Le Service culturel de Rennes 2 fait sa rentrée 2024/2025

association pulsart
© Yura Batiushyn

Le Service culturel de l’université Rennes 2 fait sa rentrée et, comme à son habitude, offre au paysage culturel rennais une programmation riche, entre enjeux sociétaux, originalité et éclectisme artistique. Une belle saison s’annonce encore sur le campus de Villejean, ne tardez pas à réserver vos places.

Les bancs de l’université ne tarderont pas à se remplir. Une nouvelle année scolaire commence et, avec elle, une nouvelle saison culturelle à découvrir à l’université Rennes 2. Jonction entre les saisons 2023/2024 et 2024/2025, l’exposition de sérigraphies imPRESSIONS, à la Chambre Claire, se termine début octobre 2024 et trouvera son pendant dans la Mezzanine, à partir du 9 septembre. L’exposition de sérigraphies 75 Shores du collectif d’étudiants Plastique, sera inaugurée jeudi 12 septembre à l’occasion de la présentation de saison. Un concert de Argalouve clôturera la première soirée de la saison. « Cette année, on travaille vraiment en réseau avec Angers, Nantes et Paris la Sorbonne », informe Sarah Dessaint, responsable du Service culturel de Rennes 2. « Argalouve animait les ateliers Open Mic à l’université d’Angers. L’accueillir répond à cette dynamique de travailler avec le collectif des universités. »

Plutôt que de réfléchir le semestre avec un fil conducteur thématique, comme les années précédentes, le service culturel a choisi une trame annuelle : le medium “le son et le podcast” habitera la saison 2024/2025. Il sera introduit dès les Journées du Patrimoine, du 20 au 22 septembre. En plus de la (re)découverte des œuvres sur le campus proposée habituellement par le master Médiation du Patrimoine, de l’Histoire et des Territoires (MPHT), un podcast réalisé par Clara Daniel, étudiante du master EUR CAPS, sera valorisé. Il racontera l’histoire de l’œuvre Alpha, Aleph, A., cette ligne blanche que l’on ne remarque malheureusement plus, qui part du Tambour pour aller derrière la piscine. « En plus de répondre au fil rouge de la saison, la proposition matérialise le lien entre l’université et le quartier, sur lequel on travaille encore plus cette année avec la convention de quartier signée depuis l’année dernière. »

L’activité culturelle s’ouvre ensuite avec les Mardis de l’égalité, mardi 24 septembre. Comme les années précédentes, ce derniers s’articuleront autour des questions d’inégalité et de discrimination . « On est revenu à des fondamentaux cette année », précise-t-elle. La conférence « Alimentation saine et durable : pour tout le monde » de Nicole Darmon, chercheuse à INRAE, abordera le sujet essentiel de la précarité alimentaire. En collaboration, l’association Pulsart, qui travaille sur les questions d’Économie Sociale et Solidaire (ESS) par le biais de projets artistiques collaboratifs et participatifs, mettra en place dans le hall du Tambour l’installation Tout doit disparaître : l’épicerie de la fin du monde. Ce faux étal de marché souhaite interpeller le public sur le coût réel de ce qu’on consomme. « La mission développement durable de la fac travaille avec nous sur ces projets-là, et particulièrement sur l’accueil de Pulsart. » Dans l’idée de créer du lien entre l’activité culturelle du campus et la vie estudantine qui l’habite, l’association est invitée une première fois à l’occasion de cette conférence, mais reviendra à plusieurs reprises à l’automne pendant les distributions de l’épicerie gratuite.

galapiat cirque
© Sébastien Armengol

Le premier semestre sera aussi ponctué de séries, une nouveauté pour le service culturel de Rennes 2. Deux créations seront présentées plusieurs fois. Le premier à ouvrir le bal : Préviens les autres, un spectacle de et avec Jonas Séradin & Ivan Aubrée de Galapiat Cirque. « C’est l’histoire du spectacle qu’ils auraient voulu faire, sur les problématiques actuelles de la société, mais qu’ils ne vont pas réussi à faire. » Une yourte sera installée sur le campus, et sera aussi le théâtre d’autres activités en lien avec les formations et les associations de l’université. « C’est un spectacle engagé qui vient parler à la fibre militante qu’il y a en chacun de nous, la réflexion se porte sur comment on peut résister en faisant ensemble. »

Le spectacle immersif Rouge, amère fantasmagorie de la compagnie La Morsure sera quant à lui présenté au PNRV, dans le bâtiment T, les 3 et 4 décembre 2024. La création de Marie Parent et Christophe Le Cheviller, à la fois performance et installation plastique, traite des enfermements féminins impropres comme figurés. Elle est divisée en deux parties : un temps d’immersion dans une installation plastique et un temps où le public assiste à une performance théâtrale improvisée avec une personne du public. « C’est rare les propositions qui viennent te bousculer à ce point, dans le bon sens », confie Sarah Dessaint. « Il est inspirant, émouvant, costaud, mais aussi très beau. »

nicolas bazoges Spectral _ink

Dans une volonté continue de valorisation et d’accompagnement du travail des anciens étudiants de l’université, le Tambour accueillera la performance/installation visuelle et sonore de Nicolas Bazoges, Spektral_ink les 10 et 11 octobre 2024, en partenariat avec le festival Maintenant et dans le cadre de la Fête des sciences. En cohérence avec le fil conducteur annuel, l’artiste travaille sur des dispositifs d’immersion sonore, dans la création d’un lien entre l’image et le son. Dans une référence aux ondes sonores marines, propose une expérience hypnotique qui happe le public dans un univers lumineux original. (voir les horaires de la performance)

De même, Luc Cotinat, alias Morvandiau, professeur intervenant à l’université Rennes 2, est invité jeudi 14 novembre. Sa présence se rattache à l’événement 24 heures de la BD organisé du 15 au 16 novembre à la BU de Rennes 2 par les étudiants du master Métiers du livre et de l’édition, tout en mettant en valeur le travail du personnel de la fac. En partenariat avec les éditions du commun, la rencontre présentera « Contrebande, une cartographie de la bande dessinée alternative francophone » dont la sortie est prévue en septembre 2024. Des planches seront également exposées à la BU.

Milan Kundera
Milan Kundera en 1979 © Jean-Pierre Couderc / Roger-Viollet

Côté exposition, une proposition originale est particulièrement attendue : dans le cadre de l’Hommage à Milan Kundera (1929-2023) (voir chronique), organisé par l’université, Nous avons tous besoin que quelqu’un nous regarde révélera des dessins du romancier et essayiste tchèque décédé en 2023, ancien enseignant en littérature comparée à Rennes 2. L’exposition se concentrera sur la dimension plastique du travail de l’auteur, une activité que l’on connaît moins et un choix qui reflète le goût de Sarah Dessaint pour les pas de côté. « Milan Kundera a commencé à dessiner quand il était à Rennes, parce que sa femme était déprimée de vivre dans un appartement gris aux Horizons. Elle souffrait de l’exil », raconte-t-elle avant de continuer, avec le même enthousiasme qui lui a fait choisir l’écrivain comme sujet de mémoire, quand elle était étudiante en lettres. « Il y a eu une tradition chez les éditeurs, d’utiliser ses dessins comme couverture de ses livres. » 

Des livres et des planches seront ainsi exposés afin de découvrir cette activité moins connue et de montrer l’importance de l’auteur dans le paysage littéraire de son époque, et son existence rennaise.

Pour voir l’intégralité de la saison 2024/2025

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