2017 18:0021:00
jazz montréal 243715746077972

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Battle of the Bands ★ Festival International de Jazz de Montréal

7 juillet 2017 19:008 juillet 2017 23:00
jazz montréal 650017135180799

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The Barr Brothers, Bassekou Kouyaté & Amy Sacko ★ FIJM

7 juillet 2017 20:0023:00
Théâtre Maisonneuve, Montreal, QC H2X Canada + Google Map
jazz montréal 450631688660033

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Tanya Tagaq ★ Festival International de Jazz de Montréal

7 juillet 2017 22:0001:00
jazz montréal 1743762342618562

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Jesse Cook ★ Festival International de Jazz de Montréal

8 juillet 2017 20:0023:00
jazz montréal 1292000114215978

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Tony Allen ★ Festival International de Jazz de Montréal

8 juillet 2017 20:0023:00
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SUISSE MONTREUX JAZZ FESTIVAL 2017, PROGRAMME 30 JUIN – 15 JUILLET

Du 30 juin au 15 juillet 2017, jeunes sensations et groupes forts du moment rythmeront les scènes gratuites du Montreux Jazz Festival. Plus de 250 concerts, DJ sets et workshops attendent les festivaliers sur 8 scènes au caractère bien trempé, de midi à 5 heures du matin.

À Montreux, le volet gratuit représente son plus grand réservoir d’artistes. Noms d’envergure et jeunes talents sont dénichés par nos programmateurs et minutieusement réunis au sein de soirées audacieuses. Le gratuit est aussi une vitrine pour ses artistes locaux : plus de 80 artistes suisses y sont ainsi représentés. Nouveauté de cette édition, le Lisztomania succède à la Rock Cave avec un programme éclectique, destiné aux découvertes et aux musiques indépendantes.

Le programme gratuit du Festival, ce sont aussi les quais, ses néons colorés, ses bars et stands de restauration. Une nouvelle terrasse longue de 150 mètres, édifiée au-dessus de l’eau, permettra de fluidifier la circulation des quais et d’offrir un moment d’apesanteur aux festivaliers. La surface totale des constructions sur l’eau passe ainsi de 1’500 à plus de 2’000m2.

NOUVEAU : LE LISZTOMANIA SE DÉVOILE!

Successeur de la Rock Cave, le Lisztomania est le nouvel incontournable du Festival. Electro, hip-hop ou rock : la sélection se révèle plus éclectique, mais toujours tournée vers les découvertes et musiques indépendantes. Le rock brumeux de Warhaus côtoie ainsi le flow irrévérencieux de Roméo Elvis, la dream-pop sensuelle de Cigarettes After Sex et les nappes éthérées de Jessy Lanza. Parmi les révélations de cette édition, citons encore la folk-soul solaire de Whitney et l’indie-funk atmosphérique du jeune Londonien Cosmo Pyke.

La pop et l’électro françaises sont représentées par les duos forts du moment, Polo & Pan et The Pirouettes, mais aussi par le Franco-Équatorien Nicola Cruz ou encore James Darle, membre de Salut C’est Cool. Les Suisses ne sont pas en reste avec Egopusher, Melissa Kassab, Muthoni Drummer Queen, Nicola Noir, Pandour, Sombre Sabre

Les soirées du Lisztomania, dont la capacité passe à 500 personnes, seront prolongées par des DJ sets.

LE PROGRAMME GRATUIT DU MONTREUX JAZZ FESTIVAL C’EST:

  • Plus de 250 concerts, DJ sets et workshops
  • 8 scènes indoor et outdoor
  • 84 artistes suisses
  • Plus de 2’000m2 de terrasses
  • Plus de 50 stands de restauration et bars
  • De l’animation de midi à 5h du matin
  • Une vue époustouflante sur les Alpes

 

NOUVEAU CETTE ANNÉE:

  • Lisztomania, scène éclectique, destinées aux découvertes
  • Une terrasse longue de 150 mètres, au-dessus de l’eau
  • Thématiques musicales aux pool party : électro, house et funk !
  • Deux soirées Clubbing au Club

Montreux Jazz Festival – 30/06/2017

30 juin 2017 12:0005:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
Montreux, 1820 Switzerland
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juillet 2017

Montreux Jazz Festival – 01/07/2017

1 juillet 2017 12:0005:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
Montreux, 1820 Switzerland
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POOL PARTY – Montreux Jazz Festival

1 juillet 2017 12:0020:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
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Montreux Jazz Festival – 02/07/2017

2 juillet 2017 12:0005:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
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Montreux Jazz Festival – 03/07/2017

