école danse édith robin
Les danseuses et encadrantes bretonnes

Au départ de Ploërmel dans le Morbihan, un groupe de l’École de danse classique Edith Robin est allé passer le weekend du 20 et 21 avril 2024 à Paris. Elles étaient 63 danseuses à assister au spectacle Don Quichotte le samedi soir à l’Opéra Bastille, avant de visiter le Palais Garnier le dimanche matin.

Opéra national de Paris

Depuis la fin du XX e siècle, l’activité de l’Opéra national de Paris se partage entre les salles de deux édifices : le Palais Garnier (appelé couramment l’Opéra Garnier), le chef d’œuvre architectural du 9e arrondissement inauguré le 5 janvier 1878 sous Napoléon III, et l’Opéra Bastille dans le 12e arrondissement, à l’architecture moderne marquée par la transparence de ses façades qui a été inauguré un siècle plus tard, le 13 juillet 1989. Il est aujourd’hui avec ses 20 000 m2 l’un des plus grands opéras du monde pouvant contenir jusqu’à 2 700 personnes.

Le groupe participant au voyage à Paris de l’École Edith Robin a choisi de profiter des deux opéras.

L’École de danse Edith Robin existe depuis bientôt 40 ans. Créée en 1984 à Josselin dans le Morbihan, elle est aujourd’hui composée de trois associations distinctes, pour lesquelles Edith Robin est professeure de danse classique. Elle est titulaire de la dispense du diplôme d’Etat et certifiée des Études théoriques de l’École Supérieure des Études Chorégraphiques (ESEC). Edith Robin dispense aussi des cours Pilates.

école danse édith robin
Edith Robin

Edith Robin partage ses cours et dispensent la danse classique, les barres, les chorégraphies individuelles et en groupe :

  • à l’association École de danse Arabesque, présidée par Catherine Rojo à Josselin, les lundis et vendredis soirs
  • à l’association École de danse Attitude Pointes de Ploërmel (56), présidée par Myriam Hamon, le mercredi toute la journée 
  • à l’association EÉole de danse Entrechats Danse de Loudéac (22), présidée par Annabelle Le Souder, les mardis, jeudis et samedi en soirée.

Les cours de Edith Robin s’adressent actuellement à 300 élèves, à partir de 4 ans et jusqu’à 99 ans : Suzanne de Josselin, la doyenne de l’école, a 80 ans. Elle pratique le Pilates, cette méthode de gymnastique douce, fluide et progressive qui améliore la posture du corps…

Les 63 participantes au voyage de l’Opéra national de Paris, toutes des femmes et des adolescentes, étaient composées de 46 jeunes filles âgées de 12 à 18 ans et de 17 adultes encadrantes, dont huit d’entre elles sont danseuses : Edith ; Myriam ; Sonia ; Anne ; Patricia ; Charlotte ; Nathalie et Christelle.

Samedi 20 avril, en soirée :

Hébergées pour la nuit du samedi au dimanche à l’hôtel CIS Paris Kellermann dans le 13 e arrondissement, les danseuses bretonnes se sont rendues en premier à l’Opéra Bastille à 19h30 pour assister au spectacle Don Quichotte, un ballet de 2h50.

C’est la chorégraphie du danseur classique, chorégraphe et metteur en scène russe Rudolf Noureev (1938-1993), inspirée de celle du danseur et maître de ballet Marius Petipa (1818-1910), qui a été choisie. C’est une véritable fête de la danse aux accents espagnols. Les solistes et le Corps de Ballet sont emportés dans des ensembles et pas de deux, au son d’une musique du compositeur Ludwig Minkus.

  • Opéra national de Paris
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Au XVIIe siècle, Miguel Cervantès (1547-1616) raconte les aventures de Don Quichotte dans son roman : « celles d’un idéaliste qui vit dans les livres et qui décide un jour de cavaler à travers l’Espagne aux côtés Sancho Pança, son naïf compagnon ». Dans le ballet de Rudolf Noureev, les deux compères rencontrent Kitri et Basilio. Ces deux amants emploient toutes les ruses pour se retrouver malgré la résistance du père de Kitri. C’est finalement Don Quichotte qui apporte l’heureux dénouement…

Les couleurs des costumes et les décors chatoyants subliment cette œuvre vive et réjouissante…

Dimanche 21 avril, en matinée :

Divisées en deux groupes, les danseuses de Bretagne ont bénéficié de deux guides pour une visite commentée du Palais Garnier. Elle a concerné l’ensemble du palais avec présentation de son histoire, de son architecture et des différentes activités. Le Palais Garnier est sans aucun doute l’un des monuments les plus éblouissants de Paris, qui a plongé les visiteuses bretonnes dans un univers d’élégance faite de splendeurs, de fastes et de raffinement ! Ce temple du théâtre et de la danse est un véritable joyau créé entre 1861 et 1875 par l’architecte Jean-Louis Charles Garnier (1825-1898) qui a su accorder l’architecture, la sculpture et la peinture, style Napoléon III.

