SORTIES MUSICALES DE SEPTEMBRE, LA SÉLECTION D’UNIDIVERS

Chaque mois, Unidivers vous présente ses coups de cœurs musicaux, sélectionnés parmi les sorties d’albums et d’EPs du mois en cours. Dans la sélection de septembre : les EPs d’Arianna Monteverdi et Eméa, ainsi que les nouveaux albums d’Emily Loizeau et Debout Sur Le Zinc.

Le mois de septembre se termine et l’été s’apprête à céder la place à la période automnale, dont nous avons eu quelques avant-goûts. Néanmoins et pour notre plus grand plaisir, les manifestations culturelles se poursuivent et nous permettent de maintenir un peu plus la bonne humeur des grands rendez-vous estivaux. C’est ainsi que dans la capitale bretonne, le festival I’m From Rennes vient de s’achever et va bientôt passer le relai au Grand Soufflet, dont nous pourrons profiter dès le 6 octobre prochain. Dans le même temps, l’industrie phonographique fonctionne à plein régime, à tel point que nous sommes gratifiés d’innombrables sorties musicales dévoilées chaque semaine. Dans ce contexte toujours aussi chargé en découvertes, Unidivers vous propose sa sélection parmi les albums et EPs sortis ce mois-ci.

ARIANNA MONTEVERDI – MULTIPLE

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Photo: source Facebook.

Comme beaucoup de ses pairs, la vocation musicale d’Arianna Monteverdi remonte à sa plus tendre enfance. C’est en effet à l’âge de 6 ans que l’artiste inaugure son parcours de musicienne, tout d’abord par l’apprentissage du piano. C’était sans compter sur la discothèque vinyle de ses parents, dans laquelle elle découvre les albums de personnalités incontournables du revival folk des années 60 et 70, dont les figures de proue Bob Dylan et Joan Baez. L’intérêt que ces disques suscite chez la jeune Arianna est tel que dès ses 16 ans, cette dernière se tourne finalement vers la guitare folk et le chant. Au fil du temps, cette passion prend un nouveau contour lorsqu’à la vingtaine, elle découvre le répertoire country folk de Dolly Parton, à qui l’on doit notamment l’incontournable « Jolene » et la version originale d’« I Will Always Love You ». C’est le déclic : les textes de l’artiste américaine et l’originalité de ses arrangements dans le paysage country lui indiquent une ligne esthétique, une voie expressive qu’elle s’approprie à sa manière.

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De gauche à droite: Gwen Mordret (guitare), Alban Chauveau (basse), Clovis Le Pivert (batterie) et Arianna Monteverdi. Photo: source Facebook.

Au tournant des années 2000 et 2010, elle commence ainsi sa carrière solo sous le pseudonyme d’Arianna Monteverdi (clin d’oeil amusé au fameux compositeur italien). Elle enregistre tout d’abord 2 EPs qui sortent en autoproduction, dont Autumn Breakthrough paru le 21 novembre 2015. À travers ces premiers opus, elle explore un style ancré dans l’old time music et une country folk épurée, s’accompagnant de sa guitare folk et parfois d’une autoharpe. Une esthétique minimaliste qui prend un nouveau virage dès 2016, année où elle décide de s’armer d’une guitare électrique. Elle mêle alors ce changement de sonorités aux harmonies et aux mélodies de la country folk, dans de nouveaux morceaux qui forment son premier album Getting Close. Enregistré en compagnie du guitariste Vincent Dupas, cet opus paraît en 2017 sur le label Les disques normal.

Très vite, ce passage à l’électrique s’accompagne d’une nouvelle évolution dans l’écriture d’Arianna Monteverdi : dès ce moment, l’artiste s’oriente aussi vers de nouvelles couleurs musicales et ressent petit à petit une nécessité d’être soutenue par une section rythmique. C’est pourquoi, les années suivantes, elle s’entoure d’une équipe de musiciens rencontrés à l’occasion de ses multiples concerts : la Nantaise est ainsi rejointe par le guitariste Gwen Mordret et le batteur Clovis Le Pivert, deux membres du groupe Slow Sliders, ainsi que le bassiste Alban Chauveau de la formation Al Von Stramm. De cette nouvelle association naissent plusieurs chansons qu’elle nous dévoile aujourd’hui sur son nouvel EP Multiple, sorti le 10 septembre dernier.