3 juillet 2017 12:0005:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
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Montreux Jazz Festival – 04/07/2017

4 juillet 2017 12:0005:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
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Montreux Jazz Festival – 05/07/2017

5 juillet 2017 12:0005:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
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Montreux Jazz Festival – 06/07/2017

6 juillet 2017 12:0005:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
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Montreux Jazz Festival – 07/07/2017

7 juillet 2017 12:0005:00
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Montreux Jazz Festival – 08/07/2017

8 juillet 2017 12:0005:00
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POOL PARTY – Montreux Jazz Festival

8 juillet 2017 12:0020:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
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Montreux Jazz Festival – 09/07/2017

9 juillet 2017 12:0005:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
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Montreux Jazz Festival – 10/07/2017

10 juillet 2017 12:0005:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
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Montreux Jazz Festival – 11/07/2017

11 juillet 2017 12:0005:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
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Montreux Jazz Festival – 12/07/2017

12 juillet 2017 12:0005:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
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Montreux Jazz Festival – 13/07/2017

13 juillet 2017 12:0005:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
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Montreux Jazz Festival – 14/07/2017

14 juillet 2017 12:0005:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
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Montreux Jazz Festival – 15/07/2017

15 juillet 2017 12:0005:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
Montreux, 1820 Switzerland
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POOL PARTY – Montreux Jazz Festival

15 juillet 2017 12:0020:00
Montreux Jazz Festival, 2m2c / Avenue Claude Nobs 5
Montreux, 1820 Switzerland
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SAINT-ETIENNE FESTIVAL DES 7 COLLINES 2017, PROGRAMME 28 JUIN-8JUILLET

A Saint-Etienne, le Festival des 7 Collines affiche chaque année une certaine singularité, qui en fait un événement attendu par un large public et qui lui permet de bénéficier d’une belle reconnaissance, à l’échelle nationale et internationale.

Nous sommes ainsi fiers de présenter cette 23° édition, qui confirme notre attachement à la découverte de nouveaux artistes et à la place importante que nous accordons au cirque contemporain. Le souci d’allier une programmation internationale exigeante, tout en gardant une dimension populaire, reste le fil conducteur de chaque édition.

Rappelons, par ailleurs, que cette manifestation est véritablement ancrée sur notre territoire. Plusieurs villes de la Métropole stéphanoise sont associées à l’événement et les partenariats établis avec les grandes institutions de la ville de Saint-Etienne se renforcent chaque année.

Nous tenons à remercier chaleureusement tous nos partenaires qui, grâce à leur engagement sans faille, permettent à une telle manifestation de perdurer.

C’est une édition riche en surprises et en émotions que nous vous laissons découvrir.

Jean-Philippe Mirandon
& l’équipe du Festival

FESTIVAL DES 7 COLLINES // 23ème édition

28 juin 2017 20:308 juillet 2017 23:00
FESTIVAL DES 7 COLLINES, 6, rue François Gillet
Saint Etienne, 42000 France
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Réversible – Les 7 Doigts de la Main – FESTIVAL DES 7 COLLINES

29 juin 2017 20:0000:00
Opera De Saint Etienne, Saint Etienne, 42100 France + Google Map
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Relic – Euripides Laskaridis – FESTIVAL DES 7 COLLINES

30 juin 2017 20:0022:00
La Comédie de Saint-Etienne, 7 avenue Président Emile Loubet
Saint Etienne, 42000 France
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AFTER PARTY – Festival des 7 Collines

30 juin 2017 22:0003:00
Le Clapier, 2 Boulevard Pierre Mendès France
Saint Etienne, 42000 France
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juillet 2017

Walls & Handbags – Losers Cirque Cie – FESTIVAL DES 7 COLLINES

1 juillet 2017 20:002 juillet 2017 20:00
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L’Homme V. – Vincent Warin – FESTIVAL DES 7 COLLINES

2 juillet 2017 17:0018:00
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Dystonie – Cie Defracto – FESTIVAL DES 7 COLLINES

3 juillet 2017 20:3021:30
Le Firmament, Le Firmament
Firminy, 42700 France
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Driftwood – Cie Casus – FESTIVAL DES 7 COLLINES

4 juillet 2017 20:305 juillet 2017 22:00
Salle Aristide Briand St Chamond, Avenue Antoine Pinay, Jardin des plantes
Saint-Chamond, 42400 France
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Simon Mayer + Cie Sans Lettres – FESTIVAL DES 7 COLLINES

4 juillet 2017 20:3022:00
Centre Culturel de La Ricamarie, Avenue Maurice Thorez
La Ricamarie, 42150 France
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Alsarah and the Nubatones – FESTIVAL DES 7 COLLINES

