RACHEL FOURMENTIN, RENNES EST UN MAGIQUE BOUILLON DE CULTURE

Rachel Fourmentin est la directrice des Affaires culturelles (DAC) de Rennes et Rennes Métropole depuis octobre 2018. Elle succède à Corinne Poulain partie aux commandes des Champs libres. Sa mission – riche et complexe – se définit à travers la mise en œuvre d’une politique culturelle commune à l’échelle de Rennes (220 000 habitants) et de la métropole (450 000 tout compris). Outre de prodiguer une aide par la valorisation, conseils et financements, de multiples projets associatifs, elle comprend la gestion des différents équipements culturels rennais et des quatre communautaires (Champs libres à Rennes, Maison du livre à Bécherel, Domaine de Tizé à Cesson et Campement Dromesko à Saint-Jacques). En pratique, elle contribue à une vie culturelle de qualité, avec de belles réussites locales et communautaires tel le Portail numérique des bibliothèques qui bénéficient à tous les usagers des 43 communes. Rencontre avec une jeune DAC enthousiaste, à la fois franche et diplomate. Présentation de ses projets, profil, style, vision et points de vue sur l’actualité.

Unidivers – Rachel Fourmentin, je vous remercie d’avoir réservé à notre magazine votre première communication médiatique en tant que nouvelle Directrice des affaires culturelles de Rennes et Rennes Métropole. Vous êtes diplômée de l’INET (promotion Lucie Aubrac) après être passée par Sciences Po Paris. Mais vous avez également soutenu un DEA consacré à l’Histoire de l’Europe centrale contemporaine. Plus précisément, au théâtre de marionnettes tchèque…

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Rachel Fourmentin dans la bibliothèque de la DG Culture située gare sud en attendant l’emménagement dans le Palais Saint-Georges en 2022.

Rachel Fourmentin – En effet. J’aime la République tchèque où j’ai vécu et dont j’ai appris la langue. Et j’ai rapidement remarqué le rôle singulier et pourtant décisif du théâtre de marionnettes entre la création de la République socialiste tchécoslovaque en 1960 et la révolution de velours en 1989. Après la répression du Printemps de Prague en 1969, beaucoup d’artistes se sont réfugiés dans le théâtre de marionnette dans des lieux en périphérie des villes. Ce n’était pas qu’à Prague, mais partout. Dans l’est du pays, il y eut du reste un théâtre très actif, le DRAC à Hradec Kralove, que dirigea à partir de 1971 le fameux marionnettiste et scénariste Josef Krofta. La marionnette, sa manipulation et son théâtre, présente un potentiel critique exceptionnel : elle est susceptible de délivrer un message didactique de type idéologique tout en étant un support de liberté, une aspiration à l’autonomie à l’égard du pouvoir régnant. L’existentialisme de Camus s’y trouvait ainsi souvent illustré.

théâtre tchèque

J’ai également beaucoup aimé une autre ville où j’ai vécue : Leipzig. C’est un nouveau Berlin couru par les artistes, animé d’une liberté folle et doté d’un patrimoine et d’un patchwork immobiliers exceptionnels. Un formidable chaudron culturel et artistique, un bouillonnement alternatif, au sens d’une constante recherche impertinente, réflexive et créative, qui n’est pas sans me faire penser à Rennes.

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Le marché de noël de Leipzig

Unidivers – Vous avez été directrice de la culture de la Région Bourgogne-Franche-Comté avant de devenir directrice de la prospective. Comment votre parcours s’est-il orienté vers la filière culturelle ?

Rachel Fourmentin – Quand j’étais étudiante à Sciences Po, j’ai longtemps hésité entre la recherche académique et les métiers de la culture. À la faveur de différents stages, j’ai compris que mon plaisir consistait à travailler sur un territoire spécifique afin de mettre en œuvre des politiques qui sont le résultat d’une compréhension à la fois des enjeux humains, sociaux et économiques et des valeurs et visions des élus. J’ai vite aimé travailler avec les élus dans la mesure où il s’agit de relayer leurs valeurs sans prendre parti tout en comprenant leur manière de penser qui est souvent différente de la mienne. Voilà, simplement, j’aime me savoir un rouage concret qui prépare et fait progresser des lieux vers le futur qui me semble le plus enviable. C’est belle diversité humaine, des approches, des visions, des métiers, des évolutions en interne de personnes proches du terrain, voilà le principal charme du fonctionnariat territorial.

