OVNI(s) faisait son retour sur Canal + le 21 février 2022 pour une seconde saison. Créée par Clémence Dargent et Martin Douaire, réalisée par Antony Cordier, la série continue de s’affirmer comme un succès français d’écriture, de mise en scène et en musique, au croisement de la comédie, du polar fantastique et de la science-fiction. Dans le cadre au charme rétro de la fin des années 1970, sciences et croyances, rêve et complotisme s’entrechoquent dans le jeu gravitationnel des personnages, autant de corps astraux aussi bien attirés par la Terre que par les étoiles. Rencontre cosmique avec Clémence Dargent.
Diffusée sur Canal + depuis janvier 2021, la série OVNI(s) est l’œuvre de Clémence Dargent et Martin Douaire, créateurs et scénaristes, avec Antony Cordier à la réalisation et une distribution remarquable auquel donne le ton Melvil Poupaud dans le rôle du personnage principal. La seconde saison était diffusée à partir du 21 février 2022 : 12 nouveaux épisodes d’une trentaine de minutes chacun, épaississant le mystère entourant le phénomène ovni et l’équipe du Gepan. Elle confirme la réussite et l’intérêt d’un objet télévisuel non identifié qui se démarque dans la galaxie audiovisuelle française.
Syn-ovnis
1978, en France. Didier Mathure, brillant ingénieur aérospatial au Centre national d’études spatiales (Cnes) se voit mis au placard à la suite du crash de la fusée qu’il a conçue avec son ex-femme, Élise Conti. On lui confie alors la direction du Gepan, Groupe d’études des phénomènes aérospatiaux non identifiés, des ovnis en somme, une véritable blague dans la communauté scientifique. En effet, le rôle de ce bureau, qui existe véritablement en France depuis 1977, se résume avant tout à expliquer aux témoins d’ovnis ce qu’ils ont pu voir : la lune, une lanterne asiatique, un ballon dirigeable Pif Gadget, etc.
« Vous voulez dire qu’aujourd’hui en France, des gens appellent la gendarmerie parce qu’ils ont confondu la lune avec un ovni ? »
Didier Mathure
Sauf que voilà, tout n’est pas si simple, et les phénomènes rencontrés ne se réduisent pas toujours aux hypothèses les plus simples. Le cartésien Didier Mathure va l’apprendre aux dépens de sa vie professionnelle et familiale, pris au jeu de son esprit scientifique et de la soif de comprendre qui l’anime. Bien décidé à clore tous les cas de témoignages d’ovnis, il se heurte cependant à des mystères plus grands que lui, qui lui font retrouver l’émerveillement de l’enfant qu’il était. Jusqu’à se laisser convaincre qu’une vie extraterrestre est bien possible, jusqu’à être, lui-même, témoin d’un ovni…
« Je n’ai jamais vu d’ovnis. Mais je crois au phénomène. Ce n’est même pas une question d’y croire, il y a vraiment des documents qui montrent des choses inexpliquées, même si je ne pense pas qu’elles soient d’origine extraterrestre. Je rejoins l’idée selon laquelle, statistiquement, il y a de grandes chances qu’on ne soit pas seuls dans l’univers, mais que les chances qu’on rencontre ces intelligences sont microscopiques étant donné les distances incommensurables de l’univers »
Clémence Dargent, cocréatrice d’OVNI(s)
À l’origine, le projet de la série naît en 2015 à la Fémis, fameuse école française de cinéma où se rencontrent Clémence Dargent et Martin Douaire, au sein d’une formation spécialisée en séries TV. Passionné d’aérospatial, Martin avait appris l’existence en France du Geipan, créé en 1977, sous le nom de Gepan à l’époque. L’anecdote fascine aussi Clémence, et les deux scénaristes en herbe décident d’en faire leur projet de fin d’études. Ils se rendent même à Toulouse, où siège le Cnes, rencontrer Xavier Passot, alors directeur du Geipan, et auteur du livre J’ai vu un ovni (2018).
