Voilà le film Burning de Lee Chang-dong. Corée du Sud 2h28. Sélection officielle, compétition. Vu Grand Théâtre Lumière le 17 mai 2018. Dans ces notes d’un festivalier, Antoine Glémain propose aux lecteur d’Unidivers de rendre compte de ses premières impressions sur divers films en sélection du festival de Cannes 2018.
Dans le film Burning, lors d’une livraison, Jongsu, un jeune coursier, tombe par hasard sur Haemi, une jeune fille qui habitait auparavant son quartier. Elle lui demande de s’occuper de son chat pendant un voyage en Afrique. A son retour, Haemi lui présente Ben, un homme mystérieux qu’elle a rencontré là-bas. Un jour, Ben révèle à Jongsu un bien étrange passe-temps…
Adapté d’une nouvelle de Haruki Murakami, le film Burning est remarquable dans sa première partie, où je jeune héros, Jongsu, s’interroge dans son enquête, en même temps que les spectateurs, sur le visible et l’invisible, le réel et l’illusion, la part de lumière possible dans la noirceur du monde. Lee Chang-dong parvient alors, comme dans ses précédents films, Secret Sunshine (2007) et Poetry (2010), à allier l’élégance de la forme avec l’intensité du questionnement existentiel. A mesure qu’il perd sa part de mystère, le film m’a semblé ensuite quelque peu s’affaiblir, mais il reste très beau.