Les étudiants de Sciences Po Rennes mettent l’art et la culture à l’honneur le 17 et 18 mars 2018. Dans une ambiance participative autour du théâtre, de la danse, du street-art ou de la musique le festival Les Giboulées vous propose de passer un week-end tout en art et en partage.
Dans un premier temps appelé Charivarue, le festival se dénomme désormais Les Giboulées. Pourquoi avoir changé de nom ?
Jeanne Deghilage : Les Giboulées comme Charivue est un projet étudiant qui a évolué au fur et à mesure des années. Le premier projet était Charivarue, un événement d’art urbain. Son identité artistique a évolué. Par sa structure, le festival est devenu le festival Les Giboulées, un festival sur deux jours avec une vision encore plus affirmée de démocratisation et décentralisation culturelle. Le projet a évolué, les noms se sont un peu superposés et par souci de clarté de communication on a préféré faire un choix entre les deux noms. Les gens ne faisaient pas forcément le rapprochement entre Charivarue et Les Giboulées, avaient l’impression de deux entités différentes qui étaient en fait devenues un seul et même événement. Nous avons décidé d’unifier l’événement et l’association pour que ce soit plus claire au niveau du projet.
Le projet est né il y a trois ans et est mené chaque année par dix étudiants de l’Institut d’Études Politiques de Rennes. Comment et en combien de temps l’avez-vous organisé ?
Lorenza Vincent Lasbats : Une équipe se forme chaque année sur la base du volontariat. Chaque année une passation se fait avec l’équipe précédente. Les personnes intéressées pour reprendre l’association se déclarent et l’intègrent. Nous avons constitué la nouvelle équipe début octobre. Cela fait donc environ six mois que nous travaillons sur l’organisation du festival. Sciences Po nous accorde un temps en plus pour travailler sur ce projet. L’école considère que c’est un investissement de deux heures par semaine pendant toute l’année ce qui est loin d’être le cas dans les faits.
Jeanne Deghilage : Deux heures, c’est le temps de la réunion hebdomadaire.
Lorenza Vincent Lasbats : Nous nous réunissons chaque semaine pour définir ce qu’il y a à faire et ensuite nous travaillons individuellement ou en petit groupe. Le nombre d’heures dépend de l’investissement de chacun mais c’est assez lourd.
Jeanne Deghilage : Six mois c’est un peu court. La passation a un peu tardé pour notre édition. Pour l’année prochaine, si une équipe est repreneuse du projet, une passation dès septembre est plus adaptée. Nous avons beaucoup de partenaires publics et ce sont des partenariats qui sont longs à mettre en place contrairement à certains partenariats privés. Les réponses sont longues. Il y a entre trois et quatre mois d’attente de gestions de dossiers et forcément c’est à prendre en compte dès le début du projet.
Votre volonté est de démocratiser les arts et la culture en faisant de ce week-end un événement participatif pendant lequel chacun pourra être à la fois spectateur et acteur. Quels sont les temps forts du festival et comment les festivaliers pourront s’approprier la ville le temps d’un week-end festif ?
Constance Foiret : Le vendredi 16 mars aura lieu la soirée d’inauguration à Sciences Po Rennes. Ce sera une soirée qui permettra d’ouvrir le festival et en même temps de remercier les partenaires qui ont participé à la tenue du festival. Ce sera aussi un moyen de présenter l’équipe au public qui sera présent. Ensuite, le parcours street-art de Deuxben qui est un gros projet au sein de l’équipe aura lieu. Nous attendons beaucoup de ce projet. C’est vraiment ce qui incarne en partie le pan accessibilité du festival et c’est inédit. C’est vraiment une innovation de notre part. Chaque année notre école nous demande de penser quelque chose de nouveau.
Jeanne Deghilage : Il y a déjà eu des choses en France qui ressemblent au street-art tactile mais une fresque tactile (quatre panneaux de trois mètres de long) de street-art c’est la première fois que c’est fait. Nous espérons que ça va fonctionner. C’est le risque de la création artistique mais c’est le pari que nous avons voulu prendre.
Constance Foiret : La soirée au 1988 accueillera deux groupes : Big Wool et The Mirrors. C’est du rock alternatif, du britrock et ensuite un after à La Contrescarpe avec des invités spéciaux. Le lendemain, le dimanche 18 mars au Millepotes, il y a aura la scène ouverte pour remercier de nouveau le public qui était présent et mettre en valeur les groupes qui ont envie de monter sur scène.