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De gauche à droite: Arianna Monteverdi (guitare & chant), Clovis Le Pivert (batterie), Gwen Mordret (guitare) et Alban Chauveau (basse). Photo: Richard Billon.

D’une manière différente de ses prédécesseurs, cet album se démarque donc par son espace instrumental plus étoffé et enrichi, un relief supplémentaire qui lui confère une aura captivante : cette nouvelle esthétique, comparée à celle d’Angel Olsen ou encore de Big Thief, est le fruit des arrangements réalisés par les musiciens de l’autrice-compositrice-interprète. Dans ses instrumentations, le groupe fait cohabiter un folk rock aérien et rêveur, tour à tour porteur d’une mélancolie douce ou mystérieuse, avec un rock alternatif percutant et énergique, qui rappelle celui d’artistes comme PJ Harvey.

Quand à la voix lyrique et mélodieuse d’Arianna Monteverdi, elle s’y déploie avec une grande fluidité et une expressivité saisissante. Tantôt délicate ou d’une intensité vibrante, elle y allie une certaine sobriété mélodique à un lyrisme passionné. On perçoit en outre toute sa sensibilité à l’écoute d’« On The Run », titre d’ouverture de l’EP dont le clip, réalisé par Anne Favi, a été dévoilé le 6 juillet dernier.

Pochette de l’EP “Multiple” d’Arianna Monteverdi. Visuel: Aloïs Lecerf/Voyons VOIR

Sorti le 10 septembre 2021 chez Les disques normal.

Arianna Monteverdi sera en concert le 27 octobre 2021 au Stereolux de Nantes (44), à l’occasion du Quart d’heure nantais.

EMILY LOIZEAU – ICARE

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Photo: Ludovic Carème.

En l’espace de 15 ans, Emily Loizeau est devenue une figure familière du paysage musical français. Née d’un père français et d’une mère anglaise, elle grandit dans une famille d’artistes et commence sa formation musicale à l’âge de cinq ans, familiarisée tout d’abord au répertoire de piano classique. Un an plus tard, de nouveaux horizons s’ouvre pour la jeune fille : la découverte de la « chanson d’Emilie Jolie et du grand oiseau », interprétée par Julien Clerc et Séverine Vincent dans la comédie musicale de Philippe Chatel, fait naître en elle une passion grandissante pour la chanson française. Pendant son adolescence, rythmée entre autres par les chansons de l’artiste Lou Reed, elle poursuit ses études musicales et apprend le violon et la contrebasse, tout en se produisant en Seine et Marne. Au sortir de cette période, pourtant, elle envisage d’abandonner la musique pour faire carrière dans la mise en scène au théâtre. C’est ainsi qu’elle part à Londres pour y suivre des études de théâtre et, de retour en France, devient assistante à la mise en scène pour des représentations de pièces, notamment aux côtés de Georges Aperghis. Dans le même temps, elle se produit occasionnellement dans des bars de la capitale.

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Photo: Ludovic Carème.

En 2001, elle reprend sa passion musicale en main et elle se lance finalement dans la composition. Rapidement, elle écrit sa première chanson, « Baltazar », une mise en musique d’un poème de son père décédé peu de temps avant. Cette première pierre l’incite à poursuivre dans la voie musicale et par la suite, ce premier titre est suivi d’autres compositions qu’elle réunit dans un premier mini album La folie en tête. Sorti au printemps 2004, ce premier opus est autoproduit et distribué par le label Sony Music, où la jeune artiste a signé un contrat d’édition. La même année, elle réalise une série de concerts et commence à se faire remarquer du grand public, en assurant les premières partie d’artistes comme Patricia Kaas, le groupe Tryo ou encore l’Américain Andrew Bird. Un succès qui se confirme deux ans plus tard, lorsqu’elle dévoile son premier album L’autre bout du monde, qui paraît sur le label indépendant Fargo et conquiert un large public.

Depuis, Emily Loizeau créé et délivre des albums à un rythme régulier et constant. Entretemps elle est parvenue à conquérir davantage d’indépendance sur le plan artistique. À cet égard, elle a ainsi fondé en 2009 son propre label, Les Éditions de la dernière pluie, sur lequel elle a publié son mini album Origami 8 ans plus tard. Depuis 2014, elle est aussi résidente au Centquatre de Paris où elle a conçu plusieurs spectacles musicaux. Le dernier en date, intitulé Run Run Run et créé en hommage à Lou Reed, disparu le 27 octobre 2013, a fait l’objet d’un disque paru en juin 2020. Aujourd’hui, elle nous dévoile son nouvel opus, intitulé Icare et sorti le 17 septembre dernier.

