PHILIPPE STEPHANT. LES MYSTÈRES D’UN BRETON EN QUÊTE D’EXIL

Il y a deux ans, Philippe Stephant nous quittait. Il est certaines personnalités qu’on ne peut oublier. Il en est certainement une. Et le parcours de cet homme né à Nantes le jour de Noël 1956 le laisse deviner. 

Que ce soit à Rennes, où il fut formateur au sein des Compagnons bâtisseurs il y a quelques bonnes dizaines d’années ou à La Réunion, où il fut journaliste, et en bien d’autres lieux lointains où il exerça tant de métiers différents… La liste est longue pour ce « vrai Breton » en quête de l’essentiel, comme beaucoup l’ont clamé. 

Soyons simple, c’était pour moi un vrai de vrai ami même si je ne l’ai que trop peu fréquenté. Mais comment voir souvent un globe-trotter, un être dont on ne sait jamais où il est ? Dans un désert, sur un océan, en des terres lointaines… 

Je l’avais rencontré en 1987 à l’École de journalisme de Strasbourg, parrainée par le Conseil de l’Europe, qui était en mon temps, une des trois écoles reconnues par la profession. 

Mais lui, sitôt son diplôme obtenu, où va-t-il ? Il rejoint plusieurs années la communauté de l’Arche crée par Lanza del Vasto dans le Larzac… avant de reprendre le chemin du journalisme et de sa Bretagne, à Nantes et La Baule pour Presse Océan, à Saint-Nazaire pour Castor Actualité, « le mensuel de l’autoconstruction »… 

Puis la trentaine venue,  c’est entre autres le Tibet, puis une pérégrination de plus de trente ans dans l’hémisphère sud. D’abord à Tahiti, puis en Nouvelle Zélande et en Australie, où il s’installa pendant neuf ans, entre autres pour des recherches pour le monde de l’édition. Et de jeter l’ancre en Nouvelle-Calédonie pendant deux ans, pour les Nouvelles Calédoniennes.

En 2009, il quitte le Pacifique pour mettre le cap sur l’Océan indien et La Réunion, où, entre autres en 2014, il participa à un Invest Forum sur la filière audiovisuelle, générant des projets de tournage sur l’île de la part de producteurs internationaux. 

Mais soyons simple, selon moi, bien peu pourraient établir sa véritable et précise biographie…

C’est L’Eco austral, implanté à Saint-Denis, dont il fut le collaborateur de 2010 à 2017, qui annonça son dernier départ, assurément vers d’autres galaxies, dans la nuit du 24 au 25 février 2019. C’était à Saint-Pierre, où il travaillait pour le journal Jir, à la pointe sud de La Réunion tournée donc vers le Sud profond, celui des terres australes, qu’il a une dernière fois largué les amarres.

Lors de notre dernière rencontre, en 2014, il m’avait dit entre autres : « L’exil m’a toujours bien réussi ! »

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