Paimpol. Le Festival du Chant de Marin dévoile ses premiers noms

Antti Paalanen chant de marin
Antti Paalanen © Sasha Perova

Le Festival du Chant de Marin, à Paimpol du 8 au 10 août 2025, dévoile en cette fin d’année 2024 les premiers noms de sa programmation. Comme chaque année, il fera la part belle au voyage et à l’enracinement, à l’ancrage et le dépaysement. De Bretagne, on embarquera musicalement vers le Mali, l’Occitanie, la Finlande, la Galice ou encore le Québec, destination phare de cette édition.

Alors que le festival annonce les 14 premiers noms de l’édition 2025, il prévoit de publier la suite de la programmation en mars prochain, à moins que quelques indiscrétions ne sortent d’ici là… pour le plus grand plaisir du public peut-être ? Au total, 160 groupes se produiront dans le cadre magique offert par le port de Paimpol et les 200 bateaux traditionnels qui le rallieront pour l’occasion. Avec comme ligne artistique les musiques du monde et de Bretagne, cette nouvelle édition invitera à danser sur des chants de marins et des musiques de rue, dans des festoù-noz…

chant de marin

Noms des artistes dévoilés :

Carlos NUÑEZ – Galice (Vendredi 8 août, 15h15, Scène Stan Hugil)

Flûtiste virtuose et sonneur prodige, surnommé « le JimiHendrix de la gaïta », Carlos Núñez réhabilite la richesse de l’identité musicale de son pays : flamenco, chant ancien de Galice et musique andalouse du Maghreb, tous trois ont une racine commune. Véritableambassadeur musical et alchimiste pionnier, il assume larelève de l’interceltisme et offre aujourd’hui avec Celtic Sea une célébration musicale vibrante de la richesse culturelle celtique, qui transcende les frontières et les époques, de la Bretagne à la Galice en passant par l’Irlande. Il ne cesse de mettre en avant la nouvelle scène florissante qui relie les nations celtes.

Alan STIVELL – Bretagne (Vendredi 8 août, 20h45, Scène Stan Hugil)

C’est grâce à deux concerts symphoniques exceptionnels donnés au Liberté à Rennes puis à la salle Pleyel à Paris, que l’on peut apprécier le tout dernier album live Liberté-Roazhon (sorti chez Verycords). Alan Stivell en propose désormais une formation inédite avec 10 musiciens et musiciennes sur scène, qu’il aura la joie de faire voyager afin d’en faire profiter son public. Un grand moment de musique métissée, où le monde tourne autour de l’archipel celtique à travers ses titres emblématiques et des extraits de sa Symphonie celtique n°2. Sa musique et son chant : actuels et intemporels, intimistes et festifs, si personnels et uniques mais projetant la voix de tout un peuple atlantique. 

Elliott ARMEN – Bretagne (Vendredi 8 août, 16h45, Cabaret Michel Tonnerre)

Son œuvre est teintée d’une atmosphère intime et boisée, attachante et intemporelle, toujours ancrée entre terre et mer. Elliott Armen, auteur-compositeur-interprète, a grandi entre Paris et sa terre natale, Saint-Malo.
Depuis son adolescence, il compose à la guitare et au piano, en écho aux paysages qui abritent sa maison familiale, située en bord de mer. Il a d’ailleurs emprunté son nom au phare de l’île de Sein et a enregistré son premier album sur l’île d’Ouessant, dans le studio de son père, Yann Tiersen. Il y mélange, avec singularité, les accords de guitare et de piano à sa voix aérienne.


La Gamik Vocale – Québec (Vendredi 8 août, 21h30, Bateau scène / Samedi 9 août, 14h00, Scène Stan Hugil / Dimanche 10 août, 19h15, Scène Michel Pinc)

Gamik vocale réunit à bord de son voilier en chanteur des choristes de Québec et de Lévis sous la direction de leur capitaine, Andréanne Gallichant. Offrant des prestations dynamiques et remplies de surprises, le groupe sait créer une atmosphère de fête dans chaque village ou ville où il accoste. En spectacle, les voix dominent et s’accompagnent d’instruments – violon, accordéon,  guitare, trompette, percussions – au gré des vagues et des chansons. Vibrante et forte de ses racines, la Gamik chante fièrement le Québec, le fleuve et la mer. Laissez-vous charmer et plongez dans son univers de Parfum de mer !