Je suis alors arrivée à l’INET (Institut national des Etudes territoriales) avec un profil déjà bien marqué culture. Ensuite, j’ai travaillé en Franche-Comté qui est une région qui présente certaines belles similitudes avec la Bretagne. Mais je préfère la plus grande proximité qu’offre la ville par rapport à l’échelon régional. C’est ainsi que je suis arrivée à Rennes que j’avais souvent vu citer en exemple pour son modèle singulier de gestion culturelle.

franche-comté

Unidivers – Culture et prospective, une conjugaison propice à la gestion du présent et la préparation de l’avenir en matière de politiques culturelles. Si la directrice des affaires culturelles est en quelque sorte une opératrice de haute volée qui traduit la vision des élus (Hervé Letort et Benoit Careil en ce qui concerne notre territoire), elle supplée également avec son service la naturelle carence de ces derniers à l’égard de certains versants. Aussi le siège que vous occupez peut-il se révéler crucial dans le devenir culturel d’une ville. Rennes a pu s’en apercevoir avec les deux personnes qui vous ont précédées : Helga Sobota qui nourrissait une vision très administrative et Corinne Poulain qui favorisait la proximité entre acteurs. Deux approches différentes. Et vous, Rachel Fourmentin, quel est votre style ? Quelle impulsion managériale au sein de la Direction générale de la Culture et quelle vision souhaitez-vous insuffler dans le réseau culturel rennais et métropolitain ?

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Hervé Letort (à gauche) est le vice-président de Rennes Métropole en charge de la Culture, de la Communication et de la Citoyenneté

Rachel Fourmentin – A la lecture de mon CV, on pourrait se dire que je suis une techno dotée d’un profil classique qui aurait pu attirer un recruteur ici ou ailleurs. Mais non, c’est mon goût pour la culture qui m’a préparée à devenir une actrice sur le terrain de la promotion de la culture, de la vie culturelle et de l’enrichissement spécifique qu’elle apporte à l’homme, aux plans individuel et collectif.

Cela étant dit, comme tous les autres directeurs de Rennes Métropole, les agents de ma direction (+ de 500) attendent que je leur adresse un cap qui s’organise avec les élus au bénéfice des usagers. Mon leitmotiv : accompagner au mieux afin de délivrer une gestion de qualité du service public. Dans cette optique, la prospective occupe une place cruciale. Je viens d’arriver en octobre à Rennes. Je découvre la ville et la métropole, j’approfondis tel et tel versant, je prends mes marques peu à peu. C’est un exercice complexe étant donné le nombre important d’acteurs dans les deux collectivités. De fait, l’exceptionnel bouillonnement de la métropole rennaise est corrélé à une fragmentation des acteurs. La structuration d’une vision globale, cohérente, intelligente et germinative réclame du temps. J’espère que cette temporalité ne générera pas de frustration chez certains, mais en matière de gestion – culturelle ou non – la précipitation est mère de tous les déboires.

Rennes Métropole
Les 43 communes de Rennes Métropole

Cela étant, je peux vous brosser le cadre dans lequel ma vision se structure et que je propose aux élus : comment penser la place et le rôle de la culture dans l’évolution de la Métropole à 15 ans ? Pour moi, les 43 communes de Rennes Métropole tirent leur attractivité en particulier du couplage d’un cadre de vie et d’une vie culturelle de grande qualité. Ainsi, un levier qui mérite une attention nouvelle pour une action réfléchie est la mise en valeur du patrimoine à l’aune de Rennes 2030 et de la structuration métropolitaine. Les attentes et la latitude sont grandes, il convient de bien coupler la richesse patrimoniale et son devenir avec le bouillonnement des cultures, l’identité et la construction de Rennes et du réseau métropolitain.

Unidivers – Vous arrivez à votre poste en fin de mandat et à un an des élections municipales. C’est une situation un peu inconfortable : les graines plantées dans le passé proche commencent juste à pousser et les projets futurs reste en attente de réalisation. Au demeurant, pensez-vous que les enjeux culturels de Rennes et Rennes Métropole sont, d’un point de vue politique et administratif, bien traités ? Et sur quels autres points que le versant patrimonial allez-vous concentrer votre action ?

Rachel Fourmentin – La réalisation de ma mission s’inscrit dans la continuité des années passées qui ont vu les Etats généraux de la Culture proposés par Benoit Careil consolider le soutien au milieu culturel et artistique. Les processus se sont mis en place ; ça fonctionne. Dans ce cadre et dans la continuité du travail effectué par Corinne Poulain, mon action va se concentrer sur une équation qui rassemble 5 variables : construction de la ville, valorisation du patrimoine, vie associative, production créatrice, développement de lieux de coopérations sur le modèle de l’hôtel Pasteur, notamment au profit des étudiants.

Le tandem associations-étudiants constitue l’une des grandes richesses de Rennes, et l’un des brins de son ADN. Comment l’accompagner pour en faire fructifier les potentielles richesses ? À mon avis, en améliorant l’implication des secteurs immobilier et économique. On doit intégrer l’activité associative et estudiantine de façon transversale pour produire de plus en plus de porosité, donc de décloisonnement. Le valorisation attendue bénéficiera non seulement aux membres des associations et aux étudiants qu’à tous habitants de la Métropole.