Jeanne Deghilage : C’est l’événement de clôture. Il y a déjà quelques groupes qui sont programmés pour finir le festival avec plusieurs prestations dans un esprit convivial et festif à l’image du festival.
Constance Foiret : Nous avons voulu faire le festival dans les rues de Rennes pour supprimer le mur qu’il peut y avoir dans les théâtres classiques. Entre les artistes qui sont sur scène et le public, il y a une distance. Faire des pièces de théâtre, par exemple, dans la rue permet de détruire ce mur et les artistes peuvent ainsi interagir avec le public directement. C’est une manière pour les Rennais de s’approprier la ville et d’avoir un lien direct avec les artistes.
Jeanne Deghilage : Il y a beaucoup d’initiatives artistiques sur Rennes et souvent c’est la logique inverse. On fait venir des styles artistiques qui ne se réalisent habituellement pas dans des lieux classiques comme l’opéra, par exemple. Nous avions envie d’être dans le même esprit mais à l’inverse. Plutôt qu’investir des lieux un peu sacrés de la culture nous avons voulu montrer que la culture peut être parmi tout le monde et avec nous dans la rue. Si les personnes sont motivées et qu’elles veulent faire toutes les prestations surtout qu’elles n’hésitent pas mais l’idée est que ça s’intègre dans des activités du week-end. L’idée est qu’en allant faire ses courses au Centre Alma, on se rende compte qu’il y a une prestation à Henri Fréville et qu’on se laisse une parenthèse culturelle et artistique d’une heure afin de s’évader un petit peu. L’esprit des Giboulées est d’intégrer l’art et la culture dans la vie quotidienne des gens. D’un point de vue plus pratique, il y aura une signalétique, des bénévoles pour informer, des responsables de l’association …
Lorenza Vincent Lasbats : Si on peut résumer, c’est un peu inverser la tendance, ce n’est pas le public qui va vers la culture mais la culture qui va vers le public.
Qui sont les invités spéciaux de l’after du samedi soir ? Est-ce une surprise ?
Lorenza Vincent Lasbats : Ce sont des invités mystères. Nous ne pouvons pas dévoiler pour le moment qui ce sera ! Ce sera un collectif de DJs qui a un peu pignon sur rue à Rennes. Nous sommes très contents de les avoir, ce qu’ils font est vraiment de qualité mais nous préférons dévoiler cela plus tard. C’est un peu notre surprise !
Pouvez-nous présenter les artistes qui animeront cette édition ? Comment les avez-vous choisis ?
Lorenza Vincent Lasbats : Il y a Deuxben De Rennes qui est un artiste street-art. Nous sommes très contents car nous voulions faire appel à un artiste pour réaliser cette fresque tactile. Il est très motivé par le projet. C’est vraiment une belle rencontre.
La Compagnie 10 Doigts travaille sur le thème de l’accessibilité depuis plusieurs années. Pour nous c’est vraiment important de travailler avec une compagnie qui est à ce point experte dans ce domaine et qui est motivée par la rencontre entre notre festival et la compagnie.
Jeanne Deghilage : L’idée est d’avoir une programmation éclectique donc il n’y a pas de têtes d’affiche. C’est comme ça que nous pensons la programmation. Nous avons la soirée du 1988 Live Club qui est un peu à part. Sinon l’idée est de représenter le plus de choses possible. Nous avons du théâtre, du cirque, de la danse, de la musique, des spectacles moins traditionnels, du clown pour les jeunes publics. Il y a des choses un peu moins classiques comme La Meute ou L’Audacieuse qui est en duo avec un accordéoniste et qui va à la rencontre du public pour pouvoir faire leurs prestations. L’identité des Giboulées est d’avoir une action participative avec des artistes accessibles. C’est là-dessus que nous avons aussi choisi nos choix de programmation. Nous allons, par exemple, avoir Eskemm qui va être rue Le Bastard et qui fait un spectacle participatif de danse. Nous avons La Meute qui sera au square de Villejean. Ce sont de très jeunes artistes. C’est aussi une opportunité pour les artistes rennais de sortir de leur zone de confort et de sécurité et de tenter de nouvelles choses. La Meute joue essentiellement à Villejean et a un public assuré là-bas. Nous leur avons proposé de jouer en centre-ville. Nous essayons de faire découvrir aussi des danses de l’Europe de l’Est avec Korishki le dimanche. Nous voulons vraiment toucher tous les âges, tous les styles et faire découvrir de nouveaux genres en donnant une opportunité artistique aux différents groupes.
