La victime en Histoire est toujours d’une certaine façon celle qui réussit et échoue à la fois. Sa mort sacrificielle la fait entrer dans l’éternité des légendes. (Jacques Rolland)
Dans son dernier ouvrage, Jacques Rolland analyse une vision renouvelée de l’histoire des Templiers et de leur influence sur la franc-maçonnerie. Il dresse le constat d’une étonnante carence cette problématique dans la littérature maçonnique. Cette invisibilité est d’autant plus étonnante que l’Ordre du Temple a eu une grande influence – en partie réelle, en partie fantasmée – en matière de diffusion de valeurs, mystères et idéaux lorsqu’il s’est éteint dans les flammes.
Jacques Rolland tente de montrer comment un héritage s’est transmis entre les templiers et les francs-maçons. S’appuyant sur les archives, notamment du Vatican, il interroge la vision classique des croisades et de la fin de l’ordre des Templiers pour faire de l’histoire de ce mouvement une « révolution sociale » qui allait gêner les tenants du pouvoir royal jusqu’à leur disparition programmée. La véritable mission des Templiers aurait été de provoquer une révolution sociale et économique. Héritage qui se trouve aujourd’hui, selon l’auteur, entre les mains des francs-maçons.
Il est aussi soutenu dans Des templiers à la franc-maçonnerie de Jacques Rolland que la résurgence du templarisme s’enracine en Allemagne où les chevaliers teutoniques et les rose-croix auraient fait la soudure entre le Temple et la franc-maçonnerie. Toutefois, Charles de Hesse et le baron de Hund, fervents templaristes, reconnurent l’absence de preuves de ce fait. Ils provoquèrent un schisme brutal et douloureux dans la franc-maçonnerie allemande. L’attachement templariste ont ainsi vécu à travers la Stricte observance templière allemande puis le Rite écossais rectifié en France à partir de la fin du XVIIIe.
Des templiers à la franc-maçonnerie, Jacques Rolland, Trajectoire (17 février 2011), 192 pages, 18€
Présentation de l’éditeur :
Peut-on établir une filiation directe ou indirecte entre l’Ordre du Temple et la franche maçonnerie ? Pourquoi la littérature maçonnique fait-elle l’impasse sur cette transmission ? Jacques Rolland nous propose, dans ce remarquable essai, fruit d’innombrables recherches, une étude sur la lente émergence de la maçonnerie à partir du phénomène templier. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, alors que l’on croyait l’Ordre du Temple disparu dans les flammes des bûchers, il allait essaimer plus largement encore qu’il ne l’avait fait de son vivant. Il léguait en héritage pour les siècles à venir ses idéaux et ses valeurs. Si la cathédrale des tailleurs de pierres est gothique, elle est plus encore Templière, pour avoir mis les hommes debout et en état de marche, car la véritable mission que s’étaient donnés les Templiers n’était-elle pas justement de provoquer une révolution sociale et économique ? L’héritage, telle une pierre précieuse, se retrouve entre les mains des Francs-Maçons. Et c’est pourquoi « Son nom fut autre et le même pourtant ». Jacques Rolland est reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes français de l’Ordre du Temple. Il est l’auteur d’ouvrages de référence sur ce sujet : « L’Ordre Noir des Templiers », aux éditions Traditionnelles, « Les Templiers du Troisième Cercle », aux éditions Dervy, « L’Assassinat programmé des Templiers », aux éditions La Table d’Emeraude, « Les Grand Maîtres de l’Ordre du Temple », aux éditions Dervy et enfin, « Les Templiers – Les Archives secrètes du Vatican », et « Le véritable trésor des Templiers », aux éditions Trajectoire.