5 juillet 2017 20:3022:00
Musée d’art moderne et contemporain Saint-Etienne Métropole, rue Fernand Léger
Saint-Priest-en-Jarez, 42270 France
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Antiwords – Spitfire Company – FESTIVAL DES 7 COLLINES

6 juillet 2017 20:007 juillet 2017 21:00
La Comédie de Saint-Etienne, 7 avenue Président Emile Loubet
Saint Etienne, 42000 France
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Speakeasy – The Rat Pack – FESTIVAL DES 7 COLLINES

6 juillet 2017 20:307 juillet 2017 20:30
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Nightwalks with Teenagers – Mammalian Diving Reflex – 7 COLLINES

6 juillet 2017 21:007 juillet 2017 23:00
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Halka – Groupe acrobatique de Tanger – FESTIVAL DES 7 COLLINES

8 juillet 2017 20:3021:30
Musée de la mine de Saint-Étienne, 3 rue Franchet d’Esperey
Saint Etienne, 42000 France
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MAÎTRISE DE BRETAGNE, LES RAISONS DU SUCCÈS

La Maîtrise de Bretagne ? Vraiment la curiosité était trop forte. Il fallait en savoir plus sur cet ensemble qui a participé à plusieurs manifestations comme l’opéra pour enfants Brundibar, Le petit ramoneur de Benjamin Britten ou, plus récemment, Carmen. Quelles sont les raisons du succès dont jouit cette chorale bretonne depuis bientôt 30 ans ?

MAÎTRISE DE BRETAGNE

 

Pas question de compiler toutes les informations disponibles pour le grand public, il fallait aller beaucoup plus loin dans notre recherche. Au travers d’une véritable immersion, rencontrer les acteurs en présence, Maîtrisiens, parents, responsables et même le public. L’occasion d’établir le contact fut offerte par l’Opéra lors de la journée consacrée aux chorales de Bretagne le 30 avril 2017. La Maîtrise, présente ce jour-là, nous a offert un ensemble de chansons traditionnelles bretonnes exécutées brillamment.

MAÎTRISE DE BRETAGNE

 

Excellente opportunité pour bavarder avec les enfants de manière informelle et essayer de comprendre ce qui les anime. Au fond, c’est plutôt simple : l’un chante parce qu’il aime cela, l’autre parce qu’il a entendu son grand-père le faire, une autre aimerait que cela devienne son métier. Tout paraît normal ; et c’est tout aussi normalement que de la sixième à la troisième, ils s’engagent, après examen, dans un cursus contraignant où la musique et le chant occupent une place centrale. Les établissements scolaires de l’Assomption et Anne de Bretagne leur proposent des horaires aménagés comme des sportifs de haut niveau et la comparaison n’est pas vaine.

MAÎTRISE DE BRETAGNE

 

Tout au long de l’année, ils étudient aussi bien de la musique profane que sacrée et proposent d’assez nombreux concerts dont le programme s’étend jusqu’au milieu du mois de juillet. Cela pourrait paraître pesant, pourtant cela ne semble pas trop les gêner. Effet de la musique ou recrutement strict, ils sont généralement de bons élèves. Les échanges que nous avons eu démontrent une maturité parfois inattendue pour des enfants de 12 à 14 ans. Mens sana in corpore sano, un esprit sain dans un corps sain, c’est peut-être une partie de la recette, mais il y manque encore quelque chose.

MAÎTRISE DE BRETAGNE

 

Le déclic est venu lors d’une répétition dirigé par Jean-Michel Noël, le chef de chœur et directeur artistique. Loin d’une ambiance disciplinaire et stricte, il sait manier ses troupes, main de fer pratiquant plus volontiers le gant de velours, n’hésitant pas à écouter les propositions et gérant avec bienveillance l’état de fatigue de ses protégés. Damien Guillon, ancien de la maison et créateur de l’ensemble Le Banquet Céleste se souvient en souriant qu’à son époque, il était préférable de rester concentré… Il n’est d’ailleurs pas le seul ancien à avoir fait du chant son métier, puisque Stéphanie d’Oustrac a suivi le même chemin.

