Paimpol. Le Festival du Chant de Marin dévoile ses premiers noms

Pour sa 15ème édition, les 4, 5 et 6 août 2023, le Festival du Chant de Marin propose de faire un détour par l’Italie. Les musiques populaires italiennes, tarentelles napolitaines ou trallalleri génoises, résonneront donc sur le port de Paimpol l’an prochain… Mais pas seulement… Le Festival lève un petit coin du voile sur sa programmation et livre ses premiers noms d’artistes !

Matmatah (Bretagne)

Crédit photo : Lenny Urbain

Depuis leur reformation en 2016, les Brestois Matmatah ont réussi le pari de remplir toutes les salles dans lesquelles ils ont joué. Un « welcome back » qui embarque le groupe pour une imposante tournée à partir de février 2017. De la France à la Corée du Sud, en passant par la Belgique, les Etats-Unis, le Québec, la Suisse ou encore Saint-Pierre-et-Miquelon, le groupe a livré près de 100 concerts jusqu’à l’été 2018. Quatre ans après cette tournée sold out, Matmatah reprend la route dès mars 2023, une route qui les mènera jusqu’à Paimpol le samedi 5 août !

Samedi 5 août, scène Stan Hugil

Denez Teknoz Projekt (Bretagne)

Entre plusieurs projets (tournée Mil Hent, tournée avec l’Orchestre Symphonique de Bretagne, Iliz Tour…), Denez est depuis les années 2000 le Breton le plus universel. Il est aussi l’artiste breton le plus en vue sur internet avec 120 000 écoutes mensuelles sur Spotify et près de 50 millions de vues sur Youtube. Pour son nouveau passage à Paimpol, il propose son Teknoz Projekt, une formule live fusion, la transe du Kan-Ha-Diskan en parfaite harmonie avec celle de la Techno ! Une formation littéralement explosive réunissant quatre maîtres du genre : Denez au chant, Fred Guichen au diato, James Digger aux machines et Antoine Lahay aux guitares. Une parfaite démonstration qu’il est tout à fait possible d’être ancré dans une tradition très ancienne tout en étant à la pointe de l’avant-garde en matière de musique.

Samedi 5 août, scène Stan Hugil

Mes Souliers Sont Rouges (France – Québec)

Rien n’arrête la marche de Mes Souliers Sont Rouges, jamais les deux pieds dans les mêmes galoches ! Toujours prompts à défricher de nouvelles partitions, ils se réinventent avec des compositions originales et des chansons écrites sur-mesure pour leur 8ème album qui vient sceller le renouveau du groupe déjà bien engagé depuis 2018. Si les instruments restent traditionnels, ils réservent bien des surprises ! Une belle saison s’annonce avec une nouvelle tournée et un spectacle conçu et mis en scène par Cyrille Floquet et interprété en chansigne par Périnne Diot qui devient membre à part entière du groupe !

Avec Mes souliers Sont Rouges, tout le monde s’y retrouve et s’en mêle avec la musique De loin en proche, avec ses 30 années au compteur, le groupe phénomène folk alternatif reste d’actualité !

Samedi 5 août, scène Stan Hugil

Lila Downs (Mexique)

Crédit photo : Tatoarce

Lila Downs est une des plus influentes artistes d’Amérique Latine. Formidable chanteuse, dont la voix va de graves profonds à de subtils suraigus, elle est connue pour ses performances charismatiques. Cette voix de velours mexicaine aborde à travers ses compositions, différents styles passant par la cumbia, ranchera, corrido, bolero et chansons latino-américaines au contenu social important à travers ses sujets de prédilection : la justice sociale, l’immigration et le futur des femmes. Américaine par son père, mexicaine par sa mère indienne zapotèque, Lila Downs affirme au fil de ses albums la fierté de ceux de Oaxaca. Dans cette région montagneuse, à 500 kilomètres de la ville de Mexico, on ne cesse de craindre et d’adorer les forces invisibles et les saints qui régissent le quotidien. Lila contribue à travers ses chansons à maintenir active la culture des langues américaines natives tels que le Zapotec, Mixtec, Nahuatl, Maya et Purepecha.