En parallèle de ces différentes formes de soutien et de développement, nous allons valoriser les industries créatives culturelles, en particulier le jeu vidéo, la microédition, l’image animée.

Unidivers – Pas la photo ? Sa place à Rennes est si faible…

Rachel Fourmentin – La photo est aussi en réflexion. Elle devrait connaitre une mise en valeur notable aux Champs libres et probablement aux Ateliers du vent.

Et je finirai par un autre enjeu qui me tient à cœur : renforcer la qualité de l’accueil dans les équipements culturels et artistiques à travers la signalétique, la déambulation, la communication auprès du public. Chaque Rennais doit se sentir le bienvenu, et presque attendu, dans chaque équipement.

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Equipement métropolitain, la Maison du Livre à Béchérel connait un intense renouveau qui sera célébré les 20, 21 et 22 avril 2019 à l’occasion de la grande Fête du Livre. A noter qu’un Marché du livre s’y déroule tous les premiers dimanche du mois.

Unidivers – Longtemps à Rennes la culture fut le fruit d’une relation tripartite qui rassemblait les élus, les directeurs d’équipements et les acteurs culturels associatifs. Un quatrième pouvoir s’est affirmé grâce à une volonté politique et une trésorerie substantielle. Il s’agit de Destination Rennes (DR). Je me fais l’écho de remarques et sentiments que partagent nombre de Rennais : « DR concentre tous ses efforts sur une attractivité économico-touristique qui fait peu de cas de la dimension culturelle ; DR ne travaille qu’avec certains acteurs locaux au détriment des autres ; le récit de la ville promu par DR diverge de la perception d’une grande partie des Rennais ». Pour ces derniers, l’image de la ville ne devrait pas faire l’économie de ce bouillon de culture estudiantin et associatif, certes un peu foutraque, mais qui sait bel et bien produire des énergies, construire du réseau et donner vie à des projets. Pensez-vous que deux visions s’affrontent ? Le cas échéant, une synthèse est-elle possible ?

Rachel Fourmentin – J’ai noté cette divergence que vous décrivez. J’ai eu des échanges à ce sujet. Pour autant, je constate, de mon côté, que DR ne se positionne pas comme un acteur culturel. Il s’appuie sur les acteurs culturels pour la production de contenus ou/et la valorisation de contenus. Certes, le langage spécifique, la posture et les méthodes propres de DR peuvent produire un choc des cultures. Dès lors, on peut lire ce choc ou bien comme une opposition ou bien comme une complémentarité. La bonne orientation est à l’évidence la complémentarité.

Ce qui demande de réfléchir à la façon de tirer le meilleur parti de cet outil. Si DR s’attache à promouvoir une lecture de la ville accordée avec celle – composite – que se font les Rennais, il conviendrait d’ajuster certains points et de mieux articuler certains angles. Par exemple, une évolution de la conception et du traitement du patrimoine est souhaitable. Une lecture et une promotion patrimoniales un peu plus marquées et décalées seraient certainement appréciées. Dans ce dessein, DR saura s’appuyer sur l’expertise scientifique de notre direction culturelle avec l’arrivée de Delphine Gallois au poste de directrice du patrimoine qui va piloter le renouvellement du label Ville d’art et d’histoire.

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Rachel Fourmentin dans les bureaux de la DG Culture situés gare sud.

Unidivers – Une dernière question relative aux visions de Rennes et à la construction de récits y afférents. La municipalité a retenu le projet Renaissance pour écrire une nouvelle page de l’histoire du Palais du Commerce, place de la République. N’est-ce pas paradoxal d’inscrire en son centre de grosses franchises commerciales, notamment sportives, alors que la Ville ne cesse d’affirmer ses ambitions artistiques et que l’un des projets retoqués comprenait l’ouverture d’une antenne du Palais de Tokyo ?

Rachel Fourmentin – Pour tout vous dire, je n’ai pas d’avis éclairé sur ce dossier dont l’instruction est antérieure à mon arrivée. Toutefois, je remarquerai deux points. D’une part, la vie culturelle ne peut faire fi de l’économie et des besoins des habitants – un équilibre et une conjugaison s’imposent. D’autre part, j’estime que Rennes recèle déjà de beaux projets artistiques qu’il s’agit de soutenir et de faire rayonner. Valorisons déjà l’existant propre, notamment en facilitant les circulations entre les équipements, la piétonisation des espaces à proximité et, at last but not least, l’entrée et le parcours des publics dans des lieux artistiques (où certains Rennais ne sentent pas légitimes à pénétrer). Il faut sans cesse réapprendre à accueillir les autres.

expo mon nom est personne rennes

Unidivers – A ce propos, où en le projet de déménager l’entrée du MBAR (Musée des Beaux-Arts de Rennes) ? L’option d’ouvrir le musée du côté du square avenue Janvier afin d’y installer l’accueil a-t-elle été retenue ? Sa mise en œuvre est-elle pour bientôt ?

