Ouverte à Vannes en décembre 2022 par Charles Taloté, la galerie a pour vocation de valoriser le renouveau de la figuration, de capter ses différentes facettes à travers la peinture, le dessin, mais aussi la gravure. Du 12 octobre au 23 novembre, retrouvez des oeuvres de Henri Espinouze.
L’exposition porte sur l’œuvre post-surréaliste d’Espinouze. Celle-ci est d’une rare intensité et dévoile un appétit de représentation du monde réel. La période d’après-guerre correspond aussi à la plus grande visibilité et la reconnaissance de l’artiste avant un effacement progressif de la scène artistique.
« Espinouze fit des débuts surréalistes. Il y’a déjà longtemps de cela. Mais il semble qu’il ait gardé un sens du mystère de ce stage dans l’inconnu, puisque les paysages qu’il expose aujourd’hui, bien qu’ils pèsent leur poids de réalité, sont des œuvres d’inquiétude. Belles œuvres d’ailleurs, d’une pâte grasse, d’une facture large qui classent Espinouze parmi les bons peintres d’aujourd’hui. » Lettres Françaises, 10/12/53
Espinouze naît en 1915 à Perpignan et s’éteint en 1982 à Vichy. En 1933, sa vocation de peintre s’affirme avec la rencontre de Dalí à Cadaquès. Il monte ensuite à Paris en compagnie de son ami le poète Robert Rius. Avec ce dernier, il rejoint le groupe surréaliste quelques années plus tard et en est un membre actif jusqu’à la guerre. Il participe notamment à l’Exposition internationale du surréalisme de 1938 et à l’illustration de divers éditions. À cette époque, André Breton et le grand galeriste américain Julian Levy collectionnent ses œuvres.
Du surréalisme, Espinouze garde un goût pour l’analogie, la paréidolie et des références littéraires. À partir des années 1940, il développe une peinture de lecture plus directe. Il en trouve l’inspiration dans son quotidien parisien ou devant les paysages du Périgord et de Bretagne. Il était également poète et estimé par bien des artistes parmi lesquels Dubuffet, Masson, Dominguez, mais aussi par les grands critiques du milieu du siècle, Jean Rousselot, Waldemar Georges ou l’américain Pieter Matthiessen. Il fut aussi le dernier compagnon de Youki Desnos de 1946 à 1966, avant de se lier à la poétesse Claude de Burine.
Un livret d’exposition de 40 pages est en vente à la galerie à 10 €.
Depuis l’ouverture de la galerie, Charles Taloté eu la joie de présenter successivement Klervi Bourseul, Arnaud Rochard et Maël Nozahic, le Collectif Taloté.
Qui êtes-vous Charles Taloté ?
– J’ai créé la galerie au mois de décembre 2022 à Vannes. Originaire de la ville, je suis diplômé de la formation en Histoire de l’Art Animation et Valorisation des Patrimoines à Quimper et fort d’une expérience muséale de cinq années au Musée Bernard Boesch (La Baule). J’ai participé à l’élaboration de plusieurs expositions dont entre autres : « Bretagne, terre d’artistes », « Akira Tanaka », « Michel Bohbot, écrivain et poète – Rencontres avec les Grands Maîtres », écrivant nombre de textes et commentaires. De début 2021 à fin 2022, j’ai été responsable du Musée Boesch.
La galerie a pour but de promouvoir l’art moderne et contemporain et de faire la promotion d’artistes inventifs et émergents de tendance figurative. Les accrochages ont pour vocation de durer deux mois, à raison de quatre à cinq expositions monographiques d’artistes vivants et une à deux expositions d’art moderne par an. Des œuvres d’art moderne sont en permanence proposées à la galerie. Parmi ces dernières, soulignons des dessins d’Albert Clouard, Celso Lagar, Henri Espinouze ou Yvette Alde etc.
Peintures, dessins et gravures actuellement disponibles d’artistes contemporains : Sidonie Bilger, Klervi Bourseul, Alix Cantelaube, Vincent Girard, Valentin Guichaux, Valentin Halie-Cadol, Cedric Le Corf, Quentin Montagne, Maël Nozahic, Arnaud Rochard et Joliane Siegel.
Galerie Taloté, Galerie d’art moderne & contemporain, 12 Rue Noé, Vannes, Golfe du Morbihan
lundi Fermé
mardi 10:00–12:30, 14:00–18:30
mercredi 10:00–12:30, 14:00–18:30
jeudi 10:00–12:30, 14:00–18:30
vendredi 10:00–12:30, 14:00–18:30
samedi 10:00–12:30, 14:00–18:30
dimanche Fermé