Alors que les aficionados sont en attente de la parution du dernier tome de Prophecy, la toute récente série de Tetsuya Tsutsui (auteur de Reset et Manhole) s’affirme le manga de ce début d’année. Ancrée dans l’actualité et dans la société japonaise, cette histoire policière réserve bien des surprises… Tout en gardant ce fond de cyberculture où excelle l’auteur.
La section de lutte contre la cybercriminalité de Tokyo est sur les dents. Un individu coiffé d’un masque en papier journal poste sur Internet des vidéos menaçantes où il prédit les pires crimes : incendies, agressions, viols… Le problème ? Dès le lendemain, ses prophéties se réalisent à la une des journaux télévisés.
Qui est-il, comment procède-t-il, quelles sont ses motivations ?


À noter que dans l’une des « prédictions », Paperboy s’attaque à une organisation de protection animale bien connue, malgré le changement de nom : Le Sea Shepherd du capitaine Paul Watson. Il ne le fait pas parce qu’il est pour la chasse à la baleine, mais contre une déclaration, bien réelle, de Watson à l’époque du Tsunami et qui avait alors scandalisée le pays tout entier : une parabole autour d’une vengeance divine de la mer sur les humains. Comme quoi, une mauvaise communication peut gâcher une somme de bonnes actions.
Un manga que l’on prend plaisir à lire et relire (surtout en attendant la fin), qui s’adresse autant aux adolescents qu’aux adultes. Et Testuya Tsutsui continue de s’affirmer comme l’un des auteurs à suivre dans le domaine du manga d’auteur, sans devenir trop opaque pour le grand public.
Tome 1, Editions Ki-oon (juillet 2012), 7,90€
Tome 2, Editions Ki-oon (janvier 2013), 7,90€
