Paris. Découvrez le Parcours, mode, bijoux, design aux Arts Décoratifs

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14 juin 2024

Le musée des Arts Décoratifs de Paris expose pour la première fois une sélection d’articles de haute couture et de prêt à porter, de joaillerie et de bijoux fantaisie dédiés au design du XXe siècle jusqu’à nos jours. **L’exposition Parcours, mode, bijoux, design est ouverte au public jusqu’au dimanche 10 novembre 2024.** Une trentaine de silhouettes de mode et une centaine de bijoux de créateurs et de prestigieuses maisons tels que Cartier, Van Cleef & Arpels, Christian Dior, les maisons Lanvin et Balmain, dialoguent avec les grands noms du design comme Ettore Sottsass, Ron Arad, Philippe Starck et les frères Campana.

L’exposition Parcours mode, bijoux, design a été orchestrée par Marie-Sophie Carron de la Carrière, conservatrice en chef du patrimoine mode et textile au musée d’Arts Décoratifs. Elle est entourée des responsables des collections : Mode et textiles ; Renaissance et bijoux ;

Parcours mode, bijoux design, cette présentation thématique permet de révéler les nouvelles acquisitions. Elle se déroule sur cinq niveaux du pavillon de Marsan.

Elle rend hommage : aux célèbres maisons et créateurs de bijoux ; met en lumière les collections des grandes maisons de la place Vendôme, telles la maison Cartier et la joaillerie et horlogerie Van Cleet & Arpels ; expose l’imaginaire fécond de créateurs et d’artistes : le créateur de bijoux de l’époque Art-déco Jean Desprès (1880-1980) ; Jean Schlumberger (1907-1987) le joaillier qui a créé des bijoux notamment pour Jacqueline Kennedy, les actrices américaines : Greta Garbo et Audrey Hepburn et pour beaucoup d’autres femmes célèbres ; Costanza et ses bijoux avant gardistes ; Florence Lehmann et ses bijoux contemporains qui sont de véritables petites sculptures pour le corps, et tant d’autres…

collier en argent blanchi de Carlier Makigawa
1) bracelet de Alberto Zorzi : Italie 1998 – 2) collier en or nacré de van Cleef & Arpels en 1975
Torque coeur réfléchit de Florence Lehmann, en argent, résine et pléxiglas : France 1996
1) broche de Sally Marsland : Australie 2002 – 2) broche triangle de Bin Dixon-Ward : Austarlie 2012
1) collier pavé en argent brossé or de Claude Chavent (1947-2023) – 2) collier draperie de décolleté de la maison Cartier en 1999

L’exposition et son parcours inédit révèle des pièces iconiques des collections de mode et consacre une place importante aux créations : du grand couturier Paco Rabanne (1934-2023) ; de Rick Owens, le styliste américain ; du grand couturier français Christian Dior (1905-1957) ; d’André Courrèges (1923-2016), etc.

Elle débute cependant avec un luxueux prototype de twill brodé de fils d’or, réalisé par Olivier Rousteing, rappelant l’admiration de Pierre Balmain pour l’ouest américain : une pièce de mode à l’esthétique métallique représentant un ensemble robe-bustier courte, du prêt à porter printemps-été 2012.

Elle fait place à Icône, l’impressionnante robe de mariée de Stéphane Rolland, Haute couture du printemps-été 2023. Elle est façonnée d’étoffe lamée métallique, conçue à l’image de la patronne du Brésil Notre-dame d’Aprecida, de l’apparition. Elle est symbole de mariée, de métissage, de dévotion et d’héritage baroque.

Les visiteurs s’attardent beaucoup sur la tenue brillante et cornue Schiaparelli de Daniel Roseberry, Haute couture automne-hiver 2021. Il s’agit d’un crêpe de laine moulé sur le fer forgé et brodé de lames, de perles, de pompons dorés et de strass, des bijoux en laiton martelé. La dimension de la robe est fantasque, animale et démoniaque

Cette exposition temporaire permet aussi de poser un regard neuf sur le design de l’après-guerre à nos jours, français et international ! Il met en lumière les liens créatifs et historiques entre les disciplines des Arts décoratifs.

Qu’est-ce que le design ? C’est le titre d’une exposition séminale, qui s’est tenue à l’Union centrale des Arts décoratifs, l’actuel musée, en 1969. Depuis cette date, la question agite l’institution : le design est-il une expression de l’art ? Le design est-il un artisanat à des fins industrielles ? Le design implique-t-il des produits nécessairement utiles ? tant d’interrogations auxquelles Joe Colombo, Charles et Ray Eames ou encore Roger Tallon acceptèrent alors de répondre. Aujourd’hui, d’autres questions se posent : la production de nouveaux artefacts est-elle compatible avec la préservation de notre environnement et des ressources naturelles ? Comment concevoir des objets qui proposent des voies d’émancipation ?

Les collections du musée des Arts décoratifs de Paris traduisent les tensions d’un champ en redéfinition permanente, avec ses acquisitions de pièces qui relèvent du design social, et environnemental, de son attention aux technologies numériques et à la façon dont les designers revitalisent les pratiques du craft et de l’artisanat…