MAÎTRISE DE BRETAGNE
Damien Guillon

 

Mais revenons à Jean-Michel Noël lui qui a créé, en 1989 cette maîtrise, animé par le désir de doter la Bretagne d’un ensemble de qualité. Il ne manque jamais de citer la maîtrise de Radio-France ou des groupes prestigieux comme le King’s college de Cambridge. Il n’était à l’époque pas à son coup d’essai, puisque dès l’âge de 17 ans, il dirigeait une chorale. Remettant sur le métier chaque année son ouvrage, il reforme inlassablement de nouvelles chanteuses et de nouveaux chanteurs car les voix évoluent et il convient régulièrement de recommencer le travail à zéro. Les garçons perdent leurs aigus et chantent, dans le registre de fausset, se préparant, qui sait, à une carrière de contre-ténor; les jeunes filles, plus chanceuses, vivent ces changements d’une façon moins chaotique…MAÎTRISE DE BRETAGNE

 

Quoiqu’il en soit, après la troisième il faut quitter la Maîtrise. Nous avons évoqué cette rupture avec deux jeunes sur le départ, Romain et Émilie, l’un très pondéré, l’autre débordante d’énergie et de toute évidence, heureux de leur expérience. Ils ne sont pas inquiets puisqu’il leur sera possible de continuer à chanter si le cœur leur en dit. En effet, le chœur d’hommes accueille les adolescents désireux de poursuivre l’aventure et la même chose existe pour les jeunes filles. Ce qui est étonnant lorsque l’on a la chance de les approcher, c’est de constater la joie de vivre et l’insouciance de cette sympathique troupe. La musique et le chant les unissent et leur donnent quelque chose de différent et d’assez formidable. Ils sont soutenus sans faille par des familles très impliquées.rennes carmen

 

Au centre de tout, l’essentiel reste l’humain. La Maîtrise de Bretagne, c’est le rêve d’un homme transformé en éclatante réussite. C’est une authentique chance offerte à près de 400 Maîtrisiens passés dans ce groupe depuis sa création. Difficile après cette enquête de rester neutre : impossible de ne pas être touché par les rêves d’Anouk qui aimerait devenir cantatrice, par la bonne humeur d’Alice, Constance, Samuel, Jeanne ou par le sérieux de Pierre et de Romain. La dernière parole, peut-être celle qui résume tout, laissons la à Clara et son joli sourire: « Ici , c’est familial ». C’était pourtant simple à comprendre !

Maîtrise de Bretagne
Collège et Lycée Assomption
18 Boulevard Paul Painlevé
BP 90217
35700 Rennes

Téléphone: 02-90-78-56-62
E-mail: info[@]maitrisebretagne.fr

***

La Maîtrise de Bretagne est un établissement régional à vocation pédagogique et artistique de haut niveau.

Créée en septembre 1989, la Maîtrise de Bretagne a pour objectif de donner aux enfants une formation aussi complète que possible autour de la voix par le biais des classes à horaires aménagés du CRR de Rennes.

Régulièrement associée aux productions de l’Opéra de Rennes, la Maîtrise de Bretagne s’est distinguée dans de nombreux festivals renommés en compagnie notamment de son partenaire privilégié, l’orchestre « Le Parlement de Musique » dirigé par Martin Gester ;

Citons, entre autres, les Festivals d’Ambronay, de la Chaise-Dieu, du Centre de Musique Baroque de Versailles, de Lausanne, de Santiago, du Schleswig-Holstein, Les Vieilles Charrues…

Au cours des saisons dernières, la Maîtrise de Bretagne a donné notamment les « Vêpres » de Monteverdi (en l’Abbaye du mont Saint-Michel), « l’Oratorio de Noël » de J.S Bach (au Théâtre des Champs Élysées), la « Messe du Couronnement », le « Requiem » de Mozart, les « Vêpres pour l’assomption » de Nicola Porpora et le « Messie » de Haendel (en collaboration avec l’ensemble de Musique ancienne Polonais « Arte Dei Suanatori ») lors d’une tournée (Poznan [Pologne], Lyon, Rennes, Tiffauges [Vendée]).

De nombreux enregistrements discographiques ponctuent le parcours musical de la Maîtrise :

Entre autres, le « Te Deum » de M.A.Charpentier,la « Messe Nelson » de J.Haydn , le « Requiem » de Vittoria, un CD de cantiques Bretons, des chansons du groupe Tri Yann et « Les Vêpres de l’Assomption » de Porpora.

L’Ecole Maîtrisienne Régionale dispense sa formation au Conservatoire à Rayonnement Régional de Rennes (C.R.R). Ses élèves sont scolarisés à :

L’école primaire de l’Adoration et le collège de l’Assomption pour l’enseignement privé. L’école primaire du Contour Saint Aubin, et Collège Anne de Bretagne pour l’enseignement public.