L’escalier monumental de 30 mètres de hauteur avec sa triple volée de marches en marbre blanc est surplombé de balcons à tous les étages, disposés comme des loges autour d’un théâtre. C’est un véritable petit théâtre dans le grand théâtre : d’ailleurs l’architecte aurait aimé en faire une salle de spectacle à lui seul !

Après la traversée de plusieurs rotondes dont certaines sont équipées de miroirs disposés face-à-face pour donner de la profondeur, de la lumière et de la perspective, la visite de la salle où ont lieu les entraînements des danseurs et danseuses, la visite n’a pas permis de voir les tutus en vitrine : en raison de l’approche des Jeux Olympiques de Paris, ceux-ci ont été remplacés par des tenues sportives.

La salle de spectacle avec ses soixante mètres de hauteur et ses 2056 places avait la scène la plus grande au monde au XIXe siècle. Elle a offert une pause assise, le temps de l’observer dans tous ses détails : les baignoires, les différentes loges, dont celles prévues pour l’empereur et l’impératrice, celle du fantôme de l’opéra : on dit de lui : que brûlé au visage et portant un masque il se cache derrière les rideaux. Le plafond qui surplombe le théâtre paré de rouge et d’or est recouvert d’une toile monumentale de 220m² avec ses cinq couleurs et ses monuments de Paris. Elle a été réalisée par le peintre et graveur Marc Chagall (1887-1985) en 1964, confié en amont par André Malraux en 1962 : Le plafond recouvre l’ancien plafond de 1872 conçu par le peintre Jules-Eugène Lenepveu (1819-1898). Le lustre de la salle de spectacle n’est pas loin de peser huit tonnes !

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Les yeux des visiteuses n’ont vu que des trésors de beauté, des marbres de grandes variétés, des colonnes, des voûtes, des bustes, de l’or, la richesse de la mosaïque dont 8000 m2 de mosaïque au sol, des candélabres aux lumières étincelantes, des miroirs, etc.

Le majestueux Grand foyer, avec ses 18 mètres de hauteur, ses 54 mètres de longueur et ses 13 mètres de largeur est prévu pour les rassemblements. Aujourd’hui, il est aussi un lieu dédié à la location, aux tournages, pour des événements au sein de prestigieux décors …

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… en passant par la bibliothèque et le musée avec les toiles des danseuses et des spectacles et outre le déroulement de l’Histoire du Palais Garnier, les guides ont conté, dans une atmosphère fabuleuse, quelques  légendes au moment de la découvertes des figures de la mythologie, des sculptures allégoriques ou encore des motifs comme la salamandre, la chouette ou la chauve-souris. Yassine, un des deux guides a raconté l’histoire mythique d’Orphée et Eurydice 

Après le déjeuner pour toutes et une visite pour certaines des Galeries Lafayettes  voisines du Palais Garnier, les danseuses de l’école Edith Robin ont repris le car en direction du Morbihan…

Samedi 4 mai, de 10h à 16h15, l’Opéra national de Paris ouvre ses portes au public pour l’événement Tous à l’Opéra !. Le danseur Étoile Guillaume Diop sera le parrain de cette 17 e édition, qui célèbrera l’esprit d’équipe en cette année olympique ! Au programme : la visite des espaces publics du Palais Garnier et la visite du théâtre avec l’exposition Opéralympiques. Cette dernière met en scène des silhouettes dans des postures dynamiques de costumes de sportifs issus de différentes productions lyriques et chorégraphiques du répertoire ; 

Au Grand foyer, « Barre publique », un cours magistral, sera donné par Andrey Klemm, professeur de la Compagnie, en présence d’un pianiste accompagnateur (uniquement sur réservation). Plus d’informations sur le site internet.

Martine Gatti
Martine Gatti est une jeune retraitée correspondante de presse locale dans le pays de Ploërmel depuis bien des années.

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