OVNI(s) a bien évolué depuis cette phase initiale. La créatrice raconte : « on avait écrit une première version dialoguée du pilote, une bible, des fiches personnages, l’arc de la première saison. C’était très différent à l’époque, plus une sorte de Mad Men, très sitcom, avec un petit côté Strip Tease, mais sans trame fantastique. À chaque épisode, on retrouvait Didier parcourant la France profonde, pour expliquer aux gens que ce qu’ils ont vu n’est pas un ovni. » Elle poursuit : « mais on avait aussi envisagé quelque chose de très polar, façon True Detective en Normandie avec des ovnis ». Le résultat final se trouve à mi-chemin de ces deux idées.
À la sortie de la Fémis, Clémence Dargent et Martin Douaire poursuivent leur collaboration, travaillant notamment pour les séries Fais pas ci, fais pas ça, Dix pour cent, Kaboul Kitchen, toutes trois d’excellentes comédies télévisuelles françaises. « C’est sur la comédie qu’on se rejoint avec Martin, on a le même humour crétin », s’amuse Clémence. Les deux complices auront finalement la chance de voir leur projet de fin d’études prendre vie, grâce à l’intermédiaire de Montebello Productions et de François Ivernel.
En développant la série avec Canal +, le projet évolue, renouant avec la piste du fantastique. « Chez Canal +, on nous a conseillé de croire davantage à notre sujet, pour ne pas rester uniquement dans la parodie », précise Clémence Dargent. Quelque part entre X-Files et Au Service de la France, l’originalité d’OVNI(s) tient à son hybridation des genres, à la fois polar fantastique, comédie de bureau et comédie familiale. On pense évidemment à la série Twin Peaks, pionnière en la matière, elle qui mêlait si habilement les genres, parmi lesquels policier, soap opera, fantastique, le tout avec humour. OVNI(s) penche davantage du côté de la franche rigolade, dans la caractérisation des personnages évidemment, mais aussi dans les nœuds de l’intrigue.
En effet, le phénomène paranormal auquel est confrontée l’équipe du Gepan se manifeste la plupart du temps par des apparitions loufoques : des flamants roses, un étang rempli de chaussures, une barbe à papa géante, etc. « On ne s’est jamais forcés à se donner nous-mêmes toutes les clés du phénomène, quitte à parfois nous perdre », explique Clémence Dargent. « Pour qu’il reste toujours surprenant, il fallait que nous-mêmes on se laisse surprendre. Et souvent, ça venait d’idées de blagues. La comédie est une boussole quand on est bloqués. »
Au-delà de cette originalité de ton, OVNI(s) se distingue dans le paysage audiovisuel français par sa réussite d’écriture et de réalisation, qu’on doit à la direction à trois têtes de Clémence Dargent, Martin Douaire et Antony Cordier, à la réalisation de tous les épisodes de la série. C’est à lui qu’on doit les magnifiques images d’une France rurale ensoleillée et le casting impeccable de comédiens et comédiennes incroyablement justes et drôles. Citons en premier lieu les personnages principaux, même si les seconds rôles n’ont rien à leur envier : Melville Poupaud dans le rôle de Didier Mathure, l’inflexible cartésien dont le sérieux et les convictions seront ébranlés par son aventure au Gepan, Quentin Dolmaire dans le rôle de Rémy, jeune passionné d’ufologie qui recherche “la preuve” (de vie extraterrestre), Daphné Patakia dans le rôle de Véra, réceptionniste excentrique, tellement à l’écoute des témoins d’ovnis qu’elle finit par capter des messages de l’autre bout du cosmos, ou encore Michel Vuillermoz dans le rôle de Marcel, inspecteur paranoïaque au phrasé vieille France hilarant.