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Photo: source Facebook.

Créé entre septembre 2020 et juin 2021, ce cinquième album solo a été enregistré en quarantaine aux fameux studios Rockfield au Pays de Galles. Il a également été réalisé par John Parish, que l’on connaît comme producteur de PJ Harvey et Aldous Harding, ou encore, outre-Atlantique pour Dominique A et Françoiz Breut. Cette collaboration a ainsi permis à Emily Loizeau de mêler ses instrumentations acoustiques avec des couleurs plus ancrées dans les styles alternatifs du rock. Pour ce faire, elle s’est fait épauler de Csaba Palotaï à la guitare électrique, de la frappe polymorphe de Sacha Toorop à la batterie, ainsi que Boris Boublil à l’orgue Hammond.

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Photo: Ludovic Carème.

Les 13 morceaux d’Icare sont ainsi traversés par la voix d’Emily Loizeau, qui allie douceur et intensité, faisant transparaître une « belle fragilité » qu’elle semble partager avec des artistes comme Dominique A. Inspirées en partie par la vision poétique de Bob Dylan (dont elle a ici adapté en français le « Girl From The North Country »), ces chansons oscillent entre ombre et lumière, entre frontalité, angoisse et douceur. Elles font cohabiter de véritables moments de félicité avec d’autres atmosphères inquiétantes, empreintes d’une certaine noirceur et reflétant parfois une une révolte grondante. Une esthétique aux multiples facettes, qui reflète avec éloquence sa sensibilité aigüe aux temps troublés que nous traversons actuellement : y sont retranscrites notamment les crises morales de nos démocraties occidentales et des tragédies vécues par les migrants, ou encore les menaces qui pèsent sur les tribus autochtones d’Amérique du Nord. Sans oublier celle, suprême, du dérèglement climatique et de la catastrophe environnementale déjà en cours.

Dans le même mouvement, elle nous incite aussi à réagir activement à cette désagrégation du monde. D’autant plus que, dans cette obscurité et cette tourmente, elle laisse aussi entrevoir quelques lueurs d’espoir. Celles-ci se révèlent dès les premières secondes de cet album, introduit par le morceau « Le poids de l’existence » présenté le 9 septembre dernier. L’artiste y convoque ses souvenirs d’enfance et nous rappelle également nos brefs instants de fraternité, ceux que nous avions érigés en rempart face à l’horreur des attentats de Paris du 13 novembre 2015. En résulte un titre lumineux, qu’Emily Loizeau décrit comme un véritable « hymne à la vie et à la beauté » et que viennent illustrer magnifiquement les images de son clip, réalisé par Aude Léa Rapin.

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Pochette de l’album “Icare” d’Emily Loizeau. Visuel: Ludovic Carème/Mahaut Clément.

Sorti le 17 septembre 2021 aux Editions de la dernière pluie (distribution PIAS France).

Emily Loizeau sera en concert le 13 octobre 2021 au Piano’cktail de Bouguenais et le 8 avril 2022 au Quai des Arts de Pornichet (44).

EMÉA – L’ENVOL

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Le trio Eméa. De gauche à droite: Julien Puget (percussions), Manon Corrochano (ukulele & chant) & Mathis Bouveret-Akengin (claviers & MAO). Photo: JC Polien/Visuel: Rouge Poisson.

Créé à Besançon l’année dernière, le trio Eméa est né sous l’impulsion de l’artiste Manon Corrochano. Il y a 5 ans, la jeune femme entreprenait un voyage dans plusieurs pays d’Amérique latine, du Mexique au Brésil en passant par Cuba et le Pérou. Au cours de ce périple, elle tisse rapidement des liens avec plusieurs artistes locaux et s’imprègne des cultures musicales et humaines qu’elle rencontre sur son chemin. À la même occasion, elle apprend le ukulélé et fait ses premières performances comme musicienne et chanteuse. Expérience qui lui permet entre autres de se familiariser avec les rythmes et répertoires des musiques populaires d’Amérique latine, qui lui inspirent ses premières compositions.