Cette année l’équipe a décidé de travailler sur l’accessibilité du festival pour les personnes en situation de handicap. Quelles actions allez-vous mettre en place lors du festival pour faciliter cette accessibilité ?
Lorenza Vincent Lasbats : A l’origine le festival a basé son identité sur l’accessibilité mais plus dans un esprit de démocratisation en fonction des lieux. Nous voulions poursuivre ce qu’avaient fait les équipes des années précédentes mais en allant plus loin en cherchant des personnes encore plus éloignées de la culture. Nous nous sommes dits que dans la culture actuellement, on ne cherche pas spécialement à inclure des personnes qui sont en situation de handicap comme les déficients visuels ou les malentendants. Aujourd’hui, nous avons fait appel à des artistes qui vont répondre à ces enjeux là. Par exemple, Deuxben, va faire des panneaux de street-art tactiles pour les déficients visuels. Nous travaillons aussi avec une compagnie qui s’appelle les 10 Doigts. Cette compagnie fait plusieurs actions comme des spectacles bilingues français-langue des signes française, du chant signe…
Constance Foiret : Durant le parcours street-art urbain, il y aura des personnes handicapées qui font partie de l’association Handicap 35 pour tester ces panneaux que Deuxben mettra en place. C’est un moyen de prouver et de mettre en valeur le fait que l’association Les Giboulée est centrée sur l’accessibilité. Il s’agit aussi de mettre en valeur ces personnes déficientes mais qui ont tout à fait leur place au sein du public des Giboulées.
Jeanne Deghilage : Nous sommes sur de la création artistique pure pour Deuxben et nous travaillons avec des compagnies artistiques qui sont axées accessibilité. Nous avons aussi intégré la notion d’accessibilité dans notre communication. Nous avons travaillé par le biais de personnes qui sont spécialisées dans l’accessibilité aux personnes en situation de handicap. Nous avons établi une charte graphique à respecter afin que les documents visuels soit accessibles aux personnes malvoyantes. Nous sommes aussi dans une logique de vérifier que l’ensemble des lieux soient accessibles pour la plupart des personnes en situation de handicap. Nous nous sommes mis d’accord avec le gérant du 1988 Live Club pour que la soirée du samedi soir ait lieu dans la salle accessible aux fauteuils roulants. Nous aurons une partie des bénévoles qui seront sensibilisés, si ce n’est formés, à l’accueil de personnes en situation de handicap. Nous passerons avec l’association Handicap 35 et nous espérons pouvoir ainsi toucher les personnes en situation de handicap même sur les spectacles qui ne sont pas forcément spécialisés. L’idée est aussi de montrer que si la structure le permet ces personnes ont aussi une envie d’un accès à la culture et parfois c’est juste l’accès qui n’est pas possible.
Vous avez plusieurs partenaires dont la Région, la ville de Rennes, et procédez en parallèle à une campagne de crowdfunding. Quelle part représente l’apport du crowdfunding dans le budget de l’événement ?
Jeanne Deghilage : Entre un cinquième et un sixième du budget total si on atteint l’objectif. N’hésitez pas à donner nous avons besoin de vous ! Même les plus petites contributions peuvent nous aider. Nous avons vraiment envie de faire des choses qui plaisent et d’avoir un retour avec le public. Ça nous paraissait ainsi logique d’avoir une plate-forme de financement participatif. La plupart des dons sont de 5 ou 10 euros et c’est comme ça que nous avançons. Nous avons encore besoin de dons même à quatre ou dix jours du festival.
Et que vous a appris jusque-là cette expérience en tant qu’étudiantes et futures professionnelles ?
Constance Foiret : Nous avons été confrontés à un vrai travail d’équipe de manière concrète. Nous avons fait des travaux de groupes durant les années précédentes pendant nos études. Là c’est quelque chose de concret, de sérieux où de l’argent, des gens et des spectacles sont en jeu. Ça nous force à faire preuve de compréhension, de patience et d’écoute. Nous nous sommes rendu compte que c’était important d’échanger les informations. Dans une vie professionnelle et dans la vie privée c’est primordial.
Lorenza Vincent Lasbats : J’ai appris beaucoup dans les relations avec les institutions, comment on communique avec les institutions qui ne portent pas notre projet mais nous aident à le réaliser. C’est important d’avoir des bonnes relations publiques avec ces personnes-là. Sur le plan plus personnel, j’ai appris beaucoup en voulant faire avancer le projet. Je me suis forcée à apprendre plein de choses dans le domaine de la communication, le domaine administratif et je pense que j’ai acquis des compétences que je n’aurais pas forcément acquises si j’avais eu une année universitaire normale. Je pense que ça m’a confirmé dans mes choix d’orientation aussi.