« Les questions c’est comme mes fesses sur une chaise, c’est moi qui les pose »
Marcel
Un des éléments phares de la réalisation d’OVNI(s) est sa bande originale, dont une grande partie a été brillamment composée par l’artiste français de musique électronique Thylacine sur des synthétiseurs d’époque. Ceux-là mêmes qui ont construit l’identité sonore de la science-fiction dans l’imaginaire collectif. Et pour nous plonger plus encore dans les années 1970, Antony Cordier ajoute des morceaux d’époque : des tubes comme “La Nuit n’en finit pas” de Petula Clark ou “Love in C Minor” de Cerrone, des compositions électroniques d’artistes comme Jean-Pierre Decerf, des thèmes de films d’époque, notamment de westerns spaghetti dans la deuxième saison. Cette dernière accueille encore les compositions au piano d’Alice Taglioni, la comédienne incarnant le personnage de Claire.
Mais la musique dans OVNI(s) n’est pas qu’un effet d’ambiance. Elle prend place à l’écran et dans l’intrigue de la série, et ce dès le début. Ce n’est sans doute pas un hasard si la première phrase prononcée dans la série est « Auriez-vous quelques instants pour laisser la musique entrer dans votre vie ? ». Elle est prononcée par Gilles Lacaille, vendeur ambulant de synthétiseurs qui sera victime d’un “enlèvement extraterrestre”. On retiendra aussi, dans la saison 1, la vibrante interprétation de “Laissez-moi danser” de Dalida par François Duluc, personnage incarné par Jean-Charles Clichet, gourou raté qui deviendra chanteur à succès.
Plus qu’un hommage à ce que Clémence Dargent voit comme « une période assez bénie pour la musique », la musique est envisagée dans OVNI(s) comme un langage universel. Référence obligée à Rencontres du troisième type de Steven Spielberg, à plusieurs reprises, ce sont ces petits instruments de musique électronique qui ont fleuri dans les années 1970, se rapprochant de jouets pour enfants, qui servent à entrer en communication, ou du moins à essayer, avec la vie extraterrestre. Clémence Dargent et Martin Douaire poussent l’idée encore plus loin dans la saison 2 avec la chanson de Duluc, un tube faussement d’époque (composé en fait par Marc Collin de Nouvelle Vague) et qui a de curieux effets électromagnétiques permettant à nouveau d’entrer en contact avec “eux”, “le phénomène”, cette curieuse présence, soupçonnée d’origine extraterrestre, qui plane autour de l’équipe du Gepan.
Car le nœud dramatique de la série réside justement dans le doute de cette question difficile à résoudre simplement : sommes-nous seuls dans l’univers ? Si elle jongle avec des références propres à la science-fiction, OVNI(s) relève aussi de la fiction fantastique où règne l’hésitation face à l’irruption dans la réalité d’événements qui paraissent surnaturels. C’est précisément cette hésitation que doit traiter le Gepan fictif de Clémence Dargent et Martin Douaire, à l’instar du véritable service du Cnes.
« Le fantastique, c’est l’hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel. »
TZVETAN TODOROV, INTRODUCTION À LA LITTÉRATURE FANTASTIQUE, 1970
Toujours en activité aujourd’hui, le Geipan assume principalement une mission de médiation scientifique auprès de la population, et de lutte contre l’intox qui peut entourer ces questions “paranormales”. « On a vraiment pris conscience du complotisme en rencontrant le Geipan et en fréquentant certains cercles ufologiques plus ou moins conspirationnistes », témoigne Clémence Dargent. Ce bureau officiel, unique au monde, a bien failli disparaître pourtant dans les années 2000, mais un audit réalisé alors concluait que les réponses apportées à la population constituaient une vraie mission de service public. « C’est encore très actuel », commente Clémence. « Quand on voit toutes ces théories sur un virus qu’on ne comprend pas, on réalise les enjeux de la science face à l’opinion publique et l’importance de garder un lien avec la population par la vulgarisation, pour rassurer les gens et faire en sorte qu’ils se tournent le moins possible vers des escrocs, des sectes, ceux qui se font du beurre sur l’irrationnel. »
En 2006, le Geipan, régulièrement accusé de cacher “la vérité sur les ovnis” par les cercles ufologistes, mettait en ligne l’intégralité de ses archives, 30 ans de recherches en ufologie. Et alors que ce bureau représente une infime part du budget du Cnes, la consultation des archives du Geipan compte pour 30 % du trafic sur son site Internet, signe d’un intérêt certain pour ces questions. « Notre découverte du Geipan nous a fait nous rendre compte qu’il y avait vraiment une science des ovnis en France, qu’on a tout autant matière que les Américains à parler de ces sujets et à faire du fantastique à la française », explique Clémence Dargent. On trouve d’ailleurs dans la première saison d’OVNI(s) un beau clin d’œil à ce savoir français au regard de la science-fiction américaine lorsque Steven Spielberg débarque au Gepan pour étudier ses méthodes en vue de faire une suite de Rencontres du troisième type (1977).
