Donald Trump a déclaré le mardi 4 février, à l’occasion de la visite du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à Washington, vouloir prendre le contrôle de la bande de Gaza. Résultat : une onde de choc internationale ; pour une nouvelle provocation médiatique plutôt qu’un projet sérieux ?
Trump et la politique au Moyen-Orient : un historique pro-israélien
Durant son premier mandat (2017-2021), Trump a mené une politique fortement alignée sur les intérêts israéliens. On se souvient notamment de :
- La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël en 2017.
- Le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem en 2018.
- La reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan syrien.
- Les Accords d’Abraham, normalisant les relations entre Israël et plusieurs pays arabes.
Cela montre que Trump privilégiait une approche pro-israélienne, souvent au détriment des aspirations palestiniennes. Mais une prise de contrôle directe de Gaza par les États-Unis risquerait de s’éloigner même de cette ligne : elle impliquerait une implication militaire et administrative directe, ce qui ne correspond pas au positionnement de Trump sur le retrait des troupes américaines des conflits étrangers. Curieux…
Les implications militaires et stratégiques d’un « contrôle » de Gaza par Trump
Le contrôle de Gaza par les Américains devrait répondre à plusieurs défis majeurs :
- Une intervention militaire extrêmement risquée
- La bande de Gaza est une zone densément peuplée avec une situation humanitaire déjà précaire.
- Le Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007, a une capacité militaire encore significative et s’oppose farouchement à toute intervention étrangère.
- Une invasion américaine nécessiterait des troupes au sol, ce qui va à l’encontre de la doctrine isolationniste de Trump.
- Un bourbier diplomatique
- Ce projet d’une prise de contrôle de Gaza a été immédiatement dénoncé par la communauté internationale, y compris par des alliés américains comme l’Union européenne. Il induit une confrontation directe avec des pays comme l’Égypte, qui joue un rôle clé dans la médiation entre Israël et Gaza. L’ONU et d’autres organisations de défense des droits humains condamne une telle initiative comme une occupation étrangère illégale.
- Les réactions israéliennes et arabes
- Israël peut être embarrassé par une initiative américaine de ce type, car elle remet en question sa propre gestion du conflit israélo-palestinien. Les pays arabes signataires des Accords d’Abraham (Émirats, Bahreïn, Maroc, Soudan) risquent d’y voir une provocation risquant de compromettre la normalisation avec Israël.
- L’Iran et ses alliés (Hezbollah, milices en Irak et Syrie, Houthis) sont susceptibles d’exploiter la situation pour attiser les tensions régionales.
La Chine, protectrice des opprimés…
La Chine, trop contente de cette bouffonnerie, s’est exprimée par la bouche de Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Il a déclaré que son pays « a toujours soutenu le fait qu’une gouvernance palestinienne sur les Palestiniens était le principe de base de la gouvernance d’après-guerre de Gaza. »
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