Ayọ – Allemagne/Nigéria (Vendredi 8 août, 19h00, scène Stan Hugil)

Chanteuse, compositrice et interprète, Ayọ est une artiste rare dont la voix suave et puissante vous transporte dès les premières notes. Née d’un père nigérian et d’une mère allemande, elle puise ses racines dans la soul, le folk et le reggae pour créer une musique unique et vibrante. Révélée en 2006 par son album « Joyful » (plus d’un million d’exemplaires vendus), Ayọ s’est imposée comme une figure incontournable de la scène musicale. Son talent brut et sa sincérité touchent en plein cœur un public toujours plus large. Artiste accomplie et voyageuse insatiable, Ayọ dévoile son septième album, “Mami Wata”, inspiré par son installation à Tahiti. Un album puissant et introspectif, qui marque un nouveau chapitre dans la carrière de l’artiste.

La Mal Coiffée – Occitanie (Vendredi 8 août, 22h00, Cabaret Michel Tonnerre)

Originaire du Minervois, La Mal Coiffée réinvente un chant polyphonique où la poésie et la langue occitane sont indissociables de l’expression populaire. Ancré dans la modernité, ce travail fait résonner le timbre de voix languedocien, un timbre profond et chaleureux soutenu par un puissant jeu rythmique.

Antti Paalanen – Finlande (Vendredi 8 août, 23h30, Cabaret Michel Tonnerre)

Associer la musique traditionnelle finlandaise à l’Electronic Dance Music, le tout à l’accordéon….voici la gageure d’Antti Paalanen. L‘artiste superpose ainsi l’ambiance bon enfant de l’accordéon aux beats entêtants des musiques électroniques. Après tout, l’accordéon a toujours fait danser. Avec Antti Paalanen, c’est juste un peu plus costaud. Il a ainsi créé un son totalement personnel et sauvage sur son accordéon qu’il a baptisé Breathbox (la machine à respirer), personne à part entière dans ses concerts. Amoureux de metal depuis l’adolescence, Antti Paalanene ajoute à ce mélange technoides un chant guttural qui s’inspire des traditions sibériennes. Cette fusion de l’ancien et du moderne donne l’impression de participer à une fête viking sous acide… La techno à bretelles est née !

The Limiñanas – Catalogne (Vendredi 8 août, 00h45, Scène Stan Hugil)

L’année 2025 s’annonce exceptionnelle pour The Limiñanas : Lionel et Marie ont annoncé une tournée européenne pour défendre sur scène « Faded », leur prochain album studio à paraître en février. The Limiñanas c’est ce couple rock incontournable, toujours porté par une envie chevillée au corps de nous embarquer dans son univers teinté de rock sixties et de psychédélisme, empreint d’un esthétisme cinématographique rappelant les grandes heures du cinéma italien. Pour cette nouvelle tournée, ils seront accompagnés sur scène par un nouveau line-up triple-A : Thomas Gorman au chant, Clémence Lasme à la basse et Keith Streng à la guitare. Alban Barate, fidèle complice sudiste, assurera une fois de plus les claviers vintage et la guitare. Une dream team qui aura à cœur de nous entraîner dans une transe communicative, sonique et jouissive ! La scénographie sera magnifiée par les projections visuelles issues de la collaboration avec l’artiste plasticien SMITH, et tissera une passerelle sensorielle entre rock psyché et poésie cosmique.

Delgres – Guadeloupe/Caraïbes (Samedi 9 août, 17h00, Scène Stan Hugil)

« On aime être ensemble. On fait de la musique déjà pour avoir du plaisir entre nous. Et c’est comme ça qu’on vit les concerts : c’est une invitation à quiconque a envie de venir. On crée un espace pour que les gens puissent se laisser aller à être ensemble » explique Pascal Danaë, chanteur et guitariste du groupe. Une voix, une batterie, une guitare et un soubassophone, voilà les fondations du trio Delgres qui réinvente le blues funk créole libre ! Cette musique rebelle et brûlante, porte le message de héros de la lutte contre l’esclavage en Guadeloupe, et fait ainsi vibrer aussi bien nos corps que nos esprits.
Une solide fusion entre le créole et le français, avec une artillerie lourde de sons et de sens, pour donner tout l’écho nécessaire à leurs morceaux. 

