La nouvelle grande exposition de la Grande Galerie de l’évolution du Jardin des plantes de Paris invite le public à un voyage inédit au cœur des milieux désertiques de notre planète. L’exposition traversera l’emblématique Sahara jusqu’aux déserts polaires, en passant par les déserts de Sonora, d’Atacama et de Gobi, jusqu’au 30 novembre 2025.
Créé en mai 1635 et autrefois nommé Jardin royal des plantes médicinales, le Jardin des plantes avait l’objectif de devenir un jardin destiné à la formation des futurs médecins et apothicaires. Au XVIII e siècle le jardin se développe autour de l’observation et l’étude des espèces animales et végétales menées pour faire progresser l’art de guérir et de s’alimenter. On y acclimate les espèces exotiques ramenées des différents voyages. Aujourd’hui, le Jardin des plantes est un lieu pour flâner dans un jardin, visiter une galerie, observer des animaux, pour s’émerveiller et s’instruire…
La Grande Galerie de l’évolution est un endroit mythique depuis 1994, où la modernité côtoie l’Histoire et la science, pour raconter la grande aventure de la biodiversité. Elle détient aujourd’hui 75 millions de spécimens, soit 80 000 oiseaux et mammifères avec des reptiles et des amphibiens ; un million de poissons ; 40 millions d’insectes ; des fossiles, des minéraux et des roches et 17 millions de pages d’herbier…
La Grande Galerie de l’évolution accueille aussi des expositions temporaires, comme Déserts.
Les déserts ne sont pas que de vastes étendues sans vie avec des collines de sable et des oasis. Que ce soit dans un désert de sable, de pierre, de neige ou encore de sel, la vie, bien que rare, est présente. L’exposition que présente le Muséum national d’Histoire naturelle de Paris dans la Grande Galerie de l’évolution dévoile comment les animaux et les végétaux évoluent, comment ils s’adaptent et s’organisent dans ces environnements très particuliers. La biodiversité y est unique, étonnante et fascinante.
En trois parties, l’exposition rassemblera près de 200 spécimens, d’objets différents et de grandes projections pour découvrir ces terres méconnues, ces territoires inhospitaliers et pour comprendre les incroyables stratégies d’adaptation du vivant pour y vivre, comment ces espèces rivalisent d’ingéniosité pour survivre.
L’exposition montrera également comment l’Homme explore les différentes techniques pour survivre dans ces climats extrêmes, dans ces environnements contraignants, et comment il évalue l’impact des activités humaines dans ces univers très fragiles.
1) Les déserts du monde représentent un tiers des terres émergées de la planète Terre ; ils sont présents sur tous les continents.
Les visiteurs en apprendront plus sur le Sahara, avec ses oasis et ses caravanes de dromadaires et sous l’Arctique, avec ses banquises et ses ours polaires
2) La vie dans les déserts n’est pas facile, car les sources d’eau sont rares, les températures sont extrêmes, et dans ces milieux ouverts, il est difficile de se cacher. les milieux désertiques abritent une faune et une flore diversifiées, qui ont développé des stratégies pour vivre dans ces conditions extrêmes : des espèces d’animaux et de plantes fascinantes, comme le renard polaire, le fennec, le harfang des neiges, la fourmi argentée, le gecko palmato, le cactus, etc.
3) L’habitat dans le désert
L’exposition démontrera quels liens les habitants des déserts entretiennent aujourd’hui avec les milieux dans lesquels ils vivent, et comment à l’heure où les modes de ces vies nomades traditionnels sont remplacés par la sédentarité et l’urbanisation. Cette troisième partie de l’exposition Déserts explorera les différentes manières d’habiter le désert avec les habitants des déserts du Mali, du Nunavut, de Mongolie…
En fin d’exposition, cinq scientifiques témoignent de leur expérience du désert en s’appuyant sur des objets emblématiques de leur recherche, dont le carnet de route du scientifique et biologiste Théodore Monod (1902 – 2000) et les œuvres du peintre Silvère Jarrosson. Ce dernier a créé, spécialement pour l’exposition Déserts, huit toiles monumentales dans laquelles il explore trois thèmes : la formation des paysages, la place du hasard et les contraintes dans cette formation, l’expérience qu’ont les humains des déserts. Les œuvres abstraites de Silvère Jarrosson sont un univers poétique et mystérieux, qui invite à l’introspection et à la contemplation.
L’exposition Déserts dévoile pour le grand public les déserts dans toute leur complexité qui entremêle les approches scientifiques, ludiques et esthétiques. Elle a aussi pour objectif de faire connaître la fragilité, encore méconnue, des milieux désertiques, pour sensibiliser et alerter sur les effets dévastateurs de l’activité humaine et sur les lourdes menaces qui pèsent sur les déserts actuellement : le réchauffement climatique ; l’exploitation des terres ; l’épuisement des nappes phréatiques ; et l’extraction des ressources minières…
Infos pratiques :
Exposition Déserts, jusqu’au30 novembre 2025, Grande Galerie de l’évolution du Jardin des plantes – 36, rue Geoffroy Saint-Hilaire dans le 5e arrondissement de Paris.
Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h (sauf les mardis et le 1er mai)