Constance Foiret : Dans un CV, dire que nous avons été organisateurs d’un festival à Rennes, je pense que cela sert énormément pour nos futurs emplois. Nous sommes assez fiers d’écrire dans notre CV « organisateur ou membre d’une association qui organisée un festival à Rennes ». C’est vraiment exceptionnel à notre âge d’avoir pu participer à cela.
Lorenza Vincent Lasbats : Nous avons appris beaucoup au contact des uns des autres et nous avons essayé de créer un esprit de groupe en arrivant à faire des compromis sur certaines choses. Nous sommes tous très contents d’avoir travaillé ensemble.
Jeanne Deghilage : C’est une expérience qui est très professionnalisante et très formatrice. Au sein de l’équipe, nous n’avons pas forcément tous eu des expériences professionnelles avant. C’est assez partagé puisque nous avons fait une année à l’étranger certains en milieu professionnel, d’autres en université. Au sein de Sciences Po nous avons des parcours très différents et c’est un enrichissement mutuel de travailler au sein d’une équipe sur un format plus entrepreneurial. On se rend à quel point le travail d’équipe peut être un vrai moteur d’idées. Je pense que la plupart des bonnes idées que nous avons eues, nous les a eues quand nous étions neuf.
D’un point de vue plus personnel, pour des choses qui font peut-être un peu moins rêver, un peu moins glamour j’ai pu essayer de comprendre comment fonctionne les contrats, le paiement des artistes … Je pense que nous n’aurions pas pu apprendre autant de choses aussi rapidement avec un cours magistral sur le même sujet. C’est aussi l’application de plein d’apports théoriques que nous avons eus au fil des années et nous les mettons en pratique. C’est l’une des meilleures formations qui puissent être faites. Comme nous sommes que neuf, nous touchons à tout et nous venons en renfort sur beaucoup de missions. C’est extrêmement formateur je pense.
Jeanne Deghilage : Nous aimerions remercier les personnes au niveau de l’identité graphique du festival. Nous avons travaillé avec deux personnes. Nous avons voulu unifier l’image des Giboulées en repensant le site internet et la charte graphique de l’association avec le nouveau logo.
Lorenza Vincent Lasbats : Le logo a été réalisé par Morgan Messier. Nous avons été très contents d’avoir une identité graphique qui nous ressemble. Vincent Dézèque a travaillé sur notre affiche. L’affiche ressemble vraiment à ce qu’est le festival : un festival qui se passe dans la rue, qui est très festif et très féerique dans le choix des couleurs. Il a compris notre identité. Il est diplômé depuis un an. Nous essayons de travailler avec des personnes qui sont motivées par notre projet. C’est important d’avoir des acteurs motivés qui gravitent autour de notre projet, qui comprennent l’âme de notre festival et qui adhèrent au projet.
Jeanne Deghilage : C’est le cas de Vincent. Il a entendu parler du projet et est venu nous voir. Il était motivé à travailler avec nous. Morgan comme Vincent ont été très compréhensifs et patients. Nous avons pu faire des retouches. Ils ont vraiment facilité le travail graphique cette année. Ils ont été très à l’écoute.
Programme du Festival Les Giboulées de Rennes les 17 et 18 mars 2018
SAMEDI 17 MARS
Deuxben
Deuxben est un artiste autodidacte qui anime les murs de la capitale bretonne de ses personnages colorés depuis 2013. Son travail mêle aussi bien le graffiti que le collage de rue ou la peinture sur toile. L’équipe des Giboulées lui a proposé un projet inédit : la construction d’un parcours de street art tactile dans la ville ! En tout, 4 tableaux de l’artiste seront disposés à différents endroits de Rennes. Le thème de l’exposition est laissé libre à l’artiste, mais les œuvres seront des portraits de personnages avec des caractéristiques physiques particulières, comme ce que fait généralement l’artiste. La nouveauté sera que ces portraits seront accessibles par la vue et le toucher, et donc tactiles !