Gwennyn – Bretagne (Samedi 9 août, 18h45, Scène Stan Hugil)

Gwennynporte en elle un feu créateur artistique, universel, dépositaire d’une richesse identitaire et culturelle : la Bretagne, qu’elle célèbre tant dans ses albums que sur scène.
Enchaînant les tournées en Europe depuis 15 ans, Gwennyn revient avec un spectacle original composé de chorégraphies hip hop/traditionnelles bretonnes et le chanteur Kabyle Farid At Siameur. Accompagnée de ses talentueux musiciens : Patrice Marzin (guitare), Manu Leroy (basse), Ronan Rouxel (violon), Neven Kernaudour (uilleann pipe et bombarde) et Yvon Molard (percussions), elle représente aujourd’hui la relève celtique, féminine bretonne, en France et à l’étranger.

Fatoumata DIAWARA – Mali (Samedi 9 août, 21h00, Scène Stan Hugil)

Dans un univers esthétique qui se joue des espaces et du temps, l’artiste navigue entre les genres en une parfaite continuité avec ce qui avait été initié dans l’album Fenfo. Afrobeat, jazz, pop, électro, rock, hip hop ou encore ska, Fatoumata ne cesse d’explorer, mais c’est dans la gamme pentatonique que la magie opère, fidèle au registre traditionnel mandingue qu’elle revisite depuis ses débuts en musique. Elle nous en donne un avant-goût avec le single Nsera (« Destination »), agrémenté d’un clip détonant réalisé par Grégory Ohrel. Avec ce premier jet, elle rejoint définitivement la mouvance afrofuturiste, et se place au rang des leaders d’une Afrique pleine de ressources.

SOVIET SUPREM – France (Dimanche 10 août, 17h15, Scène Stan Hugil)

Depuis 10 ans, Soviet Suprem soulève les foules, à l’endroit, à l’envers et toujours de la gauche vers la gauche. Les deux gènes-héros fédèrent un public de la crêche à l’ehpad. Après avoir révisité la sono mondiale au travers de l’oeil de Moscou et pris le contre-pied de la world music anglosaxone puis s’être tourné vers l’électro-minimal teinté de choeurs de l’armée rouge Soviet Suprem a pris le train de l’Orient extrême et est de retour avec un troisième opus résolument rap et tourné vers l’Asie. Sylvester Stalying et John Leyang vont conquérir l’empire du milieu ! Découvrez comment nos 2 héros passent de Poutine à Xi Jin Ping. Bienvenue là où la géopolitique fait la nique aux puissants, là où un bon coup de tête inhibe la course aux armements. Bienvenue dans Made in China, le nouvel show de Soviet Suprem.

Nolwenn KORBELL – Bretagne (Dimanche 10 août, 23h30, Cabaret Michel Tonnerre)

Ar preñv glas, les vers luisants en français, est le titre du septième albumde Nolwenn Korbell. La chanteuse continue de s’aventurer sur les multiples sentes que propose la musique, abordant chaque opus d’une manière nouvelle, y insufflant des sons, des couleurs, des rythmes différents du précédent. Nolwenn et ses acolytes nous emportent cette fois dans un tourbillon d’accents rock et rauques, mêlant la poésie aux guitares et basses électriques (Hélène Brunet, Matthieu Le Moal), aux claviers synthétiques, acoustiques ou vintage sur des rythmiques de machines (Thomas Saouzanet). Nouvelle bande pour de nouvelles histoires d’amour, de mort, de vie : l’absence d’un être aimé, les blessures pansées d’or, et surtout l’espoir de ne jamais voir s’éteindre la lumière des vers luisants, ou des beautés du monde.

NDIAZ – Bretagne (Dimanche 10 août, 22h00, Cabaret Michel Tonnerre

‘Ndiaz est un des groupes phares de la nouvelle scène de Bretagne ; musique à danser, hybridation des influences, recherche sonore pour une musique cuivrée à la frénésie élégante et à la transe explosive. Leur dernier album La Brune nous invite dans ce moment si particulier de la journée, baigné de couleurs que seule révèle l’arrivée du soir ; les rouges électriques du crépuscule et les bleus pétrole des nuits d’étés. Ce moment si particulier où la fête prend une autre tournure, où les craintes du jour laissent la place à l’exubérance des danses. Cet instant où nous chassons nos peurs dans les cris du concert, grâce en sursis entre deux lumières. Les percussions ont cédé la place à la batterie, les cuivres se sont enrichis de multiples effets et l’accordéon s’est accordé les services de l’électravox aux basses redoutables. ‘Ndiaz ne cesse de se renouveler pour creuser le sillon d’une musique ancrée, exigeante et dansante.

Article précédentRennes. Après The Roof, Origines ferme ses portes jusqu’au printemps 2025
Article suivantQue faire à Rennes ce weekend ? Idées de sorties !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici