Paris. Une année révolutionnaire au Musée Carnavalet jusqu’au 16 février 2025

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29 novembre 2024

Avec Paris 1793-1794 – Une année révolutionnaire, la nouvelle exposition, le Musée Carnavalet propose m une plongée dans la période tumultueuse de la Révolution française, mais plus particulièrement pendant l’année 1793-1794.

Le Musée Carnavalet expose plus de 250 œuvres, des objets d’art composés de peintures, de sculptures ; des vêtements d’époque ; des marionnettes ; des documents d’archives, des caricatures et des affiches ; du mobilier, etc.

L’exposition est divisée en différents chapitres à travers un parcours thématique et passionnant, qui révèle cette période riche de l’Histoire de France, marquée par ses contradictions, ses contrastes et ses paradoxes : la nouvelle république : les grandes figures de cette année révolutionnaire ; la fête de l’Unité ; le quotidien des Français ; les procès, la prison et la guillotine…

La majorité de la population française associe l’année 1789 à la Révolution française. Pourtant l’année 1789 ne signe, notamment avec la prise de la Bastille le 14 juillet et la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, que le tout début de cette grande période de bouleversements politiques et sociaux en France. 1789 serait la glorieuse année de la Révolution française tout entière, et l’année pendant laquelle Paris se serait définitivement imposée comme la capitale des Lumières et des Révolutions. La période cristallise aujourd’hui encore de vifs débats sans jamais avoir cessé d’inspirer les révolutionnaires, pendant laquelle le cours de la Révolution est brisé et la promesse d’égalité est laissée en suspens. Cependant, la Révolution n’a pris fin qu’une décennie plus tard avec le coup d’État de Napoléon Bonaparte.

Le jour de la fête de l’Unité le 10 août 1793 commémore la mort de la monarchie et la naissance de la Commune insurrectionnelle. Un an auparavant, Paris s’est dotée d’une municipalité si puissante qu’elle fait de l’ombre à la Convention nationale. L’année 1793-1794 est aussi celle d’une révolution municipale car Paris rêve d’un monde nouveau.

L’ An II du calendrier républicain, correspondant à la période allant du dimanche 22 septembre 1793 au dimanche 21 septembre 1794. C’est une année décisive de la Révolution française, car entre septembre 1793 et septembre 1794, la France vit une année importante à la fois dangereuse et pleine d’espérance. Cette période est identifiée sous l’appellation : la Terreur, un mot choisi par les adversaires de Maximilien Robespierre (1758-1794) au lendemain de son exécution le 27 juillet 1794 : La Terreur évoque la transition autoritaire du nouveau régime républicain. C’est l’année de rupture avec le passé qui a fait 17 000 victimes, célèbres ou non, et parmi elles : la dernière reine de France Marie-Antoinette le 16 octobre 1793 ; George Danton le 5 avril 1794 ; des royalistes ; les Girondins ; des prêtres réfractaires ; et aussi des Sans-culottes, et des indulgents. Tous ont été pour la plupart guillotinés, certains fusillés, de septembre 1793 à septembre 1794.

Grâce à ces œuvres exposées, on assiste aux violences, aux luttes entre les différents groupes politiques, mais aussi aux célébrations et aux rêves qu’inspire ce nouvel ordre.

Les artistes Florent Grouazel et Younn Locard, auteurs de la bande dessinée Révolution complètent le parcours avec leurs dessins.

Florent Grouazel et Younn Locard sont originaires de Lorient dans le Morbihan et se sont rencontrés au lycée dans les années 2000. Les deux amis bretons sont tous les deux titulaires d’un Baccalauréat littéraire option arts plastiques qu’ils obtiennent à Lorient, avant de partir ensemble à Bruxelles. Ils rejoignent l’Institut Saint-Luc, l’école d’art avec sa section bande dessinée. Le duo réalise 1789, la Révolution, une bande dessinée en une trilogie qui choisit de battre en brèche les clichés sur la Révolution française.