L’arrivée du Trambus à Rennes en 2027 : les avis divergent…

trambus rennes

En 2027, Rennes va accueillir un nouveau système de transport en commun : le Trambus 100% électrique. Ce projet ambitieux vise à combiner les avantages du tramway et du bus. Une transformation majeure pour la mobilité dans la métropole bretonne. Si certains saluent cette initiative comme une avancée écologique et pratique, d’autres émettent des réserves quant à son coût, ses perturbations et ses limites en termes de desserte. L’année 2025 est celle du lancement des premiers travaux du futur trambus de Rennes. Sur les quatre lignes prévues, certains aménagements déplaisent. Voilà des avis pour et des avis contre…

Le Trambus : un concept hybride

Le Trambus est un bus à haut niveau de service (BHNS) qui combine la rapidité du tramway et la flexibilité du bus. Il circule sur des voies dédiées, mais peut aussi emprunter des routes classiques. Contrairement aux bus traditionnels, il dispose d’une capacité de transport plus importante et d’une fréquence de passage plus élevée, notamment aux heures de pointe.

« Le concept du Trambus est intéressant, surtout pour ceux qui habitent un peu en périphérie. Cela pourrait vraiment faciliter mes trajets vers le centre sans avoir à attendre une éternité pour un bus », explique Sophie, une habitante de Saint-Jacques-de-la-Lande. Mais d’autres sont plus sceptiques. « Cela semble bien en théorie, mais j’ai du mal à voir comment cela va se passer avec les travaux et les changements dans la circulation », ajoute Marc, un conducteur de bus rennais.

Le projet rennais prévoit l’installation de plusieurs lignes de Trambus, avec une première ligne qui reliera Saint-Jacques-de-la-Lande à Bruz, desservant des zones périphériques de la ville. Ce système est en phase avec la volonté de la métropole de renforcer son réseau de transport en commun tout en réduisant son empreinte carbone.

Les avantages du Trambus

  1. Un mode de transport plus écologique

L’un des principaux arguments en faveur du Trambus est son impact environnemental réduit. Fonctionnant en grande partie à l’électricité, il représente une alternative plus écologique aux bus traditionnels qui fonctionnent à l’essence ou au diesel. Le Trambus contribue ainsi à la diminution des émissions de gaz à effet de serre, un enjeu crucial face aux objectifs de transition énergétique de la ville. En réduisant la pollution de l’air, il améliore également la qualité de vie des habitants.

« C’est une excellente initiative d’opter pour un mode de transport électrique. Avec la qualité de l’air de plus en plus dégradée, chaque petite action compte », estime Julien, un habitant du centre-ville. Cependant, certains expriment des préoccupations. « Ce serait bien que la ville investisse aussi dans des espaces verts et la réduction de la pollution provenant des voitures », remarque Léa, une habitante du quartier Sud.

  1. Une mobilité améliorée

Le Trambus permettra de renforcer l’efficacité du réseau de transport de Rennes. Le projet prévoit des lignes avec une fréquence de passage élevée (toutes les 6 minutes en moyenne), ce qui permettra de fluidifier les déplacements, en particulier aux heures de pointe. Le Trambus sera également accessible à un grand nombre de passagers, grâce à des véhicules modernes de grande capacité. Il est conçu pour répondre aux besoins croissants de mobilité dans une ville en pleine expansion.

« Ça va vraiment nous faciliter la vie », se réjouit Marc, un jeune cadre vivant à Rennes. « J’ai parfois du mal à prendre le bus car il est trop plein ou il passe trop rarement. Avec le Trambus, on pourra enfin avoir un service plus fiable. » Pourtant, certains restent sceptiques. « Franchement, ça risque de faire des bouchons à certains endroits. On a déjà assez de difficultés pour circuler dans Rennes », s’inquiète Claire, une habitante de la périphérie.

  1. Une meilleure desserte des zones périphériques

Une des ambitions du Trambus est d’offrir une meilleure desserte aux zones périphériques de la métropole rennaise. Par exemple, la ligne T4 reliera des quartiers comme Saint-Jacques-de-la-Lande et Bruz, qui ne sont pas actuellement bien connectés au centre-ville. Ce projet vise à desservir plus de 200 000 habitants et 135 000 emplois d’ici 2035. Il est perçu comme un levier pour l’aménagement du territoire et la répartition plus équitable des services de transport public.

« Enfin un moyen de transport rapide vers Rennes ! J’habite à Bruz et c’est toujours compliqué de rejoindre le centre-ville. Ce Trambus, si ça fonctionne bien, pourrait changer beaucoup de choses », explique Françoise, une habitante de Bruz. D’autres, cependant, ne sont pas convaincus : « Pourquoi investir dans ce Trambus et ne pas plutôt améliorer les lignes existantes qui sont déjà saturées dans certains quartiers ? », s’interroge Antoine, un Rennais vivant dans le quartier de Cleunay.