MÂCHER LA POUSSIÈRE OSCAR COOP-PHANE, HUIS CLOS HÔTELIER

Vous allez Mâcher la poussière ! Après trois romans remarqués dont le premier, Zénith-Hôtel, couronné du Prix de Flore en 2012, Oscar Coop-Phane, jeune auteur à peine trentenaire nous offre cette année un huis clos où il décortique une fois de plus l’âme humaine de ses personnages.

MÂCHER LA POUSSIÈRE OSCAR COOP

Dans Mâcher la poussière, le baron Stefano, plus riche propriétaire de la région tue un jeune garçon venu chaparder des amandes sur ses terres. Malheureusement, cet enfant n’est pas un vagabond, mais le neveu d’un chef de clan de la mafia palermitaine. Impossible de supprimer celui qui fait vivre le pays, Stefano est donc enfermé dans une prison dorée, le célèbre et vieillissant hôtel des Palmes.

Comment vivre enfermé quand il était si agréable de flâner au rythme des saisons au milieu de ses champs, des arbres et des étoiles ? Dorénavant, l’hôtel est son seul lieu de vie. Stefano se crée des rituels : petit-déjeuner, observation depuis la fenêtre, sieste, apéritif au bar de l’hôtel avec Joseph. Parfois, il part en découvertes dans les couloirs, les escaliers de secours. Son cœur s’emballe en humant de nouvelles odeurs, en sortant du luxe dans les pièces dédiées au service.

Oscar Coop-Phane

Puis il rencontre Isabelle, la femme de chambre qui a la fraîcheur de la jeunesse et un éclat qu’elle ignore. Il décide de la séduire pour redonner du sel à son existence. Ce ne fut guère difficile, elle qui le trouvait mystérieux dans son costume de lin blanc et rêvait de luxe et d’une vie plus agréable. Mais à peine dans son lit, le vieil homme se lasse de cette petite qui peut courir dehors et le tromper.

Comme chacun est prompt à satisfaire les caprices d’un homme riche, Joseph le barman lui propose de la drogue et des filles. Mais prostituées et stupéfiants ne procurent que des évasions de courte durée. Sortir, voilà ce qu’il veut. C’est un écrivain suicidaire, Raymond, largement inspiré de Raymond Roussel qui se suicida en 1933 au Grand Hôtel Et des Palmes de Palerme, qui l’emmènera dehors à l’opéra déguisé en femme.
Grosse déception, une fois de plus.

Oscar Coop-Phane

« Car moi, voyez-vous, je n’ai rien goûté, je n’ai pas ri. Je n’ai pas eu mal, pas la moindre entorse, pas un froissement. J’ai ressenti une grande absence, un trou, ce fossé qui s’était tendu entre mes regards et mon cœur. Oui, c’est cela, une crevasse large. J’ai regardé le monde comme on regarde un film auquel on ne croit pas. J’ai vu les ficelles des scénaristes et le jeu faux des acteurs. Voilà le plus cruel, en m’y mêlant, j’ai moins senti le monde qu’à travers ma fenêtre. »

Le personnage de Stefano, pourtant détestable, parvient souvent à détourner ses défauts en se faisant apprécier par ce petit microcosme hôtelier, tant par le personnel que par les clients. On finirait presque par le plaindre s’il n’était un assassin et un noble imbu de son pouvoir.

Dans un style fluide, poétique, travaillé où perce une douce mélancolie, Oscar Coop-Phane insiste davantage, dans Mâcher la poussière, sur la psychologie de ses personnages que sur les faits. En prisonnier de luxe, l’hôtel devient l’espace de Stefano, mais cet enfermement entraîne une quête incessante d’évasion, de bonheur. Malgré les attentions obligées de la domesticité, le baron ne trouve plus les occasions qui lui donnent envie de vivre.

En revenant sur un huis clos dans un hôtel, lieu hautement romanesque, et en s’inspirant d’un fait réel, Oscar Coop-Phane, influencé par Flaubert et des auteurs peu connus du début du XXe siècle comme Emmanuel Bove ou Jean Forton, confirme, dans Mâcher la poussière, son talent d’analyse psychologique des âmes désespérées.
Un auteur à suivre.

Mâcher la poussière de Oscar Coop-Phane, le 4 janvier 2017 aux Éditions Grasset, 320 pages, 19 euros

Oscar Coop-Phane est né en 1988. Il a publié trois romans aux éditions Finitude (Zénith-Hôtel, Prix de Flore 2012, Demain Berlin en 2013, et Octobre en 2014).