Rachel Fourmentin – Rien n’est décidé, mais Jean-Roch Bouiller a déjà produit et remis un ensemble de propositions. Le dossier est en bonne voie.

Unidivers – Au sujet de Jean-Roch Bouiller, son recrutement s’est fondé sur ses qualités de conservateur et un parcours pertinent, mais aussi, je suppose, sur ses qualités managériales. Une nécessité étant donné les déchirements humains qu’a connus le MBAR ?

Rachel Fourmentin – Il est indéniable que la dimension gestionnaire RH n’a pas été neutre dans ce recrutement. Mais, comme vous le dîtes, elle vient en complément d’un profil pertinent au regard du poste.

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Unidivers – Pour prolonger les sujets épineux, le TNB connait une situation peu enviable. Arthur Nauzyciel est souvent absent (certes, il avait prévenu franco lors de son recrutement qu’il en serait ainsi) et se repose sur son adjointe Anne Cuisset. Les dissensions et les départs volontaires ou non se multiplient. La nouvelle direction ne souhaitant pas s’embarrasser de l’ancienne (c’est la loi du genre au théâtre comme dans beaucoup d’équipements culturels), on a le sentiment que la situation dégénère lentement mais sûrement. Ne craignez-vous pas que le renouveau tant attendu du TNB en fasse les frais ?

Rachel Fourmentin – Que vous dire ? Un tournant a été pris, une page d’histoire se tourne. Il est fort rare que l’arrivée d’une nouvelle direction, avec ses orientations et son management, ne provoque aucune friction ni questionnement individuel ou collectif. C’est la loi du genre, précisément. Cela étant, sachez que les financeurs restent vigilants sur cette situation.

Unidivers – Nouvelle direction à la maison d’Opéra de Rennes avec Matthieu Rietzler, Jean-Roch Bouiller au MBAR, Étienne Bernard au FRAC, le collectif jeune et choc FAIRE au Centre chorégraphique, tout le monde clame haut et fort son engagement à « faire avec, faire ensemble, l’inclusion, la coconstruction ». En somme, un archipel des possibles. Si l’intention est louable, la répétition d’un lexique conventionnel ne risque-t-elle pas de lasser, voire de donner l’impression qu’un projet cache son imprécision coupable derrière des éléments de langage ?

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Rachel Fourmentin – L’image que je me suis toujours faite de Rennes métropole, en particulier des  politiques rennaises est simple : tout s’y construit différemment que dans le reste des grandes agglomérations françaises. Rennes est un territoire où les concurrences sont émoussées par une sorte d’indulgence naturelle de telle sorte que beaucoup d’acteurs collaborent malgré leurs divergences. On peut ne pas être d’accord, mais on travaille ensemble. Un pragmatisme efficient qui est bien peu courant.

Alors, certes, il y a une lassitude des expressions rabâchés à travers lesquelles on ne prend pas de risque, voire derrière lesquels on cache ses hésitations. Certes, mais, paradoxalement, à Rennes, je trouve que ces mots recouvrent vraiment une réalité. Précisément cet esprit commun de coconstruction de projets pour le bien collectif. C’est un modus operandi typiquement rennais que beaucoup en France nous envient. Dès lors, la municipalité ou la métropole vont privilégier le recrutement de personnes qui affectionnent et se nourrissent de coopérations. Des candidats doués de capacités et de valeurs fortes.

Oui, « j’aime coconstruire mes projets avec les autres en synergie avec mon équipe au bénéfice du public qui en occupe le cœur » peut sonner comme une phrase fausse tant elle est perçue comme une caricature. Mais si la personne qui la prononce en fait réellement son idéal, alors là, plus rien ne sonne creux et sa réalisation pratique promet le meilleur. Bien sûr, vous pourrez me dire qu’il y a le risque de recruter un hypocrite, mais, en pratique, Rennes est une ville tellement prisée qu’elle attire un éventail de personnes de choix qui ont déjà fait leurs preuves.

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Unidivers – Quand vous pensez à Rennes, Rachel Fourmentin, quel lieu se presse dans votre esprit ?

Rachel Fourmentin – Au risque de surprendre, la tour Mabilais m’a toujours fait forte impression.

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Nicolas Roberti
Nicolas Roberti est passionné par toutes les formes d'expression culturelle. Docteur de l'Ecole pratique des Hautes Etudes, il a créé en 2011 le magazine Unidivers dont il dirige la rédaction.

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