Quelques années plus tard, à la faveur de ses allers et retours entre le Brésil et la France, elle donne une série de performances en solo et intègre le groupe latin jazz Why Note Trio, avec lequel elle donne plusieurs concerts dans l’Hexagone et en Europe. Puis au début de la pandémie de Covid 19, elle est contrainte de quitter le Brésil pour rentrer en France, au moment où le pays ferme ses frontières. Entretemps, elle a également fait la connaissance du claviériste Mathis Bouveret-Akengin, membre de plusieurs formations dont The Rising Sun et Catfish. Petit à petit, les deux musiciens se trouvent des atomes crochus et trois mois plus tard, pendant le premier confinement, ils enregistrent des maquettes autour de deux compositions de Manon. Un évènement qui posera les bases du projet Eméa, nom tiré d’une langue de tribu pré-colombienne et qui signifie « s’élever ».

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Manon Corrochano du trio Eméa. Photo: JC Polien/ Visuel: Rouge Poisson.

Un peu plus tard, les deux musiciens sont rejoints par le percussionniste Julien Puget, fondateur d’Orkestra et également membre du groupe reggae Mystical Faya. Désormais au complet, la formation donne ses premiers concerts dès mars 2021, point de départ d’une tournée toujours en cours. Le 4 mai dernier, elle nous dévoilait une live session du titre « Posibles », tournée au Moloco d’Audincourt (25) et diffusée sur leur chaîne YouTube. Aujourd’hui, ils nous présentent leur premier EP L’envol, sorti le 17 septembre dernier chez Odeva Publishing.

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Manon Corrochano du trio Eméa. Photo: Maximin Dumoulin.

Dans cet opus, les trois musiciens tissent un univers envoûtant, à l’aspect solaire et chaleureux, qui allie des influences diverses. Les instrumentations mêlent ainsi le jeu de synthétiseur et les productions électroniques de Mathis Bouveret à la sonorité acoustique du ukulele de Manon Corrochano. Cette dernière y manie également une vocalité expressive et passionnée, qui puise non seulement dans les mélodies et rythmes des musiques populaires sud-américaines, mais aussi dans les mélismes et l’intensité de la soul music nord américaine.

Mêlant tour à tour l’espagnol et le portugais avec le français ou l’anglais, les textes des 4 chansons de cet EP explorent des thématiques chères à leur autrice. Ils abordent autant le lien des hommes à la nature qu’ils nous enjoignent à l’épanouissement personnel et à réaliser nos rêves. Il est aussi question de lâcher prise et de prendre de la hauteur face aux atmosphères anxiogènes : en témoigne la chanson « Tudo Bem » (en portugais « Tout ira bien »), composé l’année dernière par Manon entre le Brésil et la France. Structurée autour des rythmiques décalées des musiques populaires brésiliennes, elle retraduit une atmosphère douce qui incite à l’apaisement, en réaction à la panique qui avait saisi le monde entier dans les premiers temps de la pandémie de Covid-19. Des ondes positives qui, encore aujourd’hui, trouvent leur pertinence et que nous vous relayons dans le lien ci-dessous…

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Pochette de l’EP “L’envol” d’Eméa. Visuel: JC Polien/Rouge Poisson.

Sorti le 17 septembre chez Odeva Publishing.

DEBOUT SUR LE ZINC – L’IMPORTANCE DE L’HIVER

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De gauche à droite: Chadi Chouman, Cédric Ermolieff, Simon Mimoun, Olivier Sulpice, Thomas Benoît & Romain Sassigneux. Photo: Pierrick Guidou/Visuel: Damien Pelletier.

Au commencement de Debout Sur Le Zinc, il y a la rencontre de deux formations aux styles distincts. D’un côté, le guitariste Christophe Bastien et le batteur Cédric Ermolieff, qui évoluent au sein du groupe funk rock Spiritless Power. De l’autre, Simon Mimoun et Olivier Sulpice de Woodspon, groupe qui s’illustre davantage dans un style folk irlandais acoustique. Réunis par leur passion parallèle pour la chanson« folk musette » des Têtes Raides, les musiciens s’associent et sont rejoints ensuite par l’accordéoniste Fred Trisson et du clarinettiste Romain Sassigneux. Adoptant en 1996 le nom de Debout Sur Le Zinc, tiré d’un vers du poème « Et la fête continue » de Jacques Prévert, la formation élabore dès ses débuts son propre style de chanson française, dont elle mêle la vocalité et les textes à des éléments tirés de leurs différentes influences extérieures.