Appel à projets artistiques Unidivers et TVR 2017, habillage et pavé…

Depuis 2014, le webzine culturel breton Unidivers propose de mettre en avant la création artistique contemporaine à travers un appel à projets artistiques. En 2018, Unidivers s’associe avec la chaîne d’information TVR pour une année de promotion de 12 artistes français. Chaque œuvre retenue fera l’objet d’une publication internet et d’une présentation audiovisuelle.

 

Le magazine Unidivers (400 000 visites mensuelles en moyenne) et la chaîne TVR (environ 1M de téléspectateurs mensuels) proposent en partenariat à des artistes résidant en France de créer une composition originale qui sera affichée sur le site Unidivers sous forme d’habillage (version ordinateur) et de pavé (version mobile) durant une semaine. Elle sera également présentée (en présence de l’artiste s’il le souhaite) sur la chaîne TVR dans l’émission Culture Club.

L’appel à projets se termine le 1er août 2018. 12 projets seront alors retenus par le comité de sélection. Le premier affichage sur Unidivers aura lieu fin septembre ; une présentation sera fait sur TVR. Le deuxième projet retenu sera affiché sur Unidivers et présenté sur TVR fin octobre. Et, ainsi de suite jusqu’à juin 2019.

*

Proposition et contraintes techniques

Unidivers invite des artistes à afficher durant une semaine une création originale (jamais montrée précédemment) sous forme d’habillage et de pavé.

L’habillage, présent autour des 100 000 articles de notre agenda culturel, peut s’opérer de deux manières :

TVR
– ou une création JPEG ou PNG affichée en background du site Unidivers en mode colonne : une seule image tout en longueur – autrement dit l’habillage est une image unique qui se retrouve comme deux colonnes uniques avec un chapiteau autour des articles. Dimension par défaut : 1800px de largeur x 1000px de hauteur. Poids maximal : 1Mo.

Appel à projets artistiques Unidivers

 

 

– ou une création JPEG ou PNG affichée en background du site Unidivers en mode tuile : une image qui se répète en tuiles jusqu’au bas du site. Dimension par défaut : 366px de largeur X 200px-à-400px de hauteur). Poids maximal : 1Mo.

 

Appel à projets artistiques Unidivers TVR

 

 

Dans les deux cas, l’artiste fournira en sus une création JPEG ou PNG pour smartphone qui sera affiché sur l’ensemble des articles et pages d’Unidivers (+ de 100 000) sous forme de :
– Un pavé de 300x250px, poids maximal : 60 Kb pour son fichier initial, dans le cas d’une animation png : max. 36 images, durée maximale 24 secondes.

 

 

Valorisation de l’œuvre et de l’artiste 

– L’œuvre promue et un article de présentation publié par Unidivers.
– Une présentation de l’œuvre de l’artiste sur TVR.

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Envoi des projets originaux (ou une seule création déclinée en version habillage ordinateur et en version pavé mobile ou bien deux créations, l’une pour l’habillage ordinateur, l’autre pour le pavé mobile) sous forme JPG ou PNG à contact@unidivers.fr avec comme objet du mail « Appel à projets 2018 ». L’origine bretonne de l’artiste doit être indiquée dans le mail par son adresse postale ou son lieu de naissance. Une présentation de l’artiste est souhaitée.

 

Image de Une : DISJUNCTION 8 Young runner statue on Syntagma square, Christos Chryssopoulos, lauréat Appel à projets Unidivers 2014.

VENEZ VOYAGER AVEC RUSSELL BANKS

Invitation à voyager par Russell Banks. L’écrivain nord-américain publie, aux éditions Actes Sud, un recueil de récits autobiographiques consacrés à ses nombreuses péripéties. Son style embrasse toutes les facettes du voyage, à la fois géographiques, amoureuses, politiques et, surtout, littéraires. Parfait vade-mecum pour la saison estivale !

 

VOYAGER RUSSELL BANKSRussell Banks : pour ceux qui ne le connaissent pas encore, cet écrivain nord-américain de 77 ans est l’une des plumes contemporaines les plus célèbres des États-Unis, à l’égal d’un Paul Auster ou d’un Don DeLillo. Dans une veine, il faut le dire, différente : on retrouve dans son oeuvre une tradition littéraire prononcée, moins postmoderne et sophistiquée que sincère et brutale. Il y a quelque chose de Faulkner, Hemingway, London ou Lowry chez cet écrivain traveller et fortement politisé. On lui doit plusieurs romans, notamment Le Livre de la Jamaïque, American Darling ou encore De Beaux Lendemains, superbement adapté au cinéma par Atom Egoyan. Preuve qu’il est un écrivain-voyageur : il écrira pour Francis Ford Coppola, puis pour Walter Salles, l’adaptation du roman Sur la route de Jack Kerouac.