  1. Un réseau plus fluide et moins congestionné

Le Trambus est conçu pour circuler sur des voies dédiées, permettant d’éviter les embouteillages et d’assurer une meilleure régularité du service. Les travaux prévus pour le Trambus permettront de réaménager certaines voies et intersections, ce qui pourrait avoir un impact positif sur la fluidité générale du trafic dans la ville, à long terme.

« J’espère que cela va vraiment désengorger les rues aux heures de pointe. C’est déjà tellement stressant de circuler à Rennes », partage Yves, un habitant de la rue de Fougères. « Mais je crains que cela n’aggrave la circulation dans d’autres zones de la ville », prévient Émilie, une conductrice régulière dans le centre.

Les désavantages du Trambus

  1. Perturbation de la circulation pendant les travaux

L’un des principaux arguments des détracteurs du projet est l’impact des travaux de construction du Trambus sur la circulation et le quotidien des Rennais. Les aménagements nécessaires à l’installation des voies dédiées entraîneront des fermetures temporaires de certaines rues et des modifications dans l’organisation du trafic. De plus, la durée des travaux, qui s’étendra de 2025 à 2030, risque de perturber la vie des habitants, des commerçants et des travailleurs.

« Je crains que les travaux fassent plus de mal que de bien », affirme Thierry, un commerçant du centre-ville. « Les clients auront du mal à se rendre dans mes magasins. Et les nuisances sonores ne vont pas aider. » Anne, résidente de l’hyper-centre, partage son avis : « Je pense qu’on va subir ces travaux pendant des années, et à la fin, est-ce que ça va vraiment changer la circulation ? »

  1. Le coût et le financement

Le coût du projet, estimé à plus de 200 cents millions d’euros, est une autre source de débat. Bien que les autorités locales défendent l’investissement en soulignant les avantages à long terme, certains estiment que ces fonds auraient pu être mieux utilisés pour améliorer d’autres aspects du réseau de transport ou pour résoudre des problèmes urgents dans la ville, comme les problématiques de logement. De plus, la mise en place d’un tel projet pourrait entraîner une augmentation des taxes locales.

« C’est une bonne idée, mais le coût est vraiment élevé. Est-ce qu’on ne pourrait pas mieux utiliser cet argent ailleurs ? Pour la rénovation de certains quartiers ou pour l’extension des transports en commun qui existent déjà », s’interroge Lucie, une Rennaise. Un autre habitant, Jean-Pierre, abonde : « Si cela entraîne une hausse des taxes locales, je ne vois pas pourquoi on investirait dans un projet qui risque de durer encore plusieurs années. »

  1. Des limites de desserte pour certaines zones

Malgré son ambition de mieux desservir les zones périphériques, le Trambus ne pourra pas couvrir toutes les régions de Rennes ou de son agglomération. Certaines zones rurales ou les quartiers plus éloignés du réseau de transport pourraient être laissées pour compte. Les habitants de ces zones risquent de ne pas bénéficier des avantages de ce nouveau mode de transport. Le projet semble davantage axé sur la zone centrale et les zones urbaines, ce qui soulève des interrogations sur son accessibilité pour tous les Rennais.

« C’est super pour ceux qui habitent près des lignes, mais que feront ceux qui vivent dans des zones rurales ou dans des quartiers mal desservis ? On a déjà du mal avec les transports actuels », critique Luc, un habitant de la zone nord de Rennes. « Ce projet semble encore plus centré sur les zones urbaines. Quid des zones plus éloignées ? »

  1. Un impact incertain sur les autres modes de transport

Certains se demandent si l’arrivée du Trambus ne risque pas de cannibaliser d’autres modes de transport, notamment le bus traditionnel ou les lignes de métro déjà en place. Bien que le Trambus soit censé compléter le réseau existant, certains experts estiment qu’il pourrait créer des chevauchements avec d’autres lignes, ce qui pourrait rendre certaines lignes moins attractives ou moins efficaces. « Cela va peut-être ennuyeux pour ceux qui prennent déjà le bus traditionnel. On pourrait perdre en confort ou en efficacité si le Trambus prend trop de place », prévient Claire, une habituée des transports en commun.

Calendrier du projet 

2025 – 2030 : travaux 

2027 – 2030 : mises en service

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1 COMMENTAIRE

  1. Pourquoi pas mais pourquoi avoir fait des tracés qui sont déjà très bien desservis par des bus ? Et ne pas plutôt avoir créer d’autres lignes.
    Bruz est déjà desservie par la C7 et C7+ et même entre Rabine et St Jacques par le Breizhgo 10.
    Il y a sûrement d’autres communes + urgentes à desservir.
    Quant à l’impact des travaux sur la circulation auto (oui oui que la ville veut absolument exterminée) ça va être l’enfer.

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