Après deux premières démos sorties en format cassette et plusieurs concerts dans des festivals d’art urbain, la notoriété de la formation grandit et en 1998, elle est amenée à se produire pendant le off du festival d’Avignon. Les six musiciens assurent également des premières parties d’artistes plus confirmés comme Rachid Taha et des groupes tels que La Tordue, Les Garçons Bouchers et Les Ogres de Barback. L’année suivante sort leur premier opus éponyme, distribué par le label Wagram et suivi de deux autres albums qui rencontrent un certain succès auprès de la presse. Ils donneront notamment des performances sur des scènes majeures telles que L’Olympia et La Cigale, ainsi qu’à l’étranger et à des festivals de premier plan, notamment Le Printemps de Bourges et Solidays.

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De gauche à droite: Chadi Chouman, Olivier Sulpice, Cédric Ermolieff, Romain Sassigneux, Thomas Benoît & Simon Mimoun. Photo: Pierrick Guidou.

Pendant les années qui suivent, les membres de Debout sur le Zinc s’attachent également à renouveler leur esthétique, tout en conservant leur base acoustique et ancrée dans la chanson française. De même, ils n’hésitent pas non plus à explorer des registres différents. Quelques années après leur enregistrement en 2014 de L’Abécédaire en 26 chansonnettes de Boris Vian mis en musique par Lucienne Vernay, la formation, qui a subi entretemps plusieurs changements dans sa composition, se rapproche un peu plus du célèbre artiste et écrivain : elle se lance dans la conception d’un album consacré à Boris Vian, intitulé Vian sur le Zinc et sorti le 13 septembre 2019 aux éditions Jacques Canetti. Outre leurs réinterprétations de titres emblématiques, cet opus comporte également leur mise en musique de six textes inédits, parmi lesquels « Ne vous mariez pas les filles ».

Cette expérience de création a aussi impulsé la conception de nouvelles compositions originales, que les membres de Debout Sur Le Zinc enregistrent pendant l’été 2020 dans le studio du musicien Johan Guidou. Elles sont aujourd’hui réunies dans leur tout nouvel opus L’importance de l’hiver, sorti le 21 septembre 2021 sur leur label DSLZ et distribué par Baco Music.

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De gauche à droite: Chadi Chouman, Cédric Ermolieff, Romain Sassigneux, Simon Mimoun, Thomas Benoît & Olivier Sulpice. Photo: source Facebook.

Dans cet album, le groupe réaffirme ses fondamentaux, tout en continuant à explorer ses multiples influences et de nouvelles esthétiques, formant une riche palette de couleurs instrumentales. Leurs textes, écrits par Simon Mimoun et Romain Sassigneux, reflètent une écriture poétique et parfois tendre, qui se pare souvent d’un brin d’ironie mordante et de dérision, mais conserve sa justesse et son réalisme. Un regard subtil qui permet au groupe de mieux mettre des mots et des notes sur les aspects les plus sombres du monde contemporain, les tribulations propres à notre condition humaine et parfois ses contours les plus inattendus.

C’est ce même esprit doux amer qui transparaît notamment pendant « Passe me voir », le deuxième extrait de l’album que la formation nous faisait découvrir le 30 juin dernier. Portée au chant par Simon Mimoun, son instrumentation aux contours afro-pop et méditerranéens met en musique, de façon réjouissante, une réalité qui l’est beaucoup moins : celle de la solitude qui assaille trop souvent nombre de nos aînés, mais que viennent parfois égayer nos précieuses visites.

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Pochette de l’album “L’importance de l’hiver” de Debout Sur Le ZInc. Visuel: Damien Pelletier.

Sorti le 24 septembre 2021 chez DSLZ (distribution : Baco Music)

Debout Sur Le Zinc poursuit actuellement sa tournée dans toute la France, avec trois dates dans l’Ouest :

Le 1er octobre 2021 au Cabaret Vauban de Brest (29)

Le 19 décembre 2021 au Centre Culturel de Mordelles (35), pour leur spectacle « DSLZ chante Vian »

Le 1er avril 2022 aux Arcs de Quéven (56)

Certains des morceaux présentés dans cette sélection sont à retrouver dans la playlist d’Unidivers :

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Pierre Kergus
Journaliste musical à Unidivers, Pierre Kergus est titulaire d'un master en Arts spécialité musicologie/recherche. Il est aussi un musicien amateur ouvert à de nombreux styles.

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