On pourrait à la fin se lasser de ces écrivains célèbres et vendeurs qui, à maturité, publient mémoires ou recueils de courts textes. Le recueil de Banks échappe à cet écueil. Précisément parce qu’il recueille un ensemble de textes thématiquement cohérent et stylistiquement fort. La moitié du livre est composé d’un seul long récit, intitulé Voyager, l’autre d’une myriade de courts textes analogues. Voyager est une rose des vents qui s’égrène dans les Caraïbes, en Europe, sur les sommets de l’Himalaya, dans les Andes et bien entendu, sur le continent nord-américain. Le titre original du recueil possède du reste un sous-titre : Travel Writings.

VOYAGER RUSSELL BANKS
Clairement, Voyager s’inscrit dans la tradition américaine du récit de voyage. Du reste, Russell Banks conte sa jeunesse hippie à Chapel Hill. Ses voyages laissent souvent place à un récit enchâssé, celui des réminiscences, en somme : celui d’un autre voyage, qui s’appelle la vie. Ses quatre mariages prennent une grande place dans le recueil. Et le désir perpétuel de fuite. Russell Banks évite le cliché du récit de l’écrivain-voyageur. Toujours, il enregistre les ravages de la mondialisation sur l’idée même de voyage. Désenchanté, l’écrivain se fait aussi touriste. Amour, expériences limites, entretien avec Fidel Castro : l’invitation au voyage est surtout littéraire. Par l’écriture, Russell Banks éprouve une distanciation : il n’est pas Hemingway, et de toute manière, le monde et la littérature ont changé.

 Voyager Russell Banks, éditions Actes Sud, collection Lettres anglo-américaines, juin 2017, 22,50 euros, 314 pages.

 

 

KERJEAN EXPOSITION À CORPS ET ÂME, MÉDECINE À LA RENAISSANCE

Du 8 avril au 5 novembre 2017, le château de Kerjean, édifice du XVIe siècle, abrite derrière ses remparts une exposition intitulée À corps et âme, la médecine à la Renaissance. Il s’agit de la première d’un cycle de 3 ans consacré au corps et à l’esprit à la Renaissance. Présentation.

CHÂTEAU DE KERJEAN

Le parcours de l’exposition mêle objets historiques, films d’animation et œuvres d’art contemporain. Introduit par l’animation vidéo « Esprit es-tu là ? » réalisée par Stéphanie Cazaentre, il s’ouvre sur la question de la relation entre l’âme et le corps. Sur un mode ludique et suivant un fil chronologique, y sont abordées les théories de Platon et Aristote à celles de René Descartes au 17e siècle, en passant par les écrits des théologiens chrétiens et des Humanistes à la Renaissance.

CHÂTEAU DE KERJEAN

Sont ensuite interrogées les représentations du corps à la Renaissance, avec un zoom sur le corps féminin alors moins bien connu que celui des hommes. On y apprend combien la perception du corps était imprégnée des croyances. Ainsi, pensait-on qu’au moment de la grossesse, le sang des menstruations allait vers les seins et se transformait en lait maternel. L’artiste rouennaise Jennifer Mackay propose quant à elle un regard actuel sur la perception du corps. Intitulée Corpsetait, l’œuvre composée d’un corset médical entourant des organes offre la vision d’un corps muselé.

L’exposition est aussi l’occasion de (re)découvrir les grandes figures dans l’histoire de la médecine, à commencer par l’anatomiste flamand André Vésale, auteur de La Fabrique du corps humain (1543). Des dissections réalisées en présence d’élèves ou bien en public comme ce fut le cas dans les théâtres d’anatomie. Présentés dans la même salle, les dessins numérisés de Michel Ange, Dürer et Léonard de Vinci sont remarquables non seulement pour leur valeur scientifique, mais aussi leur qualité esthétique.

À corps et âme

Ces avancées sur la connaissance du corps humain ouvrent la voie à la chirurgie. Un exemplaire des œuvres complètes d’Ambroise Paré, considéré comme le père de la chirurgie moderne, est d’ailleurs exposé. Bien qu’étant parfois décorés avec soin, les instruments tels que les cautères, les pélicans dentaires ou le nécessaire du chirurgien inspirent une certaine crainte. Mélange des époques, pour notre plus grande surprise, puisqu’une prothèse de main et d’avant-bras du 16e siècle côtoie La jambe rose de Sarah Tritz.

