Paris. L’expérience immersive Aura au Dôme des Invalides débutera le 22 septembre 2024

Aura Invalides

La splendeur architecturale du Dôme des Invalides de Paris est à découvrir dans ses éléments et ses motifs les plus grandioses et les plus délicats grâce à la magie de la lumière, de la musique orchestrale et du vidéo mapping. L’exploration immersive multimédia au cœur du patrimoine historique et architectural sera présentée en nocturne, dès le dimanche 22 septembre 2024 et pour plusieurs saisons.

Produit par l’agence Cultival et conçu par le studio international de création multimédia Moment Factory et en partenariat avec le musée de l’Armée, Aura Invalides invite à porter un autre regard sur le patrimoine exceptionnel des Invalides. C’est une création monumentale dans laquelle le travail de la lumière, la musique orchestrale et le vidéo mapping rencontreront l’architecture majestueuse du Dôme des Invalides, dont les ors illuminent le ciel parisien depuis plus de trois siècles. La mise en scène, minutieuse et documentée, s’appuie sur la documentation historique des collections du Musée de l’Armée. Les équipes artistiques ont conçu une œuvre visuelle et sonore inspirée de la symbolique et du génie du lieu, pour révéler toute la splendeur du geste créatif de l’architecte Jules Hardouin-Mansart (1646-1708) qui édifia en 1676 l’église Saint-Louis des Invalides.

Aura Invalides

Après la fermeture quotidienne des Invalides et dès la tombée de la nuit, sous la coupole peinte du dôme, l’intérieur du monument parisien s’animera avec sons et lumières pour dévoiler ses décors et son patrimoine exceptionnels. Le public entrera en résonance avec le monument pour une parenthèse hors du temps. Pendant une cinquantaine de minutes, les participants seront conviés à une déambulation nocturne et sensorielle. Guidés par la lumière, ils vont pouvoir explorer les six chapelles qui entourent la crypte du tombeau de Napoléon Ier. L’orchestration novatrice leur fera découvrir le célèbre site patrimonial, l’un des plus beaux monuments parisiens.

La déambulation a été construite en trois temps qui évoquent les trois aspects fondateurs du monument : sa construction originelle ; les mémoires qui l’animent et son pouvoir d’élévation universelle. Le premier mouvement : la construction est une découverte mystérieuse qui évoque la construction du Dôme, l’harmonie de ses proportions et le génie de son architecte, Jules Hardouin Mansart ; le deuxième mouvement  évoque la mémoire collective du monument en parcourant des fragments d’histoires qui se juxtaposent. Le public traversera le temps et mesurera la richesse et la permanence des mémoires qui animent le Dôme ; le troisième mouvement est une célébration collective du ici et maintenant. Le moment sera esthétique et sensoriel, un lâcher-prise qui invite à plonger les spectateurs dans des scènes captivantes inspirées par l’esprit du lieu pour entrer en connexion avec le monument.

Retour sur l’Histoire des Invalides

En 1670, le roi de France Louis XIV décide de créer un hôtel de manière à ce que tous les officiers et les soldats estropiés, vieux et caducs des troupes soient logés, nourris et vêtus leur vie durant, pris en charge par l’Etat pour la première fois. Cette institution est construite entre 1671 et 1674 sur le modèle de L’hôpital de la Pitié Salpêtrière. Elle est à la fois un hôpital, un hospice, une caserne et même un monastère. L’institution, dont la gestion est confiée aux sœurs de la charité, appelées les sœurs grises, peut abriter environ mille cinq cents pensionnaires qui portent l’uniforme et qui sont soumis à la discipline militaire. Inauguré par Louis XIV en 1706, le Dôme des Invalides est la plus importante réalisation architecturale du règne du roi Soleil après le château de Versailles.

L’institution charitable, destinée à la destruction au cours de la Révolution française qui voulait en faire une prison, est sauvée par l’intervention et la plaidoirie de l’abbé Maury. L’Hôtel passe alors sous la coupe du ministère de l’Intérieur. Sous l’Empire, 280 drapeaux prussiens et décorations de la campagne de 1806 sont déposés aux Invalides et après 1830, les trophées sont systématiquement déposés aux Invalides et placés dans l’église et dans la crypte.

En 1800, Napoléon Bonaparte décide d’installer le tombeau du maréchal de Turenne et en 1808, le cœur de Vauban. Cette vocation de nécropole est confirmée à l’occasion du retour des cendres de Napoléon 1er : c’est la loi du 10 juin 1840 qui fixe l’installation du tombeau de l’Empereur sous le dôme des Invalides : celui-ci repose depuis le 2 avril 1861 au centre de la croisée.

Après 1870, l’institution hospitalière décline progressivement et  perd en 1878 sa qualité d’hôpital militaire, n’étant plus desservie que par des médecins retraités ou civils. La loi de séparation de l’Etat et de l’Église en 1904 chasse les religieuses.  Il ne reste que quelques pensionnaires à la veille de la Première Guerre mondiale. L’hôtel des Invalides devient au début du XXe siècle, le grand reliquaire des gloires nationales. Cependant, au cours de la Grande guerre, l’hôpital connaît un grand succès dans le traitement des blessés atteints à la moëlle épinière sous la direction du professeur neurologue Louis Landouzy (1845-1917). Le président Raymond Poincaré signe un décret le 27 janvier 1918 qui précise les missions des Invalides concernant l’accueil de pensionnaires et les soins des blessés.

En 1949, Louis Jacquinot, le ministre des anciens combattants, décide de créer aux Invalides un centre médico-chirurgical voué au traitement des paraplégiques. En 1962, le général Charles de Gaulle autorise la création de la piscine de balnéothérapie, puis d’importants travaux de rénovation et d’extension sont réalisés entre 1975 et 1985.

Aujourd’hui, l’Hôtel des Invalides accueille, d’une part, le vaste et emblématique musée de l’Armée et, d’autre part, l’établissement de soins spécialisés dans la prise en charge du grand handicap. Placé sous la tutelle du ministère de la Défense, il est dirigé par un officier général du service de santé des armées et les médecins, chefs des services hospitaliers, sont aussi des militaires. L’Institution occupe les bâtiments correspondant à l’ancienne infirmerie, localisée de part et d’autres du Dôme des Invalides. Les soins sont ouverts aux blessés civils présentant les mêmes pathologies. Devenue établissement public en 1991, l’Institution nationale des Invalides est ouverte aux blessés des attentats. La cour centrale accueille les cérémonies d’hommages !

INFOS PRATIQUES

Hôtel des Invalides – 129, rue de Grenelle dans le 7e arrondissement de Paris

Contact : 01 44 42 38 77

Aura Invalides est le fruit de ce long travail de création mené par des équipes passionnées et spécialisées dans la mise en valeur du patrimoine et des arts numériques.  A découvrir à partir du 22 septembre 2024

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Martine Gatti
Martine Gatti est une jeune retraitée correspondante de presse locale dans le pays de Ploërmel depuis bien des années.

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