Visites commentées du parcours à destination des personnes malvoyantes : 10h30 et 14h30 – Station de métro Charles de Gaulle
Merci de prévoir un accompagnateur lors de ces visites. Si vous n’avez pas d’accompagnateur, merci de nous en informer au moment de votre inscription. Les inscriptions se font auprès de Marine Berginiat, par mail : contact@festival-lesgiboulees.fr
Evolution Crew
Évolution Crew est un groupe de 11 danseuses âgées entre 12 et 19 ans. Passionnées de danse et de culture hip-hop, elles sont entraînées par leur professeur de danse : Élise Réhault, à l’association Danses LM à La Mézière. Elles participent ensemble à de nombreux concours de danse et battle chorégraphiques dans toute la France.
14h – Station de métro Henri Fréville
L’Audacieuse
Ce spectacle tout terrain se situe quelque part entre la performance improvisée, le spectacle intimiste de rue, le concert grandiloquent, la visite guidée, la confidence et les secrets.
Elle petite et démesurée, bavarde et joyeuse aime l’enfance, les amoureux, le chant, les lampadaires, les religieuses au chocolat, le jardinage… Lui musicien au verbiage désordonné aime l’accordéon, l’absurde, les grasses matinées, les films de super héros, la nourriture chinoise, la danse… ensemble ils se laissent à voir, à regarder… Basculant allègrement de la contemplation au fourmillement, ils jouent comme ils aimeraient vivre, au rythme de leurs respirations saccadées. Ce qui leur donne corps c’est d’abord le lieu, l’événement, le moment et bien sûr le public.
14h – Station de métro Triangle / 15h – Station de métro Le Blosne
Compagnie 10 Doigts
Les histoires en doigts et voix : C’est une forme très visuelle où les mots, les signes, les sons passent d’une comédienne à l’autre dans l’enchaînement des histoires. Les histoires en doigts et voix sont liées à une envie de Compagnie de raconter des histoires et de désacraliser la langue des signes auprès de tous, jeunes ou moins jeunes, et de désacraliser le livre auprès de ceux qui le découvrent, notamment pour les sourds, exposés à l’illettrisme et pour les entendants en les invitant à découvrir ces histoires dans une autre langue, enfin d’inviter au livre et à la lecture tout simplement.
16h – Librairie Le Failler
Comment s’y rendre ? Métro/Bus : République
Compagnie Pied Ne
Bienvenue chez Victor…Installez vous confortablement, il va nous raconter une histoire… son histoire : il vient d’avoir 20 ans. Il est temps pour lui de « vivre sa vie »… Amoureux de la vie, enthousiaste de nature, Victor se cherche, cherche, teste, fouille, farfouille, feuillette, se plante, se trompe, rebondit, rechute, se relève, essaye, réessaye, ré-ré-essaye et … finit par se trouver…peut-être ! Tout ça avec l’énergie candide d’un jeune poussin sorti de sa coquille qui voudrait être un crocodile…ou l’inverse.
Un conte ludique et interactif pour jeune public dès 4 ans mais aussi pour les plus grands.
16h – Parc de Maurepas
Comment s’y rendre ? Bus : Assomption (C1, 14)
Eskemm
A partir d’une liste de mots tirés au hasard par le public, « Les p’tites boîtes à danser » consistent en l’association et la combinaison de divers éléments prédéterminant une danse ; les spectateurs piochent, les danseurs improvisent, créant sur l’instant une danse éphémère et aléatoire. Ainsi les mots deviennent mouvements, telles de courtes partitions chorégraphiques qui sans cesse se renouvellent. Cheminement d’un processus possible d’écriture chorégraphique (parmi tant d’autres…), « Les p’tites boîtes à danser » c’est aussi un moment de partage et d’interaction avec le public, performance ludique et poétique sous forme de solos et de duos.
17h – Rougier & Plé
Comment s’y rendre ? Métro/Bus : République ou St Anne (C1, C5, 9)
SAMEDI SOIR
BIG WOOL / THE MIRRORS
LE rendez-vous à ne pas manquer ! Retrouvez dès 20h, au 1988 LiveClub (27 Place du Colombier, 35000 Rennes) deux groupes bourrés de talent :
BIG WOOL
Les cinq musiciens de Big Wool créent une musique à l’atmosphère singulière, portée par la voix de Maxime Dobosz. Les textes introspectifs où les histoires d’amour ne sont jamais synonymes de sourires. Les nappes de guitare et les frottements des cordes du violon invitent à des balades en solitaire. Du post-rock accrocheur, teinté de pop lumineuse.
