Un Ramayana remarquable mais onéreux

Une édition du célèbre Râmâyana de Valmiki, légendes des légendes indiennes vient de paraître. C’est le premier ouvrage poétique rédigé en sanscrit (fondement des langues indo-européennes). Cette version se trouve illustrée par de magnifiques miniatures indiennes du XVIe au XIXe siècle.

Au XVIe siècle, l’empereur moghol Akbar (1556-1605) mit à contribution ses artisans pendant quatre années entières. Son souhait : confectionner des enluminures en persan du livre de Rama. Un travail colossal, comparable à l’élaboration de la Septante, la première édition de l’Ancien Testament.

Un demi-millénaire plus tard, le travail fut tout aussi immense. En effet, pour la constitution de cette nouvelle édition, dix ans ont été nécessaires à un collège de spécialistes pour reconstituer ce trésor en 7 volumes. Les illustrations sont tirées des livres commandées par Akbar lui-même.

Poème aux héros hyperboliques, non dénué d’un cousinage avec l’époque médiévale occidentale, le Râmâyana est une source de réflexions psychologiques et spirituelles, voire d’émotions cathartiques, pour nombre de ses lecteurs et admirateurs. Il suffit de lire l’avant-propos de l’ouvrage pour s’en rendre compte.

De la poésie dans toute sa splendeur. Un texte précurseur (prophétique ?) qui avait décrit les affres que notre monde allait connaître .

L’éditeur Diane de Selliers est connu pour ses éditions aussi onéreuses que remarquables. Cette édition ne le dément pas : 850 €. Le ciel n’a pas de prix…

[stextbox id= »info »]Le Rāmāyana (en écriture devanāgarī : रामायण)1, c’est-à-dire en sanskrit « le parcours de Rāma », est la plus courte des deux épopées mythologiques de langue sanskrite composées entre le IIIe siècle av. J.‑C. et le IIIe siècle de notre ère. Constitué de sept livres et de 24 000 couplets (48 000 vers), le Râmâyana est, comme le Mahābhārata, l’un des écrits fondamentaux de l’hindouisme et de la mythologie hindoue. Le poème est traditionnellement attribué à l’ermite légendaire Valmiki (surnommé « Adi kavi », le « Premier poète »), qui apparaît comme personnage dans les premier et dernier livres, lesquels sont considérés comme de composition un peu plus récente que les autres.[/stextbox]
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