Saint-Connan. Le musée de la Résistance en Argoat expose Dix ans de dons

musée de la Résistance en Argoat

Le musée de la Résistance en Argoat à Saint-Connan dans les Côtes-d’Armor propose de découvrir son exposition temporaire en place depuis l’automne dernier et qui perdurera jusqu’au dimanche15 septembre 2024. Intitulée Dix ans de dons, elle rend hommage aux dons faits par des particuliers au musée et qui ont permis d’organiser cette exposition, composée de près de 200 objets et documents, pour la plupart inédits et qui font la richesse du musée 

musée de la Résistance en Argoat
L’équipe du musée

Le musée de la Résistance en Argoat à Saint-Connan est construit sur pilotis sur un étang. Il a ouvert en juin 2012. Au fil du temps ses collections se sont enrichies grâce essentiellement à des donateurs. La réalisation de cette exposition est le résultat d’un travail collectif de neuf mois, entre bénévoles et salariés du musée, qui avait démarré en décembre 2022. L’exposition temporaire actuelle couvre la période de la Seconde Guerre mondiale et de l’occupation allemande, illustrée par ces objets et documents offerts. L’exposition a plusieurs objectifs : valoriser le fond ; remercier les donateurs qui ont fait le choix de la mémoire plutôt que de jeter des objets historiques à l’heure où les derniers témoins de cette période sont en train de disparaître les uns après les autres ; susciter de nouveaux dons.

Les visiteurs découvriront une dizaine de vitrines, qui chacune d’entre elles illustre un thème différent : la résistance, le rationnement, les prisonniers de guerre, l’exode, etc. Pour ne citer que quelques objets, arrêtons nous sur : un appareil de radio-télécommunication équipé de sa batterie et de son générateur à manivelle ; le vélo ayant servi à un agent de liaison ; des fausses cartes d’identités et sa machine pour les imprimer ; des coupures de journaux et des tracts distribués par la résistance ; des armes et des munitions ; des masques à gaz ; un landau d’époque et des jouets ; des anciennes valises utilisées pendant l’exode, etc. Chaque objet raconte une histoire…

Dans la plus grande vitrine, une carte de la France est imprimée sur de la soie artificielle : elle était destinée aux parachutistes !

 En ce 80e anniversaire, c’est l’occasion de rappeler que le débarquement allié du 6 juin 1944 ne s’est pas déroulé qu’en Normandie. A contrario, il a même débuté en Bretagne dans la nuit du lundi 5 juin au mardi 6 juin 1944. Deux avions Stirling ont décollé le 5 juin 1944 à 23h05 de Faiford en Angleterre, où les parachutistes du 4e bataillon des SAS français ont sauté en Bretagne sur deux bases : à Plumelec dans le Morbihan : base Dingson et dans la forêt de Duault dans les Côtes du Nord (22) : base Samwest à une trentaine de kilomètres de Saint-Connan.

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Deux équipes de neuf parachutistes sont largués à 0h30 au lieu dit Ty Coz en bordure de  la forêt de Duault dans le triangle formé par trois villages : Duault, Saint Servais et Locarn, sous le commandement des lieutenants Charles Deschamps et André Botella (1913-1991). L’opération Samwest consistait à mettre sur pied une solide armée secrète au nord de la Bretagne, non loin de Saint-Brieuc, servant à établir des zones de parachutage et d’atterrissages alliés, en coordination avec les réseaux de résistance sur place. Cette première vague de parachutistes est accueillie au sol, par des éléments du Maquis Régional dirigé par le Commandant Louis Pichouron, entré dans la clandestinité depuis 1943. Ce bataillon de parachutistes mènent ensuite des opérations de destruction des lignes de communication, d’embuscades et de sabotage, le but étant de gêner les convois allemands, soit sept divisions recensées, circulant en Bretagne et se dirigeant vers la Normandie après le débarquement.

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Pendant trois jours, jusqu’au 9 juin 1944, ils seront 116 SAS français a être parachutés sur la base secrète Samwest. Ceux qui survivent aux combats partent ensuite renforcer la cellule Dingson du Morbihan, afin de mieux coordonner les actions. Le combat de Duault fut donc la première victoire de la Résistance après le débarquement. Les Allemands se vengèrent sur la population civile qui avait aidé les maquisards et les parachutistes. Elle coûta la vie à une quinzaine de personnes qui furent torturées puis exécutées au Bois de Boudan à Plestan

 Pour les deux bases des Côtes du Nord et du Morbihan, ils ont été au total 450 SAS engagés : 77 sont morts pour la France et 197 ont été blessés.

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Monument de Kerhamon à Duault : en mémoire des combats du mois de juin 1944

Un catalogue, édité en partenariat avec les éditions Locus Solus, est en vente au musée.

                                        Infos pratiques

 Musée de la Résistance en Argoat :  L’Étang Neuf à Saint-Connan (22)

Contact :  02 96 47 17 66

Entrée : musée et exposition, tarif à  6 €

Ouverture : toute l’année :  mercredi et dimanche de 14h à 18h ; tous les jours pour les groupes mais sur réservation

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Bénévoles et salariés du musée de la Résistance en Argoat
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Bleuenn Morvan
Bleuenn Morvan est correspondante de presse dans les Côtes-d'Armor

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