Si les deux créateurs d’OVNI(s) ont fait le choix de la reconstitution historique, de se plonger dans les débuts du Geipan, c’est qu’ils ont été touchés par “l’envie d’y croire” qui a motivé sa création. « Le Geipan existant encore aujourd’hui, on aurait pu placer l’action de nos jours. Mais en faisant des recherches sur son histoire, on a trouvé qu’il y avait une cohérence entre cette période un peu utopique de la fin des années 1970 et la création de ce bureau. C’est une époque où on envisageait très sérieusement la possibilité, pas forcément que des extraterrestres débarquent, mais que des recherches sur les ovnis pourraient déboucher sur une vraie découverte scientifique utile pour la France. Ce que je trouve très beau et très français aussi : il nous fallait absolument un service officiel étatique, des fonctionnaires qui réfléchissent à ces questions. »
La France de la fin des années 1970 sert donc de décor à cette aventure fantastique, laissant voir se dessiner nombre de problématiques qui agitent la société française d’aujourd’hui. Le complotisme et la désinformation en sont un exemple évident, mais les scénaristes n’hésitent pas à convoquer d’autres enjeux sociétaux au sein de l’intrigue : le tabou de l’homosexualité, la place de la femme, les questions d’énergie avec le choc pétrolier et le nucléaire, l’écologie, la corruption politique. « On y a vu une époque qui marque le crépuscule des grandes utopies, et le début de la crise qu’on vit aujourd’hui », commente Clémence Dargent.
La fin des années 1970 se révèle aussi un formidable terreau pour réfléchir à notre rapport culturel à l’espace et à la vie extraterrestre. Les évolutions technologiques des Trente Glorieuses — l’exploration spatiale évidemment, mais aussi l’informatique, le minitel naissant, les premiers téléphones transportables — réduisent symboliquement les distances terrestres et poussent à déplacer le regard vers le cosmos. La science-fiction, qui se constitue véritablement en genre à la fin du XIXe siècle, avec la révolution industrielle, se fait une place de plus en plus importante dans la culture populaire grâce au cinéma, à la télévision et la musique. On pense bien sûr au succès mondial de Star Wars (1977), mais des séries télévisées des années 1960 comme Doctor Who (1963), Star Trek (1966) ou Les Envahisseurs (1967) participaient déjà de cet imaginaire, y compris en France. La deuxième saison d’OVNI(s) se déroule en 1979, année de sortie du premier film Superman, et les scénaristes s’amusent de cette référence à travers le personnage de Bastien Mathure, fils de Didier qui, influencé par le film, finit par croire qu’il a lui-même été adopté.
Dans OVNI(s), plusieurs témoins de phénomènes se réfèrent à des œuvres de science-fiction pour expliquer ce qu’ils ont vu, laissant penser que l’imaginaire culturel contamine la perception du réel. Les témoins d’ovnis seraient alors comme Don Quichotte abreuvé de romans de chevalerie et luttant contre des moulins qu’il prend pour des géants, ou comme Emma Bovary recherchant en vain la passion dont l’ont bercée les romans d’amour.
Cela dit, s’il ne faut pas confondre science et fiction, si la première fonctionne plutôt sur un mode fermé (et donc ?) et la seconde sur un mode ouvert (et si ?), pour reprendre la distinction à l’œuvre dans la créativité selon le comédien John Cleese, l’une va difficilement sans l’autre. À ce sujet, le personnage d’Élise Conti, brillante ingénieure et ex-femme de Didier, cite dans la saison 2 une phrase éloquente de Marie Curie : « Je suis de ceux qui pensent que la science est d’une grande beauté. Un scientifique dans son laboratoire est non seulement un technicien : il est aussi un enfant placé devant des phénomènes naturels qui l’impressionnent comme des contes de fées ».
