Carnaval est l’un des rares jours de l’année où, collectivement, on accepte de bousculer un peu les codes. Et la population rennaise en profitera samedi 7 mars 2026 en mettant tout son cœur à l’ouvrage. Sept ensembles musicaux locaux animeront cet après-midi fédérateur et coloré, avec des costumes allant des plus farfelus aux plus pointus. C’est avec chaleur que sera chassée la morosité des esprits chagrins.
Rennes n’a jamais été vraiment connue pour son carnaval. Pourtant, un Mardi gras était organisé de 2004 à 2019 par différentes associations, notamment l’Élaboratoire, les Ateliers du Vent et le Village d’Alphonse. Après quinze ans de bons et joyeux services, Mardi gras n’a pas repris après la pandémie. En 2023, l’association La Pulse décide de prendre le relais. « Carnaval est un des moments où les associations de percussions peuvent prendre part à la vie de la ville et se montrer. Il se passe plein de choses à ce niveau à Rennes, mais pour différentes raisons, notamment le bruit, ce n’est pas souvent mis en avant », explique Sarra Neji, percussionniste amatrice et fondatrice de La Pulse. L’association a la particularité de mettre en avant la pratique des percussions avec des événements dont le maître mot est la diversité culturelle et le brassage. Et le carnaval est une occasion parfaite pour le faire.

Le rendez-vous le plus coloré et joyeux de l’année est aini de retour le samedi 7 mars 2026 dans tout le centre-ville. Une journée festive, participative et pleine d’animations pour toutes et tous qui promet à nouveau de faire vibrer Rennes au rythme des percussions, des déguisements et de délires. Plusieurs évolutions sont prévues : parcours ajusté, surprises en chemin et, grande nouveauté 2026, un concours de déguisement.
L’après-midi : une grande fête pour petits et grands
Le Carnaval de Rennes, c’est une grande parade populaire réunissant habitant·es, associations et artistes de la métropole autour d’un même mot d’ordre : la fête collective et populaire. Le temps fort se déroulera entre 15h et 18h30, avec un départ depuis la place du Parlement de Bretagne.
Après le succès de l’édition 2025 qui a réuni plus de 8 000 participantes et participants, l’équipe du Carnaval enrichit ses propositions pour rendre l’événement encore plus participatif et inspirant.
Au programme de l’après-midi :
- un grand défilé musical et coloré dans les rues de Rennes,
- des fanfares, percussions, marionnettes géantes,
- un goûter géant et gratuit pour les enfants,
- un espace maquillage pour parfaire les déguisements.
La soirée à la Salle de la Cité : fête, déguisements et concours
À partir de 18h30, le Carnaval se prolongera à la Salle de la Cité avec une grande soirée déguisée ouverte à toutes et tous. Au programme : concerts, DJ sets, ambiance festive et piste de danse.
Nouveauté 2026 : un concours de déguisement viendra récompenser les costumes les plus créatif·ves, loufoques ou élégants. Une occasion idéale pour laisser libre cours à son imagination et briller en public.
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Contextualisation antique et annexe :
« Quand elle eut fini de lui fournir ses informations, elle se jeta de nouveau à leurs pieds et supplia encore l’élu de la mettre en lieu sûr à R. Postumius demanda alors à sa belle-mère, Edmonda Appara, d’évacuer une partie de la maison pour qu’Hispala puisse y séjourner. On lui donna une petite pièce à l’étage ; on barra en haut l’escalier menant sur le boulevard de la Liberté et on aménagea une entrée par l’intérieur de la maison pour accéder à la chambre. Tous les effets de Faecenia furent aussitôt transportés dans cet appartement ainsi que ses domestiques. On ordonna à Aebutius d’aller s’installer chez un client d’un adjoint au maire.
Les deux témoins étant désormais en sécurité, Postumius alla faire rapport à la Direction générale de la Vie associative de R. Métropole. Il raconta les faits dans l’ordre, commençant par les premières délations puis livrant les résultats de sa propre enquête. Les membres de la Direction générale de la Vie associative furent saisis d’une grande inquiétude pour la sécurité publique. Ils craignaient que ces réunions nocturnes et ces conspirations n’aboutissent à des crimes cachés et ne deviennent un danger pour la Ville. Ils craignaient aussi, chacun pour soi, que leurs relations ou amis soient impliqués dans ces affaires.
Cependant, la Direction générale de la Vie associative de R. Métropole remercia l’adjoint au maire d’avoir mené l’enquête avec tant de soin sans provoquer de désordre. Elle autorisa alors tous les élus à instruire spécialement le dossier des cérémonies bachiques et de ces rites nocturnes, en leur demandant de veiller à ce que les informateurs, Aebutius et Faecenia, ne subissent aucun dommage, et d’aller chercher d’autres témoins en leur offrant des récompenses.
La Direction générale décréta que les prêtres de ces rites, hommes et femmes, devaient être recherchés non seulement à R., mais aussi sur tous les forums en ligne et sur tous les marchés de la Métropole, ainsi que dans tout lieu de rassemblement, afin d’être livrés à la police municipale. On devait publier des proclamations dans la ville de R. (et adresser des édits à l’ensemble de la Métropole) interdisant à toutes les personnes initiées à ces rites bachiques de tenter de se réunir pour célébrer les mystères ou accomplir des cérémonies similaires. Plus précisément, on décréta qu’une enquête devait être menée sur les personnes qui s’étaient réunies ou avaient conspiré pour introduire cette immoralité criminelle. Tels furent les décrets de la maire de R., Edmonda Appara.
Les adjoints au maire ordonnèrent aux élus et aux membres de leur clientèle de rechercher tous les prêtres de ce culte et de les garder sous bonne garde pendant l’enquête. La police municipale et tous les informateurs de la mairie devaient veiller à ce qu’aucun de ces rites ne soit célébré en secret. En plus des policiers municipaux, des salariés d’associations privilégiées adeptes de Mercure – tels que Bugus et Mycosus – furent autorisés, sous la houlette du mythologiste armoricain Maolus Goofus, à effectuer en chars Teslus des rondes dans toute la ville afin de s’assurer qu’aucun rassemblement nocturne ne se tienne et pour empêcher les réunions animées. Cinq représentants qualifiés devaient soutenir les informateurs, chacun étant responsable des bâtiments de sa zone, sur les deux rives du fleuve. »
TITE-LIVE, Histoire rennaise romaine, l’affaire des Bacchanales, XXXIX, 14 (revisitée)

