Fête la plus importante du christianisme, Pâques arrive à grand pas, précisément le dimanche 31 mars 2024. En cette journée sainte est commémorée la résurrection de Jésus-Christ. Mais les jardins et les appartements se transforment également en de véritables coffre-forts. En guise de trésor se trouvent de petites douceurs en forme d’œufs, de poissons et crustacés. Vous l’aurez compris : alors que l’industrie des sucreries avait réussi à chocolater Noël, il en va désormais également ainsi de Pâques.
Pâques célèbre la mort et la résurrection de Jésus-Christ, qui est le pivot de toute foi chrétienne et la promesse d’une vie à venir. Pour autant, elle met en joie petits et grands pour une autre raison. Si une telle excitation existe autour de cette fête religieuse, c’est que la société laïque et commerciale l’accompagne d’un mets particulièrement apprécié… le chocolat ! Moulé en forme de cloche, de lapin, de poule et autres fantaisies imaginées par les maîtres chocolatiers et pâtissiers, l’œuf de Pâques reste le symbole gustatif indétrônable de cette fête printanière. Mais d’où vient cette tradition ?
Dans la religion chrétienne, Pâques correspond au jour de la résurrection du Christ. Or, le symbole de l’œuf symbolise l’idée d’un monde en renouveau, de la renaissance par excellence, de la renaissance d’Adam, du nouvel Adam (Jésus-Christ) venu précisément sauver le monde. Cet imagianire prolonge l’héritage païen qui célébrait le renouveau de la nature avec l’arrivée du printemps qui annonce des jours meilleurs.
Chez les chrétiens (orthodoxes et catholiques principalement), la métaphore symbolique de l’œuf se double d’une dimension pratique. En effet, le carême est une une période de jeûne qui correspond à la marche que le Christ entreprend dans le désert et durant laquelle il ne mange et ne boit pas et où Satan en vain le tentera. Ce jeûne de quarante jours qui précède la fête de Pâques se caractérise, entre autres, par des règles strictes en termes de régime alimentaire. Parmi les aliments proscrits – encore maintenant chez les orthodoxes, mais quasiment plus chez les catholiques – se trouvent les produits d’origine animal, dont les œufs. Cependant, question pratico-pratique : que faire de ceux pondus pendant les quarante jours de carême ? Les jeter ? Sûrement pas, ce serait… un péché. C’est pourquoi ils furent très tôt utilisés à des fins décoratives, cuits ou vidés, ornementés puis offerts aux enfants, aux voisins ou encore aux amis : l’œuf est devenu un objet de partage. Chez les orthodoxes, durant les agapes (le banquet) qui suit la messe/liturgie de Pâques, des battle d’œufs sont organisés : chacun frappe d’un coup sec l’œuf d’une autre personne, celui qui a la coque de l’œuf brisé doit le manger ! Avec le temps, cette tradition a évolué et la coquille d’œuf s’est progressivement vue remplacée par une coque en chocolat, bien plus gourmande et appréciée des enfants comme des parents.
Parmi les autres symboles de cette fête chocolatée se trouve le lapin. Comme beaucoup de nos contes d’enfance, cette tradition vient d’Allemagne. La légende raconte l’histoire de deux enfants partis chercher les œufs que leur grand-mère avait pris soin de cacher dans le jardin, ils tombent nez à nez avec un lièvre. Comme il se trouvait à proximité de beaux œufs décorés, les bambins ont pensé que l’animal les y avait déposés. Ainsi prend place la légende… Cependant, par préférence culturelle ou erreur de traduction, le lièvre allemand perd quelques centimètres et se transforme en une mignonne petite boule de poils, un gentil lapin. Ce dernier se place donc aux côtés des traditionnelles messagères de Pâques, les cloches ailées et ne tardera pas à les remplacer dans l’imaginaire collectif français.
En effet, certains lecteurs se souviennent d’avoir réuni dans leur panier de petites cloches en chocolat emballées dans un papier doré. Cette tradition est propre à la confession catholique romaine (et non protestante ou orthodoxe). Après la mise au tombeau du Christ le Vendredi Saint, les cloches des églises se taisent car, à l’image de toute la création, elles sont frappées de stupeur de voir le fils de Dieu accepter de descendre au sein de la mort. Version populaire et enfantine de ce silence : les cloches des églises catholiques, munies d’une paire d’ailes, seraient parties à Rome se faire bénir par le pape. Sur leur chemin de retour, elle distribuaient des œufs avant de reprendre leur place dans les clochers et de sonner la résurrection du Christ. C’est pourquoi en France, il était traditionnellement d’usage de considérer les cloches comme messagères de la fête de Pâques.
Chocolat blanc, noir ou au lait, il y a de quoi se régaler. Encore mieux, quand on connait l’origine des traditions. Alors à vos paniers, ouvrez bien l’œil et la rédaction d’Unidivers vous souhaite de joyeuses Pâques !
Les trois meilleurs chocolatiers de Rennes !