Car si l’activité quotidienne du Gepan consiste bien à démonter grâce à la science faux-semblants et superstitions, le propos d’OVNI(s), se construisant le long d’une série d’événements paranormaux culminant avec la rencontre de voyageurs intergalactiques des plus surprenants, laisse une place au rêve et à l’imagination, au “c’est possible”, prononcé bien malgré lui par un Didier Mathure incapable de tout expliquer. Comme le personnage de Véra, qui aime à penser que les mystères rendent le monde moins sec, Clémence Dargent et Martin Douaire veulent affirmer avec OVNI(s) « qu’il ne faut pas fermer totalement la porte aux hypothèses, que les scientifiques doivent aussi garder une part d’imaginaire, une forme de naïveté, de capacité d’émerveillement, et ne pas sombrer dans le cynisme absolu ou le scepticisme total. Même quand on est un adulte qui croit avoir tout compris à la vie, on reste toujours un enfant ».
À ce titre, l’exemple de Jean-Pierre Luminet est édifiant. Astrophysicien consultant scientifique pour OVNI(s), il est le premier à avoir modélisé un trou noir, en 1979, à partir de ses seules hypothèses. Quarante ans plus tard, la première photo d’un trou noir montrera à quel point ses prévisions étaient justes, sans pour autant s’être appuyé sur des faits démontrés. Un touchant hommage est rendu à son imagination dans la série, puisque Didier finit par rencontrer Jean-Pierre, “le gars des crêpes”, sur le campus de sa fille Diane. Ce sera lui qui, la gueule enfarinée au lendemain d’une soirée étudiante arrosée, lui permettra enfin de comprendre la vérité sur l’ovni qu’il a observé.
Au long de ses deux excellentes premières saisons, OVNI(s) nous met en haleine autant qu’en joie. Aussi drôle que poétique, manipulant avec jubilation les références culturelles, historiques et scientifiques, la série de Clémence Dargent et Martin Douaire dessine aussi un incroyable récit à suspens. Et si un certain nombre de réponses sont données au cours de la seconde saison, celle-ci ouvre au moins autant de nouvelles pistes pour une éventuelle troisième saison, espérée avec ferveurs par les fans.
UNE CRÉATION ORIGINALE C+
UNE SÉRIE DE 12 ÉPISODES DE 30 MINUTES
CRÉÉE PAR CLÉMENCE DARGENT ET MARTIN DOUAIRE
RÉALISÉE PAR ANTONY CORDIER
ÉCRITE PAR CLÉMENCE DARGENT, MARTIN DOUAIRE ET MAXIME BERTHEMY AVEC LA COLLABORATION DE RAPHAËLLE RICHET
PRODUITE PAR FRANÇOIS IVERNEL POUR MONTEBELLO PRODUCTIONS
PRODUCTEUR EXÉCUTIF : ANDRÉ BOUVARD
MUSIQUE ORIGINALE : THYLACINE
AVEC MELVIL POUPAUD, MICHEL VUILLERMOZ DE LA COMÉDIE FRANÇAISE, GÉRALDINE PAILHAS, ALICE TAGLIONI, QUENTIN DOLMAIRE, DAPHNÉ PATAKIA, CAPUCINE VALMARY, ALESSANDRO MANCUSO, OLIVIER BROCHE, JEAN-CHRISTOPHE FOLLY, SHARIF ANDOURA, GRÉGOIRE ŒSTERMANN ET AVEC R. JONATHAN LAMBERT
DIFFUSION EN EXCLUSIVITÉ SUR C+ À PARTIR DU 21 FÉVRIER 2022
LES LUNDIS À 21H00, TROIS ÉPISODES PAR SOIRÉE
ET DISPONIBLE EN INTÉGRALITÉ DÈS LE PREMIER JOUR SUR myCANAL