Samedi 5 août, scène Stan Hugil

Ladaniva (Arménie – France)

Crédit photo : Alexis Yousla

La musique de Ladaniva fait appel à des influences venues du monde entier, de la musique traditionnelle des Balkans au maloya en passant par le jazz et le reggae, avec de fortes racines dans le folklore arménien. Cette diversité est à l’image de la chanteuse Jacqueline Baghdasaryan, d’origine arménienne et biélorusse. La jeune femme, âgée d’une vingtaine d’années, est installée depuis quelques années à Lille, en France, où elle est devenue professeur de chant à l’école de musique MusicaLille. C’est dans cette ville qu’elle a rencontré Louis Thomas, multi-instrumentiste de talent, qui a formé avec elle Ladaniva à la fin de l’année 2019.

Vendredi 4 août, Cabaret Michel Tonnerre

Barrut (Occitanie)

Crédit photo : Emma Gardeur

Barrut est né en 2013 à Montpellier, en Occitanie. Les 7 musiciens issus d’univers musicaux différents se retrouvent autour de la voix, de la poésie, des rythmes et des chants. D’abord, le groupe met en musique des textes issus du répertoire poétique occitan existant, pour, très rapidement, écrire ses propres textes. Le répertoire de Barrut tire alors sa particularité de la création collective dont il est issu, où s’expriment les singularités des 7 horizons musicaux de ses membres, et de leurs 7 voix. En 2021, le groupe intègre un percussionniste et renforce sa base rythmique. Barrut favorise les échanges de savoir-faire linguistiques, mélodiques et rythmiques, propres à chaque territoire avec des formations musicales aux langues régionales fortes : les Bretons, les Corses, et avec des groupes aux rythmiques traditionnelles riches. Ils auront d’ailleurs comme invitées Sterenn Diridollou et Marine Lavigne du groupe Ahès.

Vendredi 4 août, Cabaret Michel Tonnerre

Marina Satti & Fonés (Grèce – Soudan)

Crédit photo : Pinelopi Gerasimou

Musicienne, productrice et interprète aux multiples facettes, l’artiste grecque et soudanaise Marina Satti innove sans cesse dans sa musique, en combinant les éléments qui l’inspirent de la musique traditionnelle grecque, des Balkans et du Moyen-Orient, et en parcourant le monde pour partager expériences et sons.

Marina Satti a conquis les billboards en 2017 avec son premier single officiel Mantissa, qui continue aujourd’hui à gagner des vues et a dépassé les 50 millions de streams et de vues à ce jour. Elle est invitée à se produire dans de nombreux festivals à travers le monde et a été qualifiée d’une « étude de cas culturelle et musicale ».

Vendredi 4 août, Cabaret Michel Tonnerre

Eben (Bretagne)

Crédit photo : Guillaume Ayer

Fruit d’une création confiée au violoniste Jonathan Dour, Eben est devenu un groupe solide et original en conjuguant les talents des chanteuses Enora Jegou, Marine Lavigne et Sterenn Le Guillou, du guitariste Antoine Lahay, du contrebassiste Julien Stevenin et la bienveillance assidue de Jonathan. Les trois chanteuses ont été initiées au Kan Ha Diskan par Louise Ebrel. Leurs textes, signés de la plume de Marine, évoquent les femmes, les migrants, les minorités ou les peuples autochtones. Leur chant fait le lien entre le Kan Ha Diskan et de nombreuses couleurs contemporaines, les arrangements particulièrement soyeux profitent des grandes expériences des trois musiciens. À Paimpol, le groupe proposera sa nouvelle création : Dinaskañ qui a pour thème l’émancipation qu’il souhaite aborder entre mélancolie et révolte, larmes de joie et éclats d’espoir.

Dimanche 6 août, Cabaret Michel Tonnerre

Miossec (Bretagne)

Crédit photo : Vincent Gouriou

Simplifier. Le verbe a servi de trame au disque, même chose pour la tournée. Tout comme l’ingénieur du son, la graphiste et le photographe sont Brestois, les musiciens le sont également. La proximité, pour simplifier. Les musiciens sont ceux de Lesneu, première partie de la tournée et dont le deuxième disque Ce qui ne vient jamais vraiment avait été victime du Covid. Victor, Spip et Axel. Mais autant les morceaux de Simplifier sont brefs, autant la scène permet de les étirer, de les prolonger et de revisiter de fond en comble, tant qu’on y est, les anciennes chansons. Simplifier, la prochaine tournée de Miossec, passera par Paimpol.

Dimanche 6 août, Scène Stan Hugil

Crimi (Italie)

Crédit photo : Marion Bornaz

Crimi, c’est une affaire de soul qui ruisselle, une certaine idée du groove qui suinte, à la manière des productions du raï poreux detoutes les influences ou du funk poisseux de La Nouvelle Orléans, sans gommer les passages moins pied au plancher, du style plus mélancoliques. Crimi, c’est avant tout une histoire personnelle, celle d’un gamin grandi à Lyon dont la grand-mère sicilienne fredonnait
des airs immémoriaux. Ce sillon, le saxophoniste et chanteur Julien Lesuisse fertilise dans cette formule qu’il aime baptiser soul de Sicile. Voilà pourquoi on ne sera guère surpris d’entendre ici des modes orientaux, un lyrisme à fleur de voix qui renvoie à sa fréquentation du terreau oranais avec Mazalda. Crimi, c’est aussi une volonté de refaire vibrer la tradition à travers des chansons originales, des mélodies bien troussées, portées par un son de groupe, du genre sans étiquette. Tous au diapason de cette bande-son tradi-moderne, tout à la fois très codée et très libre.

Samedi 5 août, Cabaret Michel Tonnerre

Luca Bassanese (Italie)

Cédit photo : Fabio Mattiolo.

Le compositeur-interprète Luca Bassanese, activiste et écologiste, est un des représentants les plus importants de la nouvelle musique populaire folk italienne. Ses textes, à la fois poétiques et satiriques, dénoncent de façon originale toutes les contradictions d’un pays, l’Italie, qui semble avoir perdu la raison. Ce qui est certain, c’est que son spectacle avec La Piccola Orchestra Popolare ne manque pas de vie. Il met de bonne humeur, invite à danser, à bouger les jambes et à se perdre un instant dans une troisième réalité. Ce que nous propose Luca Bassanese est un spectacle moderne, Circassien et ébouriffant, nouvelle pierre angulaire dans son œuvre de restauration de la grande musique populaire italienne. Luca est sans conteste un personnage central de la nouvelle musique populaire italienne.

Samedi 5 août, Cabaret Michel Tonnerre

Alberi Sonori (Italie)

Alberi Sonori porte avec amour et ardeur le répertoire palpitant de sa terre d’origine. Les mille paysages festifs de la tarentelle s’alternent au gré de l’expression passionnée, intime et parfois onirique du chant populaire.

Entre interprétation et création, les musiciens proposent un répertoire qui s’inscrit dans la continuité d’une tradition vivante qui se renouvelle sans cesse. Le chant brut et timbré se décline en plusieurs dialectes, fruit de mélanges séculaires et se prolonge au son puissant des tambours, de l’accordéon, des cordes. Les sonorités des multiples instruments fusionnent pour donner vie à une musique actuelle, à la fois dansante et émouvante, riche de toute la force de son ancrage et de son ouverture.

Samedi 5 août, Cabaret Michel Tonnerre

Lalala Napoli (Italie)

Crédit photo : Laëtitia Gessle

Depuis 12 ans, Lalala Napoli explore ses racines italiennes imaginaires à travers le Naples fantasmé de François Castiello, chanteur accordéoniste de Bratsch. Avec Cavalluccio, 3ème album sorti en mars 2021, le groupe s’est choisi un nouveau destrier pour sonder les profondeurs de la transe, du galop de la tarentelle, aux parades rituelles d’anciennes technos napolitaines. Le chœur scande généreusement ses hymnes à la liberté à la fraternité et Rossini lui-même est invité à une fête où sérénades amoureuses, opéras, tamuriatas et cavalcades calabraises s’entrechoquent et se transforment en un nouveau son traditionnel. D’humeur joyeuse et sauvage, picaresque et rugueuse, comme le trop plein d’un cœur immense, Lalala Napoli offre une fête acoustique et électrique pour nous conduire au-delà de l’Italie, de la nuit des temps à demain !