THE MIRRORS
C’est un défouloir, un ring ambulant où le duo s’affronte avec rage, fiévreux d’une énergie incroyable. Enchaînant les tournées, ils ont pu partager la scène avec certains de la crème du rock anglo-saxon comme The Wytches et DZ Deathrays. Attachés et fidèles à sa mythologie, ils nous prouvent avec efficacité les joies du duo guitare/batterie. Leur EP « What’s My Brain’s Brain? » sorti le 14 avril dernier l’affirme d’ailleurs mieux que jamais : un rock incisif et élégant aux mélodies accrocheuses, dansant sur des nuances subtiles et une frénésie contagieuse.
Informations pratiques :
Pour s’y rendre : métro/bus Charles de Gaulle
Pièce d’identité originale obligatoire
La Direction se réserve le droit de refuser l’entrée à toute personne en état d’ébriété et/ou au comportement déplacé
CB acceptée
Billetterie en prévente : 7€ et sur place : 7€ tarif réduit / 10€ tarif unique
DJ SET
Dès 00h, vous pourrez également nous rejoindre à la Contrescarpe, bar de nuit situé au 5 Rue du Champ Jacquet à Rennes :
Comment s’y rendre ? Métro/Bus : St Anne ou Champ Jacquet (C1, C5, 9)
DIMANCHE 18 MARS
La Compagnie Leutexie
“Quatre personnages se retrouvent après une longue période d’absence. Ce sont des amis d’enfance, des collègues, des frangins, peu importe. Le motif de cette réunion semble incertain, mais ce qui est sûr c’est qu’elle va provoquer la libération de tous leurs maux, de toute leur rancoeur. On apprendra ainsi qui a volé ces fameux œufs en chocolat le 15 avril 2001, qui est le plus radin des quatre, comment le chien a été tondu, pourquoi l’une d’entre eux est partie à l’autre bout du pays, pourquoi l’autre a peur des discours… Mais finalement, tout ça a l’air de n’être qu’un moyen d’éviter de parler de ce sujet qui les rassemble et qui semble les faire souffrir…”
11h – MDQ de Villejean
Comment s’y rendre ? Métro/Bus : Villejean ou Villejean Churchill
Korishki
Créée en 2001, la compagnie Korishki propose des danses russes, ukrainiennes, moldaves, ou encore tziganes pour un voyage haut en couleurs à travers les Pays de l’Est. Dirigée par Emmanuelle Lecerf Vakaryn, ex-danseuse de l’Ensemble National de Biélorussie, la troupe rassemble aujourd’hui environ 25 danseurs. Amateurs et professionnels de très bon niveau technique venus de tous horizons, les danseurs partagent une passion pour la danse de caractère (danses traditionnelles et populaires). Avec ses 400 costumes, la compagnie vous propose un spectacle coloré et chaleureux, pour petits et grands, qui a déjà foulé les planches du Palais des congrès de Lyon, de Nantes et de nombreux théâtres locaux. La compagnie a aussi apporté du bonheur et de l’émotion au sein de collectivités ainsi que lors de spectacles au profit d’associations caritatives.
14h – MDQ de Villejean
Collectif Astrales
Le Collectif Astrales c’est cinq comédiennes, une metteuse en scène, une scénographe, un éclairagiste, une graphiste, une assistante chant, une assistante chorégraphie, une photographe, une camerawomen qui se retrouvent et s’assemblent pour créer une pièce de théâtre féministe. Nous avons entre 18 et 25 ans et nous avons envie d’un théâtre poétique et politique. Nous avons envie de réfléchir aux discriminations et aux violences de nos sociétés mais en passant par une fable, par un conte, par une belle histoire. Ces envies mêlées donnent aujourd’hui naissance aux Evanescentes, ou fable contre les violences virilistes.
15h – Parc du Thabor
La Meute
La Meute, ce sont cinq jeunes âgés de 13 à 15 ans, du quartier Villejean à Rennes. D’abord un simple atelier d’écriture, ils se sont produits à l’Antipode et au Liberté. Leur but ? Montrer une image positive du quartier Villejean en écrivant des chansons aux sujets légers et remplis de joie et aux rythmes d’Afro Trap.
17h – Square de la Motte
CLÔTURE
Afin de clôturer ce festival Les Giboulées édition 2018 en beauté, nous avons souhaité accueillir plusieurs groupes sur scène.
PROGRAMMATION A VENIR…
On vous donne donc rendez-vous dès 18h au Millepotes Bar (4, Boulevard de la Liberté, 35000 Rennes)
Comment s’y rendre ? Métro/Bus : République ou Liberté-TNB (C1, C2, 11)