Château Kerjean

La partie consacrée au corps astrologique nous rappelle l’importance alors accordée à l’étude des astres. Le signe astrologique du patient étant pris en compte dans le diagnostic et la prescription du médecin. À cela s’ajoutait également la théorie des humeurs. On apprend par exemple que le patient ayant pour signe zodiacal Poisson a un tempérament flegmatique, possède une certaine résistance aux maladies et peut manquer de réalisme.

CHÂTEAU DE KERJEAN MÉDECINE

Avec l’ordonnance du médecin, vient le temps de se rendre à l’apothicairerie où sont exposés des vases boules et pots à pharmacie particulièrement décorés. Avec son Laboratoire d’Humeurs et de Larmes, Jennifer Mackay nous donne ses traitements bien à elle : révélateur d’âme, extracteur de larmes ou encore pince anti-scrupule.

Après les soins accordés au corps, voilà venu le temps de cultiver l’âme. Les visiteurs sont invités à se divertir avec un jeu de l’oie, lire des sonnets de Louise Labé ou encore écouter de la musique : tout cela, en appréciant la vue sur la campagne léonarde.

« On voit mourir toute chose animée, Lors que du corps l’âme subtile part : Je suis le corps, toi la meilleure part : Où es-tu donc, ô âme bien aimée ? » (Extrait d’un sonnet, Louise Labé)

KERJEAN EXPOSITION

Le parcours s’achève tout en légèreté, à l’image de l’installation pneumatique Pneuma ou Acte d’air de la Rennaise Clémence Estève. Invitation au rêve et à l’imagination, l’âme vagabonde est illustrée à travers l’épisode biblique du Songe de Jacob.

Une exposition riche et bien conçue donnant envie de découvrir, avec impatience, les deux autres volets qui seront consacrés à la beauté (2018) et à la folie (2019).

Exposition À corps & âme, la médecine à la Renaissance du 8 avril au 5 novembre 2017 au château de Kerjean à Saint-Vougay dans le Finistère

Château de Kerjean
29440 Saint-Vougay
Tél. 02 98 69 93 69

Infos pratiques
Horaires
Du 8 avril au 30 juin et du 2 au 30 septembre : tous les jours (sauf le mardi et hors événements) de 14h00 à 18h00
Du 1er juillet au 1er septembre : tous les jours de 10h00 à 18h30
Du 1er octobre au 5 novembre et du 27 décembre au 7 janvier 2018 :
tous les jours (sauf le mardi) de 14h00 à 17h30

Tarifs
Enfants de moins de 7 ans : gratuit
7-17 ans : 1 euro
18-25 ans : 4 euros
Plein tarif : 7 euros

« Ladite maison et Château de Kerjean est de si belle et si magnifique structure qu’il serait digne de notre recueil et séjour si nos affaires nous y appelaient » Louis XIII

CHÂTEAU DE KERJEAN

Un château Renaissance

Vers 1570, en plein « Âge d’Or » de la Bretagne, les seigneurs de Kerjean entament un gigantesque chantier. Ils édifient, à la place de l’ancien manoir, un château surpassant les plus belles demeures de la région. Aujourd’hui, Kerjean s’élève au cœur d’un vaste espace naturel de 20 hectares, en accès libre toute l’année. Passés les puissants remparts de Kerjean puis le portail d’honneur, le visiteur découvre l’étonnante façade aveugle du logis, qui en dit long sur les guerres et les vicissitudes traversées au fil des siècles.En parcourant les 25 salles ouvertes à la visite, on découvre l’histoire du château grâce à des multimédias surprenants (Voir plus bas). À voir absolument : la chapelle, la cuisine et la remarquable collection de mobilier régional. Le circuit comprend la visite de l’exposition qui prend place dans le logis du château.Des multimédias pour découvrir les riches heures de Kerjean ! Vers 1570, en plein « Âge d’Or » de la Bretagne, les seigneurs de Kerjean entament un gigantesque chantier. Ils édifient, à la place de l’ancien manoir, un château surpassant les plus belles demeures de la région. Aujourd’hui, Kerjean s’élève au cœur d’un vaste espace naturel de 20 hectares, en accès libre toute l’année. Passés les puissants remparts de Kerjean puis le portail d’honneur, le visiteur découvre l’étonnante façade aveugle du logis, qui en dit long sur les guerres et les vicissitudes traversées au fil des siècles. En parcourant les 25 salles ouvertes à la visite, on découvre l’histoire du château grâce à des multimédias surprenants (Voir plus bas). À voir absolument : la chapelle, la cuisine et la remarquable collection de mobilier régional. Le circuit comprend la visite de l’exposition qui prend place dans le logis du château.

Le Château de Kerjean est une propriété de l’État

https://www.youtube.com/watch?v=E_eUcRySTsQ