Samedi 5 août, Cabaret Michel Tonnerre

Angelo Branduardi (Italie)

Violoniste surdoué, Angelo Branduardi sort un premier album éponyme en 1974 qui rencontre un grand succès en Italie. L’année suivante, sort un second album, La Luna. On découvre alors le style branduardien : entre chanson traditionnelle et folk, un savant mélange de mélodies acoustiques et d’instruments anciens aux sons mystérieux. Et c’est en 1976 qu’arrive la consécration européenne avec Alla Fiera Dell’Est. Son histoire avec la France, et singulièrement la Bretagne où il se produira à de nombreuses reprises, commence en 1979. Angelo adapte en français La Pulce d’Acqua : La Demoiselle remporte un franc succès, qui se confirmera l’année suivante avec l’album Va Où Le Vent Te Mène… Le voilà reparti sur les chemins, toujours accompagné de son cher violon, avec un nouvel album, Il cammino dell’anima (Le Chemin de l’âme), qui reprend quelques thèmes de l’œuvre visionnaire de Hildegard von Bingen. Une histoire d’amour qu’il poursuit avec le Moyen Âge.

Vendredi 4 août, Scène Stan Hugil

Giuliano Gabriele et l’Officine Méridionali Orchestra (Italie)

Bordée par les mers Tyrrhénienne, Ionienne et Adriatique, l’Italie méridionale a pu préserver un patrimoine musical excellent et spécifique : une importante quantité de chants, rythmes et sonorités, souvent méconnus. L’Officine Méridionali Orchestra est un collectif qui rassemble certains des meilleurs chanteurs et musiciens provenant des régions du Sud pour expérimenter, fusionner et maintenir l’intérêt pour la musique traditionnelle et ses instruments typiques. La Danse des trois Mers, voyage sonore dans l’Italie cachée, est une création imaginée pour le Festival du Chant de Marin. Le projet est dirigé par l’accordéoniste talentueux Giuliano Gabriele, l’un des artistes les plus intéressants de la nouvelle scène world music italienne. Un spectacle enflammé et passionné pour rencontrer la jeune Italie méridionale qui résonne et danse. Un voyage qui nous mènera du port romain d’Ostie, en passant par la Sardaigne, Naples, jusqu’au Détroit de Messine, la Sicile puis la côte adriatique.

Dimanche 6 août, Scène Stan Hugil

La Squadra de Gênes (Italie)

Le trallalero est un type de chant traditionnel à plusieurs voix qui se joue sans accompagnement instrumental. Il est réalisé par un groupe de voix d’hommes dont les formations sont appelées squadre di canto (équipes de chant) ou simplement squadre (équipes) et les chanteurs sont appelés communément canterini. Au fil du temps, il est devenu le patrimoine des hommes-ouvriers du port et des industries métallurgiques de Gênes. La Squadra de Gênes est l’un des groupes de chanteurs
populaires liguriens les plus connus. Ses membres viennent du port de Gênes ou des alentours, ils ont tous travaillé au port et perpétuent ainsi une tradition très ancienne, très vivante encore dans leur région, transmise de façon orale et chantée dans les osterias ou bars à vin, à la sortie du travail… Depuis 1987, La Squadra de Gênes s’est fait connaître en France et a séduit le public des premières éditions du Festival du Chant de Marin. Elle revient passer trois jours sur le port de Paimpol.

Les 4, 5 et 6 août

Infos pratiques

Festival du Chant de Marin, 4, 5 et 6 août 2023. 12, rue du 18 juin – BP 125 22503 Paimpol CEDEX

Tarif adulte : Forfait 3 jours : 58€ en prévente/66€ sur place. Billet 1 jour : 29€ en prévente/33€ sur place

Tarif jeune : Forfait 3 jours : 4€ en prévente/8€ sur place. Billet 1 jour : 2€ en prévente/4€ sur place

Prévente jusqu’au 30 juillet 2023. Tarif Jeune applicable de 6 à 15 ans inclus/Gratuit pour les enfants de moins de 6 ans.

http://www.paimpol-festival.bzh/index.php/fr/

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